Ce mercredi, les amateurs de la série télévisée et les fans de l'agent Coulson vont pouvoir se réjouir. Le SHIELD obtient une nouvelle série mensuelle, qui n'a plus grand chose à voir avec les opérations barbouzes du vieux Nick Fury, mais lorgnent plutôt du coté des missions high-tech qui caractérisent l'agence d'espionnage la plus célèbre du monde des comics américains. Budget illimité, roster truffé d'agents à super pouvoirs ou pas, tout est possible pour le SHIELD. Ce nouveau titre (le numéro un vous en coûtera 4,99 $, au diable la crise...) est présenté avec des covers de Juan Julio Totino, Valerio Schitti, Mahmud Asrar, Mike Deodato et bien d'autres, et il est écrit par Mark Waid (auteur de l'excellent Daredevil et du plus médiocre Hulk ces derniers mois) et illustré par Carlos Pacheco. Voici la preview de toutes les couvertures, de l'humoristique au réalisme total. Espérons juste que ce soit d'un meilleur niveau que la première saison de la série, assez stérile et moyennement passionnante.
ORIGINAL SIN 2/4 : TOUT LE MONDE EST SUSPECT (Y COMPRIS MARVEL)
L'heure est venue. Celle où les secrets les mieux enfouis finissent par remonter à la surface, et où la vérité éclate, quitte à mettre en péril des années de certitude. En gros, voilà la lymphe de ce second numéro de Original Sin. Certes, les grands secrets en question, vous ne les connaîtrez pas tout de suite; c'est ainsi. Il faudra en passer par quelques menus tie-in, afin de comprendre en quoi certains des héros Marvel vont voir leurs certitudes remises en question, en profondeur. Jason Aaron ne se la joue pas perso, et laisse aux autres scénaristes le soin de marquer le coup, chacun dans son coin (A ce sujet Hulk veut désormais faire passer un sale quart d'heure à Tony Stark, on apprend que Thor a une soeur, que Spider-Man ou Daredevil ont quitté le champ de bataille car bouleversés par des révélations...). Quand The Orb laisse exploser la vérité, contenue jusque là dans le globe oculaire du Gardien Uatu, qui a tout vu et sait tout, l'univers Marvel s'apprête à changer, quitte à lancer une grosse opération de ret-con sur certains titres, pour justifier ce qui difficilement pourrait l'être autrement. Nous n'oublions pas non plus pour autant de suivre les évolutions de Nick Fury, d'un détachement de héros qui mènent l'enquête dans le cosmos, du duo Punisher/Doctor Strange sur un des plans mystiques, et d'autres intervenants au coeur de la Terre. C'est un vaste Cluedo qui attend tous les personnages pris dans la tourmente d'un plan complexe et aux ramifications encore insoupçonnées. Mais est-ce pour autant incontournable, et digne d'intéret? Aaron mérite t-il notre confiance aveugle? Pas si certain...
Le tout est dessiné avec une classe folle par un Deodato Jr qui fait des étincelles depuis la toute première planche de cet Original Sin. Certes. Mais pour autant? Et bien disons que trop de gros événements finissent par tuer l'exceptionnalité. Ces temps derniers, les principaux rebondissements qui caractérisent la vie de nos héros ne se situent plus dans leurs séries respectives, ou tout du moins n'en découlent plus, mais il faut attendre ce type de pugilat général pour que les eaux s'agitent, et que Marvel tentent des choses. Tenter, mais sans gros succès ni inspiration. On utilise les liens de la famille (Thor, Spider-Man, tout récemment des teaser pour Uncanny Avengers annoncent un bouleversement de la généalogie de Quicksilver et Scarlet Witch...) ou usent des grosses ficelles des secrets inavouables qui explosent au grand jour (Nick Fury, Hulk et Iron Man...) pour créer le buzz, doper temporairement les ventes, avant que le soufflé ne retombe et que la hype s'épuise. En fait Marvel semble en bout de course, si vous voulez mon avis. A force de renier les tentations de procéder à un vaste reboot, un peu à la manière des New 52 de Dc Comics et de s'accrocher à l'idée d'une continuity dont la maison des idées est si fière, les frontières du créatif et de l'artifice se sont brouillées, et les parutions comme cet Original Sin naissent souvent sous de bons auspices, avec de jolies promesses narratives, mais c'est régulièrement une petite souris qui sort de la montagne. Promis juré je ne vous dévoilerai pas la fin de cet "event" du moment, mais sachez juste qu'entre vilains de série B, gros secrets vite éventés, et baston rapidement expédiée, tout le monde n'adhérera pas à ce qui ressemble encore à un effort louable, mais loin de mériter l'excellence.
SHAZAM : UN PEU DE MAGIE CHEZ URBAN COMICS
Quand il s'agit de redorer le blason d'un personnage tombé dans l'oubli, ou d'appliquer une patine de coolitude sur un héros assez ringard, Geoff Johns est l'homme qu'il faut au bon moment. Après Aquaman tout récemment, cette fois c'est Shazam qui bénéficie du lifting du Sieur Johns, pour le plus grand plaisir des lecteurs nouveaux ou anciens. Exit le super-héros en pyjama rouge, Superman aux couleurs et origines différentes, place à un personnage attachant, puissant mais innocent, un colosse naif et attendrissant, qui a tout à découvrir de ses pouvoirs, mais aussi de la vie. Car derrière l'identité de Shazam se cache en fait un enfant, un ado orphelin qui a passé sa jeunesse d'une famille d'acceuil à une autre, et qui finit enfin par se trouver de la manière le plus improbable, et par la meme occasion accède au titre de justicier protégé par la magie, en un éclair. Un simple mot suffit, un enchantement qui permet à Billy Batson d'endosser la cape de Shazam, mais qui lui apporte ausi vite un paquet d'ennuis embarrassants, et un ennemi mortel qui n'aura de cesse de l'éliminer. Une genèse narrée sur les pages de Justice League Saga, pour la Vf, et en tant que récits complémentaires (back-up) aux numéros mensuels de la Justice League, en Vo. Aujourd'hui Urban Comic compile le tout pour la librairie.
Vous auriez tort de vous en priver, d'autant plus qu'il s'agit en fait d'une porte d'entrée sympathique sur le monde des héros costumés de Dc. Une vague d'enlèvements survient, où les victimes se retrouvent nez à nez avec un vieil homme sans comprendre pourquoi, ni le sens de ses paroles (Shazam). Le jeune Billy traverse aussi cette épreuve, lors d'un banal trajet dans le métro. Récemment adopté par une nouvelle famille aimante et confronté à un groupe de ses semblables, qui l'ont fraternellement acceuilli, Billy a tout de même bien du mal à canaliser son caractère fugueux et fougueux. Mais une grande part de bien réside en lui, une part de bien qui le rend digne d'être celui que le dernier représentant du conseil des sorciers choisira pour incarner le nouveau Shazam. Une fonction nouvelle, des pouvoirs inédits, qui ont de quoi faire tourner la tête d'un adolescent, qui réagit et se comporte en conséquence. L'occasion de scènes cocasses, de belles trouvailles signées Johns, qui humanisent fortement le personnage et le rendent si touchant. Hélas, Black Adam, le pendant maléfique et impitoyable de Shazam est lui aussi de retour, et il a l'intention de ramener les sept péchés capitaux sur Terre, et d'absorber le pouvoir de Shazam, quitte à trucider Billy Batson. Le tout est mis en image avec un soin du détail, un talent réaliste assez bluffant, par un Gary Frank des grands soirs. Comme quoi, si peu d'entre nous auraient vraiment misé gros sur cet album il y a un an ou deux, aujourd'hui force est de constater qu'il s'agit de l'une des surprises les plus agréables de cette fin d'année.
ULTIMATE UNIVERSE : CATACLYSM
Pauvre univers
Ultimate! Il était pourtant parti sur les chapeaux de roue, en fanfare, mais l’essouflement
fut lent et inexorable, jusqu’au moment où les scénaristes se sont trouvés
devant une panne d’inspiration et une chute des ventes. Dès lors tout devient
possible en terme de catastrophe. Pour aiguiser l’envie, rien de tel qu’un
cataclysme, avec Magneto qui submerge New-York sous les flots, par exemple, ou
la mort en héros de Peter Parker, remplacé au pied levé par un jeune latino,
histoire de faire le buzz. Ce coup-ci, c’est rien de moins que la fin du monde
qui est au menu. Avec l’arrivée de Galactus dans l’univers Ultimate, consécutif
aux failles ouvertes dans l’espace temps, malmené par les héros désespérés lors
de Age of Ultron. Les Ultimates avaient déjà rencontré l’essaim de robots
savants Gah-Lak-Tus, mais cette fois ils vont avoir à faire avec l’oroginal,
dont l’apparition et les motivations sont le centre de la mini série The
Hunger, publiée dans le premier volet d'un triptyque chez Panini, sur Utimate
Saga 4. La Vision
se sacrifie pour tenter d’enrayer la menace, mais ne croyez pas pour autant que
Galactus ira banquetter ailleurs. Preuve en est Ultimate Universe 15 puis 16,
où la grande tragédie connaît son acmé.
Tout le monde est
dérouté lorsque Galactus débarque sur Terre. Dans cette réalité il est inconnu
au bataillon, et la puissance destructrice qu’il engendre (le New Jersey est
rayé de la carte d’un revers de manche) laisse pantois. Les Ultimates et
Spider-Man ont beau tenter de stopper l’intrus, c’est Tony Stark qui comprend
que tout ceci est vain. Galactus vient d’un autre monde, et c’est sur ce autre
monde que réside probablement la clé de la victoire. Pour cela, rien de mieux
que de s’adresser à Mysterio, toujours prisonnier sur la Terre version Ultimate (il y
est arrivé durant Spider-Men, pour les distraits). Mais le moment est également
venu de solliciter les services de Reed Richards, savant émérite et génie
absolu…qui dans l’univers Ultimate est aussi un criminel cinglé dont les
agissements ont causé bien des malheurs… Joshua Fialkov et Brian Bendis sont
les artisans principaux de cette saga qui scintille et explose. Plus de
barrières ou de retenue, il faut sortir l’artillerie lourde pour que les
lecteurs reviennent vers les titres de la gamme Ultimate. C’est au final assez
réussi, avec des luttes homériques, des moments forts bien pondérés, et des
dessins forts jolis, comme ceux de Bagley ou encore Marquez. Pour une fois j’ai
plus de réserve sur les planches de Carmine Di Giandomenico, que j’apprécie
vraiment mais livre ici un travail peu lisible, avec de l’action trop confuse.
Ce Cataclysm est une bonne occasion pour tous les amateurs de comics bourrins
qui sentent le crépuscule et la tragédie. Efficace, haletant, mais avec un gros
point d’interrogation. Sous les cendres, que restera t-il à lire, dans quelques
mois, quand la normalité reprendra ses droits ?
ANIMAL MAN TOME 3 (ESPECE DISSIDENTE) ET SWAMP THING TOME 3 (LE NECROMONDE)
Animal Man et Swamp thing, deux titres qui ont connu jusqu'ici une évolution parallèle, depuis l'arrivée des New 52, obtiennent un tome 3 en librairie, chez Urban Comics. Commençons par les aventures de Buddy Baker, en lutte contre la Nécrose, qui menace de faire disparaître toute vie sur la planète. Pour stopper ce pouvoir grandissant, Animal Man va devoir combattre et neutraliser Arcane, qui sème la pourriture derrière lui, mais aussi retrouver sa famille, qui a été enlevé par ses ennemis. L'occasion pour Maxine, la petite fille de Buddy, de prouver définitivement qu'elle a gagné ses galons, et peut désormais ambitionner de devenir une digne représentante pour le Sang, c'est à dire cette émanation des forces de la nature qui symbolisent la vie animalière. Par contre attention, le drame est au coeur du volume 3 avec la mort d'un personnage capital pour la vie de Buddy Baker. il est possible que vous ne sachiez pas encore qui va faire les frais de cette lutte, mais considérez que la famille du héros ne sortira pas indemne de cette tragique confrontation. Buddy lui-même, sa femme, la petite Maxine, ou le frère Clifford? Faites vos jeux. Jeff Lemire mène sa barque avec toujours autant de plaisir, ce même plaisir que j'ai avec les dessins torturés et oniriques de Travel Foreman. Nous sommes parfois loin des standards, des canons du plastiquement lisse et réaliste, mais l'ambiance de la série, ce qu'elle dégage, en fait une des incontournables du panorama Dc. Ce qui n'a pas empêché sa disparition, notons-le au passage...
Pour suivre la totalité de ces aventures, à savoir le crossover Rotworld et ses répercussions, il convient donc de se plonger dans le tome 3 de Swamp Thing, qui est l'avatar de la sève, l'autre puissance élémentaire de la nature, son aspect végétal. Après de multiples vicissitudes et une longue poursuite d'Arcane et de la Nécrose, Alec Holland se réveille sur Terre, un an après que tout le monde l'ai donné pour disparu. Menacé par Poison Ivy, confronté à Deadman, le héros réalise que la planète a bien changé en son absence, et que la lutte qu'il menait parait avoir débouché sur une défaite. Ultime possibilité, se rendre au Parlement des Arbres, où réside une dernière chance, et une bataille rangée finale, aux cotés d'Animal Man, moment où les deux titres vont se croiser et s'imbriquer, après une montée en puissance qui se lit de manière séparée. On peut penser assez justement que six tomes (trois de chaque titre) pour développer les enjeux, c'est un peu de la décompression abusive, mais force est de reconnaître que l'intrigue tient la route, et que ce récit qui mêle mysticisme et horreur est plutôt prenant. les dessins de Paquette et Ruby sont aussi de belle facture, et surtout ils collent bien au propos. L'intégralité de Rotworld vous attend, et si vous avez aimé les deux premiers volumes, celui-ci est totalement indispensable.
Pour suivre la totalité de ces aventures, à savoir le crossover Rotworld et ses répercussions, il convient donc de se plonger dans le tome 3 de Swamp Thing, qui est l'avatar de la sève, l'autre puissance élémentaire de la nature, son aspect végétal. Après de multiples vicissitudes et une longue poursuite d'Arcane et de la Nécrose, Alec Holland se réveille sur Terre, un an après que tout le monde l'ai donné pour disparu. Menacé par Poison Ivy, confronté à Deadman, le héros réalise que la planète a bien changé en son absence, et que la lutte qu'il menait parait avoir débouché sur une défaite. Ultime possibilité, se rendre au Parlement des Arbres, où réside une dernière chance, et une bataille rangée finale, aux cotés d'Animal Man, moment où les deux titres vont se croiser et s'imbriquer, après une montée en puissance qui se lit de manière séparée. On peut penser assez justement que six tomes (trois de chaque titre) pour développer les enjeux, c'est un peu de la décompression abusive, mais force est de reconnaître que l'intrigue tient la route, et que ce récit qui mêle mysticisme et horreur est plutôt prenant. les dessins de Paquette et Ruby sont aussi de belle facture, et surtout ils collent bien au propos. L'intégralité de Rotworld vous attend, et si vous avez aimé les deux premiers volumes, celui-ci est totalement indispensable.
X-MEN UNIVERSE 1. PARDON 16. EN KIOSQUE
Il y a un numéro un qui trône sur la couverture toute brillante signée Alex Ross, mais c'est bien entendu le numéro 16 de X-Men Universe qui nous occupe aujourd'hui. L'opération All-New Marvel Now! commence ce mois-ci pour le mensuel bis des mutants, avec l'apparition au sommaire de trois nouvelles séries. Tout d'abord, Facteur X. Enième nouvelle version de l'équipe, scénarisée par Peter David, truculent et habitué du titre, et dessinée par Carmine Di Giandomenico, dont le trait colle bien au ton décalé de ces vingt pages initiales. Facteur X, pour le moment, opère en comité restreint, avec Polaris (horrible nouveau costume, on dirait une barbotteuse en latex) Quicksilver et Gambit. Tous les trois sont recrutés par une société spécialisée dans l'aide à autrui, conduite par un philanthrope éclairé, qui doit probablement cacher bien des secrets. Serval Industries, c'est son nom, est pour nous lecteurs français un écho évident à l'ancien nom de Wolverine dans nos contrées. Humour et dialogues mordants, les débuts sont fort sympathiques. Ensuite, parlons du Magneto de Cullen Bunn et Gabriel Hernandez Walta. J'aime beaucoup ce dernier, qui dessine à la manière d'un Romita Junior plus appliqué et moins abstrait. Magneto qui reprend du poil de la bête, retrouve un usage correct de ses pouvoirs, et en profite pour traquer un ancien activiste anti mutant, avec des méthodes expéditives et peu regardantes que les X-Men ne cautionneraient probablement pas. L'ensemble est efficace, et il était temps de rendre au personnage cette aura et ce charisme qui en font l'électron libre le plus fascinant de l'univers mutant. Pour conclure les nouveautés, Nightcrawler est également au sommaire. Chris Claremont s'est singulièrement banalisé avec le temps, et son style d'écriture n'est clairement plus en phase avec ce qui se fait en ce moment. Là encore il livre une trame assez banale, entre les scènes éculées de retrouvailles dans un bar, Wolverine qui s'échauffe la bile en salle des dangers, et une menace mal identifiée qui vient interrompre Kurt Wagner et sa promise, Amanda Sefton, après des mois de privation pour cause de mort du premier cité. Todd Nauck aux dessins, par contre, est vraiment convainquant. Mais le titre est le plus faible de la revue, et on peine à deviner des enjeux bouleversants.
Le reste du magazine est consacré à deux arcs narratifs qui débutent. Celui de X-Men (#10) est en fait le prolongement naturel de ce qui vient de se passer les mois précédents. L'équipe féminine des mutants est confrontée à une nouvelle sororité composée de Lady Deathstrike, Amora (pas la moutarde, l'asgardienne) et Typhoïde Mary (que fait-elle là celle ci?). En fait, c'est la soeur de John Sublime, une bactérie intelligente et déviante du nom de Arkea, qui mène les danses. Une course poursuite qui se laisse lire mais ne déchaîne pas les foules non plus. Brian Wood ne fait pas un mauvais travail sur ce titre X, mais on sent tout de même que l'inspiration des grands soirs, ce n'est pas ici que vous la trouverez. La démultiplication de certaines séries en nombreux avatars ne fait pas de bien aux comics, qui finissent par sombrer dans la banalité ou les effets de manche. Amazing, All-New, Uncanny, X-Men tout court... Franchement, pléthore d'appellatifs pour un tel résultat, est-ce productif?
Autre début, celui de Richard Isanove sur Savage Wolverine. Quand on a entre les mains un mutant qui est sur la brèche depuis plus d'un siècle, on peut donc imaginer des récits se rattachant à toutes les époques possibles. Ici, l'action se déroule à la fin de la période de la prohibition, en 1933, dans l'Ontario. Une sorte de Wolverine Noir, plutôt bien dessiné, où Logan trouve refuge chez un de ses amis, et sa petite famille. Celui-ci a fort à faire avec la mafia qui contrôle le trafic et la production de spiritueux, et comme il n'est pas du genre à se coucher, le drame pointe vite le bout de son nez. Certes, quand on implique Wolverine dans ce genre d'affaire, la vengeance est au bout du snikt. C'est simple, linéaire, sans effets spéciaux, mais agréable et solide. J'ai bien aimé l'ambiance, et la suite est attendue. X-Men Universe est un mensuel qui ne se porte pas si mal, avec un sommaire assez équilibré désormais, mais une vraie série X avec de vrais enjeux n'aurait pas été de refus!
Le reste du magazine est consacré à deux arcs narratifs qui débutent. Celui de X-Men (#10) est en fait le prolongement naturel de ce qui vient de se passer les mois précédents. L'équipe féminine des mutants est confrontée à une nouvelle sororité composée de Lady Deathstrike, Amora (pas la moutarde, l'asgardienne) et Typhoïde Mary (que fait-elle là celle ci?). En fait, c'est la soeur de John Sublime, une bactérie intelligente et déviante du nom de Arkea, qui mène les danses. Une course poursuite qui se laisse lire mais ne déchaîne pas les foules non plus. Brian Wood ne fait pas un mauvais travail sur ce titre X, mais on sent tout de même que l'inspiration des grands soirs, ce n'est pas ici que vous la trouverez. La démultiplication de certaines séries en nombreux avatars ne fait pas de bien aux comics, qui finissent par sombrer dans la banalité ou les effets de manche. Amazing, All-New, Uncanny, X-Men tout court... Franchement, pléthore d'appellatifs pour un tel résultat, est-ce productif?
Autre début, celui de Richard Isanove sur Savage Wolverine. Quand on a entre les mains un mutant qui est sur la brèche depuis plus d'un siècle, on peut donc imaginer des récits se rattachant à toutes les époques possibles. Ici, l'action se déroule à la fin de la période de la prohibition, en 1933, dans l'Ontario. Une sorte de Wolverine Noir, plutôt bien dessiné, où Logan trouve refuge chez un de ses amis, et sa petite famille. Celui-ci a fort à faire avec la mafia qui contrôle le trafic et la production de spiritueux, et comme il n'est pas du genre à se coucher, le drame pointe vite le bout de son nez. Certes, quand on implique Wolverine dans ce genre d'affaire, la vengeance est au bout du snikt. C'est simple, linéaire, sans effets spéciaux, mais agréable et solide. J'ai bien aimé l'ambiance, et la suite est attendue. X-Men Universe est un mensuel qui ne se porte pas si mal, avec un sommaire assez équilibré désormais, mais une vraie série X avec de vrais enjeux n'aurait pas été de refus!
HULK : QUI EST LE HULK ROUGE? (MARVEL DELUXE)
Hulk est vert. A d'autres reprises, il fut gris. Mais rouge ? Voyons, ça n'est pas sérieux! Sauf que si, et que ce Hulk là (Rulk, contraction de Red et Hulk) n'est pas celui auquel vous pensez. Exit Bruce Banner, qui pour une fois n'est pas responsable des méfaits constatés, et place à… Mais n'en disons pas plus, car dans cet album de la collection Marvel Deluxe, le mystère de l'identité du colosse écarlate est de mise, et c'est un des moteurs de l'action. Nous sommes en Russie, et Leonard Samson (psychiatre dopé aux rayons gamma) et Miss Hulk mènent l'enquête. Emil Blonski (l'Abomination, un des ennemis récurrents de notre héros vert) a été neutralisé et abattu, après un énième combat furibond. Tout le monde est d'accord, du Shield à Iron Man, utiliser une arme à feu n'est pas le modus operandi habituel du colosse de jade, bien plus habitué à tout détruire sur son passage à coups de poings. Et puis son avatar "humain", le docteur Bruce Banner, est toujours en détention. Du coup, la vérité commence à poindre : il y a un autre Hulk en liberté, et lui aussi ne fait pas dans la dentelle quand il entre en action; et en plus il recourt à la force létale et à l'armement pour se faire respecter ! Un témoigne recueilli permet même de définir la couleur de la menace : le rouge, et pas le vert. Bonne nouvelle, même si vous n'êtes pas un fervent lecteur des séries consacrées à Hulk, parues ces dernières décennies, vous allez rapidement parvenir à comprendre la problématique et les enjeux. Car Jeph Loeb n'a pas pour ambition de livrer une œuvre approfondie et à multiples interprétations, juste fournir un divertissement décomplexé et musculaire, où l'action et la baston sont les moteurs du récit. Le Hulk rouge est ultra brutal, bagarreur, et tout le monde en prend pour son grade dans chaque épisode, Avengers compris…
Voici un Deluxe qui se lit rapidement, du coup. Peut être même bien que son principal atout réside dans les dessins de Ed McGuinness. Trait clair et propre, tendance à l'exagération anatomique pour faire ressentir d'avantage la puissance des combats, quitte à loucher vers le cartoon, et orgie de gros bras musculeux et de créatures labellisées "gamma", comme A-Bomb, qui apporte aussi une touche de bleu… Vaste défouloir que certains considèrent comme un comic-book potache, ce Red Hulk est aussi une quête, celle d'un anti-héros aux méthodes discutables, qui tape sur tout ce qui bouge, tandis que le microcosme et l'univers gravitant autour du Hulk classique s'emballe. C'est l'inflation, on a l'impression que récupérer des pouvoirs liés à la bombe gamma, c'est à la dernière mode et qu'il est aussi facile de se les procurer que d'aller chercher son paquet de Marlboro au tabac du coin. Dans cet album, nous pouvons aussi nous régaler avec le talent d'Arthur Adams, toujours aussi minutieux et précieux dans son style, ou Frank Cho, du coup pertinent quand il s'agit de faire abonder les formes et les courbes des personnages. Survenant après un petit bijou comme Planet Hulk, et un gros événement réclamisé comme World War Hulk, ce cycle réalisé par Jeph Loeb fait figure de récréation explosive, mais pas très fouillée. On devine qu'il n'a pas du passer bien longtemps à écrire chaque épisode, et l'aspect psychologique est largement enfoui sous des tonnes de coups, de mandales, et de "Hulk Smash" de la bonne vieille école. Bref, prenez tout cela au troisième degré, sous peine de regretter votre achat et d'envisager l'ensemble comme une régression infantile coupable. Vous voilà prévenus.
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