HITOMI : À LA RECHERCHE DU SEUL SAMOURAÏ NOIR
ZORRO D'ENTRE LES MORTS : SEAN MURPHY S'EMPARE DE L'ICÔNE
DISPARUS : L'AFFAIRE YVES GODARD EN DOCU BD CHEZ PETIT À PETIT
Comme toujours pour que ce genre particulier qu'est le docu BD, ici il faut être capable de présenter les choses avec une grande clarté, de savoir séparer puis bien amener tous les éléments du dossier, en essayant de garder une réelle objectivité et d'insuffler, là où c'est possible et sans trahir l'histoire réelle, quelques éléments narratifs qui permettent de l'enrichir et de la rendre passionnante pour le lecteur de passage. Pascal Bresson (scénario) et Béatrice Merdrignac (documentaires) s'en sorte à merveille, en maniant le regard des enquêteurs pour nous éclairer sur cette affaire si complexe et simple à la fois. On en arrive ainsi au terme de l'ouvrage avec différentes pistes, différentes hypothèses patiemment échafaudées, et chacun pourra se forger une idée sur ce qui a pu se passer. Notons que le dessin est l'œuvre d'un seul artiste d'un bout à l'autre de l'ouvrage, Samuel Figuière, ce qui permet de donner une réelle unité à l'ensemble. Et que les planches, tout en retenue, avec des personnages bien campés et immédiatement identifiables, ajoutent de la clarté à un ensemble qui n'est jamais pris en défaut. C'est toute l'idée d'un docu BD qui est en fait réellement pertinente; plutôt que de proposer une version en bande dessinée, un vrai graphic novel, qui pour le coup nécessiterait une prise de position, un angle de vue un peu plus subjectif, ou bien de se consacrer à un documentaire au format vidéo, le travail de Petit à Petit parvient à unir à la fois une ambition artistique et une transmission pédagogique, ou en tous les cas journalistique, sur des faits d'actualité comme l'affaire Godard. Après cette nouvelle démonstration de savoir-faire brillamment réussie, on a hâte de découvrir celle qui sera consacrée à l'affaire du petit Grégory, que l'éditeur nous promet pour cet automne. On est déjà impatients d'y être !
SILVER SURFER LEGACY : DE VRAIS FAUX SOUVENIRS DES 1990s
TRANSFORMERS TOME 1 : LE REBOOT CHEZ URBAN COMICS AVEC DANIEL WARREN JOHNSON
Tous les ingrédients sont bien présents dans Transformers, mais on a parfois l'impression que le plat est un petit peu trop riche. Un des aspects les plus attendus de la série, par exemple, c'était la capacité de Daniel Warren Johnson a interpréter des robots aux formes particulièrement anguleuses, lui qui n'est jamais aussi bon que lorsqu'il s'agit de déformer les corps et l'action, pour donner du mouvement et de la vie à ses planches. Par endroits, c'est franchement réussi; on sent qu'il se lâche et qu'il a trouvé un équilibre parfait. Mais à d'autres moments, c'est presque bâclé et curieusement, c'est parfois les personnages humains qui sont les moins bien traités. Opinion globale : si on ne s'attarde pas sur les fondamentaux du dessin, on est tout de même saisi par la force qui se dégage de l'ensemble. Il y est aussi question de deuil, de perte, avec les parents de nos deux adolescents qui vont être eux aussi happés par le grand conflit qui explose. Deux destins différents, pour au bout du compte deux résultat semblables, qui vont peser dans les épisodes à venir, c'est indéniable. Le Transformers sont tour à tour désemparés devant certains points de notre culture, par exemple ils ignorent le concept de famille, de père, mère, ce qui est logique puisqu'ils n'ont pas de véritable descendance génétique, et inversement… ils parlent parfois en employant des expressions du langage populaire, qu'une créature non issue de notre planète ne pourrait absolument pas maîtriser. C'est un point du scénario qui m'a gêné à de multiples reprises, quelque chose qui aurait dû être pensé et calibré en amont. Ceux qui aiment les scènes de combat outrancières de Johnson vont se régaler, il y a des cascades, des robots qui se font littéralement défoncés, des moments aussi absurdes que jouissifs, notamment quand Carly s'empare d'une arme géante, qu'elle hisse sur l'épaule pour sauver les Autobots. Bref, Transformers possède autant de qualités que de défauts, de nombreux atouts pour vous convaincre de vous plonger dans l'Energon Universe. Une lecture qu'on peut recommander et qui s'avère pétillante, à condition de la prendre pour ce qu'elle est : du divertissement, du grand spectacle, un comic book pop-corn, avant l'été.
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : LES VENTS OVALES (1.YVELINE)
- La sortie de l’album Pastorius Grant que l’on doit à Marion Mousse ainsi qu’aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Marguerite Broquedis que l’on doit au scénario de Paul Carcenac, au dessin de Fabien Ronteix et qui est publié chez Des ronds dans l’O
- La sortie de l’album Mou que l’on doit à Benoit Feroumont et que publient les éditions Dupuis
- La sortie de l’album Bertille & Lassiter que l’on doit à Éric Stalner, un titre qu’édite la maison Grand angle
- La sortie de l’album Plouheran que l’on doit à Isabel Del Real et que publient les éditions Delcourt dans la collection Encrages
- La réédition au format poche de Polina que l’on doit à Bastien Vivès et que publient les éditions Casterman.
INVULNÉRABLE : GRANDIR AVEC LES SUPER-HÉROS (CHEZ BAMBOO)
Xavier, le jeune passionné héros de Invulnérable, c'est peut-être l'un d'entre vous : un gamin qui adore lire des bandes dessinées de super-héros, au point de confondre régulièrement ce qui est de l'ordre de la fantaisie et de la réalité. Le quotidien de Xavier, il faut bien l'admettre, n'est pas très réjouissant. Il est victime de harcèlement à l'école, où il ne parvient pas à se faire vraiment des amis et où la plupart de ses camarades se moquent de lui ou le brutalisent. Tandis qu'à la maison, son père se montre rigide, directif et n'apprécie pas trop de voir l'amour que le fiston porte aux justiciers en costume. Heureusement, il reste le grand-père maternel, qui lui encourage du mieux qu'il le peut son petit neveu, et qui possède aussi un coffre plein de comics, véritable trésor dans lequel deux générations éloignées peuvent puiser pour échanger. Attention cependant, la passion de Xavier confine au drame lorsque convaincu qu'il est en mesure de voler, le gamin grimpe sur sa fenêtre et envisage de sauter du troisième étage. Le père intervient juste à temps pour éviter la catastrophe et dès lors, c'est la punition, privé de sortie et de lecture, et le branle bas de combat pour remettre Xavier "dans le droit chemin". Pour autant, le garçon continue d'avoir cette lubie pour les comic books et dans sa tête, les aventures des Plutokids, une équipe de jeunes héros imaginaires en provenance de Pluton, s'entremêlent avec des éléments de la réalité, créant ainsi une histoire sur deux niveaux qui se révèle touchante, assez rapidement.
JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)
Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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La semaine dernière, nous nous étions posés la question des plus beaux costumes de Spider-Man, depuis la création du personnage. Cette se...