Une des choses les plus irritantes, pour un lecteur de comic-book chevronné, c'est de voir sa série préférée subir un "relaunch" tous les 30 du mois, juste parce que les scénaristes du moment n'ont plus aucune idée, pour vendre plus de copies mensuelles (un numéro 1 vend systématiquement plus que les autres), ou tout simplement parce que la maison d'édition n'a pas le courage d'éliminer un titre et lui donne à chaque fois une nouvelle chance, en vain. Fantastic Four ne va pas si bien que ça, puisque la cure Fraction/Bagley va déjà prendre fin (en janvier) pour laisser place au duo James Robinson et Leonard Kirk. Comme toujours, pour être vendeur, il faut placer les héros dans les situations les plus glauques ou dramatiques. A cet effet, nous savons déjà que le thème central sera l'ascension et la chute de la famille des FF, et principalement Johnny Storm. Morts, crimes, trahisons, il y aura de quoi se réjouir. Le même sort attend Wolverine, qui depuis quelque temps est placé sous la houlette de Paul Cornell. Une gestion bien terne, et qui ne laissera aucun souvenir dans quelques années. Le problème, c'est que Cornell reste aux manettes après le nouveau relaunch à venir, qui placera Logan dans une nouvelle (?) situation. Le griffu va abandonner son institut pour jeunes mutants (la meilleure idée de ces dernières années...) puis rejoindre un cartel du crime. Sur la cover du premier numéro, un flingue accompagne les griffes, probablement car Wolverine est un peu moins efficace sans son facteur auto-guérissant. Bref, chez Marvel, l'idée d'une navigation à vue est de plus en plus évidente, et la grogne chez les lecteurs de plus en plus justifiée. Ne reste plus à Panini qu'à relauncher certains mensuels, et ce sera le comble pour les Marvel Fans français. Encore que cette dernière hypothèse semble quand même bien peu probable.
IRON MAN 5 EN KIOSQUE : LE DEICIDE (2/2)
Cinquième
numéro d'Iron Man en kiosque, avec toujours une double ration de la
série phare de la revue. Tony Stark est dans l'espace, et dans une
mauvaise passe (pour la rime). Il est accusé d'avoir commis un
déicide (en partie vrai puisque la force Phénix est considérée
comme divine par certains peuples de l'univers) et doit être jugé
comme tel. Face à Tête de Mort et ses dix mètres de haut, Stark a
peu de chance de s'en sortir indemne (il est privé de son armure),
dans l'arène, sauf si l'Enregistreur Kree, matricule 451, ne lui
vient en aide, quitte à faire le ménage avec pertes et fracas.
Gillen poursuit son travail de commande, sans grand génie, tandis
que sur Greg Land, je pense avoir épuisé mes remarques dans le
passé... Le second numéro d'Iron Man voit le vengeur en armure
donner la chasse à l'Enregistreur pour lui demander des comptes. Il
recrute Tête de Mort (qui est avant tout un mercenaire) pour pister
son adversaire, ce qui va l'amener à découvrir, au final, des
secrets familiaux aussi inattendus que durs à avaler pour les
lecteurs de longue date de la série. Ce n'est pas un hasard si le
titre de ces pages est "Les origines secrètes de Tony
Stark-Prologue". Vous allez en avoir pour plusieurs mois, ne
vous pressez pas. Chez les Guardians of the Galaxy, dernière
prestation de McNiven, décidément un des artistes les moins fiables
de l'histoire du comic-book (certes, fort talentueux). Nous sommes
sur Spartax, où le roi (le père de Star-Lord des Gardiens) condamne
toute notre joyeuse bande de héros cosmiques pour avoir enfreint
l'édit interdisant à quiconque d'approcher la Terre, même pour
tous nous sauver en stoppant une incursion Badoon qui tournait au
cauchemar. On n'arrête pas aussi facilement les Guardians, surtout
que Groot, l'arbre le plus dangereux de l'univers, est en pleine
phase de "reconstruction" ou de "repousse" selon
les versions, et qu'il n'est pas content, mais alors pas du tout.
Bendis s'amuse dans ce titre qui se laisse lire facilement mais tarde
à décoller sérieusement.
Et
puis il y a les Fantastiques. Deux fois plutôt qu'une, avec tout
d'abord une plongée dans le monde sous la coupe réglée d'Ultron.
Les FF reçoivent un appel au secours au delà de l'espace-temps, et
ils reviennent à notre époque pour prêter main forte, non sans
avoir mis les enfants au lit avant, car ce sont de bons parents
(certes, les marmots sont "abandonnés" au fin fond du
cosmos, mais c'est un détail). Grace à Fraction et Andre Lima
Araujo (qui a un style à la croisée des chemins, entre Moebius et
Beavis and Butt-Head) on assiste à la défaite et à la fin du plus
célèbre quatuor de l'histoire. Dommage que Age of Ultron
soit destiné à se conclure aussi vite, car voir enfin nombre de
héros tomber et disparaître, ça a un coté jouissif. Mon coté
Fatalis a parlé, je crois. Le second numéro revient dans la
continuité la plus classique, avec un combat entre les FF et
Blastaar, ce gros singe surpuissant et atomique, venu de la Zone
Négative. Ils tombent dessus un peu par hasard, le sauve de la mort
durant le Big Bang originel (où Big B avait été banni, ne me
demandez pas comment), et sont bien mal récompensés. Blastaar me
renvoit à mes comics d'il y a 20/30 ans, à ces albums "Une
histoire des Fantastiques" publiés par Lug, en grand
format, à une époque où Marvel avait de la magie plein les
mirettes et tant d'histoires à raconter. Je parcours les Fantastic
Four de Fraction, je trouve ça sympa sur le fond, mais je n'ose
dresser de comparaisons entre alors et aujourd'hui, pour ne pas me
faire traiter de vieux rabas-joie.
BEST OF MARVEL IRON MAN : IRON MONGER
Très
souvent, lorsque Tony Stark traverse une mauvaise passe, vous pouvez
être certains que ses problèmes d'alcolisme sont à la source des
ennuis. C'est parfaitement le cas avec Iron Monger, un album
qui voit Tony sur la touche, et qui a confié l'armure d'Iron Man à
son pilote et garde du corps, Jim Rhodes. Ce dernier a pris goût à
ce pouvoir inattendu, et la peur intime de devoir un jour renoncer à
être un héros a fini par lui jouer un sale tour, au point qu'il est
victime de migraines violentes et récurentes, qui le contraignent à
chercher du secours auprès de mystiques comme Shaman, de la Division
Alpha. Stark reste en phase de désintoxication, et il a choisi pour
base d'opérations la Silicon Valley et la petite entreprise Circuits
Maximus, gérée par ses amis Morley et Clitemnestra Erwin (cette
dernière en pince pour notre moustachu). Il faut dire qu'entre temps
Tony a perdu son empire financier et industriel, tombé aux mains de
Stane (merci le Shield qui n'a pas aidé, loin de là), et a connu
une période de Sdf des plus poignantes, contraint de vivre sous un
carton. C'est donc une nouvelle vie qui commence pour l'ancien
Avenger, bien décidé à ne plus tomber dans les pièges
d'autrefois, à ne plus porter son armure sang et or. Même lorsque
Demonicus fait des siennes, il sait résister à la tentation et se
sert de déguisements inédits. Jusqu'au jour où il est frappé dans
ses affects, à savoir l'enlèvement de Bethany Cabe, une de ses
nombreuses et tendres conquêtes, et pire encore, à une attaque en
règle sur Circuits Maximus, qui coûte la vie à Morley. L'heure de
la vengeance signifie aussi l'heure de revêtir l'armure, quitte à
la modifier pour produire un nouveau modèle encore plus puissant.
Le
retour de Stark en tant qu'Iron Man était bien entendu évident, à
l'époque de cette saga (1985), et pour marquer le coup, une nouvelle
armure était de rigueur. Iron Monger sert aussi de prétexte
au lancement de la version rouge et argent, avec les épaulettes
triangulaires, qui flaire bon les années 80. C'est Dennis O'Neil qui
orchestre cette histoire de chute et de redressement, ce parcours du
retour dans l'arène d'un homme, d'un héros que son ennemi (Stane)
croyait avoir brisé à jamais. Le règlement de compte final se fait
à coups d'armures et de coup-bas technologiques, et restitue un Iron
Man tout neuf et tout beau pour le restant de la décennie. Coté
dessins, Mark Bright, Herb Trimpe, Sal Buscema, Luke McDonnell sont
les artistes que nous retrouvons au générique, et ils rendent tous
une copie soignée et dans les tonalités d'alors, avec tenues
vestimentaires et détails esthétiques de rigueur (les cols pelle à
tarte et la moustache de Tony). Il faut signaler que cette ère du
Vengeur en armure a connu bien des déboires, en France. La série,
publiée au départ dans Strange, se retrouva déplacée dans Nova
(petit format) et certains épisodes furent tout simplement zapés et
jamais traduits par Lug. Une bonne raison pour se tourner vers ce
genre de sortie librairie, qui permet de reconstituer, à moindres
frais, un pan de l'histoire mouvementée et souvent tragique d'Iron
Man, un héros si souvent tombé, mais toujours rétabli sur pieds.
MARVEL DARK : THOR VIKINGS de Garth Ennis et Glenn Fabry
Harald
Jaekelsson et son armée de vikings ne sont pas des poètes. Ils
trucident allègrement, se complaisent dans le sang et la barbarie.
Nulle surprise donc qu'ils finissent par s'attirer la malédiction de
l'une des innombrables victimes, qui les condamne à errer plus de
mille ans en vain, sans mourir, sur les mers du globe. Tout ceci
jusqu'en 2003, lorsqu'arrive l'heure de toucher terre à nouveau,
dans la baie de New-York. Entre temps, Harald et les siens sont
devenus des espèces de zombies en putréfaction, plus vraiment
vivants mais pas encore morts, toujours aussi assoiffés de
destruction et de carnage. Dès les premières escarmouches, un héros
se dresse en faveur des New-yorkais, pour arrêter cette horde
sauvage : c'est Thor, fils d'Odin, la version glamour chic de ce
qu'est un guerrier nordique. Mais même le fils d'Odin ne peut rien
faire contre Harald et ses "walking dead". Le voir se faire
laminer, le visage ultra tuméfié, et jeter en mer sans ménagement
pourra choquer les plus sensibles d'entre vous. On est loin du Thor
cinématographique qui se réajuste la frange après les coups les
plus terribles qu'on lui inflige. Pour s'en sortir, la solution
peut-elle venir des arts mystiques du Doctor Strange?
Garth
Ennis sur Thor, cela ressemble presque à une mission impossible,
sauf si vous lui laissez carte blanche pour transposer sa fascination
pour le macabre, et l'humour au vitriol, au monde trop souvent
aseptisé de Thor. C'est forcément assez gore, avec des yeux crevés,
des boyaux qui suintent, des membres tranchés, et des coups qui
pleuvent. Glenn Fabry est aux dessins, et c'est indubitablement une
réussite, avec nombre de planches horrifiantes et scènes de
découpes sans préavis. Cette aventure sortie sous le label Max
(pour adultes donc) fut publié en son temps dans un volume de la
collection Marvel Max, avant d'être ce mois-ci représentée dans
la ligne Marvel Dark, en concomitance avec le second film du Dieu
Tonnerre au cinéma. Une très bonne récréation pour ceux que la
morgue de Thor irrite, et qui en ont soupé de la mythologie soft et
policé. Faites confiance à Garth Ennis, une référence.
COVER STORY (19) : AVENGERS ANNUAL 2000
Patsy Walker, vous connaissez? Si ce
n'est pas le cas, je vous recommande fortement cet annual des Avengers (période
Busiek), publié chez Marvel en 2000. A l'occasion de la publication de son
livre de mémoires, la rousse Patsy se retrouve sous les feux de la rampe, à la
tv, et résume en quelques planches l'essentiel de son existence. De sa jeunesse
en tant qu'héroïne de comic-books sentimentaux, à l'eau de rose, à sa
collaboration avec les Avengers (sous l'identité de Hellcat) puis les
Défenseurs, jusqu'à son mariage avec Damon Hellstrom (le fils de Satan, avec un
nom comme le sien Patsy aurait quand même pu flairé l'anguille sous roche...),
et sa mort, enfin sa résurrection. Tout un programme, riche en rebondissements,
pour un personnage mineur qui n'a jamais eu la gloire ou les premiers titres.
Dans cet annual donc, Walker retourne à Centerville, la bourgade où elle a
grandi, et qui a été transformé depuis, par Hedy Wolfe, son amie, en une sorte
de parc d'attractions à thème, centré sur l'univers de ses premières bd pour
fillettes sentimentales. Mais derrière les mièvreries des habitants et
l'apparence trompeuse du bonheur adolescent sucré, à la sauce américaine, se
cachent une horrible réalité. Les gens à Centerville ne sont pas ce qu'ils
sont, ils ont été possédé par les forces des fils du Serpent, une organisation
raciste fascisante, elle même sous la coupe d'un démon supérieur. Voilà un bon
petit concentré d'action décomplexée, censée ouvrir la voie au retour de
Hellcat parmi les héros qui comptent, au point qu'une mini série lui fut
consacrée quelques semaines plus tard, sans pour autant rencontrer le succès
escompté.
KAMALA KHAN : UNE MISS MARVEL MUSULMANE
C'est le 6 février prochain que
débuteront les aventures de la nouvelle Miss Marvel, à savoir Kamala Khan,
seize ans, fille d'immigrés pakistanais, résidente dans le New-Jersey. Après une
première apparition sur les pages de Captain Marvel, en janvier. Une héroïne
musulmane, principalement. Voici ce que déclare Sana Amanat, editor chez
Marvel : Il est important que nos histoires reflètent les grands changements
dans le monde. Créer un personnage qui soit américain et musulman est un autre
de ces défis, pour nous. Mais au delà de ses origines, nous ne devons pas
oublier qu'il s'agit surtout de l'extraordinaire histoire d'une jeune fille qui
se retrouve avec des pouvoirs hors du commun, et qui doit comprendre comment,
et en quoi, tout cela changera son existence. Les pouvoirs de Kamala? Elle
peut agrandir, ou rapetisser, n'importe quelle partie de son corps.
Bien entendu, dans la pure tradition
Marvel, on peut deviner que ces pouvoirs seront source de biens des ennuis,
dans la sphère familiale, à l'école, avec les amis et les ennemis. De grands
pouvoirs impliquent toujours de grandes responsabilités, et par là même de gros
dégâts. Le scénario est confié à G.Willow Wilson, la trentaine, qui s'est
convertit à l'Islam durant ses années fac, à l'université de Boston. Elle est
surtout connue pour le Graphic Novel Cairo (Le Caïre), situé dans la
capitale égyptienne, où elle a elle même vécu et travaillé pour un quotidien
d'opposition (Cairo Magazine). Pour Dc Comics, Wilson a écrit deux
numéros de Superman en 2010, et pour Marvel une mini série en quatre parties à
venir, Mystic, qui aborde le thème de la réincarnation. Les dessins
seront du canadien Adrian Alphona.
S'agit-il d'une tentative racoleuse
et commerciale de "convertir" le public de confession musulmane?
Selon les derniers relevés de l'Aris (agence qui étudie l'appartenance religieuse
des américains) les musulmans représentent 0,6 % des habitants de la nation,
contre 81,1% de chrétiens, ou encore
23,9% de catholiques. Sous cet angle, on peut considérer que l'argument des
ventes et du public ciblé n'est pas le seul moteur de l'opération. Chez nos
amis à super pouvoirs, les héros musulmans ne sont pas légions, c'est un
euphémisme. A peine si on se souvient de Dust (Sooraya Qadir), qui fit son
apparition chez les X-Men, avec sa burqa, ou plus récemment du nouveau Green
Lantern, Simon Baz, qui pour son introduction dans l'univers Dc est accusé d'un
acte terroriste. N'allez pas demander à Frank Miller ce qu'il en pense, il a
déjà donné sa réponse, plutôt déconcertante, dans le récent "Holy
Terror" que nous avions chroniqué en son temps, sur ce blog.
JONATHAN HICKMAN ET LES AVENGERS : UN AVIS PERSONNEL
Jonathan Hickman est-il vraiment un
des tous meilleurs scénaristes de sa génération? A défaut de l'encenser mois
après mois, comme c'est le cas dans les éditos et les rédactionnels de Panini,
force est de constater que ce ne sont pas les idées qui font défaut à cet
auteur. Qui a toutefois deux petites tares évidentes. La première, c'est son
besoin compulsif de tisser des trames qui demandent une vingtaine, une
trentaine de numéros pour apparaître dans toute leur pertinence. C'est dans la
durée, et dans un format librairie, qu'on aime encore d'avantage Hickman, ce
qui est parfois une tare, dans un média comme le comic-book, basé sur une
production sérielle, mensuelle le plus souvent, où le lecteur novice, qui tente
de raccrocher les wagons en choisissant un numéro au hasard, peut très vite se
sentir largué et dérouté. Le second défaut, c'est son absence d'humour, de
glamour. Les modes de narration ont changé, aujourd'hui, et celui de Hickman
est un poil trop guindé, sérieux, pour tout dire, rétro, dans la forme. Pas sur
le fond, car il n'a pas son pareil pour développer des concepts futuristes,
pour allier la science, l'évolution, et le petit monde super-héroïque qui a
toujours été en avance de plusieurs coups sur son temps. Après avoir donné sa
pleine mesure sur les Fantastiques, Hickman a pris en main le destin des
Avengers (deux séries publiées dans le mensuel Avengers, en Vf) en
complexifiant d'emblée les enjeux, en saupoudrant son récit de pistes
secondaires qui devraient fournir assez de matière pour de nombreux mois à
venir. D'un coté (dans Avengers) il a convoqué la race des Bâtisseurs,
ces extra-terrestres qui laissent aux mondes qu'ils visitent deux possibilités
: mourir, ou évoluer, comme ils tentent de le faire avec notre planète, qui
serait sur le point de devenir consciente, après le largage de plusieurs bombes
qui sont en train de modifier l'écosystème naturel de la Terre (à lire ce
mois-ci en kiosque). Les Avengers ont complété leurs rangs en assimilant un tas
de nouveaux héros, et Hickman met l'accent sur des personnages nouveaux ou
rafraîchis, comme Nightmask, Starbrand, Captain Universe, ou encore Hyperion.
D'un autre coté (New Avengers), Hickman récupère les Illuminati de Bendis,
et les place dans une situation terrible, où pour stopper les incursions de
mondes parallèles dans le notre (ce qui risque de détruire notre réalité), les
plus grands héros de la Terre vont être obligés eux-mêmes de se salir les
mains, quitte même à trahir, ou modifier le libre arbitre de certains d'entre
eux (Captain America, à qui on a fait oublié certains événements
désobligeants). Là encore le scénariste utilise de nouveaux personnages qu'il
va faire évoluer de son empreinte, comme les Black Swan, par exemple. Dans les
deux cas, c'est un vaste mélange entre science, conclusions cataclysmiques, et
secrets trop lourds à porter, qui menace le microcosme des Avengers. Avec
Hickman la menace n'est pas le criminel du coin de la rue, où une double identité
qui risque d'éclater au grand jour, mais bien la fin de l'univers, le cosmos en
danger, la Terre qui vit ses derniers jours. Hickman comme visionnaire de
l'Apocalypse, marionnettiste de talent qui jongle avec mille idées et autant de
trames potentielles, avant de retomber sur ses pieds, de longs mois plus tard,
avec un run riche, dense, intense en héritage. Incontestablement un Auteur,
avec un A majuscule, mais qui aura peut être toujours un peu de mal, dans une
vision feuilletonesque des comic-books, à faire l'unanimité mois après mois, et
à attirer à lui de nouveaux lecteurs qu'il effraie probablement, et déroute.
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