Déroute, défaite totale pour les Fantastiques. Le quatuor a été malmené, divisé, et a fini par imploser. Les époux Richards ont tout perdu, de la fortune et la gloire à la garde Valeria, la petite dernière, qui s'est momentanément réfugiée chez tonton Fatalis. La torche est désormais privée de ses pouvoirs, alors que Ben Grimm a connu le pénitencier. Bref, c'est la panade, et tout cela à cause d'un ennemi machiavélique dont les motivations sont bien loin des habituels refrains de volonté de domination du monde. C'est beaucoup plus intime et trivial. Ce John Eden alias le Discret, est parvenu à accomplir ce que des décennies de plans tous aussi dingues les uns que les autres n'ont pas concrétisé. James Robinson nous laisse entendre que ce brillant cinglé opère dans les coulisses depuis le tout début de la saga des Fantastiques, une belle façon de renouer avec la légende du groupe, avant de fermer la porte et de jeter les clés. Car oui, ce second numéro de Marvel Saga consacré au FF est aussi le chant du cygne d'une formation qu'on imaginait invincible et qui va disparaître de la carte. Chacun ira son petit bonhomme de chemin, et si on en croit les sollicitations post Secret Wars, ou les premiers numéros labellisés All-New All-Different, il n'y a plus de place pour la famille la plus célèbre de l'univers Marvel. Cette conclusion ramène sur le devant de la scène l'univers de poche issu de l'esprit du jeune Franklin Richards. Un monde bâti en pensée suite au conflit cataclysmique qui avait opposé tous nos héros à Onslaught, dans les années 90, et sur lequel nous avions rencontré de nouvelles versions des Avengers et des Fantastiques, dans le cadre de ce qui fut nommé La renaissance des héros. Ce fut loin d'être un succès artistique évident, et depuis on préfère souvent survoler sur l'affaire, voire carrément l'ignorer. Robinson lui s'en sert pour servir les trames complexes du Discret, et présenter une menace solide et perverse capable de tenir tête à Sue et compagnie. Je parle de la Femme Invisible car Reed, son mari, est toujours détenu dans les laboratoires de John Eden, qui en bon méchant du jour lui révèle les tenants et aboutissements de son inimitié. Toutes les pièces sont en place, la dernière partie peut commencer.
Une dernière partie à base d'invasion de la Terre par des créatures répugnantes en provenance du monde fictif issu de l'esprit de Franklin, et de grosse castagne entre poids lourds, avec des moments plus intimes pour rendre le choc plus digeste. Au passage, la meilleure chose de ces dernières pages est à mon avis le petit expédient narratif trouvé par Robinson pour achever de nous convaincre que oui, John Eden suit et manipule les FF depuis les origines. Si cela semble dur à avaler, la petite révélation sympathique qui vous attend remet tout de même pas mal de choses en perspective. Comme quoi, méfiez-vous aussi de ceux qui semblent très inoffensifs. Au dessin, Leonard Kirk réalise de bonnes choses et garde une grande lisibilité, même au coeur de l'action. Il est intéressant de voir à quel point l'encrage peut modifier son trait. Qui est plus dur, anguleux, quand c'est Karl Kesel qui s'y colle, et plus écrasé, proche d'un Romita Jr appliqué, quand c'est au tour de Scott Hanna (qui a beaucoup encré Romita). Ceux qui veulent avoir le coeur net sur l'utilité et l'importance de l'encreur devraient lire ce Marvel Saga. Dans le premier des cinq épisodes publiés, nous avons aussi une scène qui nous ramène aux premières rencontres entre Reed et Sue. J'ai tiqué sur cette version jeune de Mister Fantastic, qui est à la base un nerd ultra sérieux, démontrant plus que son âge, et ici dessiné comme un sportif jeune minet premier de la classe, ce qui est loin de l'image que nous nous en faisions alors. En refermant cette parution, subsiste un fort pincement au coeur : est-ce vraiment le fin des Fantastiques? On nous parle de ventes en baisse, ce qui est vrai, mais chacun sait que certains titres encore plus mal en point sont continuellement relancés, et que c'est surtout du coté de la guerre entre les studios de la Fox et Marvel qu'il faut chercher les vraies raisons de cette décision. Autre point d'importance, la famille des FF va être d'une importance cruciale lors des Secret Wars, et chacun des membres va en sortir bouleversé. D'où la nécessité d'aller prendre du recul,en solitaire. Mais je reste certain que passé le cap des quelques mois utiles à nous faire regretter le bon vieux temps des Fantastiques, nous ne tarderons pas à les voir revenir en grandes pompes. Allez, une suggestion pour nos amis de Marvel : confiez le titre à Jeff Lemire et Olivier Coipel, et vous verrez comme tout ira pour le mieux...
Une dernière partie à base d'invasion de la Terre par des créatures répugnantes en provenance du monde fictif issu de l'esprit de Franklin, et de grosse castagne entre poids lourds, avec des moments plus intimes pour rendre le choc plus digeste. Au passage, la meilleure chose de ces dernières pages est à mon avis le petit expédient narratif trouvé par Robinson pour achever de nous convaincre que oui, John Eden suit et manipule les FF depuis les origines. Si cela semble dur à avaler, la petite révélation sympathique qui vous attend remet tout de même pas mal de choses en perspective. Comme quoi, méfiez-vous aussi de ceux qui semblent très inoffensifs. Au dessin, Leonard Kirk réalise de bonnes choses et garde une grande lisibilité, même au coeur de l'action. Il est intéressant de voir à quel point l'encrage peut modifier son trait. Qui est plus dur, anguleux, quand c'est Karl Kesel qui s'y colle, et plus écrasé, proche d'un Romita Jr appliqué, quand c'est au tour de Scott Hanna (qui a beaucoup encré Romita). Ceux qui veulent avoir le coeur net sur l'utilité et l'importance de l'encreur devraient lire ce Marvel Saga. Dans le premier des cinq épisodes publiés, nous avons aussi une scène qui nous ramène aux premières rencontres entre Reed et Sue. J'ai tiqué sur cette version jeune de Mister Fantastic, qui est à la base un nerd ultra sérieux, démontrant plus que son âge, et ici dessiné comme un sportif jeune minet premier de la classe, ce qui est loin de l'image que nous nous en faisions alors. En refermant cette parution, subsiste un fort pincement au coeur : est-ce vraiment le fin des Fantastiques? On nous parle de ventes en baisse, ce qui est vrai, mais chacun sait que certains titres encore plus mal en point sont continuellement relancés, et que c'est surtout du coté de la guerre entre les studios de la Fox et Marvel qu'il faut chercher les vraies raisons de cette décision. Autre point d'importance, la famille des FF va être d'une importance cruciale lors des Secret Wars, et chacun des membres va en sortir bouleversé. D'où la nécessité d'aller prendre du recul,en solitaire. Mais je reste certain que passé le cap des quelques mois utiles à nous faire regretter le bon vieux temps des Fantastiques, nous ne tarderons pas à les voir revenir en grandes pompes. Allez, une suggestion pour nos amis de Marvel : confiez le titre à Jeff Lemire et Olivier Coipel, et vous verrez comme tout ira pour le mieux...
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bon, j'ai adoré las 4 fantastques période byrne, lee , claremont.j ai été partagé par millar et sa vision de fatalis. l ideé de ressortir heroes reborn soit (un soucis au fait hawkeye= wolverine dans onslaught reborn). Mais ca prend pas: que ce mec anonyme ait amnipulé fatalis ahahahahh!impensable. Robinson connait l histoire des ff. Utiliser malice est une bonne idée mais ca a été mal exploité. Ca a été sympa de revoir sharon et j ai bien aimé la relation entre le sorcier et son fils. la revalation finale (willie) est risible. bref heureusement que c'est la fin
RépondreSupprimerJe t'ai répondu en direct sur la page FB. ;)
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