MARVEL NOW LE VERDICT (4) : NOVA de Jeph Loeb et Ed McGuinness

Abnett et Lanning sont partis, un cycle se termine, un autre doit fatalement s'ouvrir. Embarquons donc tous ensemble avec le renouveau cosmique, et une nouvelle série régulière consacrée à Nova. Après les superbes couvertures et une jolie preview, on était en droit de s'attendre à un véritable feu d'artifice. Passé le sentiment d'inconfort (où sommes nous, et avec qui?) des toutes premières pages, le premier numéro remplit sa mission avec aisance. Du vrai bon comic-book comme on le souhaite, ne boudons pas notre plaisir. Au menu, un père et son fils, la famille Alexander (composée aussi de la mère, et de la petite soeur). Le paternel est un vrai loser, qui se contente d'une modeste place d'homme à toute faire (y compris nettoyer les toilettes) au lycée du coin (un vrai trou perdu au fond de l'Amérique) que fréquente aussi Sam, le fiston. Jesse boit, et traîne une dépression latente qui n'en fait certainement pas le père idéal. Il a la tête truffée d'histoires à dormir debout, qu'il compte à ses enfants pour les endormir : autrefois, il sillonnait l'espace affilié au corps des Nova, pour secourir la galaxie en danger, en compagnie d'autres gardiens cosmiques et d'entités comme Gamora et Rocket Raccon. Un raton-laveur qui parle, dans l'espace. Inutile de préciser que la crédibilité de ses dires est sujette à caution, d'autant plus que trop toucher la bouteille n'arrange rien au problème. Avec la figure de Sam, petit gars paumé qui subit les errements familiaux et une certaine hostilité à l'école, Loeb présente un cadre de vie qui lorgne du coté des séries Ultimate (Spider-Man) et va forcément faire du jeune public un coeur de cible sensible. Mais comme c'est bien écrit, avec brio, et humour, les autres vont vite adhérer aussi. Il a aussi une botte secrète : les dessins de son compère, Ed McGuinness, qui de son trait explosif, truculent, parfois cartoony et toujours chargé de mouvement, rend une copie à la limite de l'extase, qui ravira les inconditionnels de son style. Nova est frais comme un Pepsi qui sort du frigo, et on entend les bulles qui crépitent à des centaines de mètres de distance. Potentiellement un hit, une série incontournable, qui met aussi en scène Gamora, la “femme la plus dangereuse de l'univers”, dans ce qui ressemble à un titre initiatique. Donnez un casque spatial à un jeune ado, flanquez lui sur la tête et regardez le se transformer en une sorte de gardien cosmique dont pourrait dépendre en partie l'univers. Et vous aurez, à peu de choses près, le synopsis de Nova version Marvel Now!, décomplexé et truffé de possibilités à exploiter dans les prochains mois. 



Nova est publié chaque mois en Vf dans la revue kiosque Panini : Iron Man 

GRANT MORRISON PRESENTE BATMAN TOME 5 : LE RETOUR DE BRUCE WAYNE

Tout le monde croit Bruce Wayne trépassé, tombé au combat sous les assauts de Darkseid, à la fin de Final Crisis. Lol, comme diraient les jeunes. Comme si un personnage iconique comme le Dark Knight pouvait nous quitter comme un simple encapé de troisième division. En réalité, il est perdu dans le temps, propulsé à l'ère de la préhistoire, avec dinosaures et tribus de sauvages, comme il est de circonstance dans ce type de récit. Mais Bruce Wayne ne va pas se décourager, il va entamer un hallucinant voyage depuis l'aube des âges jusqu'à nos jours, fréquenter des pirates, des sorcières, déjouer mille et uns pièges à travers les siècles, pour aboutir à nouveau à la bonne époque. Sauf que plus le héros avance vers son temps, plus il se charge en énergie oméga (la même que Darkseid utilise pour ses mauvais coups) et qu'il se transforme de la sorte en une véritable bombe temporelle qui pourrait bien faire sauter le monde tel que nous le connaissons. Bon, je vais être radical, et faire vite, avec la chronique de ce tome 5 des vicissitudes de Batman par Morrison. Il s'agit de l'intégralité de la mini série The return of Bruce Wayne, qui fut publiée en kiosque, voilà deux ans, par Panini, pour beaucoup moins cher, forcément. Ce détail a son importance, car je reste convaincu que le lecteur lambda, peu féru de la chronologie et du monde de Batman, qui tombe sur ce tome par curiosité, risque fort d'être rebuté. Morrison s'en donne à coeur joie et n'écoute qu'une chose et une seule : lui même et son délire personnel. Il écrit pour lui, truffe le récit de points de détails qui parfois échapperont à 99% des lecteurs, tisse une trame aussi alambiquée qu'illisible par endroits, recourant à des personnages mineurs ou qui lui sont chers, pour les avoir déjà mis en scène. Bref, c'est du Morrison puissance dix, hermétique, à surtout déconseiller à ceux qui sont déjà allergiques à la base à cet auteur de génie, mais qui a tendance à se savoir tel et à se regarder écrire, dans les mauvais soirs. C'est également loin d'être mauvais, dans le fond, mais c'est une pitance ultra calorique, que ne pourront digérer que les estomacs habitués à de telles rations. Chaque épisode est quand à lui dessiné par un artiste différent, et je dois admettre que là aussi ce n'est pas toujours cohérent : les styles sont différents (selon les époques, ça peut se justifier) et varient de la franche réussite d'un Georges Jeanty inspiré, ou d'un Chris Sprouse en belle forme, au duo Lee Garbett/Pere Perez, fort quelconque. Exercice de style rococo pour fans hardcore de Batman et de sa généalogie décennale, ou simplement mauvais trip de Morrison qui perd le fil et va de l'avant en oubliant les lecteurs qui vont devoir le suivre? Je serai curieux d'avoir votre avis, tiens, celui de ceux qui ont bien aimé les quatre premiers volumes chez Urban, principalement. Truffé d'auto-citations, de petites perles historiques et de rebondissements pour initiés, ce tome 5 est le plus controversé de la série, mais pas forcément le moins bon. 

 

MARVEL KNIGHTS 10 EN KIOSQUE

Marvel Knights atteint la dizaine avec les Thunderbolts en couverture. La nouvelle mouture de l'équipe est menée avec un gant de fer par le général Ross (le Hulk Rouge), et elle se fixe comme objectif de frapper fort et sans concession aucune, là où sa présence est demandée sur le globe. Cap donc sur le Kata Jaya, en Asie, où il s'avère que renverser le dictateur local sera bien moins simple que prévu. Si le Punisher et Flash Thompson (et son symbiote Venom) s'en sortent assez bien, les choses se corsent pour Elektra et Deadpool, une doublette imprévue et étrangement assortie. Daniel Way nous racontent ces événements, mais n'a malheureusement pas le temps (et les idées?) pour exploiter et faire fructifier les différents caractères qu'il met en scène. Steve Dillon torche des planches un peu moins hideuses que dans le premier numéro, mais la fixité des expressions, et son allergie aux corps féminins, en font un artiste qui peut atteindre vite ses limites, sur certaines séries. Daredevil a plus de chance. Tout d'abord il accueille Michael Allred dans un épisode qui récupère certains faits du passé de Tête à Cornes, où il sauve la vie de son associé Foggy, lui même engagé à protéger un scientifique qui a mis au point une machine pour rendre durant quelques minutes la vue aux aveugles. Ce qui peut être utile pour Matt Murdock, non? Dans le présent, il y a de l'eau dans le gaz entre les deux associés, depuis que la dépouille (ce qu'il en reste) du père de Matt a été retrouvé dans les bureaux de l'agence légale des avocats. Daredevil est-il en train de perdre la boule (pour la énième fois) au point qu'il ne se rappelle plus avoir fait joujou avec les ossements du paternel? Quand Mila, son ex femme, internée en raison de problème psychiatriques lourds, réapparaît dans son lit, un beau soir, sans se souvenir de rien, la situation risque de devenir explosive. Mark Waid s'amuse, Chris Samnee est aux dessins de cette version haute en couleurs et positive de Daredevil, qui résiste et insiste.

Le Punisher, au contraire, tire sa révérence. Les deux derniers épisodes de la série confiée à Greg Rucka sont illustrés par l'artiste titulaire, Marco Checchetto, qui offre un final froid, clinique,choquant. C'est un carnage qui attend la police et l'opinion publique, alors que le Punisher et Rachel Cole-Alves, qui viennent de décapiter l'organisation criminelle de la Bourse, risque de succomber à un ultime traquenard qui leur est tendue, et qui va entraîner une tragédie quasi inévitable, contre toute la “déontologie” (oui, il en a une) du Punisher. Une bose dose d'adrénaline, pour un titre qui nous manquera. C'est ensuite le Winter Soldier qui vient clore la revue, avec en invitée de marque la Black Widow, qui a subi un lavage de cerveau et semble revenue à ses vieux amours du soviétisme et de l'assassinat sur commande. Tout cela est du à un ennemi perfide, ancien élève de Bucky Barnes, qui est revenu malencontreusement à la vie après une longue période d'hibernation. Les héros chez Marvel, ça se congèle très bien, il suffit juste de trouver la bonne température. C'est tout compte fait un bon épisode du duo Brubaker/Lark, bien dans l'ambiance et les intentions de cette série d'espionnage musclée ou le Shield aussi a son mot à dire. Marvel Knights 10 contient suffisamment de matière pour en faire un bimensuel fort honorable que je vous recommande. En ce moment dans vos kiosques!


AVENGERS ASSEMBLE : LES VENGEURS PAR KURT BUSIEK ET GEORGE PEREZ

Dans les années 90, Marvel tente de moderniser et de donner un joli coup de fouet à son univers en déliquescence, avec l'opération Heroes Reborn. Des noms ronflants (Jim Lee, Rob Liefeld, Marc Silvestri...) pour un demi-échec artistique, et un retour à la norme, un an plus tard, avec Heroes Return. Cette fois, pas question de se louper. C'est pourquoi on décide d'appeler en renfort George Perez (artiste légendaire déjà à l'oeuvre sur Crisis on Infinite Earth, par exemple), qui conseille lui même vivement un scénariste fort doué, Kurt Busiek (accessoirement, c'est aussi une encyclopédie vivante de tout le macrocosme super-héroïque. Le type est incollable). Ensemble, il vont projeter les Vengeurs dans le nouveau siècle à venir, avec des aventures rythmées, enlevées, et la plupart du temps dessinées avec une classe indéniable. Dès le début de l'aventure, de multiples nouvelles pistes narratives vont être explorées sur le moyen long terme, comme l'alcoolisme de Carole Danvers (qui fait écho au défaut récurrent de Tony Stark), le retour d'entre les morts de Wonder Man (que Wanda Maximoff parvient à faire apparaître en cas de grave danger ou dans une situation de stress ou de besoin), mais encore la relation sentimentale entre la Sorcière Rouge et la Vision (Wonder Man est de retour...) et l'arrivée de nouveaux personnages (comme Triathlon, dont le costume s'apprécierait presque mieux avec des lunettes 3D) dont les jeunes pousses Justice et Firestar, transfuges des New Warriors. Pour leur premier fait d'armes, les nouveaux Vengeurs de Busiek se retrouvent confrontés à la fée la plus mauvaise, et la plus sexy, de l'univers Marvel : Morgane Le Fay.

Cet affrontement est l'occasion, pour les héros, de faire un saut dans une réalité parallèle et de se retrouver en pleine atmosphère "Camelot", après un bon lavage de cerveau et avoir oublié qui ils sont véritablement. Comme si cela ne suffisait pas, à peine la situation revenue à la normale, les Vengeurs ont maille à partir avec une autre formation de gros calibres, l'Escadron Supreme, qui s'est échouée dans notre espace-temps et a quelques doutes sur l'innocence et la probité des hommes de Captain America. George Perez s'amuse comme un fou avec cet aréopage de personnages, lui qui n'est jamais si à l'aise que lorsqu'on lui demande de dessiner une dizaine d'encapés au centimètre carré. Ces récits sont regroupés dans une série de plusieurs gros tpb de plus de 400 pages chacun, au titre évocateur : Avengers Assemble. Dans le premier tome, nous trouvons également un petit crossover avec les séries de Quicksilver, Iron Man, et Captain America, où il est question de repousser plusieurs renégats Kree qui ont prix pour cible la Terre, puisque les Avengers n'ont pas hésité à neutraliser définitivement leur "Intelligence Suprême" lors de l'opération Galactic Storm, quelques mois plus tôt. Il s'agit véritablement d'une bonne période pour les plus grands héros de la planète, qui bénéficient d'un traitement graphique à la hauteur (Perez is still Perez) et des bonnes idées à foison d'un Busiek qui va marquer le titre de son empreinte, mois après mois. En attendant une publication vf chez Panini (tout ceci est bien sorti en kiosque à l'époque, rassurez-vous) vous pouvez facilement trouver ces pavés super-héroïques sur Amazon ou Thebookdepository, pour une vingtaine d'euros chacun.


BATMAN SAGA 17 : LE DEUIL DE LA FAMILLE, POUR LES RETARDATAIRES

Même les plus distraits l'auront remarqué, Batman Saga, la revue fortement recommandable publiée par Urban Comics, propose depuis trois mois la nouvelle grande saga qui implique le petit monde de Gotham, « Le deuil de la famille ». Le titre fait bien sur écho à la célèbre aventure de Jim Starlin durant laquelle le Joker trucida le pauvre Robin (Jason Todd) à coup de barre de fer, et que Urban a réédité voilà peu dans un très bel album librairie. Du coup, on se doute que l'épilogue sera teintée de drame, et on s'attend à un final choquant et bouleversant (fausse interrogation d'un lecteur Vo qui ne veut pas vous gâcher la surprise). En fait, de quoi s'agit-il? Disons qu'après avoir développé un long récit basé sur la lutte entre Batman et les Hiboux, Scott Snyder ressort le Joker du placard dans laquelle il semblait confiné, depuis les prémices de l'opération New 52, alors qu'il s'était fait atrocement décoller la peau du visage par le Taxidermiste. Défiguré, méconnaissable, le cinglé en chef de Gotham a eu tout le temps de méditer son retour, c'est à dire sa revanche, d'autant plus qu'il semblerait bien qu'il détienne des informations personnelles sur son grand ennemi, qui lui permettent de s'en prendre à ses principaux alliés, l'un après l'autre. Le Joker connaît apparemment les identités civiles de Nightwing, Catwoman, Batgirl, et les autres, et il va s'en servir pour abattre le Dark Knight une bonne fois pour toutes. Il s'en prend aussi à la famille élargie, comme dans le cas de la mère de Barbara Gordon, torturée et mutilée, ou le majordome Alfred Pennyworth. En fait, l'action est divisée et répartie de manière intelligente dans plusieurs séries. Le mensuel d'Urban présente ainsi Batman, Catwoman, Batgirl, face aux conséquences de ce come-back mortel, dans des rebondissements qui se répondent les uns aux autres, en parallèles, sans toutefois interagir de manière rédhibitoire pour celui qui déciderait de faire l'impasse sur un des titres concernés. La qualité graphique est remarquable, avec bien sur Capullo sur Batman, mais aussi des héroïnes en spandex mises en valeur par Ed Benes (il sait y faire, le brésilien)ou Rafa Sandoval. Une fois encore, Batman va se heurter à la folie méthodique d'un adversaire plus impitoyable que jamais, qui semble rejouer la comédie de ses premiers faits d'armes, avec quelques variations qui permettront peut être aux héros de l'histoire de déjouer ses plans. Inutile de préciser que ce Deuil de la famille fait partie des lectures à ne pas perdre en ce début d'automne, surtout si vous êtes de ces lecteurs épris du Joker, dont les méfaits pourraient remplir plusieurs encyclopédies de la cruauté. 


SPIDER-MAN 3 EN KIOSQUE (SEPTEMBRE 2013)

Le Superior Spider-Man de Slott poursuit son bonhomme de chemin, avec deux nouveaux épisodes dans la revue Spider-Man de septembre. Si le principe même de projeter Octopus dans le corps et l'esprit de Peter Parker avait de quoi rebuter pas mal de monde et provoquer des poussées d'urticaires, il faut admettre que ce bon vieux Dan mène sa barque avec habileté et rend une copie fort honorable, voire même enthousiasmante par moments. Ce mois-ci, par exemple, c'est la violence mal gérée de Dock Ock qui est au centre du sujet. Nous savons tous que le tisseur de toile est un éternel gentil, qu'il ne se salit que trop rarement les gants, même face aux pires criminels qu'il a eu à affronter durant sa carrière. Le Superior Spider-Man doit affronter de vieux démons (un père violent et peu aimant, des brimades continues à l'école, une existence vouée au crime et aux larcins) et quand il perd la patience, ses adversaires en font les frais. C'est ainsi qu'il va régler le cas du dénommé Massacre de la plus radicale des façons. Je vous laisse lire cela, et la surprise qui en découle, mais c'est assez choquant, en effet. Suivra une altercation avec le Pitre et Screwball, du menu fretin irrévérencieux mais pas si dangereux, surtout pour Spider-Man et ses pouvoirs formidables. La version Octopus est bien moins clémente, et vous allez voir qu'à trop le titiller, ce tisseur new look ne prend de gants avec personne, au point d'alerter les Vengeurs, qui ont bien noté que quelque chose ne tourne pas rond chez leur camarade de jeu. Aux dessins, Camuncoli et Ramos se relaient, chacun livrant des planches fort belles pour peu que vous appréciez les styles respectifs de ces deux auteurs.

Le Superior Spider-Man se retrouve aussi embarqué bien malgré lui dans une histoire de ... baby-sitting. Il est appelé à la rescousse par les nouveaux Fantastiques (les FF habituels sont en pleine patrouille dans l'espace-temps, c'est à lire dans Avengers Universe) qui ont besoin du Tisseur pour s'occuper des jeunes pousses de la Future Fondation. Un rôle pour lequel Octopus n'aurait jamais été préparé, et du reste, il va s'en charger à sa manière, quitte à user de la force et des menaces pour gagner le respect. Ho, ça marche, en plus! C'est dans Avenging Spider-Man, récréation sympatoche signée Yost et un très bon Paco Medina. Enfin deux épisodes de Scarlet Spider, qui est toujours à Houston et cherche à se constituer une nouvelle vie. Cette fois il arrête une bande de cambrioleurs déguisés en père Noël, dans son hôtel, avant d'avoir à faire avec un petit détachement de la Main, spécialisé dans la traite des jeunes japonaises. Peu à peu la série semble gagner en intérêt et en profondeur, après des débuts qui m'avaient laissé très dubitatif (ce n'est pas un gros mot). Ce n'est pas encore formidable, mais ça commence à prendre forme. Yost à peut être trouvé le bon rythme, et les dessinateurs qui lui échoient sont en général convaincants. Bref, la revue de Spider-Man se porte assez bien. Pour moins de cinq euros, c'est un rendez-vous mensuel que je vous recommande. 


AGE OF ULTRON (1/6) DANS VOS KIOSQUES !

C'est assez drôle que le dernier coup d'éclat de Brian Bendis avec les Avengers se déroule après son départ officiel des séries qui leur sont consacrées. Ou encore, que cet event Marvel promis et attendu depuis belle lurette, voit le jour alors qu'on nous matraque depuis un trimestre avec l'opération Marvel Now! Ne cherchez pas à comprendre, c'est ainsi. Un peu comme si après avoir spoilé et annoncé cette âge d'Ultron depuis des années, Marvel sentait le devoir de vraiment l'offrir à ses lecteurs. Reste à voir de quoi il s'agit, et si ça tient la route. En fait, on ne sait pas trop où se situer. Une Terre alternative? Un bond dans le futur (ou bien j'ai vraiment manqué quelque chose)? Toujours est-il que New-York (et probablement le monde) est sous la coupe réglée de Ultron et de son armée robotique, et que les humains sont traqués, spécialement les anciens super-héros. Les Vengeurs ont trouvé refuge dans les décombres de l'héliporteur du Shield. Vous savez, ce gros vaisseau volant qui s'écrase au moins une fois par mois? Là, il est échoué en plein Central Park, et on se dit que ce n'est pas la tanière la plus discrète, mais passons sur ce détail. L'essentiel de cet incipit est centré sur le sauvetage de Peter Parker, en pleine déconfiture, capturé par une bande de criminels notoires (entre autres, le Hibou et Hammerhead) pour être remis à Ultron en échange de passe-droits. C'est Hawkeye qui se charge d'être la cavalerie, avec son matériel habituel, dans un monde apocalyptique en ruine, qui n'est pas sans rappeler, en effet, Days of Future Past (toutes les review à ce jour le mentionnent, je m'adapte). Hitch est aux dessins et il offre des planches saisissantes et riches en détails sur cette catastrophe globale. Sur le plan graphique, il n'y a rien à redire, c'est du solide, avec très peu, pour ne pas dire aucune, faute de goût. Coté scénario, c'est le jeu des devinettes. Pourquoi Ultron domine t-il la planète? Comment y est-il parvenu? Où sommes nous vraiment, et quand? En attente des réponses, d'indices probants, ce premier numéro se laisse lire agréablement, mais ne propose rien de bien nouveau ou de très clair. La suite sera pourtant assez prenante, et je vous recommande de ne pas snober ce nouvel event à la sauce Marvel, qui comprend de bonnes pages et des idées fort sympathiques. Sauf que encore une fois la fin sera... Enfin bon, ne boudez pas votre plaisir alors que nous n'en sommes qu'au numéro 1, que Panini sort en kiosque avec une jolie cover métallisée droit sortie de la grande mode des couvertures gadgets des années 90. Si vous lisez la Vo et ne voulez pas attendre, la version hardcover luxueuse vient aussi de sortir, et il existe également un gros pavé chez Marvel uk qui propose l'intégralité de la saga pour une quinzaine d'euros, avec une couverture souple. Amazon aussi est votre ami, parfois. 

 

JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...