Blood and Thunder est un cas d'école dans l'histoire des comics Marvel. Nous avons là une saga en douze parties plus un épilogue, qui concerne quatre séries cosmiques (Thor, Silver Surfer, The Warlock Chronicles et Warlock & the Infinity Watch) et dont l'intégralité de l'intrigue peut se résumer en une seule phrase. A savoir, Thor est affecté par un virus et il est devenu fou, raison pour laquelle il veut faire la guerre à tout le monde et écraser ses amis, qu'il considère dorénavant comme des adversaires. Voilà, j'ai fini.
Si tout ça semble assez peu, et très court, c'est peut-être parce que vous n'avez pas lu ce crossover, publié en Vf sur les pages de Titans, à l'époque de sa parution. Je vous asure, allez y faire un tour, ou acheter (comme je l'ai fait, ne vous moquez pas) le Tpb paru chez Marvel, et vous verrez que je n'exagère rien. Thor est aliéné, et il souhaite briser Asgard. Thor est en colère et il a des visions, en la personne d'une Valkyrie qui lui souffle de mauvais conseils et l'incite à mettre la patée à son allié Beta-Ray-Bill et son ancienne flamme, Lady Sif. Thor est dérangé et quand il voit le Surfer c'est pour lui faire avaler sa planche. Thor déraille complètement et il a furieusement envie de faire manger sa cape à Adam Warlock, à l'époque détenteur de la gemme de l'esprit, et chef de file d'un groupe hétéroclite composé des différents porteurs des joyaux de l'infini. Tout le monde se tape dessus, le Dieu Tonnerre semble vaciller mais à chaque fois il reprend du poil de la bête, brandit son gros marteau, convoque la foudre et grille sur place ses opposants, qui ont en plus un handicap : ils ne veulent pas révéler à Odin la vérité sur la santé mentale de Thor, car autrement la nouvelle de son infection lui vaudrait le bannissement définitif de son royaume natal. Ce n'est pas grave, Thor veut tout casser, Asgard et Odin compris, et quand il pète un câble, il vaut mieux se tenir à distance raisonnable.
La situation ne fait qu'empirer lorsque Thor assène un bon crochet dans l'estomac de Drax, la brute épaisse qui accompagne Adam Warlock dans son périple. Le colosse recrache sa gemme du pouvoir, qui lui donne une force surhumaine (comme s'il en avait besoin...) et son agresseur la récupère, ce qui a de quoi donner des frissons. et la baston continue, et tout le monde retape sur tout le monde. Le Surfer remet le couvert, sans avoir plus de chance. Le Docteur Strange entre en jeu à son tour, mais ça n'est guère brillant... On voit même Thanos participer au pugliat général, alors que le scénario reste quasi invisible. Sauf par endroits, lorsqu'il s'agit d'aborder (merci Starlin) les trames secondaires qui concernent toutes Adam Warlock. Par exemple, qui est Maxam, cet individu capable de grossir à volonté, et que Gamora a vu, dans une vision, triomphant sur le corps inerte de son compagnon (oui, ces années là Adam fricotait discrètement avec la belle alien)? Que désire réellement le Comte Abysse qui cache de sombres desseins? Et comment réagira Drax quand il apprendra un jour que Dragon Lune est responsable de sa première mort? Malheureusement les dessins sont forts mauvais. Souvent ce sont des artistes de seconde zone qui réalisent ces épisodes. Vous avez entendu parlé de Kris Renkewitz ou Bruce Zick chez Marvel? Andy Smith aussi est en petite forme (influence Liefeld mal assumée) alors que seul M.C Wyman sort son épingle du jeu, et que Angel Medina atteint la moyenne bonne et pleine. Reste un cas particulier, Tom Grindberg. Son trait massif et caricatural ressemble beaucoup à celui de Mike Mignola, et je me rappelle qu'alors presque tout le monde le détestait. Moi j'adore, alors forcément, je ne suis pas très objectif... Jim Starlin tente de cacher que ce crossover est un travail de commande, juste bon pour payer les traites et rembourser le prêt de la voiture, et Ron Marz ne fait pas grand chose pour l'aider, bien au contraire il scénarise les pires moments de ces 320 pages de vide, où la violence stérile et les affrontements dantesques qui se terminent systématiquement par un ko et une remise sur pieds immédiate, finissent par donner la migraine au lecteur le plus indulgent. Le genre de récit écrit durant un bref trajet de bus entre deux arrêts, à l'arrache.
La situation ne fait qu'empirer lorsque Thor assène un bon crochet dans l'estomac de Drax, la brute épaisse qui accompagne Adam Warlock dans son périple. Le colosse recrache sa gemme du pouvoir, qui lui donne une force surhumaine (comme s'il en avait besoin...) et son agresseur la récupère, ce qui a de quoi donner des frissons. et la baston continue, et tout le monde retape sur tout le monde. Le Surfer remet le couvert, sans avoir plus de chance. Le Docteur Strange entre en jeu à son tour, mais ça n'est guère brillant... On voit même Thanos participer au pugliat général, alors que le scénario reste quasi invisible. Sauf par endroits, lorsqu'il s'agit d'aborder (merci Starlin) les trames secondaires qui concernent toutes Adam Warlock. Par exemple, qui est Maxam, cet individu capable de grossir à volonté, et que Gamora a vu, dans une vision, triomphant sur le corps inerte de son compagnon (oui, ces années là Adam fricotait discrètement avec la belle alien)? Que désire réellement le Comte Abysse qui cache de sombres desseins? Et comment réagira Drax quand il apprendra un jour que Dragon Lune est responsable de sa première mort? Malheureusement les dessins sont forts mauvais. Souvent ce sont des artistes de seconde zone qui réalisent ces épisodes. Vous avez entendu parlé de Kris Renkewitz ou Bruce Zick chez Marvel? Andy Smith aussi est en petite forme (influence Liefeld mal assumée) alors que seul M.C Wyman sort son épingle du jeu, et que Angel Medina atteint la moyenne bonne et pleine. Reste un cas particulier, Tom Grindberg. Son trait massif et caricatural ressemble beaucoup à celui de Mike Mignola, et je me rappelle qu'alors presque tout le monde le détestait. Moi j'adore, alors forcément, je ne suis pas très objectif... Jim Starlin tente de cacher que ce crossover est un travail de commande, juste bon pour payer les traites et rembourser le prêt de la voiture, et Ron Marz ne fait pas grand chose pour l'aider, bien au contraire il scénarise les pires moments de ces 320 pages de vide, où la violence stérile et les affrontements dantesques qui se terminent systématiquement par un ko et une remise sur pieds immédiate, finissent par donner la migraine au lecteur le plus indulgent. Le genre de récit écrit durant un bref trajet de bus entre deux arrêts, à l'arrache.
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