Broken City est un album qui présente au lecteur les travaux de Brian Azzarello et Eduardo Risso, sur le personnage de Batman. Il faut dire que la doublette est particulièrement adaptée à l'univers glauque et sombre de Gotham.
Ici tout commence par un épisode tiré de Gotham Knights #8, en noir et blanc, finalement assez anecdotique par rapport à ce qui va suivre. Nous trouvons un arc narratif intitulé Broken City justement, en 6 parties, publié juste après le Silence de Jeph Loeb et Jim Lee. Batman tente de retrouver la trace d'un malfrat accusé d'avoir tué sa propre sœur, cette dernière était enceinte et durant l'enquête, le justicier croise aussi la route d'un gamin devenu orphelin, dont les parents ont été abattus dans une ruelle de la ville. Ce qui n'est pas sans évoquer de tristes souvenirs, qui finissent par remonter à la surface et nuire à la lucidité et à l'efficacité du super-héros. Azzarello joue un peu trop sur les clichés par moments, l'histoire devient caricaturale avec comme tout bon polar angoissé et angoissant, la femme fatale et vénéneuse, des didascalies un peu pompeuses et des criminels sans foi ni loi. Au passage on voit le Pingouin qui pointe le bout de son nez crochu, toujours très utile lorsqu'il s'agit de savoir ce qui se passe dans les sous-bois de la pègre à Gotham. Mais aussi Killer Croc, qui se fait exploser la dentition par Batman, à plusieurs reprises, mais trouve toujours de l'argent pour un nouveau joli sourire dès le lendemain, ce qui n'est pas sans éveiller des soupçons. Eduardo Risso est excellent au dessin comme à son habitude, pour peu qu'on apprécie son style : il y a une réelle économie de traits dans ces planches, et une science des ombres et de la mise en page qui colle parfaitement au ton du récit. Nous sommes loin du super-héroïsme classique et nous baignons totalement dans les méandres d'une ville pervertie et sale, où l'argent et les délits ruines les âmes et les corps. Plutôt intéressant et artistiquement abouti, même si je le répète, pas forcément très original sur le fonds.
Ici tout commence par un épisode tiré de Gotham Knights #8, en noir et blanc, finalement assez anecdotique par rapport à ce qui va suivre. Nous trouvons un arc narratif intitulé Broken City justement, en 6 parties, publié juste après le Silence de Jeph Loeb et Jim Lee. Batman tente de retrouver la trace d'un malfrat accusé d'avoir tué sa propre sœur, cette dernière était enceinte et durant l'enquête, le justicier croise aussi la route d'un gamin devenu orphelin, dont les parents ont été abattus dans une ruelle de la ville. Ce qui n'est pas sans évoquer de tristes souvenirs, qui finissent par remonter à la surface et nuire à la lucidité et à l'efficacité du super-héros. Azzarello joue un peu trop sur les clichés par moments, l'histoire devient caricaturale avec comme tout bon polar angoissé et angoissant, la femme fatale et vénéneuse, des didascalies un peu pompeuses et des criminels sans foi ni loi. Au passage on voit le Pingouin qui pointe le bout de son nez crochu, toujours très utile lorsqu'il s'agit de savoir ce qui se passe dans les sous-bois de la pègre à Gotham. Mais aussi Killer Croc, qui se fait exploser la dentition par Batman, à plusieurs reprises, mais trouve toujours de l'argent pour un nouveau joli sourire dès le lendemain, ce qui n'est pas sans éveiller des soupçons. Eduardo Risso est excellent au dessin comme à son habitude, pour peu qu'on apprécie son style : il y a une réelle économie de traits dans ces planches, et une science des ombres et de la mise en page qui colle parfaitement au ton du récit. Nous sommes loin du super-héroïsme classique et nous baignons totalement dans les méandres d'une ville pervertie et sale, où l'argent et les délits ruines les âmes et les corps. Plutôt intéressant et artistiquement abouti, même si je le répète, pas forcément très original sur le fonds.
Nous trouvons ensuite le travail de Azzarello et Risso sur Wednesday comics, une parution au format tabloïd, qui bien entendu perd de sa lisibilité lorsqu'on doit les réadapter sous une forme plus classique. Au final un bref épisode sympathique mais loin d'être inoubliable, avec là encore une beauté fatale qui joue aux assassins.
La suite est issue de Flashpoint (Batman Knight of vengeance), cet univers parallèle créé par Barry Allen lorsqu'il décida de remonter le temps, pour sauver la vie de sa mère. Dans l'univers de Flashpoint, c'est le père de Bruce, Thomas Wayne, qui est devenu Batman. Il contrôle la pègre de Gotham en lui ouvrant les portes de son casino, qu'il gère en compagnie de Oswald Cobblepot, mais il a aussi du pain sur la planche avec le commissaire Gordon. Il est chargé de retrouver les deux enfants de Harvey Dent, qui ont été enlevés par le Joker. Il vaudrait mieux qu'il y parvienne car autrement Thomas risque de devoir dire adieu à toutes ses activités et à son prestige dans la ville. Mais le pire est à venir, notamment sur le sort réservés aux gamins, et l'identité du Joker, qui pourrait bien vous surprendre. Une variation sur le thème qui est des plus folles et cruelles, avec des personnages comme Thomas et Martha Wayne, Selina Kyle, ou Renee Montoya, qui jouent ici un rôle qui n'est habituellement pas le leur. Trois épisodes seulement, c'est bref et rythmé.
Broken City est l'exemple type d'un album artistiquement ambitieux et qui sort des sentiers battus, avec de fort jolies planches d'un bout à l'autre, et un vrai univers poisseux à souhait. Mais qui s'appuie aussi sur pas mal de redites, de codes éculés du polar, dont le scénariste Azzarello a tendance à abuser par endroits. Dans l'ensemble, recommandé uniquement à ceux que 100 Bullets emballent vraiment (j'en fais partie) ou aux aficionados de l'univers Flashpoint.
La suite est issue de Flashpoint (Batman Knight of vengeance), cet univers parallèle créé par Barry Allen lorsqu'il décida de remonter le temps, pour sauver la vie de sa mère. Dans l'univers de Flashpoint, c'est le père de Bruce, Thomas Wayne, qui est devenu Batman. Il contrôle la pègre de Gotham en lui ouvrant les portes de son casino, qu'il gère en compagnie de Oswald Cobblepot, mais il a aussi du pain sur la planche avec le commissaire Gordon. Il est chargé de retrouver les deux enfants de Harvey Dent, qui ont été enlevés par le Joker. Il vaudrait mieux qu'il y parvienne car autrement Thomas risque de devoir dire adieu à toutes ses activités et à son prestige dans la ville. Mais le pire est à venir, notamment sur le sort réservés aux gamins, et l'identité du Joker, qui pourrait bien vous surprendre. Une variation sur le thème qui est des plus folles et cruelles, avec des personnages comme Thomas et Martha Wayne, Selina Kyle, ou Renee Montoya, qui jouent ici un rôle qui n'est habituellement pas le leur. Trois épisodes seulement, c'est bref et rythmé.
Broken City est l'exemple type d'un album artistiquement ambitieux et qui sort des sentiers battus, avec de fort jolies planches d'un bout à l'autre, et un vrai univers poisseux à souhait. Mais qui s'appuie aussi sur pas mal de redites, de codes éculés du polar, dont le scénariste Azzarello a tendance à abuser par endroits. Dans l'ensemble, recommandé uniquement à ceux que 100 Bullets emballent vraiment (j'en fais partie) ou aux aficionados de l'univers Flashpoint.
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