BATMAN CHRONICLES 1987 VOL.2 : BATMAN YEAR TWO ET LE DUO BARR/DAVIS
KING SPAWN : L'UNIVERS DE SPAWN EN EXPANSION CHEZ DELCOURT
GEIGER : LES DÉBUTS NUCLÉAIRES DE "THE UNNAMED" DE GEOFF JOHNS
MADMAN : LE HÉROS CULTE DE MIKE ALLRED EN INTÉGRALE
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : DERNIER WEEK-END DE JANVIER
– La sortie de l’album Colorado train que l’on doit à Alex W. Inker et aux éditions Sarbacane
– La Sortie de l’album L’impudence des chiens, album que l’on doit au scénario d’Aurélien Ducoudray, au dessin de Nicolas Dumontheil et c’est édité chez Delcourt
– La sortie de l’album Très chers élus que l’on doit au scénario conjoint d’Élodie Guéguen et Sylvain Tronchet, au dessin d’Erwann Terrier et c’est édité chez Delcourt
– La sortie de l’album Léo en petits morceaux que l’on doit à Mayanna Itoïz et aux éditions Dargaud
– La sortie du cinquième tome de la série RIP, un album intitulé Fanette que l’on doit à Gaet’s pour le scénario, Julien Monnier pour le dessin et c’est édité chez Petit à petit
– La réédition de l’album Une saison à l’ONU que l’on doit au scénario de Karim Lebhour, au dessin d’Aude Massot et c’est édité chez Steinkis
ELRIC (DE MELNIBONÉ) : L'UNIVERS DE MICHAEL MOORCOCK CHEZ DELIRIUM
SHE-HULK SUR DISNEY PLUS : VOUS ALLEZ RIRE VERT
Au moins le casting aura-t-il été pertinent, puisque Tatiana Maslani, qui joue le rôle de Jennifer Walters -puis d'une She-Hulk victime d'une CGI qui a en effet tendance parfois à la rapprocher d'une version féminine de Shrek; je sais, cette comparaison est particulièrement éculée, pour autant il y a des scènes où cette remarque est purement inévitable- incarne très bien ce qui lui est proposé. Le spectateur est bien entendu attiré par la possibilité de voir toute une série de guest stars ou d'autres acteurs qui fréquentent habituellement le cinéma made in Marvel Studios; bien sûr il y a Hulk, le cousin qui occupe une bonne partie des deux premiers épisodes. On y trouve également un peu plus tard dans la série le célèbre avocat Matt Murdock, alias Daredevil, mais également Wong, le nouveau sorcier suprême, lui aussi présenté sous un jour divertissant, perpétuellement placé dans la position du magicien du second degré. L'Abomination (Tim Roth) est à classer dans une catégorie identique. Là où le bât blesse, c'est quand arrivent de nouveaux personnages totalement ridicules qui perdent l'intégralité du charisme et de la puissance qu'ils possèdent dans les comics; c'est le cas de Titania, qui semble ici plus préoccupée par les réseaux sociaux et les combats légaux que par ce qu'il a rendu célèbre au format papier. Le Wrecking Crew est aussi de sortie, sauf qu'on assiste au piètre spectacle d'une bande de malfrats que Miss Hulk met en déroute en l'espace d'un claquement de doigts. Nous revenons à ce que nous disions auparavant, à savoir une série extrêmement légère, pétillante, à picorer en apéritif, mais certainement pas à dévorer comme plat de résistance. Il y a assez peu de consistance dans les épisodes que nous avons pu déjà voir pour le moment et l'intention est avant tout celle d'étaler des tartines de coolitude pour montrer que Marvel Studios est capable de faire rire, de se prendre au 3e degré, de tourner en dérision son patrimoine, jusqu'à probablement la limite extrême de l'humiliation. Et là encore, la différence est avant tout une question de média. Une série télévisée ne peut pas être conduite et malmenée comme un comic book, où le rapport qui unit créateur et lecteur n'est pas le même et repose sur une suspension de l'incrédulité différente. Au final, nous sommes loin de penser que She-Hulk est une réussite, tout comme il ne s'agit pas non plus d'un rattache complet. Il s'agit avant tout d'un choix artistique, d'un style qui n'est certainement pas celui que nous préférons, qui est en partie pleinement justifiable, compréhensible et acceptable, quand on connaît le matériau d'origine, mais qui n'a pas été affronté avec le talent et la conviction nécessaire pour unir l'humour, l'audace et le super héroïsme. Parce que au bout du compte, c'est tout de même de cela dont nous parlons, d'une certaine manière, non?
FANTASTIC FOUR FULL CIRCLE : "FANTASTIC" ALEX ROSS
Si nous parlons du contenu, abordons aussi le contenant, car les deux sont au diapason. Il faut être honnête, c'est un splendide d'album qui est proposé par Panini. L'écrin se devait de toute façon d'être à la hauteur, pour ce qui constitue de la part de Marvel la première collaboration avec Abrams Comicart, et le nouveau label MarvelArts . Le style photoréaliste d'Alex Ross, qui n'est pas sans rappeler les œuvres de Norman Rockwell, est ici utilisé de manière différente, notamment à cause d'une mise en couleur extrêmement contrastée, qui va puiser dans des teintes orangées, rosées et violacées parfois assez surprenantes. La texture des costumes, la grande variété des expressions, toutes plus réussies les unes que les autres, la capacité d'instaurer une ambiance étrange et décalée, la maîtrise et la position de l'ombre et de la lumière, font que chaque planche est assurément une réussite plastique évidente. On trouve souvent des hommages au travail de Jack Kirby, qui utilisait à l'époque des collages photographiques pour exprimer le sentiment de majestuosité aliénante de la Zone Négative. En réalité, s'il faut trouver un point faible à ce graphic novel de prestige, c'est justement et tout bêtement l'histoire. Pas la narration, car celle-ci fonctionne parfaitement, mais le sujet en soi, qui reste à inscrire dans le sillon d'une certaine banalité, à savoir un hommage appliqué à ce qui autrefois constituait le sel des aventures des Fantastiques. Un visiteur venu d'ailleurs, la nécessité de pénétrer dans son univers pour en ressortir avec un nouveau trésor d'expérience et de rencontres humanistes; en fait la même chose dans les années 1970 aurait été accueillie avec un entrain immodéré. Aujourd'hui, à une époque où nous sommes habitués à lire des comics sarcastiques, post modernes ou carrément glauques, le parfum rétro qui flotte dans ces pages n'est probablement pas ce qu'attend tout le monde. Qu'importe, on le répète, nous l'attendions depuis tellement longtemps -et Alex Ross a mis la barre tellement haute- qu'on ne peut être qu'admiratif et envoûté en tournant les pages de ce Full Circle.
Edition régulière + collector, chez Panini Comics.
ALL STAR SUPERMAN : L'ART DE FINIR EN BEAUTÉ PAR GRANT MORRISON
Au programme également, un morceau de kryptonite noir, qui rend Superman dingue, ou plutôt le soulage de tout son attirail de boy-scout, pour en faire une sorte de version négative du héros sans peur et sans reproche. Pour le contrer, il ne reste plus que Jimmy Olsen, transformé en… Doomsday ? Ou encore une fort drôle interview de Clark Kent qui rencontre Luthor dans les couloirs de la mort, mais aussi le Parasite, qui se nourrit de la force super humaine de ceux qui lui sont physiquement proches. L'aura de Superman, quel festin ! Mais également le drame simple et poignant de la mort de Jonathan Kent, le père adoptif de notre héros, qui ne peut sauver à temps son bienfaiteur, trop occupé à combattre aux cotés des versions issues du futur du mythe de Superman. Sans oublier Bar-El et Lilo, les deux premiers astronautes de la planète Krypton, imbus de leurs puissances respectives, et Bizarro et son monde absurde, reflet grotesque et contraire du notre. Grant Morrison s'exprime sans se poser de limites et joue avec malice avec le mythe du personnage. Il tisse un florilège de situations, de rencontres, qui puisent leur essence même dans ce qui fait et fera la grandeur du héros, la noblesse et le courage d'un Superman pourtant si humain et fragile, si dépendant de l'affect de ceux qu'il s'est juré de protéger, et qui ne lui survivront vraisemblablement pas. Quitely est le dessinateur idéal pour cette poésie super-héroïque, avec un trait souple, clair, traversé par la lumière pastelle qu'ajoute avec soin le coloriste Jamie Grant. Si All-Star Superman n'est pas un chef d'œuvre absolu, peu s'en faut. Il est recommandé de posséder une belle édition à la hauteur de cette histoire, et Urban Comics assure un travail à la hauteur de ce coté là. Indispensable pour ceux qui souhaitent se laver et se purifier du cynisme et de la sueur des comic books contemporains, avec un vrai beau et grand Récit. La majuscule s'impose.
DEVIL'S REIGN 1 CHEZ PANINI : LA CULPABILITÉ DE DAREDEVIL
En tous les cas, les temps sont durs pour les super-héros de la grosse Pomme; en effet une nouvelle loi les empêche d'exercer leurs activités diurnes ou nocturnes, ce qui n'est pas sans rappeler d'ailleurs l'acte d'enregistrement des super-héros qui avait caractérisé Civil War. Bien entendu, tous ceux qui ne respectent pas les exigences du maire, comme par exemple le Moon Knight dans le premier épisode, sont interceptés par une bande de criminels notoires (les nouveaux Thunderbolts), pour une fois aux ordres discutables de l'État, avec des types aussi intègres que le Rhino, Elektro (la version féminine) ou encore Shocker ou US Agent, spécialiste des mauvaises causes. Autre personnage d'importance à ajouter dans l'équation, le Docteur Octopus, qui travaille au service de Fisk, à moins que ce ne soit le contraire. Toujours est-il que tous les deux sont associés jusqu'à ce que le plus malin -ou le plus retord- trahisse l'autre, évidemment. On peut aussi y voir quelque part la culpabilité de Daredevil, car la situation qui vient à se créer est aussi en partie de son fait. Toujours est-il que la solution passe également par une action politique, ce qui est un message attendu, dans un pays qui sort de plusieurs années de trumpisme dans un tel état qu'il risque en fait d'y retomber assez rapidement. il faudrait donc un super-héros, ou en tous les cas un représentant de la communauté à super pouvoirs, pour s'opposer à la super capacité de nuisance du Kingpin, le maire actuel. Pour entraver sa réélection, Luke Cage -par exemple- pourrait-il être l'homme providentiel ? Zdarsky réalise un travail suffisamment soigné et cohérent pour nous maintenir en haleine jusqu'à la fin; néanmoins, on pourra lui reprocher ce que je reproche toujours aux récits qui veulent être trop réalistes, c'est-à-dire qu'en voulant coller à la réalité et assumer une trame géopolitique concrète, on finit par s'en sortir grâce à des subterfuges qui ne tiennent pas la route et qui laisse un sentiment d'amertume. Les super-héros ont-ils besoin de véritablement frayer dans un monde qui ressemble d'aussi près au nôtre, telle est la question. En tous les cas, le travail de Marco Checchetto est lui toujours aussi classieux, cliniquement froid mais joli à regarder. Ses planches -pour ceux qui aiment ce style- restent un plaisir esthétique évident. Pour ce qui est de Panini Comics, le choix a été fait de proposer cette saga sous forme de 3 numéros kiosque softcover, en incluant toute une série de tie-in dont l'intérêt est tout de même assez variable. À défaut d'être l'événement du siècle ou même probablement de l'année, Devil's Reign n'est pas dégueulasse, promis.
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : APRÈS LA CHUTE (SLAVA)
– La réédition en intégrale de L’incroyable histoire du sexe, titre que l’on doit au scénario conjoint de Philippe Brenot et Laetitia Coryn, qui en signe aussi le dessin et c’est édité chez Les arènes BD
UNIVERSCOMICS LE MAG' #27 DE SEPTEMBRE 2022 : SANDMAN LA PUISSANCE DES RÊVES
LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR
Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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WORLD WAR HULK (Marvel Deluxe - Panini) A l'occasion de la sortie (avant les fêtes, bien entendu) du Marvel Deluxe consacré à...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...