BLACKEST NIGHT : Notre critique
(Geoff Johns/Ivan Reis - Dc)
La nuit la plus sombre se poursuit dans vos kiosques, avec les épisodes 3 et 4 de la formidable saga made in Dc Comics. C'est sur les pages de Dc Universe, et c'est toujours aussi bon. Après un bref résumé des événements, pour orienter les néophytes, l'heure est venue de s'attaquer enfin à l'essentiel de la trame tissée par Geoff Johns.
(Geoff Johns/Ivan Reis - Dc)
La nuit la plus sombre se poursuit dans vos kiosques, avec les épisodes 3 et 4 de la formidable saga made in Dc Comics. C'est sur les pages de Dc Universe, et c'est toujours aussi bon. Après un bref résumé des événements, pour orienter les néophytes, l'heure est venue de s'attaquer enfin à l'essentiel de la trame tissée par Geoff Johns.
Blackest Night, c'est à la base une histoire de zombies. Pratiquement, il en est ainsi. Avec toutefois certaines importantes variations (les zombis dans l'espace), un long et patient travail préliminaire, et une bonne dose de pathos servi à la louche. Le tout fonctionne à merveille. Si le spectre émotionnel a donné naissance à sept corps intergalactiques différents, chacun d'entre eux étant la manifestation d'une émotion particulière (de la peur à la rage, en passant par l'amour et la compassion) et doté d'une couleur qui lui est propre, la guerre qui a éclaté entre toutes ces factions a ouvert la porte pour la plus redoutable d'entre elles : le noir, couleur maudite, la mort en marche, pour tous. Qui s'est choisi un hérault, en la personne de Black Hand, ennemi traditionnel de Hal Jordan, et qui voue un amour passionnel pour tout ce qui est trépassé. Après avoir trucidé sa famille et s'être fait sauter la cervelle, Samuel Hand est de retour avec un pouvoir incommensurable, qui lui a été conféré par un anneau noir. Ce dernier n'est pas unique : un nuage d'anneaux semblables traverse le cosmos à la recherche de candidats à recruter pour constituer les forces des ténèbres ultimes. Les (mal)heureux élus sont des cadavres, héros morts au combat, anciens vilains désormais sous terre, ou encore individus normaux mais ayant leurs vies durant noués des liens relationnels forts avec certains des acteurs principaux de la scène super-héroïque. C'est ainsi que nous voyons ressurgir des personnages qui avaient trouvé le repos eternel (expression galvaudée pour un comic-book...) à l'instar de Martian Manhunter, Ralph et Sue Dibny, ou encore Aquaman. Leurs victimes ne font que grossir leurs rangs : chacune des cibles abattues est instantanément ressuscitée un anneau noir au doigt, et s'unit à la cohorte de ces zombies cosmiques nourris par le néant. C'est le sort de Hawkman, par exemple. Ceux qui sont visés plus particulièrement sont tous ces héros qui ont fait la nique à la mort, qui sont revenus de l'au dela mais qui devraient en définitive y être encore : Hal Jordan, Barry Allen (Flash), Superman, Green Arrow, et tant d'autres. Les Gardiens de la planète Oa sont eux aussi de la partie. L'un d'entre eux a d'ailleurs été la première victime de la force noire, et a adoubé Black Hand à son "réveil". C'est l'univers tout entier qui vacille et menace d'être englouti par le néant, jusqu'à sa plus infime parcelle lumineuse. A moins qu'une formidable coalition ne voit le jour, pour sauver ce qui peut l'être.
Geoff Johns s'est probablement surpassé. Ce qui donne autant de cohérence à l'ensemble du projet, c'est bien le fait qu'un seul et même homme a eu le temps et l'opportunité de tisser patiemment une trame complexe et à tiroirs. Au moment où convergent tous les indices et les sub-plots qui ont émaillé les titres cosmiques de Dc comics ces dernières années, l'évidence s'impose : nous tenons entre les mains un véritable petit chef d'oeuvre qui tient toutes ses promesses. Ivan Reis, qui n'a pas que des admirateurs si j'en juge par certains avis glanés sur le web, effectue un travail remarquable lui aussi. Ses planches respirent la puissance et le dynamisme, sans compter un certain nombre de splash-pages mémorables, comme le réveil des Black Lanterns dans le premier épisode, ou encore Bruce Wayne/Batman version zombie surgissant de sa tombe, dans le cinquième. La lutte contre les forces des ténèbres, guidées par le hérault Black Hand et l'entité de la mort Nekron, ne souffre quasiment jamais de temps mort. Le seul petit bémol est à apporter sur l'union de toutes les différentes couleurs du spectre émotionnelle, sous l'égide de Hal Jordan. La quête de ce dernier et l'union des Corps de toutes les Lanterns du cosmos est assez sommairement traitée : qu'à cela ne tienne, elle est narrée en détail sur les pages du titre Green Lantern, et peut donc se lire d'une seule traite dans le TPB Blackest Night : Green Lantern. On y apprend dans le détail comment des forces ausi antagonistes que les parangons de la peur de Sinestro, la rage inouïe d'Atrocitus ou encore la force de volonté de Hal Jordan finissent par accepter une trêve temporaire face à une menace qui les dépasse individuellement. Pour ce qui est de la publication en Vf, les complétistes feront la tête car bien évidemment c'est l'ensemble de la production targuée Dc qui a été affectée, de près ou de loin, par l'onde de choc. Toutefois la solution choisie par Panini est assez pertinente. A défaut de se lancer dans la publication ponctuelle de titres qui ne trouveraient pas leur public en France, nos amis de Modene recoupent l'intégrale de l'intrigue dans la seule revue Dc Universe, qui présente donc l'essentiel de Blackest Night, par le biais de la mini série éponyme, et du traditionnel Green Lantern. Les principaux tie-in (Batman, Superman, Titans ... bref tous ces héros qui vont devoir à un moment ou un autre affronter leurs squelettes remisés au placard, et qui d'un coup reviennent à la vie) sont prévus sur les pages de Dc Heroes, le dernier bimestriel en date a avoir atteint nos kiosques. Ils sont loins d'être tous réussis. Enfin on annonce également un Big book pour juin (la série Green Lantern Corps) qui sera comme la cerise sur le (gros) gâteau, un supplément de crème pour les plus goinfres. En cas d'indigestion, prenez vite un alka seltzer, car vous n'aurez guère le temps de souffler : Brightest Day ne tardera pas à pointer le bout de son nez. On en reparlera ici même, si vous le voulez bien.
Rating : OOOOO
Geoff Johns s'est probablement surpassé. Ce qui donne autant de cohérence à l'ensemble du projet, c'est bien le fait qu'un seul et même homme a eu le temps et l'opportunité de tisser patiemment une trame complexe et à tiroirs. Au moment où convergent tous les indices et les sub-plots qui ont émaillé les titres cosmiques de Dc comics ces dernières années, l'évidence s'impose : nous tenons entre les mains un véritable petit chef d'oeuvre qui tient toutes ses promesses. Ivan Reis, qui n'a pas que des admirateurs si j'en juge par certains avis glanés sur le web, effectue un travail remarquable lui aussi. Ses planches respirent la puissance et le dynamisme, sans compter un certain nombre de splash-pages mémorables, comme le réveil des Black Lanterns dans le premier épisode, ou encore Bruce Wayne/Batman version zombie surgissant de sa tombe, dans le cinquième. La lutte contre les forces des ténèbres, guidées par le hérault Black Hand et l'entité de la mort Nekron, ne souffre quasiment jamais de temps mort. Le seul petit bémol est à apporter sur l'union de toutes les différentes couleurs du spectre émotionnelle, sous l'égide de Hal Jordan. La quête de ce dernier et l'union des Corps de toutes les Lanterns du cosmos est assez sommairement traitée : qu'à cela ne tienne, elle est narrée en détail sur les pages du titre Green Lantern, et peut donc se lire d'une seule traite dans le TPB Blackest Night : Green Lantern. On y apprend dans le détail comment des forces ausi antagonistes que les parangons de la peur de Sinestro, la rage inouïe d'Atrocitus ou encore la force de volonté de Hal Jordan finissent par accepter une trêve temporaire face à une menace qui les dépasse individuellement. Pour ce qui est de la publication en Vf, les complétistes feront la tête car bien évidemment c'est l'ensemble de la production targuée Dc qui a été affectée, de près ou de loin, par l'onde de choc. Toutefois la solution choisie par Panini est assez pertinente. A défaut de se lancer dans la publication ponctuelle de titres qui ne trouveraient pas leur public en France, nos amis de Modene recoupent l'intégrale de l'intrigue dans la seule revue Dc Universe, qui présente donc l'essentiel de Blackest Night, par le biais de la mini série éponyme, et du traditionnel Green Lantern. Les principaux tie-in (Batman, Superman, Titans ... bref tous ces héros qui vont devoir à un moment ou un autre affronter leurs squelettes remisés au placard, et qui d'un coup reviennent à la vie) sont prévus sur les pages de Dc Heroes, le dernier bimestriel en date a avoir atteint nos kiosques. Ils sont loins d'être tous réussis. Enfin on annonce également un Big book pour juin (la série Green Lantern Corps) qui sera comme la cerise sur le (gros) gâteau, un supplément de crème pour les plus goinfres. En cas d'indigestion, prenez vite un alka seltzer, car vous n'aurez guère le temps de souffler : Brightest Day ne tardera pas à pointer le bout de son nez. On en reparlera ici même, si vous le voulez bien.
Rating : OOOOO
visuellement c'est magnifique, en particulier l'accroche par le biais des épisodes de green lantern corps décrivant les interactions avec les autres adeptes du spectre émotionnel. Comme tous les crossovers dc comics, ça finit par traîner en longueur, mais les premiers épisodes sont vraiment trés bon, avec moults héros désespérés.
RépondreSupprimerComme tu le dis, visuellement, c'est un régal.
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