OLD MAN LOGAN : LA MEILLEURE CHOSE QUI POUVAIT ENCORE ARRIVER A WOLVERINE

Réjouissez-vous, le véritable Wolverine est de retour. Et non, je ne parle pas de ce mutant griffu que Charles Soule a transformé en statue d'adamantium dans un final pathétique et indigne de la longue carrière du personnage. Je parle du vrai Wolverine. Celui que les anciens lecteurs comme moi, de l'époque Lug et Semic, appelaient simplement Serval. Sauvage, animalesque, une force de la nature qu'il ne faut surtout pas déranger. Pas un directeur d'école ou un éducateur à la cool qui dispense des conseils zens. Une bête féroce et un homme, tout simplement, l'un étant indissociable de l'autre. Et si ce Wolverine là est de retour, c'est parce qu'en fait, il ne s'agit pas tout à fait de l'ancienne version récente, mais du Old Man Logan que nous avons retrouvé à l'occasion des Secret Wars. Jeff Lemire ne dément pas ce que nous savons de lui, à savoir qu'il n'a pas son pareil pour rendre attachant un héros, ou un individu des plus communs, en quelques pages et deux trois idées phares. Ici, il ramène notre vieux Logan en plein Times Square, et ses souvenirs remontent peu à peu à la surface. Pas assez vite pour éviter le contact avec la police et d'éviter de s'enfuir comme un criminel, mais suffisamment pour que le lecteur comprenne bien ce qui se passe sous ses yeux, et à quel point les réjouissances vont être savoureuses. Comme vous le savez probablement si vous avez dévoré le Old Man Logan de Mark Millar, le héros a vécu des heures tragiques dans ce qui apparaît pour nous comme un futur hypothétique. A son époque, les vilains de l'univers Marvel ont fini par s'entendre, et se débarrasser de tous les redresseurs de torts qui leur barraient la route. Pire encore, le griffu a trucidé ses compagnons d'armes X-Men, victime d'un subterfuge horrible escogité par Mysterio, le maître des illusions. Wolverine avait fini par fonder un foyer, trouver l'amour et avoir deux enfants, et pour préserver ce fragile équilibre au sein d'un quotidien pourtant difficile et sordide, il avait décidé de ne plus sortir les griffes, de renoncer définitivement à se battre, quitte à encaisser les pires humiliations, comme de voir son propre fils molesté sous ses yeux. Mais à force de contenir et d'intérioriser toute cette violence, l'animal qui sommeille en lui depuis toujours n'attendait que le bon moment pour rugir, et bondir.

La goutte d'eau qui fait déborder le vase, ce sont les enfants et petits enfants de Bruce Banner (Hulk donc) qui en sont la cause, dans ce futur, en massacrant la famille de Logan. Une fois revenu en arrière, à notre époque donc, Wolverine (la version agée bien sur) n'a qu'une seule obsession en tête, faire payer tous ceux qui sont responsables de son état, avant que l'inévitable ne se produise. Il part donc sur les traces de ceux qu'il convient de passer par les griffes, avant que le futur ne dégénère en ce qu'il a connu. Oui mais voilà, ce dernier est-il déjà écrit, est-ce vraiment inéluctable? Et des héros comme Steve Rogers, Hulk (Amadeux Cho) ou Kate Bishop, vont-ils lui prêter main forte, ou l'arrêter dans croisade vengeresse?
Nous lisons là une excellente série, d'autant plus que c'est Andrea Sorrentino qui officie aux dessins. Bref, des pages expressionnistes, vivantes, violentes, agressives, qui explosent la rétine et suintent l'adrénaline par chaque case, avec un découpage cahotique et nerveux. Le récit s'articule autour de deux axes : le présent et le passé, avec un long flash-back qui permet de comprendre à quel point Logan aimait sa famille, son fils, et combien il tenait autrefois (c'est à dire dans le futur, pour notre temps...) à maintenir son voeu le plus cher, à savoir ne plus sortir les griffes et contenir la violence qu'il abrite. Sorrentino nous épate et transcende le story-telling avec une utilisation extrême des contrastes, en assimilant les onomatopées et la structure même de ses vignettes au récit en soi. Une leçon magistrale. Une scène de toute beauté, avec le Old Man Logan qui se retrouve face à son "moi" du passé, figé pour l'éternité dans l'adamantium, rend tout à coup le plus bel hommage possible au destin funèbre d'un héros trop vite disparu, et sans panache. On se surprend à penser qu'il s'agit là probablement de la meilleure aventure de Wolverine publiée depuis le début du  XXI ° siècle, ce que nous voulions tous lire un jour, sans plus oser l'espérer. Jeff Lemire a remis tous les compteurs à zéro, a su comprendre et mettre en scène la véritable essence d'un héros par trop dénaturé, et il bénéficie de l'aide graphique d'un artiste émergent, dont le talent indéniablement stupéfiant. Si avec tout ceci vous hésitez encore, je rends mon tablier et me consacre au jardinage, tiens. Old Man Logan est simplement indispensable.


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LE SILVER SURFER DE STAN LEE ET JOHN BUSCEMA

La série du Silver Surfer est fille de son époque, rien de surprenant donc à ce que Stan Lee insuffle dans le récit des aventures de Norrinn Radd un aspect naïf et humaniste profond, tel qu'il parcourait la société des années 60, en Amérique puis dans le monde. Le héros est un extraterrestre dont la planète est hautement développée au niveau technologique, mais qui a tristement fini par tomber dans la morosité, la passivité et l'inaction. Parfois lorsque l'on a tout, lorsque l'on a trop, on ne se rend plus compte de la chance que tout ceci représente. Jusqu'au jour où Galactus débarque pour faire de Zenn-La son repas : les habitants sont pris au dépourvu, et personne n'est capable de riposter, ou de proposer une solution. C'est pourquoi Norrin se sacrifie : il deviendra le héraut de Galactus, sillonnera l'univers à la recherche de planètes inhabitées à boulotter, et en retour il sera recouvert d'une couche argentée, le transformant en quelque chose d'autre, en une créature mythique, le Surfer d'Argent (car se déplaçant avec une planche). Cela pourrait sembler presque une bonne chose, si ce n'est qu'au passage le volontaire doit renoncer à l'amour de sa bien-aimée Shalla Bal. Il l'abandonne donc derrière lui, sans espoir de pouvoir la revoir. Lorsque le Surfer se rebelle contre son nouveau patron, et qu'il refuse de lui offrir notre Terre sur un plateau, celui-ci l'emprisonne chez nous. Il l'empêche de quitter notre misérable planète bleue, en érigeant une sorte de barrière cosmique. Dès lors le héros est prisonnier sur un monde qu'il a appris à aimer, respecter, et qu'il souhaite défendre, mais qu'il ne peux plus quitter même momentanément. Les épreuves commencent pour le Surfer d'Argent, qui se rend vite compte qu'il est en butte permanente à la violence intrinsèque du genre humain, la méfiance et les préjugés, et que le quidam moyen ne voit en lui qu'un envahisseur à pourchasser et exterminer. Tragique constat pour Norrin Rad, dont la probité et la morale de  preux chevalier finissent par aiguiser l'appétit, mais aussi les vengeances mesquine, comme celle de Mephisto, par exemple, depuis son royaume de soufre. Il ne rêve que d'asservir cet individu dont la bonté irrite au plus haut point. Et pour ce faire, il entend s'appuyer sur les points faibles du Surfer, les sentiments. 

Le Surfer a cette particularité, c'est une âme noble, car il ne connaît pas la malice, l'envie, la jalousie, et évite le mal. Tout le contraire de Loki, par exemple, qui décide d'utiliser à ses fins le héros argenté, en lui faisant croire qu'il a besoin de son aide, pour renverser l'odieux Thor, qui menace la sérénité du royaume des Ases. C'est gonflé et le contraire de la réalité, mais ça marche car Norrin est crédule, et de plus on lui propose un marché séduisant, pouvoir s'affranchir de la barrière érigée par Galactus, et donc aller retrouver Shalla Bal. Vous l'avez deviné, l'amour devient assez rapidement le prétexte idéal pour placer le protagoniste de ces épisodes dans des situations où il n'a pas le choix. Pour espérer revoir sa dulcinée, il lui faut donc écouter et subir les outrages de nouveaux amis mal intentionnés, qui veulent exploiter ses talents pour des visées personnelles. Dans ce contexte cynique, la seule lueur d'espoir est représentée par un terrien, un scientifique afro-américain (cela mérite d'être souligné, à l'époque...) du nom de Al Harper, qui vient en aide spontanément au Surfer, en mettant au point une machine complexe pour déjouer la fameuse barrière qui le confine sur Terre. Même Reed Richards n'a rien pu faire, mais Harper prétend y parvenir, à moins qu'il ne doive se sacrifier avant, pour sauver la planète des visées de l'Etranger, ce gros moustachu albinos venu du fin fond du cosmos...
Stan Lee est à son meilleur avec ces épisodes qui semblent simplistes ou ingénus en apparence, mais définissent à la perfection ce qu'est l'essence même du personnage, et peignent un portrait idéal de l'époque qui l'a vu naître. Coté dessin, que dire de John Buscema? Il est l'exemple même de ce que signifie la puissance, le dynamisme appliqués aux planches d'un comics. Un style remarquable, des figures en mouvement qui explosent aux yeux du lecteur, un cadrage audacieux qui rend chaque page vivante et fourmillante d'idées, bref c'est un régal, une leçon continue, que nous devrions méditer encore aujourd'hui. Pour relire le cycle Lee/Buscema (qui démarre avec des épisodes de 40 pages, excusez du peu!) et date de 1968, vous pouvez vous procurer l'omnibus Silver Surfer sorti chez Panini en 2008, où figurent aussi d'autres choses, comme la légendaire histoire mise en image par Moebius. De la philosophie et de l'humanisme appliqués au comics, sans prendre (ou presque) la moindre ride. 


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ALL-NEW DEADPOOL HORS SERIE 1 : DEADPOOL & CABLE (SPLIT SECOND)

Les personnages de Cable et Deadpool sont intimement liés depuis leur création, et la période -bénie par certains, honnie par d'autres- des années 90. Rappelons que lors de sa première apparition, le mercenaire avait été engagé pour éliminer Nathan Summers. Cela n'avait pas fonctionné comme prévu, et avait été le point de départ d'une relation suivie dans le temps, au point que les deux héros ont longtemps eu une série conjointe. A priori pourtant beaucoup de choses les éloignent : le premier passe son temps à raconter des blagues foireuses et c'est un modèle d'instabilité mentale, le second est un soldat ultra sérieux qui privilégie la tactique, l'ordre et l'efficacité. Mais c'est justement cela qui fait le sel de la rencontre, des différences qui complètent comme dans tout bon couple qui fonctionne durablement. Aujourd'hui nous avons entre les mains une série tout d'abord publiée sur internet, les fameux turbomedias, qui sont à la mode en ce moment. Split Second a ensuite eu droit à une version papier, que Panini edite dans un numéro hors-série. Autrement dit à un prix fort accessible, qui permet de tenter l'achat sans se ruiner pour autant. J'avais au départ pas mal d'idées préconçues sur ce produit, mais j'admets que la lecture s'est révélée fort agréable, et qu'il s'agit là d'un Deadpool en forme plus  qu'acceptable. Je veux dire par là que l'humour fait assez souvent mouche, et qu'il est plus intelligent que prévu. Certaines remarques sur la vie de famille par exemple, sont bien senties et peuvent-être lues et interprétées à double niveau. Deadpool est chargé par le SHIELD de mettre fin à un raid de l'Hydra au sein d'un laboratoire scientifique en Virginie. Les terroristes souhaitent mettre la main sur un certain docteur Carl Weathers, dont la ressemblance physique avec le boxeur Apollo Creed -de la saga des Rocky- se traduit par toute une litanie de boutades. Wade Wilson parvient à concrétiser sa mission, non sans laisser derrière lui un joli carnage sanguinolent, mais c'est alors que Cable, habitué à passer d'une ère temporelle à l'autre, décide de débarquer dans notre présent, pour stopper deadpool avant qu'il assassine le savant en question. Que va-t-il donc se passer pour que l'on en arrive là? Et y a-t-il véritablement un moyen d'empêcher l'inévitable, sachant que le mercenaire est peu à l'écoute des conseils avisés des autres, et qu'il n'en fait qu'à sa tête? 



C'est tout l'intérêt de cette mini série et de ce numéro scenarisé par Fabian Nicieza -on se croirait vraiment revenus dans les années 90- et dessiné par Reilly Brown. Ce dernier ne s'embarrasse pas d'ultra réalisme ou de planches très léchées, mais son style et sa narration conviennent bien pour ce type de produit turbomedia, rendant l'ensemble vivant et agréable. En fin de compte, voilà le type de sortie pour laquelle j'avais très peu d'attentes, mais qui permet de passer un moment sympathique avec un personnage toujours aussi délicat à écrire. Il est facile avec Deadpool de franchir la mince frontière entre le bon goût et l'absurde grivois, sans même s'en rendre compte. Avec Split Second, on est en face d'une aventure qui possède un vrai petit capital sympathie et se laise lire avec le sourire. 


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LE FESTIVAL BD AOC DE VAISON LA ROMAINE : COMPTE RENDU "COMICS"

Ce weekend s'est donc déroulé le festival BD AOC à Vaison-la-Romaine : il s'agit d'une manifestation qui est essentiellement centrée sur la bande-dessinée franco-belge, les comics ne sont normalement pas au menu, et si ce n'était grâce à l'action d'Alfa Bd, le libraire coorganisateur de l'événement, il n'y aurait pas vraiment eu d'artistes pour représenter cette partie importante de la production. C'est donc d'autant plus un plaisir et un honneur pour moi de collaborer avec la meilleure librairie spécialisée du Sud-Est, toujours gérée de main(s) de maître par Fabien, Nicolas, et leur équipe. En tous les cas le festival BD AOC se déroule dans un cadre idyllique : la ville de Vaison est spectaculaire, très soignée et très tranquille, avec des ruines magnifiques à visiter, et une vieille ville attachante. Le festival est très facilement accessible, en plein centre, et propose une galerie d'auteurs de haut niveau, qu'il est vraiment facile d'aller saluer, afin d'obtenir une dédicace, un petit dessin, ou simplement de pouvoir converser autour d'un verre ou d'un café. Au menu, entre autres il y avait Ruben Pellejero (président du Jury et dessinateur de Corto Maltese), Jean Dufaux, Grzegorz Rosinski (dessinateur de Thorgal), Ana Miralles, ou encore Frank Giroud (parrain de cette édition),Enrico Marini et Luca Erbetta. Un succès populaire évident, et pourtant un festival à dimension humaine, où les organisateurs et bénévoles se sont tous demontrés d'une grande gentillesse et disponibilité. Certes, ce sera en raison du fait que nous sommes dans le sud, mais parfois les horaires ne sont pas toujours très respectés, notamment pour ce qui est de l'arrivée matinale des artistes, qui avaient tendance à prendre un peu leurs aises après une soirée arrosée la veille, mais ça fait partie du jeu (et des règles, le vin est ici une grande tradition locale) car ces mêmes artistes savent qu'à Vaison-la-Romaine ils seront traités comme des rois, ce qui facilite le retour pour l'édition suivante. Rappelons que le festival BD AOC est organisé tous les 2 ans.

Donc, dans la partie comics, nous avons pu passer la journée avec un couple italien, Marco Santucci et Maria Laura Sanapo, qui ont rivalisé de gentillesse et de disponibilité pour offrir à tous les fans de splendides dessins, de simples sketches qui en réalité se transformaient rapidement en petites commissions. Les tarifs étant extrêmement bas et le talent des artistes indiscutables, ils ont été mis à contribution sans pause durant tout le weekend. La France était représentée par Roland Boschi, artiste régional puisque il habite à quelques kilomètres de là. Lui aussi particulièrement sympathique et à l'écoute de ses fans, aussi humble que talentueux, il était présent le samedi, et a régalé toute une série de superbes dessins, notamment aux nombreux enfants qui ont fait la queue devant sa table. Un grand nom du comics était aussi sur les lieux. Je veux parler de R.M.Guera, le célèbre dessinateur de Scalped, aperçu en outre sur Batman Eternal. Lui aussi a réalisé de splendides œuvres qui étaient offertes au public, pour l'achat d'une bande dessinée de l'auteur. Malheureusement le contact humain à été beaucoup plus superficiel, et pour résumer l'ensemble de façon laconique, disons que le courant n'est pas toujours passé. Pour ne rien arranger, quelques mouvements de mauvaise humeur dans la file d'attente pour les dédicaces ont un peu gâché le samedi après-midi. Certains visiteurs sont déconcertants, je dois dire.  J'en profite pour remercier les quelques personnes qui sont venus me voir, et pour les mots gentils et d'encouragement à l'encontre du site UniversComics, que j'ai pu entendre. Cela fait toujours plaisir, d'autant plus que nous essayons -espérons- à l'avenir  vous proposer de plus en plus de petits rendez-vous sympathiques centrés sur le monde des comics justement, et que 2017 devrait probablement contenir son lot de bonnes nouvelles. En tous les cas le festival BD AOC est véritablement un endroit à privilégier si vous souhaitez associer un weekend riche en dédicaces, mais aussi deux jours de détente touristique au cœur de la Provence. Pour ce qui est des comics, nous avons bien compris qu'il ne s'agit pas du thème central de la manifestation, mais nous essaierons d'apporter toute l'aide possible aux organisateurs -s'ils le souhaitent- pour monter un plateau comics d'envergure dans 2 ans. D'ici là, si vous en avez la possibilité, n'hésitez pas à prendre la route pour Vaison et sa région, qui valent vraiment le détour. Et pensez à Vaison BD AOC pour 2018!










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DAREDEVIL : TYPHOID MARY (MARVEL LEGENDS) ET LA SCHIZOPHRENIE

Thypoïd Mary est une énigme, un cas d'école pour qui désire étudier de très près la schizophrénie dans toute sa splendeur. Elle est la synthèse de deux personnalités antagonistes qui luttent pour prendre le dessus. Mary, par exemple, est une femme fragile, douce, qui ne supporte pas la solitude, et dont l'altruisme et l'attention ont fait brèche dans le coeur de Matt Murdock, l'avocat aveugle. Thyphoïd elle, est fidèle à son nom. Tout comme la fièvre qu'elle évoque, elle est brûlante, déséquilibrée, dangereuse. C'est une criminelle dotée de facultés pyrokinésiques, une créature qui détruit et consume tout ce et ceux qu'elle approche. Le Kingpin ne s'y est pas trompé, puisqu'il lui confie une tâche toute simple : anéantir sa némésis, Daredevil, en le prenant par les sentiments, pour le noyer dans un bain de sang émotionnel, selon ses propres mots. Un excellent récit, menée avec maestria par une Ann Nocenti au sommet de son art. Sa recette? La capacité de mêler les thématiques classiques aux aventures urbaines de tête à cornes, mais aussi d'ajouter, au fil des pages, de nombreuses références aux sujets d'actualités et sociaux les plus brûlants, sans jamais les traiter avec superficialité ou naïveté.

Nocenti évoque ainsi la condition de la femme, de simple objet de désir masculin, jusqu'à l'amazone qui lutte pour ses droits élémentaires. Elle plonge dans les conflits sociaux et les intérêts des grandes compagnies, avec le cas d'un enfant devenu aveugle à la suite d'une baignade dans une rivière contaminée par des déchets radioactifs. Un épisode qui n'est pas sans faire écho au drame fondateur qui rendit Matt Murdock aveugle. On trouve aussi de belles pages sur les enfants kidnappés et abusés, avec une Karen Page qui prête main forte à son héros de petit ami, elle qui connaît bien les milieux troubles de la prostitution pour avoir un temps donné dans la pornographie et avoir connu les affres de la drogue (dans Born Again). La trahison et le délitement du couple sont aussi au menu, lorsque Matt est irrésistiblement attiré par Mary, tout en conservant ses sentiments pour Karen, sa fiancée historique. Un ballet à en perdre la tête, orchestré avec grâce par une scénariste vraiment inspirée, qui démontre que les comic-books peuvent tenir un discours adulte et poignant tout en restant capables de s'adresser à un vaste public de lecteurs friands de super héros en spandex. Aux crayons, Romita Jr, à sa grande époque. Minimalisme du trait, capacité d'illuminer les figures et les scènes d'action avec une clarté et une lisibilité sans pareil, il est ici meilleur que jamais, loin devant les travaux bâclés qu'il a livré ces derniers mois. Ceux qui l'ignorent ont ici la preuve éclatante que cet homme, quand il s'en donne la peine, a du talent à revendre et un don inné. Voilà matière à un futur best of Marvel, et un message à peine subliminal adressé à Panini. Ces épisodes furent à l'époque publiés dans la collection Version intégrale de Semic, de petits fascicules brochés qui ne rendent pas hommage à la qualité de l'histoire. Il existe un Tpb souple dans la collection Marvel Legends, mais il devient de plus en plus dur à trouver à un prix raisonnable. Si comme moi vous y parvenez, ne le laissez pas filer.


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TRINITY #1 : UNE SOIREE TRANQUILLE ENTRE SUPER-HEROS

La Trinité est de retour. Et pas face à une menace invincible, mais dans le cadre bien plus tranquille d'un repas de famille, où l'introspection et l'envie de partager un verre sont les moteurs d'un récit plutôt intimiste. Il y a eu quelques changements dans la dynamique entre ces trois héros. Superman est mort, et c'est son avatar d'avant les New 52 qui est arrivé sur la scène, dans un univers narratif (les New 52 donc) auquel il n'appartient pas. Conséquence directe, les rapports avec Diana et Bruce ne sont pas les mêmes que ceux qu'il avait établi de son coté. L'autre Superman flirtait avec Wonder Woman, celui-ci est père de famille, et la mère du petit Jon est Lois Lane. Le gamin a des pouvoirs, cela va de soi. Qu'il tient directement du paterne, avec entres autres une vision surhumaine qui lui permet de voir les formes et les présences à travers un obstacle. Quand Bruce Wayne et Diana se présentent à la porte avec un sanglier pour le repas, le voilà qui s'affolle et commet une gaffe. Un instant de détente, le petit gag censé faire sourire et instaurer un doux climat familial, tempéré par une incompréhension de surface. Ce sont donc les dialogues qui priment dans ce numéro, les échanges entre Clark et Bruce, ou la complicité naissante entre cette Lois et l'Amazone rivale.
On aurait pu et du s'attendre, vu le sujet et le talent de Francis Manapul au scénario et au dessin, à un numéro qui démarre sur les chapeaux de roue et fait de l'esbrouffe en faisant rugir le moteur. Au lieu de cela, c'est silencieux comme un moteur électrique, et ça file doucement vers une conclusion évidente ; il existe un lien fort entre ces trois figures fortes, et de leur union, de leurs relations, découlent le reste de la mythologie Dc. L'artiste est en très grande forme, avec un subtil équilibre entre un réalisme plastique de premier ordre, et suffisamment de distance dans les sujets représentés, une touche abstraite par moments, qui fluidifie le récit. Fidèle à son habitude sur Flash, il utilise des doubles pages à la construction intelligente et audacieuse pour placer les crédits, et introduire l'histoire, jouant sur la symbologie des personnages mis en scène. Le point de vue est intéressant également, car au milieu de cet aréopage de figures héroïques, c'est Lois Lane qui raconte la scène, c'est elle qui est le fil reliant le lecteur au comic-book. Curieusement, c'est probablement Superman qui est le moins gâté dans ce premier numéro, et qui bénéficie d'une caractérisation moins évidente ou heureuse. Il est évident que l'avenir sera plus explosif, et que les muscles ne tarderont pas à saillir, mais pour le moment, voici un départ tout en douceur, qui déroute totalement et s'intéresse aux individus et pas trop à leurs dons fabuleux. Une trinité humaine, forcément plus proche de nous. 



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JUSTICE LEAGUE L'AUTRE TERRE (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 29 CHEZ EAGLEMOSS)

Et on retourne voir ce qui se passe chez Eaglemoss, avec un nouveau volume de la collection Dc Super-héros, dont nous essayons de suivre régulièrement l'actualité.
Sur notre planète, les principaux héros de l'univers DC Comics se sont réunis au sein d'un groupe formidable, que tout le monde connaît sous le nom de la Ligue de Justice. Mais sur cette autre Terre, les choses sont bien différentes : les boy-scouts que nous fréquentons sont en fait des criminels dévoyés qui se complaisent à semer le mal. Jeu de miroirs parfait, là-bas c'est Lex Luthor qui représente l'essentiel du bien, et qui lutte à sa manière, un éternel combat qui paraît perdu d'avance. C'est bien pour cela qu'il lui vient à l'idée de solliciter l'aide de la Justice League. Le problème c'est qu'en pénétrant sur cette autre Terre nos héros provoquent un effet parallèle particulièrement néfaste : le Syndicat du crime -le nom est déjà tout un programme- investi notre planète et entend bien s'y divertir au plus haut point. Vous l'aurez compris, il s'agit bien de ce même Syndicat que vous avez récemment retrouvé durant le crossover Forever Evil, qui a vu le mal triompher temporairement dans l'univers DC Comics. Ultraman, Owlman et Superwoman sont vraiment des individus abjects, et tout l'intérêt de ce récit est de voir à quel point ces versions négatives et perverties agissent en échos parfaits de ces icones propres sur elles, qui sont au centre des récits que nous lisons depuis des décennies.

Prenez Ultraman, par exemple. Profitant de ses pouvoirs extraordinaires, il est très violent, antipathique, et sa seule volonté fait loi, par la force. Superwoman assume son côté manipulatrice, au point de mériter le titre de reine des salopes. Là encore, ça ne s'invente pas... Owlman -qui est la version dépravée de Batman- est finalement plus proche de l'original par rapport aux autres, car les deux personnages ont en commun l'habitude de tramer dans l'ombre, alors que Power Ring est l'opposé complet de Green Lantern : la peur le domine, et c'est à peine s'il ose mettre un pas devant l'autre et ne fuit pas la queue entre les jambes, face à l'adversité. Et le Flash local, c'est un drogué qui fait peine à voir, et qui est peu recommandable. Un des gros atouts de cette histoire, c'est d'avoir Franck Quitely comme dessinateur. Sont très est élégant, raffiné, il caractérise parfaitement chacun des personnages et les planches sont réellement d'excellente facture. Quant à Grant Morrison, il a dû beaucoup s'amuser en mettant en scène la confrontation entre la Ligue et le Syndicat, mais il a juste oublié une petite chose en cours de route, un dénouement à la hauteur, où le bien et le mal s'affrontent non seulement sur le plan physique, mais aussi conceptuel, au point que les zones de blanc et de noir se confondent pour donner naissance à un gris fascinant. Au lieu de cela, on a souvent droit à une sorte de jeu récurrent, à savoir repérer dans l'aventure où se trouvent les différences fondamentales, les oppositions par rapport à ce que nous lisons habituellement. Ce qui fait de cet album une récréation fort sympathique, un moment véritablement divertissant de lecture, mais qui n'entre pas dans le panthéon des oeuvres du scénariste chauve. Il est capable de choses bien plus profondes et bien plus fouilléés, même si il s'agit là d'une histoire qui devrait ravir l'essentiel d'entre vous.



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FRANK CHO : DES BLANK COVERS SATIRIQUES ET SEXY

Frank Cho s'est fait une spécialité de dessiner les corps plantureux de femmes au formes abondantes. Cet artiste coréen, émigré aux États-Unis à l'âge de 3 ans, trouve son inspiration dans les corps de Michel-Ange, et les artistes qu'il apprécie le plus sont les grands maîtres comme John Buscema, Frank Frazetta, Al Williamson ou  Norman Rockwell. Il a commencé véritablement sa carrière avec Liberty Meadows, une série de strips quotidiens, qui ont obtenu un rapide succès. Dans le domaine des comics, on l'a chez Marvel sur de très nombreux personnages, comme par exemple récemment Hulk (dans la version amadeus Cho, un homonyme) ou bien la diablesse de la Terre Sauvage, Shanna. Actuellement Frank Cho tourne en ridicule le puritanisme effarant des États-Unis, avec une série de blank covers qu'il dessine en convention, et qui sont pour la plupart hilarantes et particulièrement bien vues. C'est de cela dont il s'agit aujourd'hui, avec une petite sélection sympathique, qui nous prouve que non seulement l'artiste a du talent, mais qu'il est aussi capable d'une ironie et d'une satire piquantes. Frank Cho sera présent au festival de Lucca comics, fin octobre, là où nous devrions être nous aussi. D'ailleurs je dis cela... si par hasard vous seriez intéressés par être présent vous aussi! Bonne journée à toutes et à tous et rendez-vous demain, pour ceux qui seront au festival BD AOC de Vaison-la-Romaine. N'hésitez pas à venir dire bonjour, nous serons avec Alfa Bd, et en compagnie des artistes Marco Santucci, Marialaura Sanapo, et Roland Boschi. 








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WOLVERINE LES ORIGINES - LA VERITABLE HISTOIRE DU MUTANT GRIFFU

Wolverine est indiscutablement un des personnages les plus charismatiques de l'univers Marvel, il a un côté bestial, le pouvoir de régénérer rapidement toutes les blessures, ainsi qu'un squelette recouvert d'adamantium et des griffes très tranchantes. Si certaines de ces caractéristiques lui ont été conférées par la nature -c'est un mutant après tout- d'autres sont l'oeuvre d'expérience cruelles et douloureuses. Quant à son caractère, sa personnalité, elle a été forgé au cours d'un passé lointain dont nous ignorions tout, jusqu'à il y a encore quelques années (2002). Le mystère de la véritable identité et du véritable background de Wolverine ont été une des colonnes portantes des séries mutantes, depuis l'apparition du canadien griffu. Ceci jusqu'au jour où Paul Jenkins (sous la supervision de Joe Quesada) décide de présenter ce récit fondamental, qui nous ramène au siècle dernier, dans la demeure des richissime Howlett. Un manoir que l'on dit construit sur les larmes, et où se succèdent les tragédies. Le couple Howlett a récemment perdu un enfant, et celui qui est toujours en vie (James) possède une santé bien fragile, torturé par de nombreuses allergies, et un retard de croissance évident. Pour lui tenir compagnie, on lui adjoint une jeune domestique orpheline du nom de Rose, dont la fraîcheur et la beauté vont perturber le quotidien de la riche famille. C'est que nous trouvons aussi un homme à tout faire violent, un jardinier ivrogne, dont le faciès n'est pas sans rappeler le Logan que nous connaissons (et le patronyme, Thomas Logan, est un indice sérieux) et qui possède lui aussi un fils. Ce dernier, surnommé Cabot, est victime des coups du paternel, et il endure une existence pénible, qui le transforme peu à peu en un petit voyou à la morale douteuse. Le triangle Rose/Cabot/James finit par exploser au sortir de l'adolescence, et débouche sur un drame terrible, le jour où le maître John Howlett décide de châtier Logan, son employé, pour les fautes commises par le fiston. En guise de représailles, les deux subalternes, père et fils, prennent d'assaut la propriété des Howlett et abattent le propriétaire, sous les yeux du fragile James. Brisé par la douleur, celui-ci explose comme jamais aupravant, et dans une rage animale, des griffes jaillissent de ses poignets, alors qu'il commet malgré lui l'irréparable. 

Accusés de meurtre, les jeunes James (qui ne comprend pas ce qui lui est arrivé et perd même la mémoire) et Rose (victime d'une machination) doivent s'enfuir et prendre la route pour un long périple. Le premier cité est finalement en bien meilleure santé qu'avant, et cette vie improvisée lui réussit assez, le fortifiant à vue d'oeil. Toutefois le travail à la mine, les dures conditions climatiques, et l'hostilité d'un chef cuisinier qui l'utilise pour évacuer ses frustrations, font que tout n'est pas parfait, et que le quotidien est aussi asez souvent une lutte sans merci. Une grande partie des six épisodes de la mini série est centrée sur ces années de formation, ce cheminement qui amène un gringalet soufreteux à devenir un petit homme des bois, fuyant au début la bataille et la violence, pour accepter inexorablement qui il est, ce qui le rend différent et potentiellement dangereux. Avec en toile de fond une passion pour Rose, qui l'a présenté comme son cousin, jamais consommée, et qui finira en tragédie, comme le veut tout bon récit initiatique du genre, qui met en lumière la solitude intrinsèque et la douleur profonde de Wolverine.
Andy Kubert illustre cette histoire avec panache, en livrant des planches subtilement datées et surrannées au niveau de l'atmosphère, bien servies par des couleurs ocres et bleutées qui accentuent la mélancolie et la distanciation temporelle avec le lecteur (Richard Isanove est parfait pour la mise en couleurs). Ici le blanc a peu d'espace, et les vignettes horizontales s'amusent avec les différents plans, qui varient habilement du plus large au détail très resserré. Un travail cinématographique de belle ampleur, qui est aussi parcouru de splash pages iconiques et émotionellement fortes. Le réalisme prime, et nous obtenons au final une aventure marquante. Si d'un coté nous regrettons toujours l'époque bénie où le mutant avait encore tous ses secrets, ce n'est certes pas la faute à ces "Origines" mais à ce qui a suivi, juste après. Car ce travail fondamental est solide, touchant, et à la hauteur de ce que nous pouvions en attendre à l'époque. Inutile de préciser que c'est une lecture importante, et que si l'univers Marvel fait partie de vos passions, vous vous devez de la connaître et de la posséder.


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PUNISHER LA FIN : LA CROISADE APOCALYPTIQUE DE FRANK CASTLE (PAR GARTH ENNIS)

Cela commence comme un récit classique mettant en scène un futur apocalyptique. Nous possédons après tout les moyens de faire sauter la planète plusieurs fois, alors si un conflit éclatait à l'échelle mondiale, il ne resterait pas grand-chose ensuite. Dur de survivre dans de telles conditions, plus encore lorsqu'on est prisonnier. Les achever, c'est finalement leur rendre service, sauf que Frank Castle -autrement dit le Punisher- n'est pas aussi mort qu'on voudrait le croire. Lorsqu'il quitte le pénitencier plusieurs mois plus tard, en compagnie d'un autre "évadé" c'est pour se retrouver dans un monde épuisé par la guerre. C'est un enfer de cendres et de radiations, qui contamine tout ce et ceux qui tentent encore de survivre, tant bien que mal. Finalement, les seuls rescapés sont les représentants de l'élite économique et politique, ceux qui sont responsables de la tragédie, et ils ont trouvé refuge dans des abris à l'épreuve des radiations, et n'attendent que le bon moment pour revenir vivre à la surface. Le Punisher a lui des programmes bien différents, et s'il se dirige vers New York, c'est pour  ensuite éliminer les coupables de la destruction de la planète. Rien à dire pour ce qui est de la narration de Garth Ennis, qui réussi à être convaincant, et reste toujours intéressant. Là ou par contre on peut pointer du doigt un petit défaut, c'est qu'il ne caractérise pas assez le monde dévasté des survivants, et se contente d'en effleurer les apparences ou les enjeux. Ce qui peut se comprendre par la brièveté de cette aventure, qui file droit au but.  Ennis ne va pas au bout de sa folie habituelle et ne se lâche pas totalement. Le dessin de Richard Corben et très bien adapté au ton du récit, le trait est sans concession, suffisamment dur et grotesque pour rendre les personnages efficaces, et faire ressortir la violence rentrée qui bouillonne en chacun.



Cet album est complété par deux autres petits récits mettant en scène le Punisher. Le premier s'intitule The Cell, autrement dit la cellule. Castle est incarcéré volontairement car sa petite idée est tout bonnement de se débarrasser des criminels, aussi derrière les barreaux. Etre enfermé avec le Punisher, quand celui-ci a décidé de vous faire passer l'arme à gauche, est véritablement une mauvaise expérience. Les dessins de Lewis Larrosa sont tout bonnement splendides. C'est ensuite John Severin qui dessine Le Tigre, à savoir un petit moment issu de l'enfance de Frank Castle. On remonte le temps, en 1960, lorsque le justicier expéditif n'avait encore que ... dix ans. Splendide car touchant et honnête. Un album qui a donc de fortes chances de plaire à tous les fans du Punisher, qui vont retrouver ici un anti-héros sombre et violent, tel qu'ils aiment le lire. 


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LES 10 ARMURES LES PLUS ETRANGES DE TONY STARK / IRON MAN

Depuis le temps qu'il fabrique des armes et perfectionne ses armures, Tony Stark nous a habitué à un peu tout. De la grossière armure des débuts, en passant par des trouvailles dignes de la science-fiction la plus débridée, le site cbr.com a eu la très bonne idée de compiler le top ten de ces versions les plus insolites, absurdes, décalées. Nous vous proposons donc ce mardi une petite adaptation de ce classement, avec du Iron Man sous tous les écrous. Pardon, sous toutes les coutures.








L'armure asgardienne, durant Fear Itself. En utilisant le matériau propre à Asgard et aux Ases (l'Uru), Tony Stark fabrique une armure à la croisée des chemins entre Tron et la mythologie nordique. Notre avis : Du sado-maso technologique, dommage que Fear Itself soit si décevant.



Dans Iron Man #318, Len Kaminski invente l'armure artique. Ceci juste avant le début du crossover The Crossing, pour justifier le fait que Tony s'est isolé dans un repère perdu, au coeur du grand froid. Elle est bleue et blanche, et personne ne sait à quoi elle aurait bien pu servir... Notre avis : Tony s'amuse, rien de plus.


Dans Iron Man V3 #71 nous découvrons une armure faite de différentes pièces assemblées par adhésion electromagnétique, et qui se séparent pour devenir des petites armes. Robin Laws a ainsi une bonne idée mais honnêtement, elle ne fera pas trop long feu. Notre avis : Moderne, militaire, mais trop loin du concept d'origine.


La fameuse armure employée durant The Crossing. Tony est devenu un traître, et son armure possède des répulseurs géants, on dirait des pinces de crabe. Le but est de montrer que le héros va s'en servir, et pas à bon escient. Oh le vilain. Notre avis : On dirait Iron Boxeur


Pour combattre le Tony traître de The Crossing, il a fallu ramener du passé une version adolescente, non contaminée par l'influence de Kang. Celle-ci utilise une armure bizarre, qui semble avoir des cornes. Pas du plus bel effet... Notre avis : Erreur de jeunesse


Le jeune Tony Stark se rend vite compte que son armure n'est pas des plus belles et des plus efficaces... voici donc venir une nouvelle version de celle qui possède le répulseur géant, en pince de crabe, dessinée par un jeune Jim Cheung, qui allait faire beaucoup de route. Notre avis : comme un air de déjà-vu.



En 2001 Frank Tieri propose une nouvelle armure intitulée SKIN. Elle possède une interface kinetique composée de nanofluides... de toutes les explications scientifiques de l'histoire d'Iron Man, c'est bien celle que je n'ai jamais véritablement compris! Notre avis : une histoire réservée à ceux qui sont ingénieurs bac + 10



Plongeons dans le futur qui pour nous est désormais un présent prochain : Iron Man 2020 est en fait Arno Stark, un lointain cousin éloigné dans la famille. Son armure est agressive, avec des roues dentées sur les épaules, et un casque qui fait peur! On dira ce qu'on veut mais le look est d'enfer. Notre avis : j'ai toujours adoré terrible cette armure!



L'armure des origines, toute jaune, faite de matériaux recyclés. C'est Iron Man en fer blanc. Cela fait aujourd'hui sourire, mais c'est de là qu'est partie la légende, comme quoi on peut faire beaucoup avec pas grand-chose sous la main. Notre avis : Autonomie très limitée, à utiliser quand il ne reste plus rien.



Dans les années 70, voici que Iron Man se retrouve affublé d'un nez! Le but était de le rendre plus expressif, de manière à faire peur aux criminels. Le problème c'est que cela a déclenché aussi l'hilarité chez les fans. L'armure avec un nez, l'invention la plus stupide de Tony Stark. Notre avis : est-il utile de le préciser?


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LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : BILLY LAVIGNE

 Dans le 196e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Billy Lavigne que l’on doit à Anthony Pastor, un ouvrage publié chez Casterma...