COSPLAY MANIA Episode 4

Retour de la rubrique Cosplay ce vendredi. Avec un masque ou un costume, on peut devenir une légende, ou passer pour une quiche. Et avec Internet, on entre dans l'histoire, ou le ridicule le plus complet. Ce vendredi on s'arrête sur plusieurs Cosplay fort sympas, mais promis, je vous prépare une édition "what the fuck" à venir, assez gratinée...


Avec l'arrivée de Spider-Gwen , forcément il s'agit d'une idée de cosplay parfaite pour un couple...


Skeletor, chaque semaine je trouve une version plus saisissante. il inspire du monde!


Sortie de Sandman, voici Death qui entame sa balade quotidienne. Ne la croisez pas...


Hulk a encore déchiré sa chemise. Mais c'est du plus bel effet. 


Cette version du Green Goblin est proche de ce qu'est le Bouffon ces dernières années. Sympathique. 


La loi c'est lui. Le Judge Dredd fréquente les conventions comics.


Avec son Cube Cosmique, ce Crâne Rouge part à l'assaut du monde. 


Elektra, et vous allez adorer combattre les ninjas... 

BATMAN BEYOND TOME 1 : LE RETOUR DE SILENCE

Encore et toujours du Batman! Cette fois, il n'est pas Eternal ou Dark Knight, mais tout simplement Beyond. Mais de quoi s'agit-il donc? Disons qu'il semble évident que quoi qu'il se passe, et à toutes les époques, Gotham City aura besoin de son Batman pour la protéger. Le futur qui attend Bruce Wayne ne peut être rien d'autre qu'une longue croisade froide et solitaire, dans une caverne vide, quitté par ses amis et alliés et tout juste accompagné d'un chien. A la suite d'un concours de circonstances, le jeune Terry McGinnis récupère un costume high-tech de Batman et devient le nouvel élève de Bruce Wayne dont il reprend l'héritage. Voilà résumé en quelques lignes le pitch de ce qui fut en 1999 une série animée confiée à Paul Dini et Bruce Timm, composée de trois saisons plus le film d'animation Batman Beyond : Le retour du Joker. Dans celui-ci, Tim Drake a un accès de folie provoqué par une micropuce que lui a implanté autrefois le Joker. Ce faisant, il tente de détruire la ville à l'aide d'un rayon satellitaire avant que Batman et Barbara Gordon (la nouvelle commissaire, de père en fille...) ne parviennent à le sauver. C'est de là que prend son essor ce nouveau titre, qui permet d'introduire efficacement Batman Beyond dans la continuity Dc. Point d'orgue de ce premier tome, le retour de Hush, adversaire mystérieux et dangereux s'il en est. Il est de retour et commence à s'en prendre aux adversaires du Batman des origines. Mais sous les bandelettes de l'assassin, ce n'est plus Tommy Elliott qui officie, et à la place nous trouvons un autre ennemi inspiré, qui connaît les secrets du Dark Knight, et les utilise pour mener à bien sa propre mission sanguinaire.  

Il s'agit en réalité d'une mini série, qui donne son titre à ce Tome 1 et qui en est et de loin la partie la plus intéressante. Adam Beechen ne fait pas preuve d'une originalité à l'épreuve des balles, mais il sait utiliser les codes récurrents de l'univers du Batman, et son utilisation d'un Bruce Wayne âgé et solitaire, dont la détermination à rester isolé commence à se fissurer est pertinente. Tout comme a pu le faire Grant Morrison durant son long cycle, et principalement Batman R.I.P, c'est la mythologie, la généalogie du héros qui est soumise à enquête, et le besoin atavique de Gotham d'avoir son protecteur encapé, qui qu'il puisse être. Le trait de Ryan Benjamin est anguleux et dynamique, et même s'il est loin d'évoquer la série télévisée d'autrefois, on appréciera sa Gotham City dégradée et éclairée par les néons, nimbée d'une patine crépusculaire et effrayante, par endroits. D'autres épisodes (de la série régulière) sont présents mais moins passionants, avec par exemple une victime des artefacts prélevés par la police aux méta humains neutralisés au fil des ans, qui décide de se soigner d'une façon particulière, ou bien on fera la connaissance de Inque, une mercenaire qui a le pouvoir étonnant (mais pas trop vu son patronyme) de laisser son corps devenir une encre vivante. Signalons aussi une partie illustrée par Renato Guedes, qui livre une prestation de haute volée, sous adrénaline. Mais le fait est que la lassitude finit par gagner, sur la longueur, et que la question se pose : à moins d'avoir contracté un prêt bancaire ces dernières semaines, comment pouvoir décemment suivre toutes les parutions dédiées à l'univers de Batman, souvent en plusieurs tomes et d'un prix variant entre 20 et 35 euros? Je pose cette interrogation car c'est au détriment d'autres héros mineurs, d'autres titres moins réclamisés, mais qui souvent sont d'une qualité supérieure. Ce Batman Beyond reste plaisant sur la forme, mais de là a envisager les 4 tomes de la collection, je suis plus circonspect. 


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IRON MAN TOME 3 : LES ORIGINES SECRETES DE TONY STARK

Que peut-il y avoir de pire que la réécriture, encore et encore, des origines des principaux héros, qui ont déjà été proposé à de multiples reprises au cours de carrières longues et bien remplies? A ceci je répondrais : de nouvelles origines sans aucun fondement, juste pour le plaisir de rajouter un peu de piment dans une généalogie tendant au fade ces dernières années. Au risque de trop en mettre, et d'avoir un plat indigeste. Kieron Gillen (le même qui signe Uber, chroniqué en début de semaine sur ce site) est passé à coté de son run sur Iron Man, c'est un fait. Car l'auteur n'avait rien d'intéressant à raconter, car il semblait improviser mois après mois, car il s'est laissé prendre la main par les pontes de Marvel qui lui demandaient de l'inattendu, au point de pondre un truc absurde et aberrant. Dans cette aventure discutable, c'est un robot, l'Enregistreur 451, qui apporte à Tony une révélation qu'aucun lecteur, même le plus fantasque, n'avait eu l'idée d'imaginer. Non, les parents de notre héros milliardaire ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Tony a été adopté! Alors là je dis non. Tout d'abord car l'alcoolisme semblait jusque là une sorte d'héritage familial. Que nous avions pu lire les rapports entre père et fils, souvent en filigranes, au fil des ans, et que la figure d'Howard Stark ne ressemble normalement en rien à cet aventurier ici dépeint qui lorgne plus vers un James Bond d'autrefois que vers un Pdg froid et soûlard qui marque à jamais sa progéniture au plus profond de sa psyché. Pire encore, l'adoption de Tony ne sert en fait que de leurre, pour tromper l'ennemi sur ce qui s'est véritablement passé, à savoir toute une série de manipulations génétiques in grembo sur l'enfant porté par Maria Stark, un certain Arno, le frère dont personne n'avait jusque là connaissance. Kieron, cette fois c'est toi qui a trop bu. 

C'est l'archiviste rigellien 451 qui a tout manigancé depuis le départ. Première couleuvre qui ne passe pas. Arno Stark entre donc en scène sur un coup de théâtre douteux dont personne ne voyait l'intérêt. En dépit du clin d'oeil au Iron Man 2020 imaginé dans les années 80 (qui aujourd'hui ne fait plus très futuriste, et pour cause, on y est presque...) qui portait le même prénom, pourquoi ce rebondissement, vers quel développement? Aucune empathie avec le personnage de Tony Stark, aucune évolution rationnelle de l'action qui se contente d'empiler les secrets et de les faire exploser au plein jour sans tenir compte de la vraisemblance, Kieron Gillen massacre la série qui avait déjà pris un tournant dangereux avec le départ pour Stark dans l'espace, aux cotés des Gardiens de la Galaxie. Une bonne idée de départ, mais traitée avec superficialité et sans inspiration. Au dessin, Greg Land reste égal à lui même, avec des figures photocopies, des poses et des expressions sorties tout droit d'un copier coller d'épisodes du passé (d'autres séries même). C'est son truc, mais c'est irritant. Je préfère Dale Eaglesham par exemple, qui donne un coté massif et plus puissant à ses héros, bien plus original. Je me rends compte, en rédigeant les dernières lignes de cette chronique acerbe, que je vous ai spoilié grande partie de l'intrigue, mais comme cette histoire a déjà été présentée en kiosque dans les pages du mensuel Iron Man, et qu'il s'agit d'un truc que vous feriez mieux d'oublier aussi vite que vous l'auriez lu (éventuellement, autrement personne ne vous en voudra), je pense être pardonné. Tony Stark, je sais que tu peux être parfois un véritable enfoiré, mais tu ne méritais tout de même pas ça...



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50 SHADES OF IRON FIST

Personnage crée en 1974 (mon année de naissance) par Roy Thomas et Gil Kane, Iron Fist a derrière lui une longue carrière faite de hauts et de bas, de séries avortées ou interrompues, d'artistes d'exception et de retour en fanfare. Cet avatar de Bruce Lee a grandi dans la cité cachée de K'Un Lun, au coeur de l'Himalaya, où lui ont été enseigné les techniques ultimes des arts martiaux. Après une épreuve finale contre Shou-Lao le dragon immortel, Danny Rand plonge son poing dans les entrailles de la bête et acquiert des pouvoirs formidables, autrement nommés le Poing d'Acier. Iron Fist sera bientôt l'objet d'une série sur Netflix, suivant le modèle adopté pour l'extraordinaire Marvel's Daredevil, et le dernier titre à lui être consacré, entièrement réalisé par Kaare Andrews, vient de sortir en librairie chez Panini (le Tome1, bientôt chroniqué sur ce site). Du coup, quelques images pour se remémorer le personnage...


On commence avec un joli portrait, pour saisir Iron Fist sur le vif. Oeuvre de Clay Mann.


Iron Fist Classic : la mythique série dessinée par le grand John Byrne


Le personnage est revenu récemment sur le devant de la scène, grâce à Matt Fraction et aux dessins de David Aja.


Ami et associé de Iron Fist au sein des "Héros à louer", Luke Cage, aura lui aussi sa série sur Netflix l'an prochain.


Misty Knight, Coleen Wing, quelques-unes des femmes qui ont croisé régulièrement la route de Danny Rand.


Costume alternatif, nous avons vu Iron Fist en blanc et or, et franchement ça lui va très bien.


La version de Kaare Andrews, dans une nouvelle série superbe qui vient de débarquer en librairie. A ne pas manquer.


Iron Fist Cosplay. Souhaitons que la version Netflix soit un peu plus soignée, encore que pour un cosplay, j'aime bien!








UBER VOLUME 1 : NOUVEAUX FRONTS

La première page du premier numéro de Uber suffit à planter le décor. Il est là, dans son bunker, terrassé par la défaite et le parfum de couardise qui le pousse à mettre fin à ses jours. Si les alliés viennent à le capturer, il ne va pas certainement pas trouver cela drôle... Et puis la nouvelle tombe, inattendue, à l'instant crucial : l'Allemagne va s'en sortir, il s'est passé quelque chose... Adolf Hitler ne se suicide donc pas, et la liste de ses méfaits va pouvoir se poursuivre. Comme pitch de départ, et base pour un comic-book mensuel, c'est assez étonnant et osé. Kieron Gillen propose donc un nouveau titre déconcertant qui va forcément faire réfléchir et va devoir se révéler fichtrement intelligent et bien construit s'il veut éviter les gémonies des critiques acerbes. Dans Uber, les allemands sont parvenus à mettre au point des ubermensch, autrement dit des surhommes, produits de laboratoire, qui vont leur donner la possibilité de ne pas perdre cette guerre pourtant mal engagée. Leur pouvoir est effrayant, on voit d'ailleurs un de ces "super soldats" foudroyer d'une sorte de vision calorifique des milliers de prisonniers russes afin que l'Etat allemand puisse épargner les frais de nutrition et de gestion de ces proies de guerre. Hitler a donné le feu vert, et le héros de la patrie obtempère. Ce n'est pas là un ersatz de Captain America, motivé par des idéaux ou une idéologie nationale, juste une arme ultra dangereuse, une réponse humaine à la bombe atomique que les américains peaufinent. Les dégâts sont tout aussi meurtriers et sauvages. Un autre de ces surhommes part en mission avec une scientifique infiltrée en Allemagne, qui espionne pour le compte de l'autre camp. La belle blonde profite de la pause pipi pour atomiser sa création de laboratoire, qu'elle a contribué à forger, avec un rayon dévastateur. Cette engeance là, ou bien on l'explose, ou bien elle ne peut être vaincue. Pas de pitié en temps de guerre extrême. 


La lecture de ce Uber est recommandée au lecteur qui a l'estomac bien accroché, et n'est pas rebuté par les scènes assez violentes. Nous sommes au coeur de la seconde guerre mondiale, et vous allez voir des entrailles et des têtes explosées dans ces pages, promis. Caanan White est assez doué en ce sens, et il semble parfois se complaire dans l'exercice, quand son style évoque vaguement ce que peut faire un Jose Manuel Ryp, dans Black Summer par exemple. L'éditeur américain est Avatar, vous l'aurez compris. On ne lésine pas sur le gore chez eux, et on ne chicane pas avec l'hémoglobine. Gillen joue lui avec une matière explosive, car revenir sur la guerre 39-45 et donner l'avantage (même si l'issue finale du conflit reste encore à définir dans cette uchronie teutonne) à la science nazie n'est pas l'idée la plus aisée à développer sans se brûler les ailes. Est-ce pour cela que les points de vue se succèdent à un rythme serré, que les opinions et les pensées de chacun des camps sont exposées, que les visages et les expressions des allemands nous rappellent qu'ils ne sont pas là pour écrire des sonnets et faire de la poésie bucolique? Le scénariste a effectivement abattu un vrai travail de recherche et on sait qu'il maîtrise son sujet, qui n'en est que plus pertinent et intéressant s'il est possible au lecteur de mettre en relation histoire véritable et version proposée dans cet album. Ce qui n'empêchera pas la critique finale que je me permets de mouvoir à l'encontre de Uber, à savoir un manque de coeur, d'attachement vrai à ces personnages qui restent froids et inatteignables. Humaniser la guerre n'est pas une chose facile, mais en faire une boucherie et un terrain de jeu pour super soldats nazis n'est pas suffisant pour emporter notre adhésion. Uber oscille entre le fascinant et l'ennuyeux, et trouvera peut être sa voie et sa voix  dans les prochains volumes. Si vous lui en laissez le temps (en gros si vous l'achetez, quoi...)

SECRET WARS #2 : LA REVIEW

Avec un second numéro qui suit de très près le premier, Secret Wars ne perd pas de temps et joue carte sur table dès cette semaine. Cela fait des mois qu'on nous rabat les oreilles avec la notion de Battleword, cette seule et unique planète sur laquelle sont condensés tous les univers narratifs possibles, sous forme de "territoires" particuliers, donnant naissance chacun à une série dans la série. Par exemple, nous aurons un continent baptisé Spider-Land, un autre l'Empire Hydra, ou encore Dystopia, ou le Green Land. A la tête de tout ceci, pas un monarque absolu, mais pratiquement un dieu, dont la parole est loi. Si vous êtes restés jusqu'ici et avez entrepris la lecture de cet article, c'est que de petits spoilers ne vous font pas peur, alors je me permets de développer. Doom est celui qui est tout et décide tout dans ce nouvel univers qui est un concentré de tout ce que Marvel a pu produire à un moment ou un autre de son histoire, durant plus de cinquante ans d'aventures. Chaque territoire a ses barons, ses gouverneurs locaux, mais c'est lui qui est l'être suprême de cette nouvelle réalité, et en dehors de son royaume, qu'une armée de Thors défend depuis une muraille gigantesque qui protège ses terres, nous trouvons une horde de créature zombies ou de Ultrons déchaînés qui livrent une lutte sans pitié et sans fin. Jonathan Hickman parvient admirablement bien à présenter les enjeux, donner une géographie crédible à l'ensemble, et à instaurer un véritable climat de changement à son récit, qui pour le coup n'a rien d'un long What If? sans conséquences, mais ressemble déjà un tournant majeur dans l'histoire de la Maison des Idées. Fatalis, donc, et sa cohorte, ses fidèles, sa cour, et croyez-moi, il est assez réjouissant de voir ce que le scénariste semble vouloir nous révéler. Cependant, comme dans toutes les mécaniques bien huilées, il suffit parfois d'un petit grain de sable pour que tout les rouages se grippent. Ici, cet univers où l'ancien monarque de Latvérie est Dieu n'admet pas le doute à une foi aveugle, basée sur le principe simple et absolutiste que tout est Doom et Doom est tout. Alors qu-est ce vaisseau qui a fait intrusion au Royaume, et qui sont ces êtres qui en sortent, et on le devine, vont semer le trouble dans ce portrait dystopique et violent? Si vous avez lu la fin du run de Hickman et le premier numéro de Secret Wars, vous ne serez pas si surpris... Après tout, qu'étaient-ils devenus, ces membres de la Cabale, avec Thanos à leur tête? Soulignons également la très belle prestation d'Esad Ribic aux dessins, qui contribue beaucoup à l'instauration d'un climat crépusculaire et glacial, et parvient à dépeindre un monde au delà des mondes tel qu'on pourrait le rêver dans un cauchemar futuriste. Secret Wars #2 est une réussite flagrante, complexe, intelligente, qui nécessite du temps à la lecture, de l'attention, et sait placer ses enjeux et ses pions avec une dextérité remarquable. Et si Secret Wars était géniale, tout simplement? 


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LES NEW MUTANTS DE BOB MCLEOD

Revenons aux origines. Les Nouveaux Mutants, à l'aube d'une longue carrière. Le costume jaune et noir, une certaine façon de faire et de narrer les aventures d'un groupe de mutants qui apprennent à comprendre et gérer leurs nouveaux pouvoirs, jour après jour. Bob McLeod a été l'artiste qui a officié dès le numéro un de la série dans les années 80, alors il est juste de s'arrêter aujourd'hui sur quelques uns de ses travaux, commissions et autres, pour rendre hommage à un de ces moments fondateurs que nous autres les anciens nous avions découvert chez Lug, à la bonne époque des top Bd et de la revue Titans. On y va, avec une série comprenant quelques-uns des membres de la première heure. Histoire aussi de fêter la nouvelle q'un film sur ces mutants est désormais en préparation!






Une petite revue d'équipe, maintenant, chargée en nostalgie.


Et on finit avec un joli portrait de Dani Moonstar, fort agréable.


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PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

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