Vincenzo Federici fait mouche, car il est honnête. Il ne cherche pas à nous vendre un traité de philosophie ou une œuvre élégiaque, mais à se faire plaisir, nous faire plaisir. C'est fun et agité, musclé et débordant de vitamines. C'est une excellente surprise que de voir débarquer cette publication électrisante que nous avions découvert lors de sa publication en Italie, il y a quelques années, à l'occasion du Comicon de Naples. Les Editions Reflexions ont eu le nez creux, en dénichant cette petite pépite de décomplexion immédiate, 80 pages que tout amateur des bornes d'arcade des années 80/90 et de comics électriques risque fort de dévorer. La force de ce récit, et la manière dont il est structuré et dessiné, c'est justement de se présenter à la croisée des chemins, d'embrasser toute une série d'influences, sans jamais choisir, et en respectant et retenant le meilleurs des codes de chacun. L'album est en précommande sur le site de l'éditeur, et pour juste treize euros. De quoi sérieusement se laisser tenter, pour une vraie découverte attachante.
THE KABUKI FIGHT DE VINCENZO FEDERICI : LA VF DISPONIBLE CHEZ EDITIONS REFLEXIONS
UNIVERSCOMICS LE MAG' #12 : TECHNOSCIENCE
UniversComics Le Mag' #12 de juin 2021
80 pages. Gratuit.
Téléchargez votre PDF :
http://dl.free.fr/wkETqgoDT
https://1fichier.com/?5m5vn8hyyd3xt2ws2rxb
https://1drv.ms/b/s!AgicrUDIdGPCkxn2787xrp8LFceP
Lire en ligne
https://madmagz.com/fr/magazine/1909823
TECHNOSCIENCE (FICTION) : L'avenir c'est aujourd'hui
Sommaire :
👉Dossier science et technique dans les comics
🤖We are the robots : Les robots dans les comics, sélection
🟥#IronMan tout et le reste sur "Tête de fer" avec #AnthonyHuard
🟤Carbone et Silicium, chef d'œuvre de #MathieuBablet chez Ankama avec #EddyManiette
🐙Doctor Octopus en question. Un savant fou par #AlexandreChierchia
🎤Interview : Danny Fingeroth, avec #FilippoMarzo de #Comicsreporter
📚Cahier critiques, la review des sorties de mai + #JupitersLegacy chez Netflix ( à l'honneur Pulp et Excellence chez Delcourt Comics Jylland chez Editions Anspach Plunge chez Urban Comics )
🎨Le portfolio de juin, quelques jolis dessins à conserver
👓Preview : Le superbe We only find them when they're dead arrive bientôt, chez HiComics. Ne le ratez pas!
🥽Focus. Découvrez le superbe travail de Marco Russo Art - Creative Studio auteur de la couverture de notre numéro #12 . L'artiste est disponible pour commissions ou autres commandes, nous y reviendrons dans quelques jours en détail
📅La petite sélection VF du mois de juin en librairie
Nous vous souhaitons à toutes et à tous une bonne lecture! Ce Mag' vous plait et vous voulez la suite, le mois prochain? C'est simple, partagez ce post, sur vos réseaux sociaux, dans les groupes, pages, aidez-nous à nous faire connaître. Vous n'avez pas aimé? Vous avez même le droit de nous insulter en commentaire 😁
Merci XXL au mighty Benjamin Carret Art Page dont on vous invite à suivre les travaux! Egalement à Marco Russo pour l'illustration de couverture (Iron Mannnnn!) et à vous toutes et vous tous qui prenez le temps de nous lire et de nous laisser un petit mot.
LES SUPER VILAINS : MAIS POURQUOI SONT-ILS AUSSI MECHANTS?
Ce nihilisme là, l'amour du mal pour le mal, est beaucoup moins nuancé que la présentation d'un opposant politique. Et permet de livrer des histoires horrifiques, dramatiques, ou les enjeux n'ont pas besoin d'être contextualisés, et argumentés. Il suffit de partir d'un axiome de départ, qui ne souffre aucune nuance, et le tour est joué. Galactus a faim, donc il se nourrir de planètes, et peu importe si celles-ci sont habitées. Darkseid est un despote à la tête d'un monde guerrier, inutile de pinailler. Thanos est amoureux de la mort et souhaite régner sur tout et tous, prêt à détruire l'intégralité de l'univers, et c'est ainsi, ne cherchez pas à négocier (du moins jusqu'à ce que Jim Starlin réussisse l'exploit de nuancer le propos, avec brio). Les Broods sont une race extraterrestre calquée sur ce que propose la saga cinématographique Alien, et la colonisation à travers des hôtes/victimes à travers la galaxie est le modus operandi unique et granitique de créatures dont l'impératif génétique correspond à nous autres, défenseurs de la Vie, majuscule de rigueur, et des libertés individuelles, au mal le plus profond. Cet aspect là du mal est d'autant plus utile de nos jours qu'une certaine surenchère dans la violence et le spectacle obligent les artistes à placer la barre très haute. La folie, la déraison, sont souvent convoquées pour proposer une version du mal absolu qui autrement serait contesté immédiatement. Le Joker en est un bon exemple. N'étant plus responsable de ses actes, car guidé par une démence furieuse et de plus en plus malsaine, on peut lui attribuer les crimes les plus atroces, sans qu'une remise en question ne soit nécessaire. Marvel use du même artifice avec le Green Goblin, ou Carnage, dont les exactions empirent avec les ans, à mesure que le sens logique, la raison, abandonnent totalement ces personnages maléfiques. Ce qui est de l'ordre de l'absence totale de raison peut être aussi idéalement remplacé par la non conscience totale, c'est à dire la bestialité, la sauvagerie, dénuées de toute trace d'humanité, telle que nous la concevons. Cela permet l'apparition de figures comme Doomsday, qui ravage tout sur son passage, avant de tuer (provisoirement) Superman. Inversement, atteignons avec aisance le point Goodwill avec le Crâne Rouge. Pas de folie (apparente) ici mais un plan diabolique, des convictions eugénistes et haineuses, ce qui en fait un personnage avec lequel il devient impossible d'entrer en empathie, d'évoquer des circonstances atténuantes (autrement c'est au lecteur de commencer à se poser les bonnes questions...)
Le mal est aussi et très souvent beaucoup plus modeste. Plus qu'un concept métaphysique ou idéologique, c'est un comportement, généralement vu à l'aune de ce qui est la loi en vigueur, qui fait qu'un personnage se retrouve du mauvais coté de l'échelle des valeurs. On parlera alors de criminalité urbaine, de micro société criminelle. Wilson Fisk est un être mauvais, foncièrement, mais on ne peut placer le curseur de ses ambitions et de sa noirceur à la hauteur d'un Carnage ou d'un Crâne Rouge. Spider-Man a passé des décennies à lutter contre des mafieux, des trafiquants sans scrupules, mais ceux-ci n'ont pas vocation à ouvrir le feu sur des innocents à tout bout de champ, ou à souhaiter commettre des génocides. Beaucoup aimeraient mettre la main sur le butin du jour, se remplir les poches pour s'assurer une retraite bien confortable, ou encore accéder à des responsabilités politiques ou économiques pour un jeu de pouvoir. Nous avons le micropojet des gangs de quartiers, ou des mercenaires attirées par une bonne prime (Tarantula, Crossbones, L'Homme aux échasses...) et le macroprojet ce celles et ceux qui utilisent ces moyens pour un objectif final plus ample, comme une domination quasi mondiale (la Maggia, l'Hydra). Fatalis occupe un pan à part de toute la littérature "méchante" chez Marvel, puisqu'il serait possible de le placer dans toutes les catégories, selon ce que le scénariste du jour a décidé de lui attribuer, comme méfaits.
Mais toujours le mal est le contrepoint, celui qui permet au héros d'affirmer ses caractéristiques positives, et au lecteur de se rassurer, de se sentir placé du bon côté de la frontière. Quand Bullseye (lui aussi à ranger dans les personnages atteints de démence, donc justifié de plus ou moins toutes les exactions) assassine sur commande ou par plaisir, Daredevil prouve sa grandeur d'âme en ne tuant pas son adversaire, et le lecteur respire quand l'infâme criminel mord la poussière. Quand Batman rattrape le Joker et parvient à le faire entrer (pour la trois centième fois) à l'asile d'Arkham, même processus. Le Dark Knight réaffirme sa primauté, sa force, sa mansuétude (et quelle patience il faut pour ne pas en finir avec ce clown dégénéré) et le lecteur est à la fois apaisé (retourne chez les dingues, c'est ta place!) tout en n'étant pas dupe de l'évasion à venir. Le mal, comme ressort narratif, pour créer de la tension, de la division, pour interroger nos limites et nos valeurs, pour (re)penser notre société dans toutes ses composantes, pour apprécier davantage le bien, pour exorciser aussi ce qui reste des choses inavouables tapies en chacun de nous, et qui repointent régulièrement à la lumière du jour, attendant d'être chassées de nouveau dans les ténèbres de ce qu'on ne pourrait pas, jamais, accepter vraiment. Vive les super méchants, pourvu qu'ils soient super punis?
LE PODCAST LE BULLEUR PRESENTE : PUCELLE tome 2
- Une opération qui propose des bandes dessinées au format poche à 10 euros chez Casterman et 10,90 et 12,90 euros chez Futuropolis
- La sortie du second tome de la série Le convoyeur baptisé La cité des mille flèches, série que l'on doit au scénario de Tristan Roulot, au dessin de Dimitri Armand et c'est édité chez le Lombard
- La sortie d l'album La mort est dans le pré que l'on doit au scénario de James, au dessin de David De Thuin et c'est édité chez Delcourt dans la collection Pataqués
- La sortie de l'album Jours de sable que l'on doit à Aimée De Jongh et c'est édité chez Dargaud
- La sortie de l'album Un avion sans elle, adaptation d'un roman de Michel Bussi par Fred Duval au scénario, Nicolaï Pinheiro au dessin et c'est édité chez Glénat
- La sortie de l'album Les fantômes de Séville que l'on doit au scénario de Didier Tronchet, au dessin de Jérôme Jouvray mis en couleurs par son épouse Anne-Claire Jouvray et c'est édité chez Glénat
- La sortie de l'album Le bistrot d'Émile que l'on doit à Bruno Heitz et aux éditions Gallimard
HOUSE OF M DANS LA COLLECTION "MUST HAVE" DE PANINI
Coté dessin... Olivier Coipel hisse haut et loin les couleurs de la France en s’attelant avec panache à la partie graphique, et gagne ainsi définitivement ses galons chez Marvel, après un run remarqué sur Avengers notamment. C'est splendide. Vraiment. Et si vous ne l'aviez jamais remarqué, ouvrez grandes vos mirettes, et allez faire un tour en librairie où Panini propose une version pour toutes les bourses de cet indispensable, dans la collection Must Have. Un homme averti est averti.
PLUNGE : AU FOND DES OCEANS AVEC JOE HILL ET STUART IMMONEN
LE PODCAST LE BULLEUR PRESENTE : SWEET JAYNE MANSFIELD
Dans le 94e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente l'album Sweet Jayne Mansfield que l'on doit au scénario de Jean-Michel Dupont et au dessin de Roberto Baldazzini et c'est édité chez Glénat dans la collection 9 1/2. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l'album Amours liquides que l'on doit à Lilith et aux éditions Delcourt dans la collection Tapas
- La sortie de l'album Open space, pandémie, télétravail et autres contrariétés que l'on doit à James et aux éditions Dargaud
- La sortie du deuxième tome de la série Black squaw intitulé Scarface, album que l'on doit au scénario de Yann, au dessin d'Alain Henriet et c'est édité chez Dupuis
- La sortie de la troisième édition de l'album L’incroyable histoire du vin que l'on doit au scénario de Benoist Simmat aidé ici par Laurent Muller pour la partie dialogue et au dessin de Daniel Casanave et c'est édité aux Arènes BD
- La sortie de l'album Hollywoodland que l'on doit au scénario de Michele Masiero, au dessin de Roberto Baldazzini et c'est édité chez Paquet
- La sortie de l'album Minneapolis, capitale du funk que l'on doit au scénario conjoint de Joe Illidge et Hannibal Tabu, au dessin de Meredith Laxton et c'est édité chez Les humanoïdes associés
JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)
Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...

-
Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
-
UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
-
La semaine dernière, nous nous étions posés la question des plus beaux costumes de Spider-Man, depuis la création du personnage. Cette se...