Troisième tome des aventures de Batman chez Urban comics, telles que narrées par le scénariste Grant Morrison. Cette fois, il s'agit avant tout de se pencher sur la série Batman and Robin, nouvelle du nom en 2010, qui fait suite aux évènements de Final Crisis. C'est d'ailleurs le très jeune et inédit Robin qui tient la vedette dans ces épisodes. Darmian Wayne, le fils de Bruce, est aussi instable que plein de morgue, et pour lui apprendre un minimum de discipline, Batman va devoir suer sang et eau. A ce propos, le Dark Knight n'est pas qui vous croyez. Puisque Bruce Wayne est considéré mort (à tort, il est juste perdu dans le temps) des mains de Darkseid, c'est son premier pupille qui a endossé la cape, Dick Grayson, aussi connu sous le pseudonyme de Nightwing. Il n'a pas encore une autorité très bien installée sur son petit side-kick, et l'ombre de son mentor continue de rendre sa tâche des plus ardues. Le dynamic duo va faire une étrange découverte, en poursuivant et neutralisant Monsieur Toad et ses sbires. Un nouveau criminel versé dans les drogues est à Gotham, et il imprime sur le visage de ses victimes et de ses associés un visage artificiel qui les transforme en sorte de poupées humaines pliées à sa volonté. Le Professeur Pyg est un vilain dérangé et fort dérangeant, avec une tête de cochon en guise de masque. Et ce n'est pas non plus la seule menace, puisque Jason Todd, autrefois second Robin du nom avant de se faire massacrer par le Joker dans la saga A Death in the Family, est de retour après une immersion dans un des puits de Lazare, qui l'ont fait ressuscité. Il s'acoquine avec une des victimes de Pyg et endosse l'identité de Red Hood, énième du nom, avec sur la tête un casque des plus bizarres, de forme cylindrique, et tout rouge. Ses méthodes ne sont pas pour plaire à Batman, qui risque fort de se faire discréditer par Jason, dont le coeur est enflé de rancune envers son prédécesseur.
Alors forcément, je le rappelle encore une fois, c'est un travail signé Grant Morrison. Autrement dit, le lecteur de passage, celui qui souhaite un récit basique et très linéaire, va probablement passer à coté de l'essentiel. Ici, il s'agit de récupérer aussi de vieux vilains perdus depuis des décennies, de tisser patiemment une nouvelle réalité pour Batman, qui trouvera toute sa pertinence dans la longueur. La nouvelle série qui débute dans ce volume 3 rompt un peu avec la monotonie chromatique de Gotham, et des couleurs inattendues viennent vous sauter au visage : un ennemi en rose, une jolie cover en jaune (déclinée par la suite dans d'autres tons)... Quitely réussit à dépeindre des personnages franchement angoissants et dérangeants. Du Crapaud (Toad) anthropomorphique au grand criminel à tête de cochon, en passant par les masques appliqués sur le visage des victimes, il y a un coté fort malsain qui prend aux tripes, renforcé par le style grotesque et parfois caricatural du dessinateur, qui n'a à mon sens jamais été aussi bon. Philip Tan, lui, est plus classique, et joue sur des codes plus en accord avec ce qu'on connaît et attend de l'univers Batman. Urban Comics a pensé justement rajouter quelques pages ici de Final Crisis pour expliquer aux lecteurs les raisons de l'absence de Bruce Wayne, et de la présence de Grayson sous le masque de la Chauve-Souris. L'album est massif et très bien présenté, comme toujours chez cet éditeur, mais sur un grand nombre d'exemplaires, nous avons eu la fort désagréable surprise de constater que nombre de pages sont collées entre elles à cause d'une encre noire qui n'a pas séchée correctement, et les séparer provoque même des tâches, ou de petites déchirures du papier. Un hic technique qui devra vite être corrigé, car le problème n'est pas mineur, loin de là. Pour le moment, Grant Morrison présente Batman ressemble fort à la réédition rêvée pour beaucoup de lecteurs qui souhaitaient compiler tous les épisodes de l'écossais dans un format luxueux. Il reste encore quatre volumes à sortir, la fête n'est pas finie.
On a parlé de :
Final Crisis : Lire ici
Le Tome 1 en vidéo : A regarder ici
Alors forcément, je le rappelle encore une fois, c'est un travail signé Grant Morrison. Autrement dit, le lecteur de passage, celui qui souhaite un récit basique et très linéaire, va probablement passer à coté de l'essentiel. Ici, il s'agit de récupérer aussi de vieux vilains perdus depuis des décennies, de tisser patiemment une nouvelle réalité pour Batman, qui trouvera toute sa pertinence dans la longueur. La nouvelle série qui débute dans ce volume 3 rompt un peu avec la monotonie chromatique de Gotham, et des couleurs inattendues viennent vous sauter au visage : un ennemi en rose, une jolie cover en jaune (déclinée par la suite dans d'autres tons)... Quitely réussit à dépeindre des personnages franchement angoissants et dérangeants. Du Crapaud (Toad) anthropomorphique au grand criminel à tête de cochon, en passant par les masques appliqués sur le visage des victimes, il y a un coté fort malsain qui prend aux tripes, renforcé par le style grotesque et parfois caricatural du dessinateur, qui n'a à mon sens jamais été aussi bon. Philip Tan, lui, est plus classique, et joue sur des codes plus en accord avec ce qu'on connaît et attend de l'univers Batman. Urban Comics a pensé justement rajouter quelques pages ici de Final Crisis pour expliquer aux lecteurs les raisons de l'absence de Bruce Wayne, et de la présence de Grayson sous le masque de la Chauve-Souris. L'album est massif et très bien présenté, comme toujours chez cet éditeur, mais sur un grand nombre d'exemplaires, nous avons eu la fort désagréable surprise de constater que nombre de pages sont collées entre elles à cause d'une encre noire qui n'a pas séchée correctement, et les séparer provoque même des tâches, ou de petites déchirures du papier. Un hic technique qui devra vite être corrigé, car le problème n'est pas mineur, loin de là. Pour le moment, Grant Morrison présente Batman ressemble fort à la réédition rêvée pour beaucoup de lecteurs qui souhaitaient compiler tous les épisodes de l'écossais dans un format luxueux. Il reste encore quatre volumes à sortir, la fête n'est pas finie.
On a parlé de :
Final Crisis : Lire ici
Le Tome 1 en vidéo : A regarder ici