FABLES (volume 1) : Comic-books et conte de fées

Après Preacher avant-hier, une autre nouvelle idée cadeau pour les fêtes, ou tout simplement pour le plaisir de lire. Bien entendu, notre idée du jour n'a rien de confidentielle, et la plupart d'entre vous doit déjà être fan. Pour les autres, j'espère que vous vous laisserez convaincre...

Voici pour une fois un comic-book dont chacun d’entre vous peut connaître les personnages, sans avoir lu ce type de littérature auparavant. Dans FABLES, foin de surhommes à la testostérone ou de mutants maléfiques, ici les héros sont Blanche Neige, le Grand méchant Loup ou encore Barbe Bleue. Dans des versions certes modernisées. Ainsi Blanche Neige a divorcé de son prince charmant depuis que celui-ci l’a trompé avec sa sœur, pour ensuite entamer une carrière de gigolo fauché. Le méchant Loup s’est racheté une conduite et il est devenu détective, sous des traits humains, pour la communauté des « fables », ces anciennes créatures de légende qui vivent aujourd’hui cachées au milieu des humains normaux. Ils ont été chassés de leurs territoires fiabesques par un ennemi tout puissant et insaisissable, l’Adversaire, et depuis ils préservent jalousement leur secret en lavant leur linge sale en famille, et en évitant soigneusement de frayer avec ceux qui pourrait les démasquer et mettre fin à leur exil doré.


Mais stupeur et damnation, voilà que la sœur de Blanche Neige semble avoir été affreusement massacré chez elle. Du sang partout, mais pas de cadavre. Le Loup est chargé de l’enquête qui s’annonce délicate, et ce ne sont pas les suspects qui manquent, à commencer par Barbe Bleue, l’amant de la jeune victime, qui est un spécialiste quand il s’agit de trucider des femmes. Tout ceci dans une BD foutraque et bien menée, où les trois petits cochons travaillent en grand secret dans une ferme fabuleuse, et où la Belle et la Bête traversent une crise conjugale. Tout cela est issu du catalogue Vertigo, section pour adultes de DC comics. Bill Willingham s’en donne à cœur joie, en mettant en scène tous ces héros de conte et en déviant avec malice leurs caractéristiques premières. Une sorte d’histoire de Walt Disney sous acide, où la morale et les bons sentiments se dissolvent case après case pour le plaisir des lecteurs. Les déssins de Medina sont corrects, même si basiques et sans grand génie. Les deux premiers épisodes sont totalement brillants, le reste perd un peu en folie mais reste bien sur jouissif et intelligent à souhait. Une très bonne série pour ceux qui sont fatigués des super héros bodybuildés en collants moulants, qui confirme depuis des années, album après album, la place à part qu'elle a su occuper dans le coeur des lecteurs. Tout ceci est bien sur publié en France par Panini (au départ la série fut lancée chez Semic), et disponible très simplement en librairie ou sur Internet.
 
Rating (pour le Tome 1) : OOOOO




AVENGERS #19 : Une nouvelle équipe pour un nouveau départ

Je n'ai pas résisté, et suis allé faire un tour du coté de AVENGERS en VO, pour le numéro 19, plus précisément. Nous sommes en pleine reconstruction après Fear Itself, et la cover porte d'ailleurs le bandeau "Shattered Heroes" qui indique bien qu'on est pas là pour s'amuser uniquement. Ce qui fait toujours son effet, chez les Vengeurs, c'est l'annonce et la présentation d'une nouvelle équipe. Cette fois, Steve Rogers, dans la peau du selectionneur, va devoir mettre sur pieds un nouveau team, alors que nos héros viennent de voir Norman Osborn, ancien leader du Hammer et du monde, par extension, se faire la malle et leur filer entre les doigts. La surprise de ce numéro, c'est le rôle toujours plus important que semble prendre la pourtant très jeune Daisy Johnson, découverte par Nick Fury durant Secret War, et qui va enfin pouvoir jouer dans la cour des très grands et se faire un nom au firmament du superhéroïsme. On assiste comme d'habitude à quelques dialogues entre Stark et Rogers, censés nous rappeller que les Avengers ne sont pas traversé que par un seul courant de pensée, et aussi à des scènes d'action, où les nouveaux membres sont recrutés en situation. Enfin presque. Par exemple, la Panthère Noire refuse l'accessit qui lui est offert, mais pistonne très sérieusement sa femme, Ororo Munroe, qui sera ainsi, à l'instar de Wolverine, une X-héroïne à mi temps, Vengeur le reste du temps. Nostalgie au menu, avec la réapparition de la Vision, enfin rétablie dans la version qui fit de l'androïde un personnage clé voilà plus de dix ans. Autre surprise de taille dans le roster, le Hulk Rouge, qui devient donc la grosse force de frappe de la formation. Le plus intéressant est finalement le cliffhanger du jour. En pleine présentation de la nouvelle équipe, la conférence de presse devient le théâtre d'un scoop détonnant... Brian Bendis étale lentement ses cartes pour une nouvelle partie. On sent qu'il a pu aller au bout de ses projets, et que l'heure est venue d'initier l'ère successive. Aux pinceaux Daniel Acuna, qui fait plus classique et moins baveux que certains de ses travaux précédents: son trait est plus appuyé et surement aussi encré et colorié plus subtilement. Tant mieux car c'est un vrai bon artiste. Les héros sont brisés, alors on reconstruit, chez les Vengeurs. The show must go on...


PREACHER : La religion selon Garth Ennis

Si les comics Marvel sont trop lisses pour vous, si vous pensez que tout cela n’est pas bien sérieux ni pas assez adulte, voici le remède qu’il faut faut. Il s’agit de PREACHER, une bande dessinée au vitriol, plus irrévérencieuse que tous les films de Tarantino mis bout à bout. Une aventure rocambolesque et décapante sur fond de mysticisme trash, mené de main de maître par Garth Ennis, cet irlandais déjanté qui a relancé et redynamisé avec brio le Punisher ces dernières années, et sévi lourdement sur The Boyz. Avec lui, oubliez le mot tabou et attendez vous à des grincements de dents.

Jesse est pasteur. Il ne sait pas vraiment comment il l’est devenu, ni pour quelle raison, si ce n’est son questionnement perpétuel sur l’existence de Dieu. Un samedi soir, déprimé par l’hypocrisie de ses ouailles, il décide d’aller boire une bière au bar du village. L’alcool aidant, il finit par étaler au grand jour les secrets médiocres et parfois effrayants que chacun lui confesse : le barman coupe sa bière, le notable le plus en vue de la région fraude, deux fils à papa ont échappé à la prison pour viol collectif grâce à des pots de vin… Personne n’est épargné. Il est donc normal que, le lendemain matin, tout le monde soit présent à l’église, se demandant quelles nouvelles âneries le révérend, passé à tabac par les victimes de sa malencontreuse honnêteté, leur offrira en pâture. Mais c’est ce dimanche qu’une jeune tueuse à gage ratée, un vampire irlandais et une créature mi-diable mi-ange choisissent pour débarquer en ville… Attention les yeux !!



 Matt Dilon, le jumeau artistique d'Ennis, s’occupe des dessins avec une cruauté délicieuse, ses pages gore étant de véritables coups de poings à l’estomac, sans fioritures. Son réalisme tout à fait relatif permet de désamorcer la tension sous-jacente et introduit une touche d'humour salutaire dans les pires turpitudes. L’humour d’Ennis et Dillon confine à l’infâme, il retourne ici les codes de la religion à l’envers, transforme tout ce que nous croyons être en un grand théâtre de l’absurde. Irrévérencieux au maximum, j’ai eu, moi qui suis très prudent lorsqu'il s'agit de rire sur le sujet, quelques réticences à me plonger dans la série. Ce qui est au final dommage car il ne s’agit ici que d’art, que de littérature en images, absolument pas de blasphème, même si certains dialogues ( percutants et jubilatoires ) vont faire dresser des poils sur l’échine de certains. Et les couvertures commentées de Glenn Fabry sont un agréable bonus qu’on savoure avec délectation. Après ça, vous allez donner un autre sens au mot trash, croyez-moi. Au total, neuf tomes vous attendent chez Panini, dans la collection Vertigo Cult. C'est Noël dans peu de temps, pensez-y ...



FEAR ITSELF 7.2 : THOR Les nouvelles funérailles du Dieu Tonnerre

Si vous souhaitez lire Fear Itself en français sans être victime des affreux spoilers du web, passez votre tour. autrement, continuez la lecture.

Bucky Barnes n'est pas la seule victime (déjà rétablie) de l'attaque du Serpent contre notre monde. Thor lui même est à compter au nombre de ceux qui se sont sacrifié, et il a rendu l'âme dans les bras d'Odin, son père, dans le dernier numéro de Fear Itself. Dans ce second épilogue (le 7.2) du grand event de Matt Fraction, nous rendons un dernier hommage à celui qui mania le marteau mieux que tout autre, en cherchant à se convaincre que cette fois, son trépas est le bon. Rien à faire, ça ne marche pas, et ce n'est pas la dernière planche de ce mémorial illustré qui va arranger les choses. En gros, disons que nous assistons à des scènes tire-larmes, aux préparatifs et à l'accomplissement du bûcher funéraire sur lequel le fils d'Odin va être incinéré. Des flammes va d'ailleurs surgur celui qui va prendre sa place en tant que Dieu de la foudre, et titulaire de la série mensuelle dédiée, un certain Tanarus, à l'apparence bien moins amène et bien plus belliqueuse que notre grand blond métro-sexuel. Pendant ce temps, Odin doute fortement de ses dernières décisions, et il voudrait même abdiquer. Du coup, voilà que débarquent les trois incarnations de la Terre mère nourricière, qui devraient régenter tout ce beau monde dans les prochains mois. Il se dégage une certaine émotion de ces derniers moments avec Thor, mais la magie ne prend pas complètement. Qui parmi vous n'a encore jamais lu, d'une manière ou d'une autre, la mort du Dieu Tonnerre ? Ce n'est pas la première, ni la denrnière fois, qu'on l'enterre prématurément. Je ne veux pas jouer au rabat-joie, mais ces funérailles factices deviennent lourdes et répétitives. Adam Kubert est aux dessins, ce qui aura au moins le mérite d'attirer une cohorte de fans. C'est d'ailleurs assez beau, avec toutefois moins d'application sur les planches faites de nombreuses petites cases. Kubert mise sur les gros plans pour nous en mettre plein la vue. Un adieu sympathique, qui se tient, mais qui est vite destiné à devenir obsolète. Dommage.

Du coup, place à Thanarus que voici :


100% MARVEL EARTH X : L'ambitieuse apocalypse de Paul Krueger

Il existe un adjectif pour décrire EARTH X : épique. Epique, cela veut dire que l’aventure décrite dans cette collection de 4 volumes 100% Marvel, est une grande fresque, une histoire longuement travaillée, et traitée avec beaucoup de souffle. Sur Terre, rien ne va plus, dans ce futur proche que nous décrit Jim Krueger, en collaboration avec Alex Ross (peintures). Tous les individus de notre planète ont mutés, c'est-à-dire que nous sommes tous dotés de pouvoirs particuliers, rendant ainsi des personnages comme Spiderman ou Captain America, presque obsolètes. Pendant ce temps, le Gardien, cet être étrange qui observe sans jamais agir le destin de l’humanité, a perdu la vue et choisi l’ordinateur vivant Machine Man pour le relever dans sa tâche. Une tâche fort simple : enregistrer les derniers soubresauts d’un monde qui s’apprête à disparaître, pris dans un étau mortel : un jeune dictateur qui manipule l’esprit de ses sujets, et l’arrivée sur Terre des Célestes, une race de Dieux venus des tréfonds de l’espace, pour juger notre planète. Il ne faut pas moins de treize chapitres et plusieurs centaines de pages magnifiques pour arriver à une conclusion fort attendue. Une vision alternative et hors des sentiers battus de la fin du monde, comme jamais auparavant Marvel ne nous en avait offert, qui se situe dans un univers parallèle, numéroté Earth - 9997 (le notre est le classique 616)



EARTH X est une oeuvre qui demande un certain effort de réflexion. Les didascalies sont longues, et il faut aussi lire les annexes placées en fin de chapitre. Ce sont de véritables petits textes qui rendent le tout une hybridation entre littérature et comic-books. Dans ces appendices, nous trouvons des dialogues pleins de mysticisme et de discours sur le sens de l’humanité, entre les principaux acteurs de la saga. Coté crayons ( John Paul Leon étant le démiurge en charge de cette partie, avec Alex Ross ), vous serez peut être surpris par la noirceur qui se dégage de l’ensemble, ce coté un peu fouilli mais pourtant vraiment fouillé, qui ajoute à Earth X un aspect claustrophobe qui a déplu aux esprits les plus étroits. Cette aventure est une des meilleures tentatives de l’histoire des comics de faire vivre un monde parallèle sans tomber dans la caricature grossière. On pouvait faire encore plus adulte et réaliste, certes, mais l’ensemble est bien supérieur à ce que certaines critiques ont bien voulu en dire. Le passage final qui marque la fin du panthéon nordique ( Thor, Odin…) et les paroles de Loki sur l’absurdité de leur condition sont magnifiques, sa conclusion est remarquable. Plus que tout autre Ragnarok auquel nous nous sommes habitués au fil des ans. Ambitieux et décrié pour sa grandiloquence crépusculaire, Earth X est une expérience de lecture différente liée aux superhéros, qu'il vous faudra faire tôt ou tard, pour vous faire une idée. A l'approche des fêtes de fin d'année, il ne serait pas idiot de tenter de vous faire glisser ces albums sous le sapin.

Rating : OOOOO


EARTH X forme une trilogie avec Universe X et Paradise X, qui se lisent séparément, et sont de moindre qualité artistique.

IRON MAN NOIR : Le Tony Stark d'avant guerre

IRON MAN NOIR nous ramène bien des années en arrière, comme le veut la tradition de cette collection. Plus précisément, nous voilà quelques mois avant que n'eclate la seconde guerre mondiale, ce qui veut dire au passage que les méchants de l'histoire ne peuvent autres que ces sales nazis toujours prêts à jouer leur rôle de prédilection dans nos comic-books patriotiques. Mais Iron Man, fleuron de la technologie post moderne, est-ce bien raisonnable, à pareille ère géologique? Et bien oui, car le Tony Stark d'alors est déjà un vrai génie, et aussi un aventurer dans l'âme, qui aime partir vers l'inconnu et braver tous les dangers, pour ensuite faire relater ses exploits les plus fantasques dans "Marvel", une revue destinée aux hommes, aux vrais, aux "couillus" qui se posent des défis continuellement, un verre de scotch à la main. Rhodey est aussi de la partie, ici en tant qu'assistant de Stark (quelle inventivité) et nous retrouvons également Jarvis, en inventeur/technicien des plus doués. Plus tard c'est la belle Pepper Potts qui débarque en journaliste, et on part en voyage avec Namor, converti en simple capitaine de navire, avec une lubie particulière, celle de se tailler les oreilles en pointe. L'ensemble fonctionne assez fluidement, et se laisse lire comme une sorte d'appendice à Indiana Jones. Plus qu'une Bd classique de la collection "noir", on parcourt un récit d'aventures au charme rétro, qui ne connait pas de temps morts, et joue avec les codes de l'époque représentée. Tony a toujours sa faiblesse de base, un coeur malade, maintenu en vie grâce à un ingénieux système electrique, qu'il faut bien recharger régulièrement. C'est d'ailleurs cela qui pousse notre play-boy des familles à partir sur les traces d'un trident merveilleux, aux propriétés révolutionnaires.



Iron Man noir justifie son nom dans sa deuxième partie, quand les armures sont de sortie. Nous notons au passage qu'outre celle de Tony, la version "War machine" de Jim Rhodes est également de sortie. Massives et cuirassées, elles donnent l'impression de monstres de métal préhistoriques, plutôt bien représentés. Manuel Garcia s'en sort fort honorablement aux dessins, il sait donner du dynamisme à l'histoire, et a un sens évident de la mise en scène spectaculaire. Ce sont certains visages, certaines expressions qui péchent parfois, mais cet artiste aura le temps de se perfectionner et son travail vaut déjà le détour. Scott Snyder, lui, a su jouer avec l'imagerie classique associée au titre Iron Man, pour en offrir une version peut être moins "noir" que le reste de la collection éponyme, mais certainement non dénuée d'intérêt et pleine de rebondissements. Le prix de dix euros le volume (quatre épisodes, une histoire complète) est un autre atout pour ce type de parution. Très abordables et ne requèrant pas de connaissances particulières des volumes qui sont précédemment sortis, chacun peut donc se laisser guider par son envie du moment, et découvrir ces versions alternatives de nos héros de toujours. Celle ci est loin d'être banale et ennuyeuse.

Rating : OOOOO

D'autres volumes de la collection "Noir" recensés ici

DC DELUXE : INFINITE CRISIS

Les temps forts de l'univers Dc, les grandes sagas critiques qui entrainent des bouleversements profonds dans l'éco-système de Superman and Co, sont régulièrement baptisées "Crisis", des "crises" donc. La plus célèbre d'entre elles, Crisis on infinite Earths, avait permis, en 1985, de mettre un terme à tous les univers parallèles et la confusion profonde qui marquait l'univers Dc dans les années 80, et rebutait nombre de nouveaux lecteurs au moment de se confronter avec la complexité d'une continuity décousue. Ce rappel est d'importance, car quatre héros se sont retrouvés enfermés dans un "univers de poche" et vivent une existance qui leur est propre, depuis cette mythique Crisis : Superboy Prime, Kal-L (Superman de la Terre II), sa Loïs Lane à lui, et Alexander Luthor. Dans Infinite Crisis, ces quatre personnages bannis de notre réalité refont surface : en fait ils observaient en silence notre Terre 1 depuis tout ce temps, et ils ne sont pas très heureux de voir la tournure qu'ont pris les événements. Selon eux, notre monde est dévoré par les pires sentiments, des valeurs morales inexistantes; nous ne valons plus rien, nous n'avons pas su faire trésor du sacrifice de toutes ces Terres parallèles. De surcroit, Lois Lane 2 est mourante, et seule la réapparition de la Terre 2 en lieu et place de laTerre 1 pourrait la sauver, ce qui fait vaciller son gentil Superman . Pendant ce temps, la JLA, la super équipe de super héros de l'univers DC, est dissoute et sa base détruite par un mystérieux comploteur ( un des quatre rescapés, je ne vous dis pas lequel ); on croirait assister à la fin des Vengeurs chez Marvel, et c'est fait pour. Les deux compagnies se tiraient la bourre et se plagiaient allégrement, à l'époque de la parution de cet "event" Dc.




Durant Infinite Crisis, des héros vont mourir ( grande première en somme... et quand vont ils revenir? Jamais, telle est la  vaine promesse de DC ). Durant Infinite Crisis, des révélations vont vous bouleverser ( si si, je confirme, l'histoire est bien construite, Geoff Johns a abattu un remarquable travail pour faire aboutir toutes les trames en cours ). Les dessins de Jimenez sont vraiement excellents, aucune baisse de forme ou de chute de style, rien que du tout bon, energique et classique à souhait, un trait pur et clair, des visages expressifs et des héros désespérés, on en redemande. Il est évident qu'un minimum de connaissances des héros impliqués dans cette saga est requis pour profiter à plein des richesses scénaristiques, toutefois même le néophyte sera capable de lire et comprendre l'ensemble sans se sentir trop désorienté par une trame qui fait intervenir un très grand nombre de premiers et seconds rôles. J'aime tout particulièrement le conflit entre les deux Supermen, celui que nous connaissons et celui de Terre II, dont l'envie de reprendre son existence passée confine à la jalousie, et au desespoir de ne pouvoir sauver sa Loïs Lane autrement qu'en supprimant un univers tout entier. Infinite Crisis fut aussi l'occasion pour Dc de revenir sur sa politique de suppression des Terres parallèles, et de commencer à diffuser dans son univers ce nombre magique de 52, qui sera repris par la suite dans deux séries hebdomadaires d'une durée de un an (dont Infinite Crisis : 52, déjà évoqué sur ces pages) et exploité aussi au moment du relaunch complet de septembre 2011, avec l'arrivée, comme par hasard, de 52 nouveaux numéros un. Tout ceci pour dire qu'en période de fête, ce bel album publié par Panini pourrait bien faire un cadeau idéal pour quiconque suit de près ou de loin les épopées costumées de Superman et consorts.

Rating : OOOOO

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...