Parlons aujourd'hui d'une race extra-terrestre particulièrement répugnante. Les Brood. Fortement inspirées par la saga "Alien" ces créatures sont en fait des sortes de parasites à la croisée du prédateur et de l'insecte géant, qui vivent en groupes et infectent leurs hôtes avec des oeufs, pour ensuite se reproduire. A de nombreuses reprises les X-Men ont eu maille à partir avec les Brood, mais si vous souhaitez comprendre rapidement et efficacement le fonctionnement de ces envahisseurs, vous pouvez vous pencher sur une aventure publiée en 1996, X-Men Vs The Brood, en deux parties de 48 pages chacune. Les mutants débarquent à la rescousse du révérend William Connover, et surtout de sa femme Hannah, qui a depuis peu le pouvoir d'imposer les mains et guérir les fidèles. En fait, elle a été infecté et transformé en une potentielle reine Brood, et c'est en transmettant la contamination qu'elle opère ces soi-disant miracles. Du coup, toute la communauté religieuse des Connover devient peu à peu un réservoir potentiel de créatures aliens, attendant l'heure de se dévoiler. Qui ne tarde pas à arriver lorsque l'impératrice des Brood réalise que Hannah parvient à lutter contre sa terrible destinée, et que son coté humain maintient le contrôle et n'a pas disparu. C'est d'ailleurs le premier cas rencontré d'une humaine qui survit et domine l'infection. L'impératrice envoie un monstrueux détachement sur Terre pour trucider tout le monde, et c'est là que les X-Men peuvent entrer dans la danse. L'équipe de la fin 1996 sent bon la décennie folle des nineties. Tout d'abord, c'est le couple Scott/Jean qui mène les autres dans la bataille, avec de longs discours parfois complaisants sur la solidarité, le besoin de ne jamais renoncer, la nécessité de préserver toute vie. Wolverine n'est pas trop de cet avis. Il venait à l'époque de se voir retirer tout l'adamantium de son organisme par Magneto (dramatique épilogue de la saga Fatal Attractions) et son coté bestial avait à nouveau gagné du terrain. Avec ses griffes osseuses et un aspect hirsute, il tente de tout découper sur son passage, et la solution qu'il envisage pour Hannah Connover est assez radicale. Les autres ont un rôle moins important, si ce n'est Bishop (à son apogée) qui semble être avec Tornade la force de frappe la plus lourde, et Rocket (Cannonball en Vo) qui débute avec les seniors, et manque clairement d'expérience sur le front. John Ostrander nous livre là une aventure aux relents bibliques évidents. La compassion et l'amour suintent de chaque page, et ce sont ces valeurs qui permettent de lutter contre l'adversité. Une philosophie très éloignée de ce que sont devenus par la suite les X-Men, qui se dirigent vers un esprit de corps sur le modèle d'une milice agissante, emmenée par un Scott Summers qui se met au diapason de l'ère moderne, avec Emma Frost comme nouvelle compagne. Le dessin est de Bryan Hitch, à un moment de sa carrière où j'appréciais beaucoup ses planches claires et précises, qui n'étaient pas sans faire écho à celle d'Alan Davis. On lui reconnaître cependant le défaut d'abuser de "poses iconiques", comme certaines cases redondantes avec un Cyclope jouant du rayon optique, par exemple. Cette histoire a été publiée en vf sur les pages de X-Men, premier mensuel du nom sortie chez Marvel France (premier nom de Panini). Les numéros 3 et 4 , en 1997. De la nostalgie en barres pour ceux qui adoraient les mutants d'autrefois.
A lire aussi :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!