THE PUNISHER SUICIDE RUN : DU FRANK CASTLE INEDIT EN VF

Parlons inédit en Vf aujourd'hui, avec le Punisher. Retour à l'ère de gloire du personnage, dans les années 90, quand trois séries mensuelles étaient consacrées au vigilante Marvel. L'occasion de crossovers endiablés, dont le plus célèbre et le plus long est peut-être Suicide Run. Comme le titre l'indique, une aventure dramatique pour Frank Castle, qui commençait sérieusement à accuser quelques signes de fatigue psychologique, et jouait dangereusement avec l'auto-destruction. Qui commence lorsque la pègre de New-York décide d'en finir avec lui, en l'attirant dans un piège aussi sophistiqué que risqué. Une réunion au sommet avec tous les gros bonnets du milieu est organisée dans un building en construction, censée servir d'appât pour le Punisher, qui ne saurait résister à l'appel du carnage. Seule Rosalie Carbone, une brune fatale que Castle épargna autrefois (car au fond elle lui plaisait plutôt bien, physiquement...) ne participe pas à cette mascarade, qui tourne vite au tir au pigeon. Notre justicier, acculé, ne trouve rien de mieux que de descendre tout ce qui bouge, et en dernier recours il fait sauter tout l'immeuble, et se retrouve enseveli, avec les malfrats les plus récalcitrants, sous des tonnes de gravas. Ce qui fait l'affaire de la brigade chargée d'appréhender tous les pseudos redresseurs de tort, V.i.g.i.l, qui ne savait trop comment arrêter le Punisher. Exception notable au sein de cette institution, une tête brûlée du nom de Blackwell, qui nourrit une haine féroce pour ce cher Frankie. Qu'il va continuer à traquer sans relâche, jusque dans la petite bourgade de Laastekist, où ce sera le feu d'artifice final, la grande fête pour s'attribuer le scalp du Punisher, entre mafieux, forces de l'ordre, et cinglés obsessionnels de la gâchette.

Alors bien sur, nous sommes dans les années 90. Chuck Dixon ne perd guère de temps à plonger ses personnages dans une introspection poussée et crédible. Le Punisher est ici motivé par une mission aveugle, qu'il poursuit dans la plus grande tradition des redresseurs de torts monomaniaques et caricaturaux. Il est prêt à se sacrifier, et ne s'en sort que par un concours de circonstances heureuses. Castle n'est pas seul. A l'époque, d'autres épigones fréquentaient les pages des trois séries mensuelles. Notamment (pour ne citer que les plus notables) Lynn Michaels, ex policière passée elle aussi dans les rangs des vigilante, Outlaw (la version fan-boy britannique, souvent raillé pour son accent), ou bien Hitman, l'avatar au service... de la mafia! Une mise en scène qui n'a rien d'originale, et qui trouve probablement ses racines dans l'événement Death of Superman/Reign of the Supermen : lorsque le héros phare semble hors service, la course à la succession démultiplie les vocations! Aux dessins, nous avons du John Buscema, tout de même, mais parfois (vers la fin) l'encrage est un peu sommaire, et son style déjà épuré en devient un tantinet brouillon. Ou encore Hugh Haynes, un des piliers de la série dans les années 90, au trait plus rustre et naïf. Il s'agit là du point d'orgue de presque une décennie d'aventures. Les responsables de Marvel voulaient alors rendre aux ventes le lustre qui commençait à s'effriter, en orchestrant la fin présumée du Punisher, tout en injectant sur ces pages une longue liste de prétendants wannabe, ou de copies distordues, pour étoffer un univers narratif très refermé sur lui même : Suicide Run fonctionne en autonomie parfaite et ne fait pas intervenir d'autres justiciers en collants. Le problème, c'est que vous ne trouverez pas de traces de l'ironie mordante de Garth Ennis, ou la violence adulte et esthétisante de la récente collection Max. Par contre, les amateurs de gros flingues et de comics à la Charles Bronson vont se régaler. Une publication Vf semble à ce jour bien peu probable, alors tentez de mettre la main sur les vieux fascicules Vo. 



Achetez donc le tpb complet!


Suivez-nous sur Facebook, chaque jour

LE PODCAST "LE BULLEUR" PRESENTE : LA NUIT EST MON ROYAUME

C'est samedi, et fort logiquement, nous retrouvons le podcast le Bulleur, qui nous parle aujourd'hui de La nuit est mon royaume, sorti voilà peu, signé Claire Fauvel. On y découvre la jeune Nawel, qui habite en banlieue, et ne rêve que d'une seule chose : se consacrer à la musique. Elle va faire la rencontre d'Alice, la jeune nouvelle du quartier, qui va l'introduire à de nouvelles "sonorités", plaçant un certain Paul McCartney au centre des débats. Ensemble, elles vont apprendre à se découvrir, et se lancer dans l'aventure du groupe Nuit Noire. Oui mais voilà, si la passion et la détermination sont au rendez-vous, il n'est jamais facile de s'extraire d'un contexte social et culturel qui implique un fort déterminisme, même si on fait tout pour y parvenir. Derrière les rebondissements artistiques, c'est tout un cheminement personnel, des frustrations aux déceptions en passant par le champ des possibles, qui s'ouvre à une Nawel qui doit se mettre en danger, elle et ses rapports avec son milieu d'extraction. Plus encore que le dessin, c'est la couleur qui crée l'ambiance dans ces 150 pages de Claire Fauvel, disponible chez Rue de Sèvres. Le Bulleur vous fait le topo dans son podcast, avec en cadeau bonus l'actu de la Bd, ça ne se refuse pas. 






Achetez cet album chez Rue de Sèvres


Suivez-nous chaque jour sur Facebook!

GOOD OMENS EN DVD : LA SERIE ANGE ET DEMON DE NEIL GAIMAN

Parlons un peu de l'accord passé entre Amazon Prime Vidéo et Neil Gaiman, et des fruits qui en découlent, avec la sortie en dvd de la série Good Omens. Il s'agit de l'adaptation d'un de ses romans cultes, en collaboration avec Terry Pratchett.
L'intrigue de Good Omens (les bons présages) commence par... la fin du monde, qui est sur le point d'advenir, l'Armageddon est une réalité imminente, et deux individus, Aziraphale et Crowley, un ange et un démon, doivent oeuvrer pour cet important rendez-vous au bénéfice des forces respectives du bien et du mal, mais en même temps pour tenter de l'éviter... car finalement, après tant de millénaires sur Terre, ils se sont un peu attachés à la race humaine nonobstant tous ses défauts. Neil Gaiman, qui a écrit les six épisodes de ce qui est l'une des séries fantastiques les plus attendues du moment, à partir du roman publié en 1990 avec Pratchett, nous fait voyager en avant et en arrière dans le temps, du passé lointain de l'humanité jusqu'au compte à rebours final,  qui coïncide avec le onzième anniversaire, ainsi qu'avec la prise de conscience du jeune antéchrist prénommé Adam.
Aziraphale et Crowley sont les deux protagonistes/antagonistes de la série, deux êtres surnaturels opposés qui ont été peu à peu contaminés par l'humanité dans laquelle ils vivaient: l'ange d'un adorable Michael Sheen est devenu un peu moins bon, alors que le démon magnétique David Tennant s'est quelque peu adouci, mettant de l'eau dans le vin de sa malveillance naturelle. Ils sont devenus, s'il est possible de dire ainsi, plus humains que de nombreux représentants de notre espèce et ils se sont liés à notre monde et à son mode de vie, appréciant sa nourriture et son vin, sa musique (Crowley devient dingue de Queen, par exemple) et ses nombreux petits plaisirs . Surtout, ils sont devenus amis.


Il faut le reconnaître, la dynamique entre les deux acteurs est bonne, et c'est sur ce socle que repose Good omens, pour commencer. Ce sont eux qui définissent la série, bien sûr, mais disons aussi que les personnages secondaires, malgré le temps variable dont ils disposent, sont efficaces et en partie parfaitement décrits, entre la précision du script et l'efficacité des interprétations, avec l'archange Gabriel d'un gigantesque et plaisant Jon Hamm (principal ajout au roman de départ) ou les religieuses démoniaques, la sorcière Anathema Device de Adria Arjona et la Madame Tracy de la toujours excellente Miranda Richardson. Avec en bonus plusieurs interprètes de haut niveau qui n'apparaissent qu'en tant que voix, comme Frances McDormand qui est Dieu, et Benedict Cumberbatch dans le rôle de Satan lui-même. L'intrigue de Good Omens se développe avec rythme et sans être avare d'idées visuelles et narratives. On voit la main des auteurs et l'amour et le respect avec lesquels Neil Gaiman a fait face à cette adaptation en l'absence du regretté co-auteur Terry Pratchett. Il a su oeuvrer sans trahir l'esprit de l'original ni trop diluer l'action. Il y a quelques passages moins réussis et moins fluides, ainsi que des effets spéciaux trop rudimentaires, mais aucun de ces deux problèmes ne gâche le plaisir de profiter de cette série, qui évolue avec le temps, entre insouciance et panache. Il n'y a que six épisodes qui n'auront probablement pas de suite, mais c'est là le rendu parfait d'un monde qui est sur le point de s'achever, et qui nous est raconté en alternant la grande histoire épique et une pétillante comédie de malentendus, assez riche en détails, en nuances et en clins d'œil, avec une mise en scène élaborée et dense. L'apocalypse, c'est agréable, en fait. Disponible chez Koba Films
https://www.kobafilms.fr/series-tv/861-good-omens-3344428215842.html



Achetez Good Omens, chez Koba Films


Suivez-nous chaque jour sur Facebook!

DAREDEVIL EPIC COLLECTION : ROOT OF EVIL

Cette fois-ci la Epic Collection nous emmène en 1994 et 1995 pour retrouver les aventures de Daredevil. Une fois de plus, la vie n'est pas rose avec Matt Murdock, qui traverse une énième dépression et a choisi de faire croire à tout le monde qu'il est mort (au terme de Fall from Grace). Il endosse ainsi une nouvelle identité et surtout un nouveau costume, qui ressemble d'ailleurs plus à une armure. Nous le retrouvons au début de ce gros pavé qui contient pas mal d'épisodes introuvable, en VF au format librairie, dans les sous-sols de New York. En effet une population abandonnée par ceux de la surface à trouvé refuge dans les égouts, et certains de ces malheureux sont accusés à tort d'avoir provoqué des attentats à la bombe sur un parking. Daredevil mène l'enquête mais il n'est pas forcément le bienvenu, d'autant plus qu'une sorte de colosse blafard et nauséabond fait régner son ordre et sa loi. Il n'est pas sans rappeler Wilson Fisk, le Caïd, lui aussi en disgrâce... pour autant les deux ne sont pas semblables et Fisk continue de tramer de son côté pour refaire surface, retrouver le pouvoir qui était le sien avant, et bien entendu pour faire payer Murdock. Gregory Wright est le scénariste à l'époque et le moins que l'on puisse dire, c'est que ne sont pas des épisodes inoubliables. Le dessin également n'est pas forcément extraordinaire et même si j'aime personnellement le style expressionniste et tourmenté de Tom Grindberg, il est loin d'être ici au sommet de sa carrière. Ça ne s'arrange pas par la suite, avec la menace de Kruel, un ancien associé de Fisk, qui a fini par le trahir et qui en a subi les conséquences. Il n'est pas mort (par miracle, car le Kingpin l'avait brûlé vif) mais il a décidé de se venger; et comme par hasard tous les anciens amis et alliés de Matt Murdock sont impliqués dans l'histoire... c'est un peu dur à croire mais ça permet d'ajouter du pathos à ces épisodes, qui finalement en dehors de quelques coups d'éclat assez peu crédibles, comme l'agression de Ben Urich et sa femme, et surtout le meurtre de Glorianna O'Brien, n'offrent pas grand-chose à se mettre sous la dent. En fait ce ne sont pas les épisodes de Daredevil qui constituent la meilleure partie de cet album, mais ceux qui concernent Elektra.


Dan Chichester et Scott McDaniel signent là un récit qui a pour but d'expliquer le pourquoi de la soif de sang et de violence qui couve chez la belle ninja. Après le succès de Fall From Grace, ils reprennent ici le même modus operandi, les mêmes personnages, avec la secte de la Mandragore, branche de la Main. On y trouve notamment une histoire sentimentale avortée entre le very bad guy Tekagi, et Elektra, et les efforts de cette dernière pour être digne des Chastes (les sommités qui l'ont formée) et devenir ce qu'elle est devenue. Mais attention, l'histoire est écrite et illustrée dans la mode de l'époque, c'est donc très difficile de tout suivre de façon linéaire, le montage des planches et l'agencement des dialogues nécessitent un vrai effort, et certaines vignettes sont vilaines, tant les anatomies et les expressions sont forcées à l'extrême, pour enphatiser des sentiments et des pulsions qu'on devinent sinistres. Il y est aussi question d'une lame ancestrale, qui a besoin de sang innocent pour se purifier, et donner accès à un pouvoir incommensurable, ce qui oblige Elektra a protéger du mieux qu'elle peut des individus unis par leur droiture, mais rien ne se termine comme prévu, et il faudra un ultime face à face au dernier sang, avec un peu de roublardise, pour que l'héroïne l'emporte. C'est la nostalgie qui parle, là. Vous n'avez pas connu l'ère Scott McDaniel, vous êtes irrémédiablement perdus pour la cause, ou presque. Tout ici respire les souvenirs de nos lectures de la grande heure Semic, mais le novice risque fort d'y sacrifier une boite de dolipranes, et une partie de sa passion pour les comics... Bref, la Epic Collection continue de faire les délices des archivistes, des complétistes, et je dois l'avouer, je ne sais pas résister!



Achetez ce volume chez Marvel, en VO


Likez la page Facebook, pour les fans de comics

SPIDER-MAN BLACK CAT : L'ENFER DE LA VIOLENCE

Au moins, l'avantage avec ce Evil that men do/L'Enfer de la violence de Kevin Smith, c'est que nous pouvons lire une aventure du tisseur de toile où la trame de fond et l'évolution de l'action sortent un peu des canons gentillets et sobrement "soft" d'une bonne partie de la production arachnéenne. Déjà, c'est la Chatte Noire qui est à l'honneur, aux cotés du tisseur de toile, donc c'est l'idéal pour quelques situations à la limite du scabreux, entre cette aventurière qui n'a pas froid aux yeux et aux fesses, et un Spidey toujours aussi coincé et probablement frustré avec la gent féminine. D'un coté il faut bien jouer au super-héros et être à la hauteur de sa tâche, de l'autre une petite sauterie en costumes moulants, ça a de quoi faire hésiter le plus vertueux des paladins. D'ailleurs, tiens, quitte à faire dans le porno soft, autant appeler Monsieur Dodson, qui n'a pas son pareil pour dépeindre des plastiques avantageuses, tout en rondeur, en douceur, sous la douche, en spandex, sous toutes les coutures... Bref, un comic-book faussement naïf, juste prétexte à du sexe allusif? Et bien non, pas que cela, loin de là. L'Enfer de la violence (un titre Vf pas aussi efficace que celui de la Vo, c'est clair...) est une histoire qui ose aller effleurer le concept de viol, aller enquêter dans un des recoins les plus sombres de la psyché humaine, qui n'est pas forcément souvent évoqué dans les comic-books mainstream. Avouons-le, ça méritait bien une nouvelle édition chez Panini, et c'est pour cela qu'on ressort du vieux dossier des cartons...

Tout commence par une histoire de drogue, assez insolite. Spidey enquête sur la mort par overdose d'un certain Donald Philipps, bien que tout laisse à penser qu'il n'a jamais fait usage d'héroïne. Pendant ce temps, il est sur la piste (tout comme Felicia Hardy) de Tricia, une jeune femme qui a été enlevé. Autre intervenant d'importance dans l'histoire, le nouveau dealer qui fait fureur dans la ville, un certain Mister Brownstone, qui pourrait bien être en fait un musicien du nom de Garrison Klum. Le Tisseur et Felicia ayant des points de vue trop opposés quand aux méthodes à employer, ils finissent par battre des pistes différentes, ce qui risque d'aboutir à un psychodrame notable : la Belle Black Cat se retrouve aux mains de Klum, qui est aussi un mutant ayant en apparence l'habilité de transférer de petites doses d'héroïne dans le sang de ses victimes. Dans le cas de Felicia, il ne serait pas non plus contre un viol... Bref, cette aventure en six parties ne manque pas de souffre, de raisons de tiquer ou de s'indigner, voire au contraire d'applaudir à cette tentative de fournir un plot plus adulte et moins consensuel qu'à l'accoutumée. Kevin Smith s'est embourbé dans des histoires de délai non respecté, lorsqu'il a écrit le scénario, est a failli jeter l'éponge à mi parcours. Du coup on sent tout de même quelques ratés dans la machine, un rythme différent entre le début et la conclusion, des hésitations quand à la direction à suivre. L'ensemble reste assez lisible et plutôt insolite, des années plus tard. Sans être une franche réussite, il ne mérite pas non plus le concert de critiques qu'il a reçu lors de sa sortie. A noter que  le titre de la Vo est emprunté à une citation de Marc Antoine, tirée de la pièce Jules César, de Shakespeare. Tout cela m'incite à vous dire de vous pencher sur le cas de la série télévisée Rome, qui compte deux saisons, et est un pur bijou. Je sais ça n'a rien à voir, mais je suis tellement fan que je ne manque jamais une occasion d'en parler. 



Achetez cet album chez Panini


Likez notre page Facebook, pour tout savoir des comics

LE PODCAST "LE BULLEUR" PRESENTE : SUR LA ROUTE DE WEST

L'action démarre dans une station service. Enfin action, c'est un grand mot. Disons la rencontre. Bea et Lou se retrouvent et partent à l'aventure (fuient?) ensemble. Vers quoi, vers où vers qui? Une certaine forme de vérité, de connaissance de soi? Vers le destin? Comme ce chat perdu, doté d'un médaillon, qu'elles décident de ramener à ses propriétaires. Pour cela, il faudra se rendre dans la ville de West, mais au diable qui sait où elle peut bien se trouver. Sur la route, il y a les rencontres, une poursuite, un road trip qui vire à l'étrange, glisse vers autre chose, lentement. Le quatrième album de Tillie Walden est disponible, et même si je ne suis pas personnellement un amateur transi du travail graphique de l'artiste (dans la première partie de l'album surtout), elle est aussi et surtout douée, très douée, pour instaurer une ambiance, brouiller les pistes, avec une facilité déconcertante, prenant tous les chemins de traverse possibles et menant le lecteur par le bout du nez. Pour tout savoir de cette sortie, et pour retrouver l'actualité de la Bd, c'est facile, il suffit d'écouter l'épisode de la semaine du très bon podcast Le Bulleur, qui est relayé comme chaque samedi sur le blog. Aucune excuse pour ne pas le faire, le lien est juste là en dessous, allez-y! 



Achetez cet album chez Gallimard



Suivez-nous sur Facebook, likez la page

SAVAGE AVENGERS TOME 1 : LE TRIOMPHE DE KULAN GATH (AVEC CONAN!)

Alors ce sera quoi, ce coup-ci? Mighty, Secret, Young, New? Erreur, ils sont désormais Savage! L'adjectif qui leur est attribué, à ces Avengers, s'explique par la présence de Conan le Barbare dans l'équipe. Bon, je reprends depuis le début, pour ceux qui n'ont pas suivi la maxi série hebdomadaire Avengers No Road Home... Grâce à un expédient narratif finalement aussi simple que sommaire, le Cimmérien est arrivé dans la continuité Marvel, ce qui veut dire qu'on le retrouve en pleine Terre Sauvage, dès le début du premier numéro; et quoi de plus naturel que de le confronter à Wolverine, pour un duel pimenté! D'un côté les griffes et de l'autre l'épée, c'est une sorte de petit fantasme de fan, qui se réalise avec deux personnages qui font de la poésie, du tact et de la distinction raffinée, un véritable modus operandi.
Si jamais Conan est en Terre Sauvage, ce n'est pas non plus totalement pour rien, car il a bien l'intention de descendre des montagnes, pour s'en aller s'emparer d'un trésor se trouvant sous bonne garde, aux mains d'une sorte de secte de ninjas cinglés, bien décidés à convoquer une puissance occulte en sacrifiant régulièrement les plus grands esprits, les plus grandes âmes, ou les plus formidables combattants de la planète. Le sang ainsi recueilli devrait réveiller un dieu ancien et cruel. Bigre. Et le pire dans tout ça, c'est que le perfide et surpuissant Kulan Gath est de la partie. Dans le genre sorcier maléfique, il se pose là. C'est logique qu'en face on oppose des calibres comme le Doctor Strange ou Brother Voodoo. Sans oublier Elektra, Venom ou ... le Punisher!

J'en arrive à une première observation ; à mon avis Marvel fait une grosse erreur de placer toutes ses billes dans le même sac. Combien de titres écrits en ce moment, ou a écrit récemment Gerry Duggan? Le scénariste est devenu incontournable et met les mains un peu partout. C'est dommage quand on voit le nombre de talents qui est aux portes de la gloire et attend l'opportunité de montrer idées et direction nouvelles, qui sont remisées à la trappe, au profit de scénaristes comme Duggan. Qui est loin d'être mauvais, mais souvent se contente d'une bonne idée, sans y placer l'étincelle ou ce supplément de vie qui fait qu'on ne l'oublie pas. Et puis il y a toujours cette impression d'humour forcé, de coolitude sur commande, qui ne se marie pas forcément avec ce qu'il est en train d'écrire. 
Ici encore ce n'est pas mauvais, n'exagérons pas, mais certaines scènes donnent une impression de déjà-vu (déterrer la famille de Frank Castle, profaner les morts, ça n'est pas une première) et le cocktail baston/magie/incantations finit quand même par prendre le dessus sur toute inspiration artistique. Le dessin est de Mike Deodato et il faut être honnête, on l'a vu beaucoup plus inspiré. Nombre de gros plans ou de poses sont loin d'être parmi ce qu'il a fait de mieux. Du Deodato de commande là aussi donc, qui n'avait pas l'air extrêmement impliqué dans le projet des Savage Avengers. Nous recommandons donc surtout aux fans de Conan, et à ceux qui aiment l'ultra violence qui s'assume. 


Achetez Savage Avengers chez Panini


Suivez-nous sur Facebook, likez la page!

JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...