Pauvre univers
Ultimate! Il était pourtant parti sur les chapeaux de roue, en fanfare, mais l’essouflement
fut lent et inexorable, jusqu’au moment où les scénaristes se sont trouvés
devant une panne d’inspiration et une chute des ventes. Dès lors tout devient
possible en terme de catastrophe. Pour aiguiser l’envie, rien de tel qu’un
cataclysme, avec Magneto qui submerge New-York sous les flots, par exemple, ou
la mort en héros de Peter Parker, remplacé au pied levé par un jeune latino,
histoire de faire le buzz. Ce coup-ci, c’est rien de moins que la fin du monde
qui est au menu. Avec l’arrivée de Galactus dans l’univers Ultimate, consécutif
aux failles ouvertes dans l’espace temps, malmené par les héros désespérés lors
de Age of Ultron. Les Ultimates avaient déjà rencontré l’essaim de robots
savants Gah-Lak-Tus, mais cette fois ils vont avoir à faire avec l’oroginal,
dont l’apparition et les motivations sont le centre de la mini série The
Hunger, publiée dans le premier volet d'un triptyque chez Panini, sur Utimate
Saga 4. La Vision
se sacrifie pour tenter d’enrayer la menace, mais ne croyez pas pour autant que
Galactus ira banquetter ailleurs. Preuve en est Ultimate Universe 15 puis 16,
où la grande tragédie connaît son acmé.
Tout le monde est
dérouté lorsque Galactus débarque sur Terre. Dans cette réalité il est inconnu
au bataillon, et la puissance destructrice qu’il engendre (le New Jersey est
rayé de la carte d’un revers de manche) laisse pantois. Les Ultimates et
Spider-Man ont beau tenter de stopper l’intrus, c’est Tony Stark qui comprend
que tout ceci est vain. Galactus vient d’un autre monde, et c’est sur ce autre
monde que réside probablement la clé de la victoire. Pour cela, rien de mieux
que de s’adresser à Mysterio, toujours prisonnier sur la Terre version Ultimate (il y
est arrivé durant Spider-Men, pour les distraits). Mais le moment est également
venu de solliciter les services de Reed Richards, savant émérite et génie
absolu…qui dans l’univers Ultimate est aussi un criminel cinglé dont les
agissements ont causé bien des malheurs… Joshua Fialkov et Brian Bendis sont
les artisans principaux de cette saga qui scintille et explose. Plus de
barrières ou de retenue, il faut sortir l’artillerie lourde pour que les
lecteurs reviennent vers les titres de la gamme Ultimate. C’est au final assez
réussi, avec des luttes homériques, des moments forts bien pondérés, et des
dessins forts jolis, comme ceux de Bagley ou encore Marquez. Pour une fois j’ai
plus de réserve sur les planches de Carmine Di Giandomenico, que j’apprécie
vraiment mais livre ici un travail peu lisible, avec de l’action trop confuse.
Ce Cataclysm est une bonne occasion pour tous les amateurs de comics bourrins
qui sentent le crépuscule et la tragédie. Efficace, haletant, mais avec un gros
point d’interrogation. Sous les cendres, que restera t-il à lire, dans quelques
mois, quand la normalité reprendra ses droits ?
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