MARVEL SAGA 9 : LA GUERRE DE FATALIS (Doomwar)


MARVEL SAGA 9 : LA GUERRE DE FATALIS

(Doomwar 1-6 - Jonathan Maberry/Scot Eaton)

Rien de va plus au Wakanda, royaume africain fictif, qui doit son immense fortune à sa haute technologie, et surtout à ses mines de vibranium, un métal précieux et fort utile pour l'armement et l'industrie lourde. La Panthère Noire, qui en était le souverain jusque là, a été défait et grièvement blessé par Fatalis, et même s'il s'est depuis remis de cet assaut, son pays est plongé dans le marasme. Sa soeur, Shuri, a assuré la régence et endossé à son tour le costume de la Panthère. Mais n'a pu empêcher un coup d'état fomenté par la faction des rebelles intégristes Desturi. Ces derniers ont capturé puis sommairement condamné à mort Tornade, l'épouse de T'challa, qui a décidé de demander de l'aide aux X-men, le groupe de mutants auquel appartient toujours Ororo. Mais c'est encore et toujours Fatalis qui est à la source du conflit : c'est lui qui manipule tout le monde, y compris les Desturi, pour mettre enfin la main sur toute la réserve de vibranium rafiné que contient la chambre forte du palais royal. La Panthère a beau avoir prévu un système de sécurité des plus complexes et sophistiqués, le souverain de Latvérie a plus d'un tour dans son sac, et ses motivations, bien qu'entâchées de méthodes expéditives et meurtrières, semblent même louables sur le fond. Il n'aspire qu'à la paix universelle et la fin de tous les conflits sur Terre. Une Terre à sa botte, cela va de soi.


 
Jonathan Mabery est un scénariste qui me semble des plus prometteurs. Ceci étant dit, l'arrêt du titre "Black Panther" avait fini par lui couper l'herbe sous le pied. Fort heureusement, ses projets pour le personnage n'ont pas été jeté aux orties, et Marvel lui a donné le feu vert pour cette mini série en 6 parties, cette "Doomwar", ou guerre de Fatalis en VF, qui réunit dans un même effort le Wakanda et ses héros, les X-men, les Quatre Fantastiques, et bien sur Victor Von Doom (qui n'a rien à voir avec Vincent Mc Doom, évitez de lui poser la question vu le sale caractère...). Scot Eaton est plutôt rassurant aux dessins, bien loin de ses débuts brouillons et caricaturaux, tels que je me les remémore sur Silver Surfer, dans les années 90. L'ambiance est à la géo politique mâtinée d'ésotérisme, pour un conflit aussi bref que nerveux. Dans les deux derniers épisodes, Deadpool est aussi de la partie. A l'instar de Wolverine, Wade Wilson est omniprésent et pointe le bout de son facteur auto guérissant dans n'importe quel titre, pourvu qu'il contribue à le faire vendre. Ici il participe au contraste saisissant, entre son humour décalé et sa verve insouciante, et la froideur machiavélique d'un Fatalis qui aime s'entendre parler. Seul petit point négatif : lorsque Fatalis accède au contrôle complet de toutes les créations basées sur le vibranium de la planète, nous aurions souhaiter en savoir plus, voir même constater certaines répercussions dans d'autres titres Marvel. Mais sans pour autant tomber dans un énième crossover qui n'en finit pas, pour ne pas dire grand chose au final. Probablement est-ce donc mieux ainsi, que Maberry ait pu développer seul sa saga, pour la conclure selon ses plans initiaux, sans la diluer dans d'insipides tie-in. A noter l'excellent rapport qualité prix de la revue française. 150 pages pour 5,60 euros, là où les américains ont du débourser six fois quatre dollars pour cette Doomwar. D'où le rating élevé. Vous ne serez pas lésés.

Rating : OOOOO

2 commentaires:

  1. C’est vrai que Scot Eaton a beaucoup évolué depuis Silver Surfer. Sur "Doomwar" il est même très bon ! Meilleur, en tout cas, que Romita Jr sur les covers.
    En règle générale la couverture est faite pour aguicher les lecteurs. J’ai bien peur que celle-ci elle va en rebuter certains. Dommage car la maxi série est de qualité.

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  2. Disons que le style de Romite Jr a évolué ultériorement, et qu'il tend à l'épure complète, à l'esquisse plus qu'au desins. On a de plus en plus une impression de caricature, d'ébauche volontairement mal dégrossie, qui en effet a tendance à me décevoir beaucoup. Du coup ses personnages perdent en caractérisation, ils sont souvent identiques les uns avec les autres, et ses planches semblent baclées.

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