THE PUNISHER 18 (100% Marvel MAX) : A MAIN NUE



100% MARVEL MAX  THE PUNISHER 18

(Punisher:Force of nature - Punisher:Little black book - Punisher Max Annual 1 - Punisher:Naked kill)

Le nouvel album de la collection Max (Panini) consacré au Punisher sort un peu des sentiers battus. Dans l'attente des premiers épisodes de la nouvelle série régulière PunisherMAX, il est possible de découvrir ici une série de trois one-shot plus un annual, qui nous avaient echappés ces mois derniers. Une séance de rattrapage bienvenue, la qualité étant au rendez-vous.

Le premier one-shot s'intitule Force of Nature (Force de la nature) est s'ouvre sur une étonnante leçon de chasse au harpon : on nous explique que planter un tel objet dans une cage thoracique, et bien ça n'est pas si simple qu'il n'y parait. Le Punisher quitte pour une fois les ambiances urbaines qui ont fait son succès, pour une petite balade en haute mer. Sur la pistes de trois escrocs en collusion avec la mafia russe, il décide de laisser agir les éléments et la nature humaine, plutôt que de forcer les événements. Sabotant le petit yacht sur lequel les trois compères embarquent pour une partie de pêche au large, il va ensuite les laisser dériver vers le côtes africaines à bord d'un canot de sauvetage gonflable. Le temps, l'usure, le mal de mer (encore un bon paquet de scènes de vomi dans cette aventure), mais aussi la méfiance et le mauvais temps, tout concourt à ce que le plan diabolique de Frank Castle prenne lentement et délicieusement forme. Un Punisher très en verve, machiavélique, entre les mains d'un Swierczynski inspiré, cependant un peu trop longiligne et malingre (par rapport à d'habitude) sous les crayons de Michel Lacombe. Avec en guest star ... une baleine, pour une métaphore biblique un peu forcée.

Ensuite, nous pouvons lire Little black book (le petit calepin), un second one-shot violent, noir, et plus que jamais réservé à un public adulte. Aux cotés de Frank Castle, l'héroïne (bien malgrè elle) est une escort-girl de haut bord (qui fréquente des politiciens et des gros bonnets de la finance) qui se targue de savoir dresser les chiens, et les hommes, qu'elle considère souvent comme de vulgaires animaux. Il faut dire que la demoiselle attire tous les regards et toutes les convoitises, dotée d'un balcon impressionant qui ne vous laissera pas insensible. Castle va l'utiliser pour infiltrer la résidence de Carlos Ramirez, patron d'une maison de disques et dealer assassin. Ils débarquent au beau milieu d'une fête privée et laisse parler la poudre, chacun selon ses propres capacités. Pendant que la belle chevauche Ramirez (tout en confiant son trouble de savoir son amant de l'instant condamné à une mort violente et imminente - c'est elle qui est la narratrice de ce récit), le Punisher abat les gardes un à un, avant de liquider derechef le maître de maison. Il aura même l'élégance suprême de sauver sa "partenaire" d'une séance de viol collectif, tandis que celle ci tentait le coup du car jacking pour s'enfuir de l'enfer qui venait d'eclater. Du bien beau boulot signé Gishler, rehaussé par les dessins expressionistes et glaçants de Jefte Palo, très à son aise avec le personnage.



Vient juste après le premier annual de la série Max du Punisher. Où on nous rappelle que "toute action à un prix". Tout spécialement quand le Punisher est à vos basques. C'est ainsi que ça va de mal en pis pour Eddie Gands, malfrat de série B, dont le partenaire est mortellement touché par notre justicier, et qui parvient à s'enfuir après une fusillade. Mais s'enfuir, cela ne veut pas dire pour autant se mettre à l'abri véritablement : une traque sans pitiè commence, au point qu'Eddie ne sait vers qui ni où se tourner. Ceux chez qui il sollicite de l'aide trouvent eux aussi la mort des mains du Punisher, où renoncent à lui porter secours. Seul, acculé, il décide même de se rendre aux forces de police qui ne croient pas un mot de son histoire. La seule issue serait donc d'en finir une fois pour toutes, face à l'épouvantail Frank Castle? Climat tendu, remarquable jeu du chat et de la souris, à la limite du paranormal (et de la paranoïa), "The hunted" (Traqué) est un récit efficace et adrénalique signé Mike Benson et Laurence Campbell, illustré avec une noirceur sans appel, eclairé d'une planche à l'autre par les néons orangés de la ville qui ajoutent encore à l'angoisse de la proie déboussolée.

Dulcis in fondo, le one-shot "Naked kill" (A main nu), le plus jubilatoire de l'album. Le Punisher a décidé d'investir la Tour Daedalus, pourtant réputé absolument imprenable. Entre un service de sécurité draconien et un filtrage du personnel et de tout objet métallique, comment Frank Castle pourrait accéder jusqu'au 8° étage du vaste bâtiment, là où se tourne d'horribles snuff-movies. Vous connaissez peut être ce genre bien à part de films pornos : on y tourne des scènes de torture, mutilation, voire de mort, le tout dans des conditions réelles, sans trucages. Ici, un acteur se distingue, un certain vingt-huit-sept, pour les dimensions astronomiques de son sexe en erection. Quand il en a fini avec sa partenaire, il en a vraiment fini pour de bon. Le Punisher va lui infliger une punition bien méritée, non sans avoir auparavant donné libre cours à son imagination débridée pour passer d'un étage à l'autre, et pour évacuer les filles qui étaient destinées aux prochaines scènes : c'est la première fois que je vois une évasion d'un building avec une corde constituée de ... corps humains attachés les uns aux autres. Complétement gore, déjantée, anticonformiste, cette ultime aventure de cet album Max est vraiment un uppercut dans l'estomac, asséné par un Jonathan Maberry déchaîné. Et c'est encore Laurence Cambell qui joue des crayons, on ne va pas s'en plaindre. Si certains amateurs du personnage hésitent encore à se procurer ce volume 18, car il ne contient pas d'épisodes de la série régulière jusque là publiée, qu'ils ne se préoccupent pas de ce détail : le contenu est explosif et irrévérencieux à souhait. Ne passez pas à coté de ces quatre moments de bravoure!

Rating : OOOOO

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