SPIDER-MAN HORS SERIE 1 : SPIDER-MEN

Le contenu :
En dépit des promesses initiales, vint le jour où l'univers Marvel classique (Terre 616) rencontra celui des héros à la sauce Ultimate. Pour notre plus grand plaisir, admettons-le, tant la surprise est plaisante. D'un coté, Peter Parker, super-héros aux 50 ans de carrière, que l'on ne présente plus. De l'autre, Miles Morales, adolescent d'origine latino, qui a pris la succession depuis la mort de son aîné. Tout commence à cause de Mysterio, qui a installé ses appareils et sa machinerie dans un building de New-York, pour se livrer à des expériences pas très catholiques sur les mondes parallèles. Spidey est de passage, et il va par inadvertance passer au travers du portail, et se retrouver propulsé dans un univers qui ne ressemble pas vraiment au sien. Avec des similitudes, mais aussi tellement de points divergents. Là-bas, tout le monde a fini par connaître la double identité de Peter, qui est mort en héros. Gwen Stacy est toujours vivante, par contre... Les deux versions différentes du Tisseur se retrouvent face à face, et vont devoir apprendre à se faire confiance, à accepter l'existence d'un double, avec les bons et aussi les mauvais cotés. La mini série comporte en tout cinq parties, et une suite a été annoncé dans les jours derniers, qui répondra aux questions soulevées par les dernières pages de cette très bonne aventure, qui pourrait bien apporter, à long terme, de belles choses dans l'univers de Spider-Man. Ou Men, c'est au choix.

Notre avis :
La pression des lecteurs, ça peut fonctionner! Au départ Panini prévoyait de saucissonner cette petite saga en cinq numéros, dans deux mini revues différentes. Mais devant l'émoi populaire, une sage décision a été prise, la plus évidente : opter pour un simple et unique hors-série. Vous n'allez pas regretter l'achat, car Spider-Men est l'exemple parfait de ce que devrait offrir un bon comic-book mainstream (pas d'exigence formelle et artistique démesurée hormis un plaisir à la lecture immédiat) aujourd'hui. Bendis est en pleine forme, et ses dialogues sonnent justes, naturels, coulent de source, et font la part belle à l'humour. Sara Pichelli, la dessinatrice italienne, livre son meilleur travail à ce jour. D'une clarté et d'une lisibilité exemplaires, ses planches sont un régal pour les yeux, et gardent l'humilité des artistes qui se mettent au service de l'histoire, plutôt que le contraire. Il n'y a pas de temps morts dans cette aventure, où vous pourrez découvrir comment Peter et Miles vont apprendre à se connaître, comment Peter va réagir face à sa Ultimate Tante May et surtout, face à Gwen Stacy, et les rapports qui vont le lier au Shield local, à Nick Fury et Tony Stark en particulier. Réjouissant car rondement mené, cette parution est mon petit coup de coeur arachnéen de ce début de l'année, bien au dessus d'un Fins du Monde ou même de Spider-Island, si vous voulez mon avis.


Une édition collector est disponible pour le circuit librairie, pour un peu moins de dix euros. 

BLACKEST NIGHT CHEZ URBAN COMICS : Ce qu'il faut savoir avant de lire

Grande nouvelle pour les amateurs de récits cosmiques : Blackest Night arrive enfin en librairie, chez Urban Comics. Le premier tome sort ce mois-ci. L'occasion pour nous de vous rappeler ce dont il s'agit, dans les grandes lignes. On embarque!


Il y a de cela des billions d'années, les Gardiens de l'univers, qui ont leur résidence d'été sur la planète Oa, ont crée une sorte de police intergalactique censée veiller sur l'univers tout entier, le corps des "Green Lanterns".
Ces derniers ont été recruté sur un critère crucial : leur capacité à surmonter la peur, sous toutes ses formes, et ont été doté d'un anneau vert capable de matérialiser le fruit de leur imagination sous forme de construction solides produites par les anneaux sus nommés.
Un terrien a reçu un de ses anneaux, il s'agit de Hal Jordan. Par la suite, il y en aura d'autres. Citons donc également Kyle Rayner, Gary Gardner, ou encore James Stewart. Ce sont eux qui veillent sur le secteur 2814 (celui qui inclus la Terre). Hal a été investi par un des plus grands représentants du Corps, un certain Abin Sur, qui s'était échoué sur notre planète pour y mourir. Avant de trépasser, il a eu toutefois le temps de transmettre son héritage à son successeur.
Sinestro (de la planète Korugar) était peut être le plus aguerri des Green Lanterns, et il reçu l'ordre de devenir l'instructeur de Hal Jordan, de lui inculquer son savoir. Les deux devinrent de bons amis, mais cela ne dura pas. Le maître avait en effet des tendances despotiques et il régnait en dictateur sur son monde d'origine. Il a été banni du Corps pour ces mauvaises habitudes, et sa vengeance fut terrible. Apprenant le secret de la lumière jaune (la seule couleur sur laquelle les anneaux verts n'ont pas de prise) qui permet de canaliser la peur et d'en faire une arme, Sinestro déclara la guerre à l' univers avec une horde composée des pires criminels de milliers de mondes, et organisa un véritable massacre.
Les Lanternes vertes finirent pas juguler cette menace, mais ils durent payer un très lourd tribut et les Gardiens de la Planète Oa furent contraints de modifier une des règles de base du grand livre sacré qui règlent les activités des Green Lanterns : désormais ceux ci sont habilités à employer la force létale lorsque la situation le requiert.


L'amplitude de la récente bataille et ses derniers échos risquent de mettre en grand péril le cosmos tout entier. Le spectre émotionnel (qui est comme la grande tapisserie sur laquelle repose toute la partition de la vie, cette symphonie cahotique et tragique) est à nouveau scindé en sept factions actives et parfois antagonistes : Les Green lanterns, le Corps de Sinestro (jaune, qui se repaît de la peur), Larfleeze et la lumière orange de l'avarice (une faction à lui seul), les Red Lanterns d'Atrocitus qui se nourrissent de la rage, Les Zamarons avec à leut tête "Star Saphire", qui n'est autre que l'ancienne petite amie de Hal Jordan, le Blue lanterns Corps qui est dépositaire de l'espoir, et enfin la mystérieuse tribu Indigo dont on ne sait pas grand chose. Alors que la bataille de la lumière éclate entre toutes ces factions, les ténèbres descendent lentement sur la création. C'est ainsi qu'autour du corps de l'anti monitor (un des grands vilains cosmiques de l'univers Dc, censé avoir péri durant la saga Infinite Crisis), sur la planète Ryut, une énorme lanterne noire commence à se former. Le premier héraut de la couleur noire, couleur définitive censée amener la création à l'oubli et à la mort universels, est Black Hand (Main noire, un des ennemis historiques de Hal Jordan). Il est ressuscité pour faire triompher sa faction. Partout dans l'univers, des anneaux noirs partent à la recherche de dépositaires pour faire triompher la nuit la plus sombre. Les heureux élus seront des héros morts au combat, des êtres ayant eus un rapport émotionnel fort avec toutes ces créatures ayant oeuvré pour le bien. Amis, ennemis, familles, tous les héros de l'univers Dc vont voir se dresser une armée de zombies tout puissants, armés d'un anneau fantastique. C'est le début de la fin. La fin de tout.


Vous voilà normalement armés pour affronter ce premier volume, et comprendre l'essentiel. Nous reviendrons, d'ici la fin du mois, sur Blackest Night et ce qui s'y passe plus en détail notamment dans ce tome 1. D'ici là à bientôt!

LA GUERRE DE L'INFINI (Infinity War) EN BEST-OF MARVEL

Voici qu'en ce mois de février, Panini propose, dans la collection Best-Of, ce petit classique de Jim Starlin, suite logique de Infinity Gauntlet, qu'est Infinity War. C'est la guerre dans l'univers, que de (bons) souvenirs, les amis!

Adam Warlock est certes parvenu à vaincre Thanos, à la fin de Infinity Gauntlet, mais cela n'a pas été sans conséquences. Il a du, par exemple, endosser brièvement le manteau de la toute puissance, et on ne sort pas indemne d'une telle expérience. Adam avait tenté d'expulser le bien et le mal de sa psyché, pour mener à terme sa mission, et ces deux conceptions vont lui causer du fil à retordre. A commencer par la partie mauvaise de son être, incarnée par le Mage, un des personnages légendaires qui ont émaillé les sagas cosmiques des seventies publiées sur des Masterworks encore inédits en France, et chroniqués sur notre site. Le Mage est mégalo, sans pitié, arrogant et agressif. Lui aussi veut mettre la main sur la création, et pour ce faire, il ne peut compter sur les gemmes du pouvoir, dont l'harmonie a été rendue caduque par une décision du Tribunal Vivant, à la fin du Défi de Thanos. Sa force de frappe dérive donc d'une autre source, plusieurs cubes cosmiques retrouvés à travers le cosmos et les dimensions, qui lui permettent notamment de lever toute une armée de doppelgangers, c'est à dire de doubles démoniaques des héros Marvel. Des versions monstrueuses et vouées au mal de Spidey, des X-Men, d'Iron Man, qui cherchent à se débarrasser des originaux, pour prendre leur place, et faciliter le masterplan du Mage. Mémorable la grande scène des retrouvailles entre superslips, au sommet du 4 Freedom Plaza, quand la vérité explose littéralement aux yeux de tous. Il va falloir que nos héros s'unissent pour contrer les machinations de leur nouveau grand ennemi, et parmi les forces du bien, pour une fois, il faudra compter avec Thanos, le grand repenti de la saga précédente de Starlin.


Thanos est une figure ambiguë, et Starlin avait à l'époque décidé que l'heure était venue d'en mettre à jour toutes les incohérences, les oppositions, les états d'âme. Personnage culte chez nombre de lecteurs, il assume ici un rôle inédit de leader, tout en conservant une part obscure suffisamment présente pour que personne ne puisse (à raison) lui faire confiance. Starlin s'amuse comme un fou à mettre en scène l'ensemble de l'univers Marvel, à présenter des combats homériques entre forces du bien, et du mal, et à retourner régulièrement les forces des équilibres en présence. Jusqu'à bien entendu réactiver momentanément les pouvoirs des gemmes de l'infini, qui auront à l'époque été source de bien des ennuis, mais aussi de bien du plaisir pour le fan de comic-books. Aux dessins, Ron Lim finit par contre par devenir lassant. Lui qui avait fourni de bien belles planches sur Silver Surfer, et en relevant Georges Perez sur le saga précédente, semble là moins concerné, et a tendance à bâcler son travail, en négligeant les fonds de case, et en esquissant à peine certains visages qui deviennent inexpressifs, lors des réunions de groupe. On lui a demandé de travailler vite et bien pour fournir à temps six volets de quarante pages chacun, et il fait ce qu'il peut, c'est à dire qu'il se débrouille dans l'a peu près, mal aidé par un encreur qui ne lui convient guère (Milgrom). Comparé à Infinity Gauntlet, Infinity War est moins épique, moins dramatique, mais garde cette saveur des souvenirs propres au début des nineties, et met en scène une incroyable variété de personnages, en proie à une situation dramatique, avec une touche so cosmic que nous assure le maître Jim. Jamais republiée sous forme d'album indépendant par Panini, la saga revient aujourd'hui avec un best-of qui fait figure d'indispensable de l'hiver. Pour la première parution VF, vous pouvez toujours récupérer les trois fascicules proposés à l'époque par Semic, qui existent aussi sous la forme d'un de ces "albums reliés" qui ont marqué notre adolescence. Sur les sites aux enchères, ou les forums spécialisés, vous devriez vous les procurer pour une grosse dizaine d'euros, au maximum. Pour le double, vous aurez ce bel album librairie de chez Panini, faites votre choix!


LES VARIANT COVERS BRIGHTEST DAY... EN ATTENDANT LA PUBLICATION CHEZ URBAN COMICS...

Normalement, c'est cette année (au printemps?) que Urban Comics devrait commencer à proposer au public français la longue et belle saga Brightest Day, qui vient clore tout un pan de l'histoire Dc, avant Flashpoint, le dernier acte. Ce qui me ramène en 2010, année où les variant covers consacrées au White Lanterns furent une des plus belles surprises graphiques du moment. Avec en inspiration une partie de la Chapelle Sixtine, le résultat fut des plus admirables. 


Ryan Sook, Fernando Pasarin, et Joel Gomez se sont véritablement surpassés. Sur ce diptyque à la pose royale, Hawkgirl et Hawkman n'ont jamais semblé aussi noble et imposants, jusque dans les détails du trône et des plumes. Du bel ouvrage.


Voici le poster que forment les couvertures une fois agencées entre elles. L'intention est de les fixer sur un plafond, une voûte, et de pouvoir les admirer vues du sol. Ce n'est pas la Chapelle Sixtine, non, mais on pourrait bien l'appeler la Chapelle Dc, ce serait aussi valable.


De gauche à droite, le Martian Manhunter, Hawkgirl et Hawkman, Firestorm et Hawk.


D'autres personnages, avec dans l'ordre, Maxwell Lord, Osiris, Reverse Flash, Jade et Captain Boomerang.



N'oublions pas non plus Deadman, et Aquaman. Pour information, ou vous remémorez le pourquoi du comment, soulignons que ce sont tous des personnages censés être morts, et que la Lanterne Blanche reporte parmi les vivants. De toutes manières, même sans cet artifice narratif, avec Flashpoint et les New 52, gageons qu'ils seraient revenus à la vie tout de même. C'est ça aussi la magie des comic-books...


LES LECTEURS EXPRESSIFS : LE COMIC-BOOK PREFERE

Afin d'inaugurer cette rubrique, qui vise à donner la parole à ceux qui lisent ces pages régulièrement, j'avais demandé, sur notre page Facebook, quel était le comic-book le plus marquant, le souvenir le plus fort, que vous avez contracté durant votre carrière de lecteurs.

Pour ma part, je ne me suis jamais caché de ma passion pour Le Défi de Thanos, tel qu'il se dénommait en couverture des trois albums parus chez Semic. Pour être honnête, une certaine indigence financière m'obligeait souvent, à l'adolescence, à attendre ces inoubliables "albums reliés" pour découvrir certaines histoires. C'est donc sous cette forme que j'ai abordé la quête de Thanos, des joyaux de l'âme, et sa folle ambition de sacrifier la moitié de l'univers à la Mort, sa prétendue bien aimée. Un samedi après-midi, si je me souviens bien, baigné par une chaleur printanière, ou estivale. Une partie de football entre amis écourtée par cette Bd qui m'attendait sur le lit, intrigante, imparable. Ce fut le coup de poing dans l'estomac, un Thanos si mauvais, si lugubre, et si réel dans ses passions que je suis resté scotché et sous le charme. Et que dire d'Adam Warlock, dans son cocon, de tous les héros qui vont mourir, les uns après les autres, dans ce qui semble l'inexorable ascension du Titan fou. Un chef d'oeuvre qui a définitivement sa place dans mon panthéon personnel, après 34 ans de lecture super-héroïque, jamais repu ni désenchanté. Vivement la suite!



Et maintenant la parole est aux lecteurs!

Geoffrey Baù évoque Spider-Man : Personnellement, j'ai plusieurs favoris mais si je dois en choisir un, j'opte pour le story arc "Kraven's last hunt" de J.M. Dematteis et M. Zeck. Etant fan de spider-man, c'est pour moi la meilleure histoire qui lui a été consacrée! Grand dessin, grand scénario, on souffre de bout en bout avec le tisseur et comme lui on respire à la fin lorsque... (spoiler) Kraven se suicide (fin du spoiler). Ce comic-book m'a vraiment fait vibrer du début à la fin, un vrai chef d'oeuvre!

François Lagoz Hiriart-Urruty pense au Canada : Mon comics préféré et pour lequel je garde une affection toute particulière: Alpha Flight!Découvert à un age où j'étais à fond Comics et ne lisait que ça 24/24 (j'en emmenais partout!), le charme, l'originalité et les faiblesse des personnages, héros comme vilains, m'a énormément touché (surtout les débuts période Byrne).Des aventures où se mêlent action et problèmes de chaque perso m'ont conquis et continuent à me donner envie de suivre les parcours de ses personnages avec lesquels j'ai grandi.



Kalagan Del ajoute que (...) Ultimates season 1. Redécouvrir les origines des Vengeurs en version moderne a été pour moi un bonheur. Je me lasse pas de le relire. Le travail de Hitch et de Millar est remarquable. Le découpage du comic book est très fluide, ce qui donne l'impression de suivre une série TV. De plus, l'introduction des personnages est parfaite, ce qui les rend très attachanst. J'ai beaucoup aimé le rôle de Hulk dans la série et également l'histoire concernant Thor, on ne sait pas si c'est un véritable Dieu nordique. Je pourrai parler de plein d'autres comics mais c'est celui-ci qui m'est venu en premier à l'esprit.

Arnaud Binda, de ComixHeroes : Alors mon comics préféré, on va dire le premier numéro de Spider-Man 2099! Pourquoi? Tout simplement parce que l'univers était riche et différent de ce que les comics classiques offraient et que ce nouveau Spider-Man n'avait rien à voir avec le Spidey classic : nouveau personnage, nouveaux pouvoirs, un costume dément. Ce qui fait qu'aucune comparaison n'est possible tant les personnages sont différents, à part peut être le côté scientifique. Ensuite parce que le dessin de Leonardi sur cette série était génial donnant une dimension 2099 surprenante avec une action inattendue également différente de l'univers classique, car ici on était plus dans la science-fiction que le super-héros, on va dire que l'on était plus dans un univers à la Blade-runner. Ce Spidey 2099 reste pour moi un des meilleurs Spidey qui soit, et je reste toujours à l’affût d'une apparition dans un comics ou plus récemment en jeux vidéo. Spidey 2099 a ouvert la voie à un univers malheureusement mal exploité qui aurait pu encore exister aujourd'hui si on avait su l'enrichir de façon intelligente!



Merci à eux pour leur contribution, et à bientôt pour un autre espace dédié aux lecteurs, un de ces prochains jours. Ciao.


JUSTICE LEAGUE Tome 2 : L'ODYSSEE DU MAL

Le contenu :
Urban Comics propose le second album des nouvelles aventures de la Justice League. Cinq ans après la première réunion de ces poids lourds, les membres du groupe sont plus ou moins au service de la nation américaine, en cas de coup dur. Ils ont un agent de liaison, le colonel Trevor, qui est aussi le petit ami attitré de Wonder Woman. Enfin, qui l'était, puisque la belle amazone a pris ses distances avec le militaire, qui depuis se contente de suivre sa flamme sur webcam, ce qui engendre son lot de frustration. Les héros de la Justice League ne sont pas des dieux, mais la perception du public s'en rapproche dangereusement. Jusqu'à ce qu'en écrivain blessé par la vie décide de révéler au monde entier l'envers du décor, et les secrets cachés de la formation. David Graves a perdu sa famille à la suite d'une longue maladie contractée, pense t-il, à cause du combat contre Darkseid et ses sbires, relaté dans le premier tome. Il a ensuite rencontré d'étranges entités qui lui ont conféré le pouvoir de se nourrir de la détresse des autres, alors qu'il était lui même à l'article de la mort. Surpuissant et détenteur d'informations à même de mettre à mal ses ennemis, Graves lance sa croisade contre une Justice League qu'il va d'abord discréditer aux yeux de l'opinion, avant de la meurtrir dans sa chère, et ses affects. 

Notre avis:
Ce qui faisait la force du premier volume fait à nouveau la force du second : facilité évidente de la compréhension de l'intrigue, et dessins expressifs et dynamiques. A ce sujet, le grand Jim Lee est pourtant un poil en dessous de son standard maximal, et ce n'est pas lui qui officie sur les deux premiers numéros : nous trouvons Gene Ha, pas désagréable du tout, et un duo composé de Ivan Reis et Carlos d'Anda, qui ne sont pas à présenter pour les amateurs de Dc Comics. L'humour est aussi une belle carte de ce récit, notamment dans les relations entre Green Lantern (Hal Jordan est dépeint comme un jeune frimeur et sur de soi, avant de se racheter et de gagner ses lettres de noblesse, grâce à une décision louable en fin d'album) et Green Arrow (qui souhaite intégrer la Justice League, en vain), sans oublier Batman (que Hal considère comme le maillon faible et râleur de la formation). L'idée de mettre en doute le rôle et la mission de la Justice League, aux yeux du grand public, est une trouvaille sympathique et plutôt bien menée. On se rend bien compte à quel point ces super-héros, bien que dotés de pouvoirs semi-divins, restent avant tout des êtres humains avec leurs failles et faiblesses, et que bien souvent ils sont plus facilement attaquables dans les affects et les sentiments, que par le biais d'un assaut frontal et physique. A la fin de ce second tome, nous trouvons aussi le numéro gratuit distribué l'an passé lors du Free comic-book day, qui introduit efficacement le personnage de Pandora, et quelques pages de Justice League 0, qui approfondissent l'argument. De quoi nous faire saliver en vue de la suite, qui s'annonce déjà hautement spectaculaire.


UNE COLLECTION D'ARMURE POUR IRON MAN EN AVRIL

Le mois d'avril sera celui de Tête de fer, qu'on se le dise. Pour fêter dignement et comme il se doit l'arrivée du troisième long-métrage consacré à Iron Man, Marvel propose sune belle série de variant-covers sur nombre de ses titres du mois. The Many Armors of Iron Man, voilà la thématique centrale de cette série, avec des oeuvres de Gabriele Dell'Otto, Paolo Rivera, Greg Land, Paul Renaud, Larry Stroman, pour ne citer que quelques uns des plus grands noms. Pour les fans de Tony Stark, voilà de quoi vous réjouir. C'est parti!

















JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...