HELLCAT! #1 : LA PREVIEW

Patsy Walker est parvenue à fuir son passé et à échapper à ses ennemis (depuis l'enfer même) mais rien de tout cela n'est comparable à la recherche d'un emploi à New York! Entre le fait de devoir payer son loyer et esquiver les balles, Patsy à tout juste le temps d'affronter les conséquences de la réimpression de vieilles bandes dessinées romantiques écrites par sa mère, et qui concernent son adolescence. Car être reconnue par tous commence à lui causer de sérieux problèmes dans sa vie privée et dans son activité de super héroïne; mais Patsy aime la vie, peu importe les mauvais tours qu'on lui joue, elle est toujours là, solide au poste . Voici donc en avant-première quelques images extraites du numéro 1 de sa nouvelle série écrite par Kate Leth et dessinée par Brittney Williams. Un retour en fanfare pour une héroïne qui est aussi présente au petit écran en tant que meilleur amie de Jessica Jones sur Netflix. Sortie le 23 décembre (demain).











ALL-NEW ALL-DIFFERENT AVENGERS #1 : LA REVIEW ALL-NEW ALL-DIFFERENT (C'est logique...)

De nouveaux Avengers, pour une nouvelle ère. Après un premier coup d'oeil donné aux différentes covers, j'ai tout de même eu un mouvement de recul prévisible, car je suis un lecteur qui a dépassé le cap des trente-cinq années de service... Au menu, des jeunots, les héros de la nouvelle génération, ceux qui ont moins de charisme, souvent mis en scène par des dessinateurs au trait plus cartoony, et que je n'apprécie guère plus que ça... Mais bon, au scénario, Mark Waid, un de ceux qui me déçoivent rarement, et qui reste sur une prestation très sympathique avec Daredevil. Alors allons-y, et vérifions sur pièces. Première remarque, ne faites pas confiance au nom ronflant et un poil trop long, il n'y a plus d'Avengers quand commence la série. La Tour des Vengeurs a été vendue par Tony Stark, qui traverse une période creuse coté portefeuille mais reste l'heureux possesseur de gadgets et de matériels ultra cool, comme une voiture qui vole et capable de subir une modification digne du meilleur épisode des Transformers. Autre personnage central utilisé par Waid pour introduire ses idées, celui de Sam Wilson, le nouveau Captain America, qui a encore des déboires pour ce qui est de sa renommée et de l'incarnation de son statut de défenseur de l'Amérique. Ces deux-là sont le prétexte à des dialogues forts plaisants, écrits au second degré, qui introduisent un ton rafraîchissant et de l'humour salutaire. D'autant plus qu'un peu plus loin, alors que la première menace commence à se dévoiler (on a droit a un adversaire mystérieux à ce point du récit, et à la présence d'un combattant Chitauri déjà rencontré dans Nova), voici débarquer dans ces pages le nouveau Spider-Man, Miles Morales, transfuge du défunt univers Ultimate. Gros reproche que nous pourrions faire à Waid : proposer des enjeux infiniment plus modestes par rapport à la longue saga complexe et diabolique orchestrée avant lui par Hickman. On passe de l'universalité du désastre à un récit intimiste, terre à terre, plus proche de l'esprit des pères fondateurs Marvel, avec une attention à l'humain, aux personnalités. 
Moi je trouve cela agréable, un changement de cap qui donne de nouvelles perspectives, et qui est séduisant dans l'esprit. D'autant plus qu'en back-up une courte histoire mettant en scène Kamala, la nouvelle Miss Marvel, et le toujours très jeune Nova (Sam Alexander) permet de bien saisir les doutes et les hésitations de cette nouvelle génération de héros, pour qui les hormones et l'adolescence sont autant une menace que les skrulls ou Fatalis. Les dessins sont soignés et de haut niveau, avec Andy Kubert tout d'abord (forcément...) puis de Mahmud Asrar pour ces pages conclusives. Tranches de la vie quotidienne et construction humanisée de son équipe encore en gestation, au moins Mark Waid a t-il correctement calibré son scénario pour coller au prétexte des "Marvel nouveaux et différents". Il a ma confiance et je reste en attente de la suite. 



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OLD MAN LOGAN ARRIVE LE 27 JANVIER

Vous l'avez pleuré, le revoici. Wolverine. Ou presque. Car en janvier, ce sera la version "Old Man Logan" qui va s'installer durablement dans l'univers Marvel, avec à la tête de la série Brian Bendis et Andrea Sorrentino. Cette version de Logan a eu beaucoup de succès durant les Secret Wars (à lire très vite en Vf grâce à Panini) et sera motivé par une certaine connaissance du futur, un futur bien sombre où les héros ont fini par échouer, face aux grands méchants du Marvelverse. Le 27 janvier, vous allez pouvoir commencer à assister au rachat du Old Man Logan, bien décidé à changer et faire changer les choses. A première vue, ça m'a tout l'air d'être un des titres phares de cette nouvelle année. Avec en bonus des covers de Andrea Sorrentino, John Tyler Christopher, Tim Bradstreet, Mike McKone et Mike Deodato.










MARVEL SAGA 10 : LES QUATRE FANTASTIQUES LA FIN (2/2)

Déroute, défaite totale pour les Fantastiques. Le quatuor a été malmené, divisé, et a fini par imploser. Les époux Richards ont tout perdu, de la fortune et la gloire à la garde Valeria, la petite dernière, qui s'est momentanément réfugiée chez tonton Fatalis. La torche est désormais privée de ses pouvoirs, alors que Ben Grimm a connu le pénitencier. Bref, c'est la panade, et tout cela à cause d'un ennemi machiavélique dont les motivations sont bien loin des habituels refrains de volonté de domination du monde. C'est beaucoup plus intime et trivial. Ce John Eden alias le Discret, est parvenu à accomplir ce que des décennies de plans tous aussi dingues les uns que les autres n'ont pas concrétisé. James Robinson nous laisse entendre que ce brillant cinglé opère dans les coulisses depuis le tout début de la saga des Fantastiques, une belle façon de renouer avec la légende du groupe, avant de fermer la porte et de jeter les clés. Car oui, ce second numéro de Marvel Saga consacré au FF est aussi le chant du cygne d'une formation qu'on imaginait invincible et qui va disparaître de la carte. Chacun ira son petit bonhomme de chemin, et si on en croit les sollicitations post Secret Wars, ou les premiers numéros labellisés All-New All-Different, il n'y a plus de place pour la famille la plus célèbre de l'univers Marvel. Cette conclusion ramène sur le devant de la scène l'univers de poche issu de l'esprit du jeune Franklin Richards. Un monde bâti en pensée suite au conflit cataclysmique qui avait opposé tous nos héros à Onslaught, dans les années 90, et sur lequel nous avions rencontré de nouvelles versions des Avengers et des Fantastiques, dans le cadre de ce qui fut nommé La renaissance des héros. Ce fut loin d'être un succès artistique évident, et depuis on préfère souvent survoler sur l'affaire, voire carrément l'ignorer. Robinson lui s'en sert pour servir les trames complexes du Discret, et présenter une menace solide et perverse capable de tenir tête à Sue et compagnie. Je parle de la Femme Invisible car Reed, son mari, est toujours détenu dans les laboratoires de John Eden, qui en bon méchant du jour lui révèle les tenants et aboutissements de son inimitié. Toutes les pièces sont en place, la dernière partie peut commencer. 

Une dernière partie à base d'invasion de la Terre par des créatures répugnantes en provenance du monde fictif issu de l'esprit de Franklin, et de grosse castagne entre poids lourds, avec des moments plus intimes pour rendre le choc plus digeste. Au passage, la meilleure chose de ces dernières pages est à mon avis le petit expédient narratif trouvé par Robinson pour achever de nous convaincre que oui, John Eden suit et manipule les FF depuis les origines. Si cela semble dur à avaler, la petite révélation sympathique qui vous attend remet tout de même pas mal de choses en perspective. Comme quoi, méfiez-vous aussi de ceux qui semblent très inoffensifs. Au dessin, Leonard Kirk réalise de bonnes choses et garde une grande lisibilité, même au coeur de l'action. Il est intéressant de voir à quel point l'encrage peut modifier son trait. Qui est plus dur, anguleux, quand c'est Karl Kesel qui s'y colle, et plus écrasé, proche d'un Romita Jr appliqué, quand c'est au tour de Scott Hanna (qui a beaucoup encré Romita). Ceux qui veulent avoir le coeur net sur l'utilité et l'importance de l'encreur devraient lire ce Marvel Saga. Dans le premier des cinq épisodes publiés, nous avons aussi une scène qui nous ramène aux premières rencontres entre Reed et Sue. J'ai tiqué sur cette version jeune de Mister Fantastic, qui est à la base un nerd ultra sérieux, démontrant plus que son âge, et ici dessiné comme un sportif jeune minet premier de la classe, ce qui est loin de l'image que nous nous en faisions alors. En refermant cette parution, subsiste un fort pincement au coeur : est-ce vraiment le fin des Fantastiques? On nous parle de ventes en baisse, ce qui est vrai, mais chacun sait que certains titres encore plus mal en point sont continuellement relancés, et que c'est surtout du coté de la guerre entre les studios de la Fox et Marvel qu'il faut chercher les vraies raisons de cette décision. Autre point d'importance, la famille des FF va être d'une importance cruciale lors des Secret Wars, et chacun des membres va en sortir bouleversé. D'où la nécessité d'aller prendre du recul,en solitaire. Mais je reste certain que passé le cap des quelques mois utiles à nous faire regretter le bon vieux temps des Fantastiques, nous ne tarderons pas à les voir revenir en grandes pompes. Allez, une suggestion pour nos amis de Marvel : confiez le titre à Jeff Lemire et Olivier Coipel, et vous verrez comme tout ira pour le mieux...


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LA COVER DE LA SEMAINE (Semaine 2)

Et bien ça me fait plaisir de vous retrouver ce dimanche pour la seconde édition de notre nouvelle rubrique consacrée aux plus belles couvertures publiées mercredi dernier. Si vous suivez les comics en Vo vous avez peut-être acheté un des titres sélectionnés ce week-end. En attendant n'hésitez pas à nous dire quelle est la plus belle selon vous. Allez avouez-le, Crystal par Kaare Andrews, vous l'avez vite repéré, et le Spidey de Rbbi Rodriguez, pas mal non plus? Bon week-end et à la semaine prochaine. 

Cette semaine nous avons : 

All-New Inhumans #2 de Kaare Andrews
Amazing Spider-Man #1.1 variant de Robbi Rodriguez
Batman: Europa #2 variant de Massimo Carnevale
BOOM! Box 2015 Mix Tape #1 de Jake Lawrence
Clean Room #3 de Jenny Frison
Dark Tower: The Drawing of the Three: The Lady of Shadows #4 de Nimit Malavia
Deadpool #3.1 de Francisco Herrera et Fernando Rizo
Illuminati #2 de Riley Rossmo
Ivar, Timewalker #12 de Raul Allen
Red Thorn #2 de Choong Yoon
Superman: American Alien #2 de Ryan Sook
The Mighty Thor #2 de Russell Dauterman
The Steam Man #3 de Piotr Kowalksi
The Unbeatable Squirrel Girl #3 de Erica Henderson
Web Warriors #2 de Julian Totino Tedesco 
















BLACK PANTHER : DES DETAILS SUR LA SERIE ALL-NEW ALL-DIFFERENT EN 2016

Quelques nouvelles de Black Panther nouveau titre dédié au souverain du Wakanda, qui sera écrit par Ta-Nehisi Coates avec les dessins de Brian Stelfreeze. Une nouvelle variant cover réalisée par Alex Ross a été présenté, pour une sortie officiellement prévue en Avril 2016. Ont aussi été présenté les premiers détails de l'intrigue. Rappelons que le premier arc narratif de cette série sera composé de 12 numéros.

" A nation under our feet " est une histoire sur le soulèvement dramatique au Wakanda et le défi difficile de Black Panther qui lutte pour faire justice à ses sujets. 
La volonté indomptable du Wakanda- la nation africaine célèbre pour sa prospérité généralisée, sa technologie et ses traditions guerrières avancées. - a longtemps été reflété dans ses monarques, les Black Panthers, mais celui qui occupe en ce moment le titre, T'Challa, doit faire face à une rébellion orchestrée par un groupe de super terroristes qui incitent les citoyens à la violence. l'heure est venue pour le Wakanda de basculer vers le changement, mais la Panthère survivre t-elle à ce nouveau défi?"


THE WALKING DEAD : LA SAISON 6

The Walking Dead au petit écran a accompli bien du chemin depuis les débuts poussifs d'une première saison tronquée par la grève des scénaristes. Partie un peu la fleur au fusil, avec le risque concret de se payer un mur dès l'entrée en matière (la fin de la saison 1 flirte avec le ridicule), la série a su redresser la barre à partir de la seconde partie de la saison suivante (la première partie est d'un ennui patent). Petit à petit nous nous sommes attachés à cette version parallèle aux comic-books, qui a même par moments dépassé le travail originel de Kirkman. Un exemple? je préfère le Gouverneur télévisuel, plus nuancé et attachant que la brute dépeinte sur le papier. On reproche souvent à The Walking Dead d'avoir un faux rythme, d'être le réceptacle de trop d'épisodes mous du genou, mais disons le tout net, dans un monde où la plupart de l'humanité semble avoir déjà succombé et où les survivants sont peu nombreux, il n'y a guère de chance d'avoir des aventures trépidantes et d'organiser des concerts en plein air chaque soir. Il faut se cacher, lutter, digérer la catastrophe, et ce n'est pas fort joyeux. Un havre de paix, c'est pratiquement une illusion, dans cet univers apocalyptique. Sauf que oui, Alexandria ressemble un peu à ça. Un quartier isolé, fortifié, dans lequel les habitants se sentent à l'abri et peuvent envisager un nouvel avenir, même si fort précaire. Du coup, les tensions ne naissent pas des zombies qui attendent dehors pour bouffer du survivant, mais des jalousies et des passions des vivants, qui ont parfois bien du mal à interagir. Les nouveaux arrivants ne sont pas perçus d'un bon oeil, et il suffit aussi d'une belle blonde (qui plus est malmenée par son mari) pour qu'une lutte de mâles dominants s'engage. Bien sur, on le devine vite, tout l'enjeu est de savoir jusqu'à quand la communauté va pouvoir tenir. Tôt ou tard le monde extérieur va prendre le dessus, et il faudra repartir de rien. D'autant plus que des centaines de rôdeurs sont prisonniers d'une cuvette artificielle, mais aussi sur le point d'en sortir. L'idéal serait de les conduire ailleurs, de les amasser en troupeau nauséabond et de les envoyer paître loin, très loin, là où personne ne les regrettera. Pour cela, il faut sortir, prendre de nouveaux risques, aller affronter le mal, après un peu de répit illusoire. et bien sur, rien ne se passe comme prévu...

Cette saison 6 n'est finalement pas la meilleure que nous ayons pu voir. Elle sert pour le moment à rendre plus crédibles et attachants une série de nouveaux personnages destinés à étoffer le cast (les habitants d'Alexandria) et explore (le meilleur épisode est centré sur ce sujet) la figure de Morgan, qui finit par devenir un poil irritant avec son bâton et son voeu de ne tuer personne. Coté gros suspens et angoisse qui monte, c'est au tour de Glenn d'attirer les frissons. Coincé dans une sorte d'impasse par des hordes de zombies, en duo avec Nicholas, le pleutre de service, il fait l'objet du climax de la saison. Est-il dévoré par les morts vivants qui l'assaillent, où les boyaux et le sang qui explosent à l'écran sont-ils ceux de son compagnon d'aventure qui lui sert de protection temporaire? Pendant ce temps c'est la débandade, avec Daryl qui est en cavale de son coté, et fait de mauvaises rencontres, et Sasha et Abraham qui doivent cohabiter le temps d'une aventure surréaliste, avant que finalement tout rentre dans l'ordre. Toute cette première partie de saison est basée sur l'inéluctable délitement de la vie tranquille (en apparence) à Alexandria : les héros sont séparés, divisés, pris au piège de situations dramatiques qui les dépassent. Le péril vient de l'extérieur, et finit par s'infiltrer en masse dans la communauté, mais il est aussi présent entre les murs, et c'est Carl qui pourrait bien en faire les frais. Une façon comme une autre de lui donner son petit quart d'heure de gloire, lui qui a bien grandi depuis le début de la série et semble prêt à revêtir le costume badass qui sied si bien à son père. Les morts ne manquent pas, mais on notera qu'elles épargnent habilement les acteurs qui sont les plus importants pour The Walking Dead, comme si cette fois il fallait arrêter l'hémorragie, et conserver le meilleur pour la fin, c'est à dire la seconde moitié de saison. Celle-ci sera l'occasion de voir arriver un personnage très important dans le comic-book, Negan, qui n'est pas là pour la poésie et l'espoir. Inutile de préciser que Rick et sa bande sont encore loin d'être arrivés au bout du périple. The Walking Dead reste profondément nihiliste et dérangeant, mais mouline dans le vide pour ce qui est des grandes lignes directrices qui devraient guider l'évolution du show. Pour le moment, on stagne un peu trop, et le prochain virage tarde à arriver. Avec l'expulsion de force d'Alexandria, orchestrée par des zombies portés par le nombre, on attend du (sang) neuf pour 2016.


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