Tous les grands scénaristes de comics ont une spécialité, une petite marotte qu'ils traitent d'une œuvre sur l'autre. Par exemple, celle de Tom Taylor, c'est l'apocalypse, ou plutôt ce qui va suivre après. Vous souhaitez présenter une histoire située dans un monde alternatif post-apocalyptique, où une catastrophe a mis à genoux l'humanité entière, et donc la communauté super héroïque, puis contraint l'intégralité du genre humain à se réinventer ? Ne bougez pas, je vous donne le numéro du scénariste australien, qui est désormais la référence en la matière, notamment depuis qu'il a créé de toutes pièces l'univers DCeased pour la Distinguée Concurrence. Ici, la Maison des Idées lui donne les cartes en main pour s'amuser avec l'intégralité des super-héros Marvel. La solution qu'il va trouver pour plonger tout ce beau linge dans une catastrophe aux dimensions bibliques est la suivante : l'apparition d'une source d'énergie qui va provoquer un cataclysme inattendu. Toutes les formes de technologies alors en usage vont cesser d'opérer. Cela va de l'avion qui va donc s'écraser à l'armure d'Iron Man qui ne fonctionne plus, en passant par les lance toiles de Spider-Man, le matériel médical et toute notre industrie, cela va de soi. Pour autant, si l'histoire démarre de manière bien sinistre, avec des personnages importants qui tombent au champ de bataille face à un ennemi venu d'ailleurs nommé le Décréateur, très vite l'espoir renait, sous une forme inattendue. Celle d'une société utopique qui a su affronter la tragédie, pour inventer autre chose. Ce qui trouve un écho dans notre monde d'aujourd'hui, pris à la gorge par des problèmes climatiques que personne ne parvient ou ne semble vraiment souhaiter résoudre, et qui ici ont été traités par des héros, qui ont eu le réflexe de penser vivre autrement. Plusieurs de ces poches de résistance, de ces sociétés nouvelles et vraiment apaisées existent à travers la planète. Le récit s'attarde sur le Wakanda, qui est désormais devenu le centre de l'humanité et qui accueille même les réfugiés en provenance de l'Europe, qui doivent traverser la Méditerranée. Encore un joli clin d'œil de Tom Taylor à l'actualité, lui qui s'amuse de problèmes récurrents pour offrir des solutions et de quoi penser. Mais tout ceci n'est que l'arbre qui cache la forêt. Bien entendu le mal n'a pas disparu de la planète…
DARK AGES : L'ÂGE SOMBRE DE MARVEL
Tous les grands scénaristes de comics ont une spécialité, une petite marotte qu'ils traitent d'une œuvre sur l'autre. Par exemple, celle de Tom Taylor, c'est l'apocalypse, ou plutôt ce qui va suivre après. Vous souhaitez présenter une histoire située dans un monde alternatif post-apocalyptique, où une catastrophe a mis à genoux l'humanité entière, et donc la communauté super héroïque, puis contraint l'intégralité du genre humain à se réinventer ? Ne bougez pas, je vous donne le numéro du scénariste australien, qui est désormais la référence en la matière, notamment depuis qu'il a créé de toutes pièces l'univers DCeased pour la Distinguée Concurrence. Ici, la Maison des Idées lui donne les cartes en main pour s'amuser avec l'intégralité des super-héros Marvel. La solution qu'il va trouver pour plonger tout ce beau linge dans une catastrophe aux dimensions bibliques est la suivante : l'apparition d'une source d'énergie qui va provoquer un cataclysme inattendu. Toutes les formes de technologies alors en usage vont cesser d'opérer. Cela va de l'avion qui va donc s'écraser à l'armure d'Iron Man qui ne fonctionne plus, en passant par les lance toiles de Spider-Man, le matériel médical et toute notre industrie, cela va de soi. Pour autant, si l'histoire démarre de manière bien sinistre, avec des personnages importants qui tombent au champ de bataille face à un ennemi venu d'ailleurs nommé le Décréateur, très vite l'espoir renait, sous une forme inattendue. Celle d'une société utopique qui a su affronter la tragédie, pour inventer autre chose. Ce qui trouve un écho dans notre monde d'aujourd'hui, pris à la gorge par des problèmes climatiques que personne ne parvient ou ne semble vraiment souhaiter résoudre, et qui ici ont été traités par des héros, qui ont eu le réflexe de penser vivre autrement. Plusieurs de ces poches de résistance, de ces sociétés nouvelles et vraiment apaisées existent à travers la planète. Le récit s'attarde sur le Wakanda, qui est désormais devenu le centre de l'humanité et qui accueille même les réfugiés en provenance de l'Europe, qui doivent traverser la Méditerranée. Encore un joli clin d'œil de Tom Taylor à l'actualité, lui qui s'amuse de problèmes récurrents pour offrir des solutions et de quoi penser. Mais tout ceci n'est que l'arbre qui cache la forêt. Bien entendu le mal n'a pas disparu de la planète…
X-MEN BY JIM LEE : LES CARTES À COLLECTIONNER CHEZ HUGINN & MUNINN
SOULFIRE : LA SCIENCE-FICTION FANTASY DE MICHAEL TURNER
Soulfire est un titre un peu particulier, car le regretté Michael Turner, ici à l'apogée de sa créativité, et épaulé au départ par les conseils avisés de Jeph Loeb, n'aura jamais eu l'occasion d'achever l'ouvrage commencé. Après avoir réalisé les six premiers épisodes, c'est son ami Joe Benitez, un artiste brillant depuis devenu célèbre grâce à Lady Mechanika, qui poursuit l'histoire en s'aidant notablement des notes et des ébauches disponibles, jusqu'à atteindre le dixième numéro. Turner est au faîte de son style, disions-nous. Ses planches sont particulièrement "cinématographiques" et audacieuses, elles débordent d'une énergie fougueuse, entre dragons impétueux, silhouettes féminines plus élégantes et tentatrices que jamais, et un montage frénétique, qui n'oublie cependant pas de rester lisible. Tous les personnages sont rapidement introduits et l'introspection psychologique n'est qu'ébauchée, pour privilégier une forme d'humour détaché (mais Malikai est ses amis sont très jeunes, que voudriez-vous de plus, le raisonnement par la pensée présocratique ?). Le principe de Soulfire est simple. La magie dominait autrefois le monde, mais son influence et son pouvoir ont décliné, et elle a fini par disparaître presque totalement. Malikai ne le sait pas (et pour cause, c'est un gamin insouciant voire irritant) mais il est le Samusara, c'est à dire le "porteur de lumière", celui qui va devoir rallumer la magie, un jour prochain. Mais l'âge des merveilles promis est tributaire de sa capacité à dompter ses nouveaux dons, et de l'opposition du perfide et multimilliardaire Rainier, qui a de toutes autres visées sur l'avenir du monde. L'ensemble constitue une opposition entre la magie et ses possibilités illimitées, et la science et son raisonnement plus aride et logique, comme deux pôles distants qui se repoussent sans cesse, tout en présentant dans le même temps des points communs inéluctables. Ajoutez à ceci la sensualité et l'esprit des temps des années 1990, que Michael Turner parvient à transmettre à tout instant, magnifiquement épaulé par les couleurs de Peter Steigerwold, Beth Sotelo e Christina Strain, et vous obtenez une sorte de document historique vraiment agréable, que Delcourt nous sert sur un plateau, agrémenté de l'aperçu de six pages d'une autre série de Michael Turner, Ekos, dont le développement a été stoppé au profit de Soulfire, après le vote des fans de l'artiste. Le genre de (re)lecture qui tombe à point pour un été brûlant.
SPECIAL STRANGE : LE GRAND RETOUR AVEC ORGANIC COMICS & ORIGINAL WATTS
Ceux que la société considère en réalité comme des freaks sont emprisonnés à San Francisco, mais ils vont vite devoir reprendre du service (et donc s'évader) pour contrer la menace de Maelström, un scientifique malheureux et frustré qui décide de se venger en créant de terribles catastrophes naturelles. C'est un vrai retour aux sources, dans un épisode spécial qui reprend les codes de l'époque, aussi bien dans la mise en couleur que dans la narration. Mitton n'est pas au dessin mais Oliver Hudson capture parfaitement l'esprit des temps d'alors. Les planches sont très classiques et fouillées, et le dessinateur parvient à nous convaincre amplement. Si vous aimiez les french comics dans les années 80, nul doute que vous allez passer un excellent moment. La première série publiée s'appelle de son côté Phantasmic Force; il s'agit d'une des créations tardives de Jack Kirby, qui n'a jamais connu les honneurs d'une version française digne de ce nom. Une histoire d'extraterrestres qui infiltrent notre planète dans l'espoir de répliquer les formes de vie qu'ils y rencontrent, pour asseoir leur domination et rétablir la communication avec un avant-poste installé depuis des temps immémoriaux. Même s'il s'agit d'épisode désormais très datés, on retrouve ce dynamisme et ce sens du merveilleux qui sera par la suite digéré et reproduit à sa manière par Rob Liefeld (et tout un pan des années 90). Il y a certes de la naïveté mais aussi beaucoup d'enthousiasme, et c'est une découverte à faire, réellement. Elle est d'ailleurs parfaitement documentée, avec un reportage très pertinent au sein d'un rédactionnel riche et pertinent. The mighty Titan de Joe Martino et Luca Cicchiti nous présente une histoire assez classique, celle d'un super-héros dont tout le monde ignore l'identité, y compris apparemment sa propre famille, et aux prises avec sa Némésis, un inventeur qui utilise ses prouesses technologiques et des hommes de main qu'il manipule, pour entretenir le sempiternel combat de l'homme de bien contre le mal incarné. C'est agréable à lire et plutôt intelligent, on ne s'ennuie pas. Pour terminer, Thierry Lancelot, qui fait partie des architectes du projet Special Strange, est lui-même le scénariste de la série The Orb, illustrée par Chris Orpiano. Le détenteur des pouvoirs de l'Orbe est en fait une sorte d'incarnation de la conscience collective des anciens représentants de la civilisation des Aleph. Un peu comme si les Gardiens de Oa (Green Lantern) fusionnait avec l'Intelligence Suprême des Kree, pour donner naissance à un Super Captain Marvel Quasar. Beaucoup d'influences qui font de ce titre ce qui se rapproche le plus d'une série "codifiée comic book américain de super-héros", et qui ne perd pas de temps en palabres, appuyant sur la pédale de l'accélérateur dès ce premier numéro, qui se termine par un de ces cliffhangers qu'aiment tant les lecteurs de revues sérielles (vous vous souvenez de Byrne sur Alpha Flight, dès le premier épisode, hein?). Une digne conclusion, très efficace, pour un Special Strange qui s'affranchit donc totalement des titres qui ont fait sa gloire, tout en conservant l'âme de ces productions, ici vivantes sous des formes subtilement différentes, mais absolument méritoires de votre intérêt et de votre curiosité. Vous trouverez aussi une longue interview/portrait de Bob Layton et le premier chapitre de ce qui sera la présentation des hommes et des femmes qui ont marqué les années Lug. Ne manque à l'appel qu'une bonne page du courrier des lecteurs (et pour ça il va falloir écrire, logique…) et l'opération fontaine de jouvence aura fait son effet. L'ensemble nous parait suffisamment structuré, crédible, et d'une qualité telle, que Special Strange a toutes les cartes en main pour aborder une seconde carrière prolifique. Welcome back !
LA SENSATIONNELLE SHE-HULK : L'OMNIBUS VERT DE RIRE AVEC JOHN BYRNE
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : FEUILLES VOLANTES
Dans le 130e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Feuilles volantes, album que l’on doit à Alexandre Clerisse, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
– La sortie de l’album Rien ne sert de m’aimer que l’on doit à Jean-Christophe Morandeau et aux éditions La boite à bulles
– La sortie de l’album Partir, sur les chemins de Compostelle que l’on doit à Lili Sohn et aux éditions Casterman
– La sortie de l’album BFF que l’on doit au scénario conjoint de Thomas Cadène et Joseph Saffiédine, au dessin de Clément C. Fabre et c’est édité chez Delcourt
– La sortie du septième tome des Cahiers d’Esther intitulée Histoires de mes 16 ans édité chez Allard éditions
– La sortie du premier tome sur deux de Céleste « bien sûr monsieur Proust » que l’on doit à Chloé Cruchaudet et aux éditions Soleil dans la collection Noctambule
– La sortie en intégrale de la série Les beaux étés que l’on doit au scénario de Zidrou, au dessin de Jordi Lafebre et c’est édité chez Dargaud
SAISON DE SANG : LE POUVOIR DU DESSIN ET DU SILENCE (LES COMICS CHEZ DUPUIS)
PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE
Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...