X-MEN GRAND DESIGN #1 : LES MUTANTS SELON ED PISKOR

L'histoire de la mutanité et des X-Men, vous êtes certains de la connaître? Je m'étais dit que j'essaierais de descendre un peu ce X-Men Grand Design, qui semble recueillir pas mal de louanges sur Internet, mais en fait, c'est difficile, car ce truc est sympa, que voulez-vous y faire. Il faut dire que c'est le lauréat du Eisner Award avec Hip Hop Family Tree, Ed Piskor, qui se charge de cette mini série. Autrement dit, une approche originale et décalée par rapport à ce à quoi nous a habitué Marvel, mais qui résume magistralement la situation, assez compliquée après des décennies d'histoires souvent contradictoires. 
Puisque la maison des idées entend replacer son haritage (Legacy) au centre des débats, tout remettre en place, décennie par décennie, à travers six numéros, relève au final de la logique artistique. 
Ici on s'attarde sur des détails factuels qui sont décortiqués à la manière d'une page Wikipedia, et dans le même temps narrés avec un esprit de synthèse brillant et bienveillant. On remonte jusqu'à la rencontre entre le Professeur Xavier et Magneto, au Wolverine de la seconde guerre mondiale, à l'origine même de la mutanité dans l'histoire, avec une humanité qui a toujours développé un goût prononcé pour l'ostracisme envers quiconque est différent.
Piskor revient sur des moments iconiques, des instants de légende que nous connaissons tous sous d'autres formes. Sa manière de dessiner, en apparence simpliste et visant à l'essentiel, propose un résumé rétro et décalé de tout ce que nous avons lu, pour en faire une bd qui flirte avec le document historique, le témoignage artie à la Maus de Spiegelman, par exemple.
C'est un saut dans le Bronze Age des comics, qui manifeste tout son amour et son respect pour cette période de l'histoire, allant de la mise en couleurs à la manière de faire évoluer l'action, les réactions des personnages. Les thèmes évoqués sont aussi en phase avec ce qu'est la série des X-Men à la base, c'est à dire avant tout une parabole éloquente sur l'acceptation de la diversité, une chasse pérpétuelle contre le racisme ou la peur de l'étranger, de l'inconnu. 
Un assemblage fascinant de quelques uns des héros les plus charismatiques, rassemblés par un Charles Xavier qui apparait bien comme le trait d'union d'une longue série d'aventures. Un Xavier qui a comme par hasard était éliminé de l'équation lorsque les scénaristes ont eu épuisé leur inspiration, et que Marvel avait opté pour de nouvelles priorités, en plaçant sur le devant de la scène les Inhumains.
Ces derniers je les aime bien, mais il suffit de lire ce premier numéro de Grand Design pour comprendre combien la lutte est inégale. Piskor nous le rappelle sans esbroufe ni mégaphone, les mutants, c'est Marvel, tout simplement. 


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DESCENDER TOME 4 : POURQUOI ON ADORE LA SERIE DE JEFF LEMIRE

Nous avons pu le constater en en discutant avec d'autres lecteurs, il s'avère que la série Descender, de Jeff Lemire, ne fait pas l'unanimité. Et pourtant nous sommes vraiment des inconditionnels de ce titre, publié chez Urban Comics. Comme très souvent dans ses belles oeuvres, le scénariste utilise le prétexte d'un ample récit de science-fiction, pour s'attacher au parcours intimiste de quelques personnages, pris dans les engrenages d'une situation politique qui les dépasse largement. Il y est question d'empire spatial, il est question aussi d'une révolte cosmique des robots, mais en réalité, ce qui compte, c'est l'humanité des personnages . Humanité à entendre dans sa plus grande variété, car nous avons affaire à des petits androïdes, à des extraterrestres, des créature robotiques géantes en apparence assez frustres, et bien entendu à des êtres humains. Tous se retrouvent placés sur l'échiquier et l'histoire continue. 
Ce quatrième tome par exemple, s'ouvre avec trois lignes narratives qui finissent par se recouper. Le duel entre Tim 21 et la version 22, que l'on pourrait qualifier de maléfique, l'évasion de Tesla accompagnée par le professeur Qwon, et les retrouvailles sensuelles entre Andy Tavers et son amour de jeunesse, transformée en une jeune femme en partie mécanique. Une fois encore le lecteur va être emporté dans une aventure qui possède en germes la grandeur de Star Wars, mais se contente (et nous en sommes bienheureux) d'exploiter le filon intimiste, qui a fait le succès de Sweet Tooth par exemple, pour rester chez Lemire.

On trouve encore de tout dans ce tome 4. Des rebondissements avec une évasion, un échange de personnalités, des plans de guerre qui s'echafaudent, et de nouvelles petites révélations sur l'importance du robot Tim 21, dont le codex implanté est la clé de tout ce qui a précédé et pourra suivre. Encore une fois ce sont les moments liés à la famille, les ombres du passé (comme lorsque Andy apprend la vérité sur la responsabilité de la tragédie qui a coûté la vie de sa mère) qui viennent faire basculer l'histoire, confirmant l'idée que l'intime est le moteur de l'universel, et que c'est en allant voir de près les plaies de l'esprit (et du coeur) que la souffrance cosmique et la terreur trouvent une explication rationnelle.
Descender a une carte artistique notable à jouer, celle des dessins à l'aquarelle de Dustin NGuyen. Là encore, on est loin d'un avis unanime, et j'ai entendu nombre de personnes se plaindre de ces pages, les jugeant hâtives, brouillonnes. Nous pensons l'exact contraire. Le travail du dessinateur est superbe. Délicat, aérien, avec une texture en apparence sommaire, mais attentive à chaque nuance, même quand les fonds de cases restent souvent blancs. De plus l'illusion d'une impression sur papier gaufré donne à Descender un charme qu'on perçoit peu ces temps derniers sur une série du genre, avec une unité graphique et une capacité de transmettre des émotions en quelques coups chirurgicaux de pinceaux, qui sont assez uniques et bouleversants par endroits (la scène érotique qui ouvre l'album est un coup de maître). Bref, on est peut-être des grands sensibles, mais on est conquis. 


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INFINITY COUNTDOWN : DU COSMIQUE CHEZ MARVEL EN 2018

A moins d'habiter clairement sur une autre planète, cela ne vous aura pas échappé, un film mettant en scène les Avengers, Thanos, et les gemmes de l'infini, est prévu courant 2018. Rien de plus naturel que Marvel Comics saute sur l'occasion pour transporter le récit jusque dans les comics, et donner un appendice à la célèbre trilogie de Starlin, débuté par Infinity Gauntlet. Ce dernier n'est plus à bord, et se contente (pour le moment, car Marvel lui a demandé de bien gentillement cesser ces interférences) d'aventures autonomes, hors continuité, où il continue de creuser la veine intimiste et existentielle qui caractérise son oeuvre cosmique. Son Thanos par exemple, est plus souvent victime de lui-même, de ses doutes et de ses ambitions, que de ses adversaires déchaînés. Idem pour le messie Adam Warlock, monstre de complexité et d'esprit torturé et fragmenté.
Non, désormais, les sagas cosmiques, c'est du tout le monde tape sur tout le monde, des envahisseurs aliens qui débarquent (Infinity), des entités cosmiques qui anéantissent tout, mais pour de faux (Secret Wars) ou encore les Gardiens de la Galaxie qui se la jouent ultra cool devant l'effondrement de la réalité.
Infinity Countdown, réalisée par Gerry Dugan et Aaron Kuder, risque fort de ne pas ressembler à du Jim Starlin, c'est évident. Ce sera une mini série en cinq parties, précédée par un one-shot (Prime) de Duggan et Deodato. Nick Bradshaw est aux couvertures. Bref, un aspect graphique loin de la solennité et de la gravité d'autrefois, au profit d'une approche plus second degré et décalée. Wolverine et Carol Danvers possèdent tous les deux une des gemmes (respectivement de l'espace et de la réalité), et Gamora semble avoir en main celle du pouvoir. Les autres pierres seront apparemment détenues par le Magus (version négative d'Adam Warlock) et le Super-Skrull (et pourquoi donc?). La gemme de l'esprit qui manque devrait être confiée à Loki, si on s'en fie (mais attention...) aux premières covers dévoilées sur le net.
Infinity Countdown Prime #1 sort en février, alors que la mini série Countdown débute en mars. 
Tout ce que nous voudrions, c'est à nouveau de l'épique, de la grandeur, du souffle cosmique, mais pas sous forme de bourre-pifs d'une page à l'autre, plutôt avec cette dose d'humanité, avec cette grandiloquence fragile, ces colosses aux esprits de cristal, qui rêvent de domination universelle, mais s'en jugent eux-mêmes indignes. Bref, du Jim Starlin d'alors, avec une vision plus moderne, mais respectueuse de ce que sont ces héros et vilains charismatiques. Faites vos jeux, et souhaitons que l'événement soit à la hauteur de nos attentes.


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THE AVENGERS : THE CROSSING (L'OMNIBUS CHEZ PANINI COMICS)

Il s'en passe des choses au Manoir des Vengeurs. Des choses sinistres, présages d'un futur très sombre. Ce n'est plus le sanctuaire d'autrefois, les murs n'ont jamais été aussi froids, même lors des réunions entre tous les membres, qui devraient être l'occasion de se réjouir. Du coup, rien de réellement surprenant lorsque la mort s'invite. Un assassin mystérieux frappe, allant même jusqu'à trucider Marilla, la domestique au service de Crystal, chargé de veiller sur la petite Luna. Dans les sous-sols du Manoir, une étrange porte a fait son apparition. Impossible d'ouvrir ce passage vers l'inconnu, impossible pour nos héros de se souvenir de ce qu'il pourrait y avoir de l'autre coté. Le plus torturé d'entre eux, c'est bien Tony Stark, qui est en proie à une terrible mélancolie. Tony est en fait le jouet inconscient de Kang le Conquérant, depuis sa jeunesse, et sans qu'il ne puisse rien y faire. Incroyable révélation, qui explique pourquoi le Vengeur en Armure devient la bête noire des siens, et le grand traître masqué qui sévit sans pitié. Les signes avant-coureurs avaient pourtant été nombreux. L'assassinat de Rita DeMara, de retour du futur, et qui en savait trop, l'apparition de Tuc, un jeune blondinet liseur de tarots, ou encore celle de Moonraker, étrange membre de Force Works (la nouvelle mouture des Vengeurs de la Côte Ouest), vite accepté par l'équipe alors que personne ne sait d'où il sort et qui il est. Sans oublier Gilgamesh, retenu à tort immortel, traqué par des voyageurs temporels et vieilli à l'invraisemblable. Armez vous de votre dictionnaire des personnages liés aux Avengers, si vous ne les connaissez pas tous, et embarquez dans cette fantasmagorique aventure qui part un peu dans tous les sens, et bouleverse le quotidien des plus grands héros de la Terre.


Avec le succès que connaissent aujourd'hui les Vengeurs, de telles sagas peuvent enfin bénéficier d'une édition en librairie des plus luxueuses (un Omnibus) sans déclencher une vague de persiflage en règle. Décrié par beaucoup, encensés par d'autres plus minoritaires, The Crossing est incontestablement une histoire choc, qui ébranle les Vengeurs et plus particulièrement Tony Stark, pathétique et piégé par lui même. Ce grand crossover s'étale dans toutes les séries de la famille, y compris sur les pages de Force Works, déjà mentionnée, ou celles de War Machine (Jim Rhodes), la version militarisée d'Iron Man, pour l'occasion revêtu d'une armure/costume alien. Parmi les artistes marquants d'alors, le duo Bob Harras / Mike Deodato, principalement, qui a offert de bien belles heures aux lecteurs de Strange, dans ses derniers mois. Citons aussi Abnett et Lanning, qui ont beaucoup apporté à The Crossing en terme d'idées, ou Jim Cheung, tout jeunot mais déjà pas mal doué. La conclusion est tout aussi étonnante, audacieuse, et finalement bien trouvée. Puisque Stark est sous l'influence de Kang depuis sa jeunesse, les Avengers vont prélever dans le passé un Tony adolescent, d'avant la contamination, pour remplacer leur compagnon passé du coté obscur de la force. Le hic, c'est la façon dont Marvel va gérer ce statu-quo par la suite, et va revenir à la version adulte sans prendre le temps et la précaution d'expliquer clairement et dignement aux lecteurs le pourquoi du comment. Ce sera une autre histoire, que je vous raconterai un jour. En attendant, reste cet Omnibus. Un gros pavé truffé d'action, de pages paroxystiques, témoignages évidents d'un style et d'une mentalité, celle des nineties, qui atteint ici son point d'orgue dans un feu d'artifice parfois brouillon et prétentieux, mais qui ne laisse guère indifférent. Le temps ayant tendance à gommer les défauts, j'admets pour ma part avoir pris du plaisir, et pas qu'un peu, à relire l'intégrale de cette saga, il y a peu. Je pense aux lecteurs les plus jeunes, qui cherche une lecture "mainstream" et survitaminée, et qui ne connaissent pas encore The Crossing. Et je me dis qu'ils ont toutes les raison de succomber à l'appel de cet Omnibus  qui ravive la nostalgie pour les Avengers d'il y a presque vingt ans.

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BATMAN LA COUR DES HIBOUX : EDITION ANNIVERSAIRE 5 ANS URBAN COMICS

Urban Comics fête ses cinq premières années d'activité, avec de gros mastondontes enrichies de pléthores de bonus, comme c'est ici le cas avec La Cour des Hiboux, qui reprend l'équivalent des deux premiers tomes précedemment publiés en aformat "normal", plus scripts et planches préparatoires à foison. Bref, les fans de Batman, qui souhaitent acquérir un fort bel objet (mais qui a tendance à craquer sinistrement si vous l'ouvrez trop largement) ou offrir un récit rondement mené, ont toutes les raions du monde de se pencher sur cette sortie.
Lorsque Dc comics décide d'effectuer la refonte en profondeur de l'intégralité de ses titres, c'est ce qu'on appelle la déferlante des New 52, du nombre de séries mensuelles produites. Elle survient de surcroït en parallèle avec la naissance d'Urban Comics. Si certains héros perdent au change, d'autres entament ainsi une nouvelle existence. Pour Batman, les lecteurs ne sont pas lésés : c'est Scott Snyder qui est aux commandes, lui qui s'est déjà illustré avec brio les mois précédents durant Sombre Reflet. Ici, il poursuit son travail d'appropriation complète du personnage, en le mettant en scène face à une organisation criminelle de tout premier ordre, inédite et en apparence triomphante. Les Hiboux ont toujours existé dans le folklore de Gotham, mais on les connaissait avant tout comme une sorte de légende fantasmagorique, pas comme cette secte de notables et milliardaires issus des grandes familles de la cité, bien décidés à s'emparer définitivement de leur proie. Après des décennies à tramer dans l'ombre, les voici qui pointent le bout du nez au grand air, poussés par un vaste plan immobilier lancé par Bruce Wayne, et qui les force à agir. Cette menace est de suite ancrée à la perfection dans le quotidien des Wayne, de Gotham, et ses ramifications s'étendent jusqu'au cirque Haly, là où les parents de Dick Grayson ont trouvé la mort et a grandi le futur Nightwing (et premier Robin). Il faut imaginer cette Cour des Hiboux comme une gigantesque métastase qui a prospéré sans que personne ne puisse s'apercevoir de la maladie, et qui touche désormais à tous les points sensibles de Gotham. La symbolique entre la chauve-souris et le hibou coule de source, et explique probablement la dualité et la cruauté de cette confrérie envers un héros aux abois. 

D'emblée, on (re)fait la connaissance avec une méchante galerie de vilains liés à l'univers de Batman. Celui ci est de retour à Gotham, et il intervient pour sauver les meubles à l'asile d'Arkham, lors d'une tentative d'évasion collective. Effet d'optique ou pas, la sensation que le Joker lui même vient prêter main forte à son ennemi de toujours est saisissante. Sauf que non : merveille de la technologie, c'est Dick Grayson, le premier Robin, désormais rebaptisé Nightwing, qui se cache sous les traits pixélisés du cinglé par excellence. S'ensuit une revue des troupes, avec tous les anciens et nouveaux Robin réunis autour de Bruce Wayne, un discours tire larmes de ce dernier, lorsqu'il affirme vouloir faire de Gotham une ville projetée vers le futur, et une scène de meurtre perverse, où notre justicier recueille un peu d'Adn sous les ongles de la victime, horriblement lardée à coups de couteaux. Une enquête complexe débute, qui va aboutir à la découverte, cachée dans une dent creuse, d'un sceau en forme de hibou stylisé, la chouette athénienne, symbole de pouvoir et de richesse dans la Grèce antique. De là, Batman en arrive à l'Ergot, à savoir la main armée du clan des Hiboux, qui de légende urbaine commence à assumer une forme bien trop tangible... 
Vous souhaitez voir Bruce en pyjama contre des assaillants que rien (ou presque) ne semble pouvoir arrêter? Les Ergots, bras droits opérationnels des Hiboux, sont ultra résistants et ont plus du zombie pré-programmé que de l'être humain. Ce sont des assassins méthodiques et au delà de la mort, et ils déferlent contre toutes les huiles de Gotham, lors d'une nuit mémorable (Night of the Owls, la Nuit des Hiboux) où le pouvoir risque fort de changer de main. Bien sur, Batman survivra à cet angoissant événement, et en tant que détective de talent, nous le verrons par la suite s'intéresser à l'orphelinat de Willowhood. Un institut qui abritait autrefois des enfants dans des conditions terribles, et qui pourrait renfermer en son sein la clé du mystère pour atteindre le coeur de la Cour des Hiboux.
Greg Capullo est au sommet de sa forme et entraîne le héros dans une impressionnante descente aux enfers, avec des pages tout en maîtrise, alternant angles de vue et scènes spectaculaires, jouant aussi avec la composition des planches mêmes (il en renverse le sens normal de lecture) lorsqu'il s'agit d'immerger le lecteur dans la folie qui assaille Batman, drogué et prisonnier des Hiboux. Un récit qui plaira tout autant aux fans de la dernière heure, qui comprendront l'essentiel sans grande difficulté, et les admirateurs de toujours, qui auront entre les mains un petit classique moderne. Bref, un des cadeaux de Noël de l'année.



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TOP TEN : LES MEILLEURS ALBUMS COMICS EN LIBRAIRIE POUR 2017

L'heure est arrivée de faire des petits bilans. Ce dimanche on se penche sur le top ten des sorties librairies en Vf, cette année solaire 2017. Bien entendu, il aurait fallu élargir à une bonne trentaine/quarantaine d'albums pour vraiment vous parler de tout ce qui nous a emballé, et encore... Il a fallu opérer des choix, ce qui n'est jamais simple, et la sélection est hautement subjective, toutefois si vous êtes lecteurs réguliers d'UniversComics, et si vous vous retrouvez globalement dans nos opinions quotidiennes, alors peut-être partagerez-vous en partie nos choix. Sont exclus de ce top ten tout ce qui est sorti en kiosque, cela va de soi, et les rééditions de récits publiés dans les mois ou années auparavant, sous une autre forme (pas de Marvel Deluxe, publié tout d'abord en 100% Marvel, pour faire un exemple). Seule exception pour l'album de Spider-Man ici présenté, car il n'a jamais été publié en intégral, dans un format librairie de collection, avant cette année. Et le vainqueur vous l'avez ci-contre....

1. BLACK HAMMER (Urban Comics)


Jeff Lemire et son amour des super-héros. Cela fait des années qu'il avait ce récit en réserve, et enfin, le voici, publié en Vf dans un premier tome à dix euros, avec des épisodes touchants et truffés de référence, qui est une jouissance à l'état pur pour celles et ceux qui aiment les comics classiques, et la capacité de les réinventer, sous un angle humain et psychologique fort pertinent. Dean Ormston magnifie le tout aux dessins. Review





2. THE VISION (Tome 2 Panini Comics)


L'extraordinaire approche de Tom King sur le synthézoïde préféré des Avengers trouve une conclusion digne ce nom, et c'est une oeuvre magistrale sur l'interrogation personnelle, l'humanité, le concept de famille. Splendide, et Gabriel Hernandez Walta est au diapason de ce bijou total. Review





3. DARK KNIGHT A TRUE BATMAN STORY (Urban Comics)

Pas de Batman dans cet album, mais le récit du traumatisme de son auteur, Paul Dini, qui nous raconte l'agression brutale dont il a été victime, sans raisons, et son retour à la vie. Où étaient les super-héros? Comment sublimer la douleur et la peur, et aller de l'avant, quand cela semble impossible? Eduardo Risso signe au passage le meilleur travail de sa carrière, le plus versatile.  Review





4. SPIDER-MAN L'ENFANT INTERIEUR

Enfin édité dans un joli album librairie complet, le combat entre Peter Parker et Harry Osborn. Pas Spider-Man et le Bouffon Vert, mais deux hommes, cachés derrière leurs masques, avec leurs traumatismes infantiles, leurs secrets enfouis. Les héros mis à nu, de De Matteis et Buscema. Du vintage indispensable pour tous les fans de Spidey. Review





5. MOON KNIGHT (Tomes 1-2 Panini Comics)

Le nouveau Moon Knight se réveille dans un hopital psychiatrique. Marc Spector a t-il rêvé toute sa carrière de super-héros? Est-il complètement fou? Ses différentes identités sont-elles le résultat d'un esprit irrémédiablement tordu? Où est-il victime d'une invasion de forces occultes? Jeff Lemire encore, et Greg Smallwood, impérial. Vite, on recommande! Review





6. SEVEN TO ETERNITY (Tome 1 Urban Comics)

On vient d'en parler il y a quelques jours. La nouvelle série de Remender est exigeante, dense, fascinante, et les dessins de Jerome Opena touchent au sublime. On vous recommande vraiment de vous pencher sur cet univers de science fiction fantasy. Review





7. IVAR, TIMEWALKER (Bliss Comics)

Chez Bliss, qui édite Valiant, on encense beaucoup Faith, mais nous on a préféré Ivar. Pas forcément le titre le plus vendeur, et pourtant, quel capitale sympathie, avec un voyage mouvementé à travers le temps, des paradoxes à n'en plus finir, et énormément d'humour. Le tout bien mis en images, avec des artistes comme Francis Portela ou Pere Perez. La bonne surprise chez Bliss, avec Divinity. Review 





8. SUPERMAN AMERIAN ALIEN (Urban Comics)

On peut encore écrire de belles choses sur les débuts de Superman, ou la jeunesse de Clark Kent, sans que ce soit de la redite stérile? Oui! Ici l'aspect humain prend le dessus, et c'est un héros en devenir, qui grandit, d'un épisode à l'autre, avec des artistes tous au diapason, et toujours des trouvailles bien senties, qui font de cet alien américain le meilleur album de Superman de l'année. Review





9. THE GODDAMNED (Tome 1 Urban Comics)


Attention, l'ancien testament va en prendre un coup derrière les oreilles. Violent, crade, dérangeant, intelligent. Le premier tome de cette oeuvre de Aaron et Guèra est réussi, âpre, c'est une lecture choc qui instaure un vrai univers malsain et gore, mais qui fascine. Review





10. DEAD INSIDE (Delcourt)


On est fans du travail de Toni Fejzula, alors le retrouvez avec Arcudi, pour l'un des récits policiers les plus intelligents de l'année, c'était une bonne excuse! On parle beaucoup de Walking Dead chez Delcourt, mais pour nous, c'est Dead Inside qui méritait le coup de pouce en 2017. Review

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ALL-NEW UNCANNY AVENGERS TOME 1 : DEADPOOL REJOINT LES AVENGERS

C'est l'heure des cadeaux et des décisions inattendues chez les Avengers. Deadpool s'en va dérober un conteneur de Metamucil, et lorsqu'il le livre au commandant Steve Rogers grabataire, c'est pour se voir remettre une carte de membre des Avengers. Inutile de dire qu'incorporer le mercenaire disert à l'équipe ne va pas être du goût de tout le monde, Spider-Man en tête. Cette nouvelle formation est avant tout présente pour assurer l'unité, c'est à dire être le trait d'union entre Vengeurs de la première heure, mutants, et désormais inhumains, ces derniers ayant acquis un statut privilégié dans l'univers Marvel, depuis que le nuage de brume terratogène fait le tour de la planète en contaminant et réveillant les gènes des individus appartenant en secret à cette race antique.
Ces Avengers là donc, ce sont aussi le Doctor Voodoo, Spider-Man, la Torche (ancien Fantastique), Rogue (Malicia en Vf, hein) et Synapse, une jeune inhumaine. Cette dernière n'a pas de chance, car son grand père sort lui aussi d'un des cocons consécutifs à l'apparition des nouveaux inhumains, avec  toute une série de revendications écologistes, et le pouvoir de semer la mort et le chaos partout autour de lui, avec des créatures combinant le végétal et l'animal. Il est si puissant qu'il pourrait bien être responsable de la disparition de toute l'humanité, comme le constate Cable, voyageur temporel émérite, qui revient faire un tour à notre époque pour remettre les pendules à l'heure et sauver ce qui peut encore l'être. Autre (ancien) mutant de la partie, Pietro alias Quicksilver, qui vient étoffer la trame et les rebondissements d'une histoire assez confuse, où finalement on a peu l'occasion de vibrer sincèrement.

Enfin si, car les dessins de Ryan Stegman sont vraiment sympas. Alors certes, il faut accrocher à ce style qui est une synthèse éloquente de différents styles modernes de bande-dessinées, couplant le manga aux comics, rajeunissant de manière exacerbée les personnages, et permettant aux couleurs de Richard Isanove de s'exprimer sans le moindre complexe. Derrière tout ceci, nous trouvons aussi d'autres détails narratifs d'importance, comme la maladie de Malicia, qui a été infectée, en tant que mutante, par ces satanées brumes terratogènes, ou encore ce que devient le Crâne Rouge, toujours en possession des pouvoirs de Charles Xavier, dont il a emprunté le cerveau, après sa mort. Une touche d'humour bien sentie en cadeau bonus, avec un combat face au Wrecker (le Démolisseur) dans l'ancien manoir des Vengeurs, qui n'est plus ce qu'il était... Carlos Pacheco amène le lecteur sur un terrain plus rassurant, avec des dessins plus classiques, mais toujours aussi plaisants et dingues, qui accompagnent agréablement le scénario foutraque de Gerry Duggan. Car oui, c'est monsieur Deadpool qui est responsable, comme on pouvait le deviner, de l'arrivée de Wade chez les puissants Avengers. La série est survitaminée et en jette aux yeux du mieux qu'elle peut, mais on ne peut s'empêcher de noter qu'au final, ce qu'elle raconte reste en marge des grands événements qu'elle pourrait générer. Loin d'être mauvais, mais tout sauf indispensable. 



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