Dès la couverture, nous voilà avertis, nous y sommes. Numéro historique que ce 600° de Incredible Hulk, anniversaire confié aux mains expertes mais ces temps derniers si maladroites de Jeph Loeb. Ecrire un scénario décent ne semble plus être dans ses cordes, sauf que ce mois-ci, et bien, on évite quand même le pire. Car ce numéro spécial est aussi l’occasion de faire le point sur la situation, d’avoir une séance de rattrapage et de faire évoluer ( un tout petit peu ) l’action. Rien de bien formidable, disons le tout net, mais après les déboires et les nullités des mois derniers, tout ce qui vient semble relever du génie pur. L’histoire est narrée du point de vue de Ben Urich, le journaliste du Buggle (pardon, de Front Line, désormais…) qui découvre peu à peu le pott aux roses : la présence d’un second Hulk rouge de rage, le complot organisé par Modock en vue de créer toute une armé de super soldats shootés aux rayons gamma… La présence d’un Spider-man toujours prêt à vanner le méchant de service, et les dessins naïfs et dynamiques de MC Guinness achèvent notre jugement : loin d’être inoubliable, mais peut être une base de travail décente sur laquelle s’appuyer pour arriver à Fall of the Hulks. Souhaitons le car autrement, autant ne même plus lire cette série. Le second épisode de Hulk ce mois ci est une pochade, une baston stérile entre le Hulk vert et son avatar rouge, scénarisée par Stan Lee himself, qui prouve là que l’emploi des séniors n’est pas forcément une grande chose pour la créativité des artistes. Bref, est-ce bien sérieux, là encore ?
Parlons ensuite des Mighty Avengers, qui sont aux prises avec les Fantastic Four. Héros contre héros, me direz-vous, est-ce bien sérieux ? Pas tant que ça, mais il faut bien qu’Henry Pym puisse mettre la main sur le matériel qui lui manque pour sauver la « poche Pym » qui abrite le Qg et la logistique de sa nouvelle équipe de Vengeurs. Reed Richards n’étant pas très préteur, et négativement influencé par la réputation sulfureuse de son collègue scientifique, une bonne bataille est donc l’issue attendue de cet empreint forcé. C’est vrai qu’il est dérangé ce Pym, le voilà qui embrasse fougueusement Jocasta, une simple machine, dotée des schémas mentaux de son ex épouse Janet Van Dyne, tombée au champ d’honneur après l’invasion des Skrulls. Comment dit-on dans ces cas là, Robophile ? La partie graphique est confiée à plusieurs artistes sans qu’il soit bien aisé de savoir qui fait quoi. Seule certitude, j’ai rarement vu Jarvis, le majordome des Vengeurs, aussi mal représenté. Il aurait sérieusement besoin d’un régime et d’une cure de botox. Mon avis personnel, qui n’engage que moi ? Tout ça ne vole pas bien haut, du comics d’entertainment, rase-bitume.
La revue est complétée par un one-shot de THOR, qui marque une pause momentanée dans la série actuellement publiée en VF. Il s’agit de The Trial of Thor, une aventure somme toute banale, où le dieu de la foudre est accusé de carnage, qu’il n’a bien entendu pas commis. J’ai juste particulièrement appréciée les jeunes donzelles croquées par Cary Nord dans les premières pages, qui ne manquent pas de souffle ni de charme…
Marvel Heroes au petit trot, on ne risque pas l’indigestion ou le syndrome de Stendhal avec le contenu de ce mois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!