WONDER WOMAN #1 : AZZARELLO RELANCE LA BELLE AMAZONE

Wonder Woman confiée à Brian Azzarello, voilà un motif sérieux pour se pencher sur les nouvelles aventures de l'amazone. Surtout qu'il nous l'a confié, son intention est bien de puiser à pleines mains dans la mythologie pour offrir le meilleur de lui même. Tout commence en haut du plus haut building du monde, avec un homme mystérieux et trois belles demoiselles qu'on devine destinées à un triste sort. Puis on saute directement dans une ferme de Virginie, où une certaine Zola est attaquée par deux centaures. Il faut l'intervention d'Hermès, messager des dieux, pour la sauver d'un massacre inévitable autrement. En lui confiant une clé magique, il la téléporte directement dans l'appartement de Diana, qui n'a le temps que d'endosser ses attributs guerriers avant de faire le chemin inverse, et se jeter dans la bataille. Bonne nouvelle pour les fans, Wonder Woman est égale à elle même. Elle est bigrement forte et bien gaulée, elle a bien son lasso, ses bracelets arrêtent toujours balles ou flêches... tout va comme entendu au niveau cahier des charges. Il faut quand même attendre la seconde moitié de l'épisode pour qu'elle entre en scène et en costume, mais au moins nous ne sommes pas surpris par ce que nous lisons ensuite. D'ailleurs, est-ce une si bonne chose? Cette introduction ne manque t'elle pas de punch, de saveur ? Certes, on suppose que la suite sera intrigante, surtout que la fermière semble enceinte de Zeus en personne! Mais je ne sais pas, peut être avais-je trop d'attente envers ce numéro un, et je reste un peu sur ma faim. Coté dessins, c'est Cliff Chiang (Human Target) qui s'y colle. Dès la couverture le ton est donné : pas d'approche réaliste ou anatomiquement irréprochable, mais un style cartoon expressioniste, où les corps sont surlignés par un contour noir épais, et où les couleurs de Matthew Wilson créent un effet "bonbons acidulés" agréable, mais que certains puristes pourraient juger "too much".Là encore, je trouve que ça manque de percutant, surtout à coté des oeuvres de Capullo (Batman) ou Jim Lee (JLA). Toutefois ce reboot de Wonder Woman n'est pas à ignorer, et il se pourrait bien que sur la durée, ce premier "story arc" d'Azzarello se révèle bien troussé et intelligent. Disons que tout dépendra de la suite, et que l'auteur semble avoir économisé ses cartouches pour le moment. Le feu d'artifice, ce sera pour plus tard?


DEATHSTROKE #1 : UN MERCENAIRE BIEN BANAL

Cela doit s'appeller de la boulimie. C'est ce qui explique que je me suis même surpris à lire le titre consacré à DEATHSTROKE, le mercenaire le plus dangereux de l'univers Dc. Au passage, un vilain, et pas un héros, n'en déplaise à certaines tentatives douteuses de le mettre en lumière, jusque là. Son nom (Slade Wilson) et son look (sa profession, également) ont toujours fait écho en moi à Deadpool, son pendant plus connu de chez Marvel, qui lui a au moins le mérite de faire s'affoler les compteurs de vente depuis quelques années. Deathstroke est un méta humain, plus doté et doué que vous et moi. Ses capacités intellectuelles sont hors normes, tout comme ses dons stratégiques, d'agilité, ou sa force et son endurance. On croirait lire là la description d'Alberto Contador lorsqu'il mangeait régulièrement de la viande crue contaminée. Bon et sinon, ce numéro 1? Et bien ma foi, c'est assez basique et attendu. Le mercenaire est engagé pour tuer un individu et intercepter des documents relatifs à une arme nucléaire, en plein vol, à bord d'un avion. Pour ce faire, on lui ajoint de la bleusaille, trois jeunes inexpérimentés en guise de soutien logistique. Deathstroke part bille en tête mais se heurte à une opposition inattendue : des créatures à l'Adn modifiée, pas sympathiques du tout. Bien sur il reste le plus fort et s'en tire sans problèmes, mais lorsqu'il reçoit une mallette au contenu mystérieux, c'est toute sa perpective des evénements qui semble être remise en cause. Ce que j'en ai pensé? Bof, pas grand chose. J'ai baillé, à un moment. Je suis allé jusqu'au bout, ça n'est pas si long, un comic-book, de nos jours. Tiens c'est Joe Bennett qui dessine... Ah je me souvenais que son trait était autrefois plus souple.. et puis je vois que l'encrage est d'Art Thiebert, le même qui massacra bien des planches de la série X-men, à l'époque Lee (Jim)/Kubert. J'ai lu pire, bien pire. Mais mieux, bien mieux. Avec 52 nouveaux titres bien rebootés, je ne crois pas que Deathstroke brillera longtemps au firmament du genre. Ni qu'il y accédera tout court, d'ailleurs...


MARVEL TOP 3 : IRON MAN, THOR, ET LES FANTASTIQUES Du beau monde au menu !

Le troisième numéro de MARVEL TOP est en kiosque, avec au menu trois récits complets inédits. En réalité, deux annuals de 2010, et le fascicule offert lors du Comic-book day de la même année, aux Etats-Unis. Je commencerais donc avec l'annual des Fantastiques, déjà le 32° du nom. La Torche a toujours été un tombeur, et certaines de ses conquêtes n'ont été honoré que par un coup d'un soir, et basta. C'est le cas, apparemment, de la belle Amy Bris, qu'il a rencontré en discothèque. Celle ci se rend au Qg des fantastiques pour tenter d'expliquer au blondinet fougueux qu'elle est enceinte de lui. Forcément, un bébé conçu par un des Fantastiques, ça ne peut être qu'un bébé potentiellement très doué, et ne peut qu'attiser la haine ou l'envie des ennemis du célèbre quatuor. D'où la présence subite de cyborgs qui passent à l'attaque, et de la perfide Psycho Woman, qui tire les ficelles en coulisses. Il s'avère vite que Johnny n'a pas vraiment fécondé sa partenaire en omettant d'utiliser un préservatif, mais qu'il n'a pas eu le choix : des micro robots se sont chargés de prélever le matériel génétique adéquat dans son organisme, afin de finir le travail chez Amy. Pour l'en purger totalement, ses coéquipiers entament alors une sorte de voyage intérieur à l'intérieur de son corps, qui produira une très belle scène touchante, lorsque Jane, la soeurette, part tout d'abord en exploration chez Amy, et se retrouve nez à nez avec le fétus. Rien à dire coté dessins, si vous aimez Hitch (et je vous comprend) vous allez vous régaler. Le fait de confier le scénario à un auteur plus reconnu pour ses oeuvres télévisuelles (Ahearne, qui a ecrit pour Doctor Who) que dans le domaine des comics permet d'insuffler un peu d'originalité et de fraîcheur à cet annual de vraie bonne facture.



Autre annual, autres aventures, avec le premier opus consacré à la série de Matt Fraction, Invincible Iron Man. Tête de fer est d'ailleurs absent de cette histoire, et c'est son archi ennemi asiatique, le Mandarin, qui lui vole la vedette.  Ce dernier a en effet décidé d'enlever un célèbre réalisateur et sa petite amie, pour le contraindre à mettre en scène le biopic de sa vie, quitte à employer la torture pour contraindre le malheureux à se mettre au travail. Qui dit biopic dit tranches de vie mises en image : le Mandarin, soucieux de voir sa gloire sur grand écran, n'hésite pas à réinventer l'histoire à sa façon, et masque une réalité peu reluisante (on en apprend de belles sur son passé...) par des exploits et des titres aussi peu crédibles que véritiers. Au point même d'imposer la mort de Tony Stark de sa main au scénario. Un Stark trafiquant d'héroïne tué par un courageux Mandarin luttant pour la liberté... C'est Carmine DiGiandomenico qui illustre dans son style typique cet annual qui vous fera bien sourire, avec un personnage principal aussi cruel que pathétique, qui se dévoile quelque peu.
Pour clôre le sommaire, ajoutons aussi une aventure de Thor et d'Iron Man en duo, confiée aux crayons de Romita Jr, épaulé par Klaus Janson. On va adorer ou plus surement détester, vu les commentaires ces temps derniers. Les deux héros doivent empêcher une compagnie futuriste de coloniser la lune et d'en modifier le climat, sous peine de provoquer un cataclysme global sur notre bonne vieille Terre. C'est le récit le plus anodin de ce Marvel Top, ça se lit vite, et ça n'est pas indispensable. Il faut dire qu'aux States, c'était un album offert et donc non commercialisé, ceci explique cela...
Bon, ce Marvel Top 3 n'est pas mauvais, loin de là. Il est même franchement à recommander pour tous ceux qui lisent avec plaisir les revues "Heroes" publiés par Panini. En plus, le rapport qualité prix reste bien intéressant, 5,60 euros pour 144 pages de bd héroïque. Alors profitez-en.

Rating : OOOOO

MARVEL DELUXE : WOLVERINE OLD MAN LOGAN

A l'occasion de la sortie du Marvel Deluxe que Panini consacre à Wolverine : Old man Logan, retour sur cette très bonne saga que nous avions précedemment abordé en mai 2010. Plus d'un an déjà. Ce qu'on en disait se résumait plus ou moins à cela (les articles sur Internet, ça peut toujours s'éditer à volonté, c'est très pratique!) :

Le futur selon Mark Millar n'a rien de reluisant : les super héros sont quasiment tous morts, et le monde est tombé pour de bon sous la coupe des plus grands criminels. Du coup, c'est un Wolverine très différent que nous rencontrons. Car oui, le mutant griffu a survécu. Désormais agé et traumatisé par la fin brutale des X-men (sur laquelle il ne souhaite pas s'étendre, et on le comprend...) Logan a renoncé à jamais à la violence qui avait jusque là caractérisé son existence, et par la même à user de ses griffes d'adamantium. Il se contente de jouer le rôle inattendu d'un père de famille quelque peu soumis à l'autorité locale, même quand celle ci se présente sous la forme des fils de Hulk qui viennent lui réclamer d'importantes sommes d'argent, comme de vulgaires mafieux surexposés aux rayons gamma. Du coup, la proposition qui émane de Clint Barton (Oeil de Faucon, c'est lui!) de traverser un pays en ruine pour livrer une mystérieuse cargaison qui fleure bon l'illégalité, ressemble presque à une dernière chance inespérée, même si elle va s'avérer de très loin bien plus périlleuse et mouvementée que tout ce à quoi il aurait pu se préparer.



Loin d'Ultimates et de ses fastes pyrotechniques, ou du réalisme urbain et déjanté de Kick Ass, Millar donne cette fois dans le récit apocalyptique et crépusculaire de fin de monde. On s'embarque avec Logan pour un "road comic" à travers ce qui reste des Etats-Unis, et du même coup de l'univers Marvel, et de ses héros. Le principal intérêt réside en effet dans toutes ces différentes étapes, ces rencontres, où on peut facilement s'amuser avec les renvois à nos héros d'aujourd'hui. Par exemple, le véhicule qu'utilisent les deux compères est une "ragno mobile" de piètre mémoire pour le tisseur de toile (une des pires idées jamais pondues par un scénariste de Spider-man). Ou bien Ultron, le robot domestique. Ou encore le marteau de Thor, vénéré comme une relique précieuse (déjà dans la série 2099, voilà une quinzaine d'année, le Dieu du Tonnerre avait son culte), et les dinosaures typiques de la Terre Sauvage, ici contaminés par le symbiote de Vénom, pour ce qui est à mon avis le postulat de base le plus sympa. Au fur et à mesure que l'action progresse, Wolverine a de plus en plus de mal à persévérer dans son acte de foi pour la paix, et c'est fort logiquement que la vérité sur ce qui s'est produit, et l'a induit à prendre une décision aussi radicale, finit par eclater. C'est bien sur aussi sanglant et cruel qu'inattendu. La saga "Old Man Logan" a été publiée sur les pages du mensuel français de Wolverine, même s'il a fallu patienter plusieurs mois pour connaître et lire le dernier chapître, suite au retard qu'avait pris ce dernier aux Etats-Unis. Il est vrai que si McNiven excelle souvent aux dessins (il est ici très convaincant) il n'est pas non plus l'artiste le plus rapide de sa génération, même si sur "Civil War" il parvint à respecter par miracles les délais. Comptez sur lui pour rendre ce Logan agé et désabusé des plus crédibles, pour transformer en bain de sang les différentes rencontres/embûches qui vont se dresser sur le chemin du mutant omniprésent. Old Man Logan est une très bonne récréation hors continuité, qui fait écho, par exemple, au "Futur Imparfait" où Hulk affrontait une version futuriste et dévoyée de lui même. L'occasion de suivre un Logan à contre emploi avant une explosion salutaire en fin de quête. Il est fort naturel et logique que Panini se décide à proposer cette bien belle trouvaille dans sa collection Deluxe. Attention à ne pas trop tarder dans l'achat, mon petit doigt me dit qu'il pourrait bien rencontrer le même succès, et risquer l'épuisement en rayon, que celui dédié aux New X-men de Morrison, par exemple (le tome 2 coûte la peau des fesses sur les sites d'enchères!). Je dis ça et je ne dis rien...

Rating : OOOOO

BATMAN AND ROBIN #1 : QUAND DAMIAN ET BRUCE FONT EQUIPE

Toujours dans la série : Dc reboot son univers narratif, voici venir le titre mettant en scène BATMAN AND ROBIN. Si Bruce Wayne a récupéré son costume historique, c'est désormais son fils Damian qui joue au jeune side-kick, ce qui au moins à le mérite d'épurer cette etrange tension dans la relation entre l'adulte mûr et le jeune éphèbe acrobate, qui a souvent caractérisé les relations entre les deux personnages. Mais je m'égare. Dans la version 2.0 du duo de Gotham, les dissensions et la divergence de point de vue, fruits de la différence d'âge, occupent une bonne partie du scénario. On sent que Bruce souhaite le meilleur pour son fils (au moins sous le costume de Robin) mais que celui ci est bien trop arrogant et impulsif pour adopter pleinement les méthodes du géniteur. C'est assez classique et convenu, mais Peter Tomasi le rappelle pour que les éventuels nouveaux lecteurs ne perdent pas la dynamique des récents événements. On a aussi le soulagement de voir, dans cette épisode, que toute la mise en place de Batman Inc, et les franchises à travers le monde, ne sera probablement pas effacé et oublié. En effet, c'est à Moscou que le grand adversaire du jour fait des siennes. Nobody trucide du Batman soviétique, et s'impose comme une menace à prendre très au sérieux. Tomasi poursuit son oeuvre avec un fil conducteur cousu de fil blanc, mais qui ne pouvait être différent, de toute manière, vu le titre de la série. Le père et le fils sont enfin réunis dans leurs vicissitudes super héroïques, tout ou presque les sépare, mais ils vont devoir apprendre à utiliser leurs différences pour renforcer leur union et leurs qualités. Damian a eu un tuteur de qualité en la personne de Dick Grayson, mais l'heure est venue pour lui de jouer dans la cour des grands, avec le Batman originel. J'ai un peu de mal avec cette optique et la profusion de séries liées à l'univers de Gotham. J'ai même tendance à considérer que le plus intéressant provient des héroïnes (Batgirl, Batwoman) plutôt que de ces redites certes lisibles et sympathiques, mais qui manquent d'eficacité ou de mordant. Batman and Robin manque d'une touche de folie, d'originalité, qu'ils ne trouve pas non plus dans les dessins de Patrick Gleason, au demeurant assez réussis. Scolaire et appliqué, c'est déjà ça.


JLA : CRY FOR JUSTICE. LA JUSTICE A TOUT PRIX

Sortie ces jours ci du second volume de JLA:Cry for justice, la très belle mini série de James Robinson. Pour rappel, voici un petit résumé rapide de ce dont il s'agit, pour les plus distraits : Hal Jordan (Green Lantern) est en désaccord avec les méthodes jugées trop tendres de ses confrères de la Ligue de Justice. La mort de Martian Manhunter, celle de Batman (largement exagérée), ont fini par bouleverser le héros et le décider à appliquer des méthodes plus musclées et incisives, pour dissuader les criminels de mettrent leurs plans à exécution. Pendant ce temps, d'autres personnages de l'univers Dc ressentent en eux un fort désir de "justice", expéditive si possible. Le peuple de Congo Bill a été massacré, le petit ami de Mikaal Tomas (Starman) a été supprimé, la colère de héros comme Ray Palmer (Atom, spécialiste en drames personnels) ou Supergirl, tout ceci vient s'ajouter au duo Green Lantern/Green Arrow (profitez en bien, le personnage a été ridiculeusement rebooté voilà une semaine) dans une chasse au vilain de haute volée. C'est qu'un ennemi commun semble tirer les ficelles de ce qui ressemble de plus en plus à un complot de vaste envergure, mais qui? En définitive, c'est Prometheus qui a l'ambition de faire plier la Ligue, et qui est doté d'un intellect hors pair et d'une logistique à toutes épreuves. Ses connaissances quasi parfaites de tous ses antagonistes lui permettent de mettre en echec tous les grands héros Dc, et même d'en mutiler certains (le fils de Green Arrow étant la victime la plus illustre et moins chanceuse). Son plan est particulièrement bien huilé et risque de faire des millions de morts, la Ligue de Justice est dans une impasse : où elle libère son prisonnier ou elle aura une véritable catastrophe planétaire sur les bras. Un dilemme rageur.



Saluons au passage la talent et la trame mise au point par James Robinson, qui réussit parfaitement à tenir en haleine le lecteur, tout au long des sept parties de cette mini série. Une histoire qui se nourrit de la frustration des héros : c'est justement lorsqu'ils reclament plus que jamais la justice, au risque de la confondre avec la vengeance, qu'ils se retrouvent pris en otage d'un criminel sans remords, et doivent le libérer pour sauver des millions de vies. Le plan de Prometheus met du temps à se dessiner, mais une fois la couleur annoncée, ça en est jubilatoire et effrayant. La scène de combat "un contre tous" est probablement un peu too much dans sa dynamique, mais voir un seul homme se débarasser avec un tel sang-froid de la JLA est un spectacle des plus pyrotechniques. Coté illustrations, Mauro Cascioli est pratiquement... parfait! Sa technique se base sur la photographie, puis sur la peinture en surimpression. Du très grand art, des planches stupéfiantes. Dommage qu'il ait besoin d'un petit coup de main au passage pour finir l'ensemble (Scott Clark à la rescousse). Son rendu des costumes, sa précision anatomique, tout ceci contribue à transformer Cry For Justice en une fresque super héroïque poignante et réussie. Un des derniers grands moments incontournables de l'univers Dc avant son reboot quasi complet, dont nous vous entretenons ici même en long et en large, depuis une dizaine de jours. Panini a de son coté choisi de scinder le tout en deux albums, et le second est désormais en librairie. A mon humble avis, une petite merveille à posséder.

Rating : OOOOO

RED LANTERNS #1 : LA RAGE D'ATROCITUS

L'honnêteté est toujours de savoir ce à quoi on a affaire. Ainsi, en prenant en main le premier numéro des "Red Lanterns", ce corps intergalactique qui tire sa force de la rage et de la colère, il est au mieux naïf, au pire de mauvaise foi, de vouloir exiger une rare profondeur psychologique. En effet, il n'en est pas ainsi. Nous retrouvons Atrocitus, le parangon du corps rouge, qui avec un tel patronyme n'a rien d'un poète bucolique. C'est une machine à trucider, et la rage qui grandit en lui depuis qu'on a massacré sa famille et sa planète (au passage ses origines sont habilement déclinées dans ce numéro) font de lui un être ultra violent, bien qu'ami des animaux : il est accompagné par un chat, doté lui aussi d'un anneau rouge (!) et qui n'a rien de bien gentil. Atrocitus sent pourtant sa résolution faiblir, et il finit par craindre que ses disciples lui manquent de respect, où carrément ne l'abandonnent.. Mais où retrouver la foi, quand celle ci repose avant tout sur un besoin de vengeance, d'expiation dans le sang, de meurtres ? La réponse est simple : partout autour de soi, de l'Afghanistan terrestre aux confins du cosmos, et même à travers le corps du premier gardien rebelle de Oa, un véritable boucher cosmique, que Hal Jordan, aka Green Lantern, a su arrêter de force, privant d'ailleurs Atrocitus d'une vindicte sanguignolente. Peter Milligan va pouvoir se lâcher et exprimer toute sa violence réprimée avec ce comic-book rouge sang, qui permet de revoir en action Ed Benes, le brésilien clone de Jim Lee, admiré (ou pas, mais moi j'aime bien!) sur les pages de la JLA. Vous voulez de la boucherie cosmique? "Red Lanterns" va vous en vendre au kilo ...

PEACEMAKER TRIES HARD : BOUFFONNERIE, SATIRE ET SOLITUDE

Le super-héros ringard et super violent Christopher Smith (alias Peacemaker) sauve un chien errant après avoir neutralisé un groupe de terro...