Vous le savez, Deadpool n'a jamais vraiment été "seul dans sa tête". Mais la situation a encore empiré depuis l'affaire des présidents zombies (dans le tome 1) et sa résolution, lorsque le Nécromancien a fait passer l'esprit de l'agent Emily Preston dans celui du mercenaire disert, à la mort de son corps physique. Du coup, Wade Wilson est désormais en cohabitation dans son propre cerveau, et cela donne de franches moments de rigolade, puisque lui et Emily sont de sexes opposés, de point de vue différents, et provoque nombre de situations cocasses ou l'incompréhension se mêle à l'absurde. On part d'ailleurs fort avec un épisode hilarant (#7) qui envoie Deadpool à la fin des années 70, dans l'univers Marvel d'alors. Le dessin et la mise en couleurs singent les techniques de l'époque, et Duggan & Posehn sèment tout au long de ces pages une quantité industrielle de clins d'oeil ironiques sur les personnages de la maison des idées. Hilarant. Deadpool fait la rencontre de Vetis, un démon mineur qui envisage de détrôner son maître, Mephisto, et qui a besoin d'accumuler âmes et pouvoirs pour arriver à ses fins. Il rédige un contrat avec Wade, et lui demande d'aller rencontrer Tony Stark (en pleine phase d'alcoolisme patent, il entamait son sevrage) pour contraindre Iron Man "à boire à nouveau". Il s'agit à peut être d'un des tous meilleurs épisodes que j'ai pu lire, excellemment écrit et auto-référencé, et surtout divertissant. Bien sur, Deadpool est le héros de l'histoire, alors c'est lui qui est capable de tromper le Diable en personne, et Vetis va se faire arnaquer dans les grandes largeurs. Ce qui est un mauvais calcul, car tromper un être infernal, c'est l'assurance d'une vengeance à venir. Et en effet, une fois de retour à notre époque, le prix à payer est assez lourd. Deadpool va devoir aller trucider plusieurs personnes en qui le démon a placé une parcelle de son pouvoir, afin qu'il puisse le récupérer, faute de quoi le Nécromancien sera également éliminé. Il va falloir tuer à tour de bras, et sans remords. Ce n'est pas un problème!
Longtemps j'ai eu des difficultés à trouver de bons récits mettant en scène Deadpool. Parfois je me divertissais, mais tendais à classer ces lectures au rayon des "comics trop simples d'accès, trop faciles pour être honnêtes". L'humour n'était pas toujours très frais et de bon goût, admettons le. Et puis Duggan et Posehn ont pris les choses en main, avec bien peu de fausses notes. Et attention, si vous lisez correctement entre les lignes, vous verrez que derrière l'esprit potache ou le délire continu, commence à poindre de plus en plus souvent un véritable ressort dramatique, qui plonge le personnage sous un autre éclairage. Dans ce second tome, le prétexte utilisé est que l'agent Preston, une fois dans la psyché de Deadpool, va s'y balader et découvre des recoins sombres et inexplorés (ou volontairement abandonnés) qui recèlent des secrets inavouables, des blessures profondes, qui font du mercenaire un héros aussi drolatique que tragique. On y arrive par degré, mais on y arrive. Ce qui n'empêche pas, ben sur, de faire des rencontres déjantées, comme un team-up succulent avec le Superior Spider-Man, ou ces scènes de discussions familiales, où Deadpool laisse Emily communiquer avec son mari et sa fille, en utilisant son corps physique. Forcément la discussion est à lire à plusieurs étages et les voix s'entremêlent à coups de quiproquos inévitables. La blague aux lèvres et la sarcasme comme arme ultime, Deadpool pense et panse ses plaies avec humour. Le dessin est confié à Scott Koblish et Mike Hawhtorne. Sans parler planches merveilleuses, je les trouve fonctionnelles, bien adaptées au ton du récit, ce qui est une qualité. Cet album ne connaît pas vraiment de temps mort, propose une aventure réellement unitaire, qui se développe au fil de six épisodes, et qui va avoir de vraies répercussions sur un personnage qui se complexifie au fil du temps. C'est donc une lecture hautement recommandable pour ceux qui suivent Deadpool, et probablement un bon moyen de tenter de le faire aimer auprès des autres.
Longtemps j'ai eu des difficultés à trouver de bons récits mettant en scène Deadpool. Parfois je me divertissais, mais tendais à classer ces lectures au rayon des "comics trop simples d'accès, trop faciles pour être honnêtes". L'humour n'était pas toujours très frais et de bon goût, admettons le. Et puis Duggan et Posehn ont pris les choses en main, avec bien peu de fausses notes. Et attention, si vous lisez correctement entre les lignes, vous verrez que derrière l'esprit potache ou le délire continu, commence à poindre de plus en plus souvent un véritable ressort dramatique, qui plonge le personnage sous un autre éclairage. Dans ce second tome, le prétexte utilisé est que l'agent Preston, une fois dans la psyché de Deadpool, va s'y balader et découvre des recoins sombres et inexplorés (ou volontairement abandonnés) qui recèlent des secrets inavouables, des blessures profondes, qui font du mercenaire un héros aussi drolatique que tragique. On y arrive par degré, mais on y arrive. Ce qui n'empêche pas, ben sur, de faire des rencontres déjantées, comme un team-up succulent avec le Superior Spider-Man, ou ces scènes de discussions familiales, où Deadpool laisse Emily communiquer avec son mari et sa fille, en utilisant son corps physique. Forcément la discussion est à lire à plusieurs étages et les voix s'entremêlent à coups de quiproquos inévitables. La blague aux lèvres et la sarcasme comme arme ultime, Deadpool pense et panse ses plaies avec humour. Le dessin est confié à Scott Koblish et Mike Hawhtorne. Sans parler planches merveilleuses, je les trouve fonctionnelles, bien adaptées au ton du récit, ce qui est une qualité. Cet album ne connaît pas vraiment de temps mort, propose une aventure réellement unitaire, qui se développe au fil de six épisodes, et qui va avoir de vraies répercussions sur un personnage qui se complexifie au fil du temps. C'est donc une lecture hautement recommandable pour ceux qui suivent Deadpool, et probablement un bon moyen de tenter de le faire aimer auprès des autres.
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