Tout
le monde croit Bruce Wayne trépassé, tombé au combat sous les
assauts de Darkseid, à la fin de Final Crisis. Lol, comme diraient
les jeunes. Comme si un personnage iconique comme le Dark Knight
pouvait nous quitter comme un simple encapé de troisième division.
En réalité, il est perdu dans le temps, propulsé à l'ère de la
préhistoire, avec dinosaures et tribus de sauvages, comme il est de
circonstance dans ce type de récit. Mais Bruce Wayne ne va pas se
décourager, il va entamer un hallucinant voyage depuis l'aube des
âges jusqu'à nos jours, fréquenter des pirates, des sorcières,
déjouer mille et uns pièges à travers les siècles, pour aboutir à
nouveau à la bonne époque. Sauf que plus le héros avance vers son
temps, plus il se charge en énergie oméga (la même que Darkseid
utilise pour ses mauvais coups) et qu'il se transforme de la sorte en
une véritable bombe temporelle qui pourrait bien faire sauter le
monde tel que nous le connaissons. Bon, je vais être radical, et
faire vite, avec la chronique de ce tome 5 des vicissitudes de Batman
par Morrison. Il s'agit de l'intégralité de la mini série The
return of Bruce Wayne, qui fut publiée en kiosque, voilà deux ans,
par Panini, pour beaucoup moins cher, forcément. Ce détail a son
importance, car je reste convaincu que le lecteur lambda, peu féru
de la chronologie et du monde de Batman, qui tombe sur ce tome par
curiosité, risque fort d'être rebuté. Morrison s'en donne à coeur
joie et n'écoute qu'une chose et une seule : lui même et son délire
personnel. Il écrit pour lui, truffe le récit de points de détails
qui parfois échapperont à 99% des lecteurs, tisse une trame aussi
alambiquée qu'illisible par endroits, recourant à des personnages
mineurs ou qui lui sont chers, pour les avoir déjà mis en scène.
Bref, c'est du Morrison puissance dix, hermétique, à surtout
déconseiller à ceux qui sont déjà allergiques à la base à cet
auteur de génie, mais qui a tendance à se savoir tel et à se
regarder écrire, dans les mauvais soirs. C'est également loin
d'être mauvais, dans le fond, mais c'est une pitance ultra
calorique, que ne pourront digérer que les estomacs habitués à de
telles rations. Chaque épisode est quand à lui dessiné par un
artiste différent, et je dois admettre que là aussi ce n'est pas
toujours cohérent : les styles sont différents (selon les époques,
ça peut se justifier) et varient de la franche réussite d'un
Georges Jeanty inspiré, ou d'un Chris Sprouse en belle forme, au duo
Lee Garbett/Pere Perez, fort quelconque. Exercice de style rococo
pour fans hardcore de Batman et de sa généalogie décennale, ou
simplement mauvais trip de Morrison qui perd le fil et va de l'avant
en oubliant les lecteurs qui vont devoir le suivre? Je serai curieux
d'avoir votre avis, tiens, celui de ceux qui ont bien aimé les quatre
premiers volumes chez Urban, principalement. Truffé
d'auto-citations, de petites perles historiques et de rebondissements
pour initiés, ce tome 5 est le plus controversé de la série, mais
pas forcément le moins bon.
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