LE CAPITAINE FLAM REPREND DU SERVICE CHEZ KANA
THANOS LE RETOUR (PAS SI FOU) DU TITAN FOU
Un peu de respect pour le Titan Fou, que diable. je veux dire, Thanos ne peut pas être servi à toutes les sauces. Le personnage est parfait pour une saga cosmique épique, avec des relents spirituels et/ou métaphysiques. Un adversaire de taille, qui en remontre à tout l'univers Marvel, et offre aux scénaristes l'occasion de plonger dans les méandres les plus tortueux de l'âme des héros. En alternative, on peut s'en servir pour du bon vieux comic book bourrin, un cataclysme majeur, l'extermination comme seul horizon des événements. Mais descendre Thanos de son piédestal, l'amener à frayer avec des héros terriens dans un contexte moins noble, c'est un pari risqué, pour ne pas dire voué à l'échec. Pour en finir avec Thanos, vous savez qu'il n'est pas totalement ce nihiliste que l'on présente régulièrement. Non, il a au moins une passion dans la vie mais malheureusement… c'est la mort. D'ailleurs, pour les beaux yeux de cette compagne tant désirée mais qui se dérobe systématiquement à lui, il a tout de même souhaité à un moment donné détruire la moitié de l'univers. Tout cela pour vous dire que lorsqu'on voit débarquer dès le début de cette histoire une jeune fille (Roberta) d'apparence gothique et dont l'existence semble bien morne (elle travaille dans une sorte de drugstore spécialisé dans le médical) on commence à avoir un petit soupçon. Lorsque la jeune fille se recueille sur sa propre tombe (avouez-le, c'est assez original) et que celle qui se dit sa mère se présente en caisse et affirme reconnaître sa fille décédée, le soupçon devient de plus en plus évident. Et lorsque enfin Thanos débarque et décide d'emporter toute la ville de Fresno, où elle travaille et habite, de la mettre sous cloche pour l'aspirer dans l'espace, alors même le lecteur le plus naïf a compris quels sont les véritables enjeux.
Thanos n'est pas seulement un des plus grands méchants de tout l'univers mais c'est aussi, dans sa manière d'aimer, d'imposer sa volonté à la mort elle-même, une sorte de super harceleur. Quelqu'un qui ne comprend pas qu'on lui refuse quelque chose, qui pense que ses désirs font forcément loi et que l'autre n'est fait que pour les satisfaire. C'est donc une approche relativement moderne et pertinente de la part de Christopher Cantwell, tandis que du côté des super-héros, ce sont les Illuminati qui s'interposent entre le Titan fou et sa prétendue bien aimée. Le problème, c'est que ces quatre épisodes sont assez évanescents. Certes, les dernières planches indiquent que tout ceci n'est que le prologue à quelque chose de beaucoup plus important. En attendant, nous n'avons pas grand chose à nous mettre sous la dent, voire même, nous trouvons parfois certaines scènes qui se veulent humoristiques mais qui sont juste déplacées et out of character : il suffit de mentionner Thanos au volant dans une voiture par exemple, ou en train de crier sur un serveur. Par contre, l'arrivée de Hulk, annoncée à travers une série de vignettes où on le voit (enfin, ses gros pieds) bondir d'un état à l'autre est bien réalisée et constitue une des trouvailles géniales de l'ensemble. Un album finalement assez plat dessiné par Luca Pizzari (parfait pour l'esprit moderne de Marvel, mais que ne placerais pas aux commandes d'une série Thanos) aidé de German Peralta, très loin d'intégrer le panthéon des aventures avec Thanos, et qui aura peut-être comme seule véritable raison d'être d'amorcer une future grande histoire à la hauteur de la noirceur de son protagoniste. Nous verrons bien.
WHAT IF..? DONALD DUCK BECAME THOR : LA REVIEW
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : L'AVENTURIER
- La sortie de l’album Les crieurs du crime que l’on doit au scénario de Sylvain Venayre, au dessin d’Hugues Micol et c’est co-édité par Delcourt et les éditions La découverte
- La sortie de l’album Belmondo, peut-être que je rêve debout que l’on doit au scénario de Laurent-Frédéric Bollée, au dessin de Jean-Michel Ponzio et c’est édité chez Glénat dans la collection 9 et demi
- La sortie de l’album G.I. Gay que l’on doit au scénario de Didier Alcante, au dessin de Juan Bernardo Muñoz et c’est édité chez Dupuis dans la collection Aire libre
- La sortie de La part du feu, le second et dernier tome du diptyque San Francisco 1906 que l’on doit au scénario de Damien Marie, au dessin de Fabrice Meddour et le tout est édité chez Grand angle
- La sortie d’Un enfer pour un autre, le troisième et dernier tome de la série Slava que l’on doit à Pierre-Henry Gomont et qui est publiée aux éditions Dargaud
- La réédition de l’album Histoires incroyables du Basket ! que scénarise Tony Lourenço, un titre mis en dessin par de nombreux artistes et qu’édite Petit à petit dans sa collection des Docus BD.
NOVA L'INTÉGRALE 1976-1978 : RICHARD RIDER LE HÉROS INEXPÉRIMENTÉ
POUSSIÈRE D'OS : L'ÉTRANGE MONDE POST-APOCALYPTIQUE DE BEN STENBECK
Les observateurs extraterrestres dans Poussière d'Os sont véritablement insolites, on ne parvient pas à les cerner, ni pour ce qui est de leurs réactions en apparence émotives, ni sur leur fonctionnement physique/biologique/mécanique. Lorsqu’une connexion improbable commence à se nouer entre un ces "enregistreurs" et l’enfant sauvage, on peine à comprendre à quel niveau cela peut se jouer, avec quels enjeux. Clairement, cette étrangeté qui confère à la série sa singularité peut dès lors constituer un obstacle à son succès commercial. Les œuvres aussi atypiques que Our Bones Dust (titre en VO) peinent parfois à trouver leur public, car elles défient les attentes et les conventions du genre. Pourtant, c’est précisément cette audace qui rend l’expérience de lecture si mémorable et fascinante pour ceux qui osent s’y aventurer. C'est ici parfaitement le cas : il faut accepter de se laisser mener par le bout du nez, de se confronter à une violence qui n'a apparemment pas de règle, si ce n'est celle de la survie à tout prix, voir apparaître des personnages qu'on ne parvient pas à analyser et dont finalement, on ne saura pas grand-chose d'ici la fin, si ce n'est quelques déductions qui dépendront également de la sensibilité et de la culture de chacun. Bref, un mystère, une expérience, une œuvre qui forcément s'avère clivante mais assurément singulière. Pour le reste, Delcourt a eu la très bonne idée d'ajouter tout un tas de bonus, avec des couvertures alternatives, des illustrations, des croquis, ce qui permet de profiter jusqu'au bout du talent de Stenbeck.
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LES 90 ANS DE DONALD DUCK : BON ANNIVERSAIRE MON CANARD (PART 1)
Pour marquer ce 90ème anniversaire, Disney+ ajoute un nouveau court métrage d’animation à sa bibliothèque intitulé “D.I.Y. Duck”, réalisé par Mark Henn. Dans ce film, Donald se lance dans le défi apparemment simple de changer une ampoule, mais les choses se compliquent rapidement. Donald Duck n’est pas seulement un personnage de fiction ; il est devenu un symbole culturel, représentant avec humour les frustrations et les défis du quotidien. Son impact sur la culture populaire est indéniable, et son héritage continue de s’enrichir avec le temps. Dès le départ, Donald et Mickey semblent deux personnages aux antipodes, qui se répondent, se complètent idéalement. Et les faveurs du public ne vont pas forcément au plus brave, au plus malin. Car certes, Mickey était intelligent, rapide dans ses raisonnements, capable de résoudre de nombreux problèmes et jamais pris de court, au bout du compte. Il nous entraînait derrière lui, nous le poursuivions, et suivre toutes ses péripéties et les solutions qu'il mettait en œuvre pour triompher avait de quoi nous retourner la tête. Quel sacré petit bonhomme que cette souris ! Mais Donald ne pouvait pas et ne peut toujours pas se permettre d'avoir des défauts. Commettre quelques faux pas, très bien, mais certainement pas être enragé, envieux, mesquin. C'est une condamnation sociale et artistique ! Un drôle de héros, quand même. Et pourtant, dès le début, ce canard habillé en marin, qui aura pour principale passion son hamac pendant quatre-vingt-dix ans (à ce jour), deviendra une idole capable de rivaliser avec le vrai héros, et dans nos cœurs, de le supplanter. C'est un paradigme littéraire : l'astuce et l'honnêteté morale de Mickey nous sont nécessaires mais la malchance et le caractère soupe-au-lait de Donald nous plaisent. Mickey est meilleur que nous, plus fort, Donald est pire que nous — du moins, c'est ce que nous espérons secrètement depuis le début. Mickey peut devenir antipathique, parfois, Donald jamais (c'est impossible). Ou alors ce serait éprouver de l'aversion pour qui et ce que nous sommes ! Et il n'y a pas que Donald dans cette affaire. Aucun des personnages de son univers ne peut devenir désagréable sur le long terme, pas même l'oncle milliardaire et avare ; pas même le cousin Gontran, outrageusement chanceux, qui ridiculise et l'emporte sur Donald à chaque fois, et fait battre les cils et le cœur (?) de Daisy. Leur importance est uniquement à considérer dans l'optique de faire briller le perdant ; ils servent à la narration, et ils nous servent, nous lecteurs ou spectateurs, à comprendre et aimer les caractéristiques de notre héros. Nous lui pardonnons tout, nous l'aimons. C'est ça, le vrai amour, non? Sacré Donald Duck…
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NIGHT EATERS TOME 1 : ELLE DÉVORE LA NUIT
L'horreur vient donc de la découverte d'un squelette enterré, d'un meurtre qui s'est produit dans la maison d'en face. Mais c'est aussi parce qu'il va être question de démons, de créatures surnaturelles qui ont besoin d'un corps pour s'incarner dans notre plan d'existence. Et en parallèle à tout cela, Night Eaters est aussi une histoire qui parle de filiation, de la manière dont il est difficile de transmettre des valeurs et des sentiments entre des parents et leurs enfants, surtout quand les parents ne sont pas tout à fait comme les autres et que les enfants sont, sans le savoir, tout aussi particuliers. Marjorie Liu fait preuve d'une science éprouvée de la narration et si l'ensemble commence sur un tempo plutôt lent, on finit par se prendre au jeu de cette ambiance glauque mais attachante, qui culmine dans 50 dernières pages où tout est (presque) révélé aux lecteurs. Les dessins de Sana Takeda s'abreuvent plus aux source du manga qu'à celles du comic book traditionnel et ils sont par endroits délicieux, même si personnellement j'ai toujours beaucoup de mal lorsque les personnages sont représentés en train de transpirer, avec des grosses gouttes de sueur qui leur coulent du front. Habitude nippone. Les couleurs sont aussi très réussies et se mettent au diapason d'une histoire qui devrait normalement s'étaler sur trois tomes. Toujours est-il que le premier est une véritable réussite, suffisamment singulier pour ne ressembler à rien d'autre et nous donner envie de vite découvrir (vite !) le prochain.
PUNK THE F*CKING STORY : LE DOCU BD CHEZ PETIT A PETIT
DARK RIDE TOME 2 : UN DEUXIÈME TOUR DE MANÈGE CHEZ DELCOURT
Ce qui pourrait être un récit horrifique comme tant d'autres devient au fil des épisodes une sombre histoire familiale, dont les ramifications sont loin d'être terminées, puisqu'il s'agit maintenant de la petite fille de Samhain, qui est elle-même prise dans la spirale maudite qui se dessine. Le personnage d'Arthur, le père qui était jusqu'ici resté dans l'ombre et dont nous ne savions presque plus rien, si ce n'est ces petites séquences extraites du passé qui nous montre le genre d'individu qu'il peut être, devient cette fois un des éléments clés de l'histoire, puisqu'il revient directement sous les feux des projecteurs. Et à sa manière (évidemment), il parvient à infléchir quelque peu l'opinion du lecteur sur ce qui est en train de se jouer. L'ensemble est dessiné par Andrei Bressan, et tout comme nous l'avions déjà signalé au moment de la parution du premier tome, chaque planche est extrêmement réussie. Nous ne sommes pas dans un style ultra réaliste mais dans quelque chose qui cadre parfaitement à ce qu'on attend d'un comic book moderne, capable de synthétiser différents styles et différentes époques, de se révéler extrêmement agréable dans le storytelling, y compris pour les moments les plus statiques. La mise en couleurs de Adriano Lucas est elle aussi indéniablement réussie et participe à la création d'une atmosphère aussi envoûtante qu'angoissante. Alors oui, ce n'est pas forcément le titre dont vous entendrez le plus parler dans les prochaines semaines, car Dark Ride n'a peut-être pas derrière lui une machine médiatique redoutable prête à s'emballer comme pour d'autres parutions de 2024. Mais je vous assure que cette série, parue au départ sur l'étiquette Skybound de Robert Kirkman, est vraiment quelque chose que vous devriez essayer, avec l'assurance de passer un très bon moment de divertissement. Il y aura en tout trois tomes, nous attendons donc le dernier de pied ferme !
JOKER L'HOMME QUI CESSA DE RIRE : RIRA BIEN QUI RIRA LE DOUBLE
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : (JOURNAL DE) 1985
- La sortie du deuxième tome de la série La belle espérance, une série que l’on doit au scénario de Chantal Van den Heuvel, au dessin d’Anne Teuf et c’est publié chez Delcourt
- La sortie de l’album Loin que l’on doit à Alicia Jaraba, un titre sorti chez Grand angle
- La sortie de l’album Les yeux doux, un titre que l’on doit au scénario d’Éric Corbeyran, au dessin de Michel Colline et c’est sorti chez Glénat dans la collection 1000 feuilles
- La sortie de l’album Une rose seule, adapté d’un roman de Muriel Barbery par l’autrice Kan Takahama, un album paru chez Rue de Sèvres
- La sortie de l’album Sergio Leone, la révolution du western, premier tome de la nouvelle Ciné trilogy que l’on doit à Amazing Améziane, un album paru chez les Éditions du Rocher
- La réédition sous la forme d’une intégrale regroupant les 4 tomes de la série Olive que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin de Lucy Mazel et c’est édité chez Dupuis.
THE LAST RONIN : LOST YEARS CHEZ HICOMICS
Certes, nous savons déjà que Michelangelo finira par triompher des pires épreuves qui se dressent devant lui, y compris une série de combats à mort dans des arènes de fortune, face à des adversaires tout aussi innocents que lui, pour la plupart. Pour autant, cette sorte de croisade/road trip à la recherche d'un individu ou d'une organisation au nom sinistre de Ver de la mort s'avère d'une violence et d'une introspection fort pertinentes, qui surprendraient notablement le lecteur peu habitué à ce qu'est en réalité l'univers des Tortues Ninja et qui en serait resté au vieux dessin animé naïf d'autrefois. L'histoire se déroule en deux temps, puisque d'un côté nous avons le passé (c'est-à-dire le voyage tragique de Michelangelo, qui est en fait un futur hypothétique par rapport à notre temps présent, je ne sais pas si vous me suivez) mais aussi le présent, qui concerne avant tout une April O'Neil désormais âgée et qui est devenue la grand-mère tutrice d'une nouvelle génération de tortues : quatre petites créatures qui apprennent à se battre et probablement promises à un grand destin. Contrairement à celles que nous connaissons déjà, elles ne sont pas juste distinguées par un bandeau de couleur mais semblent représenter différentes formes, voire différents types de tortues. Elles sont aussi différenciées par un caractère ou des aptitudes différentes, mais possèdent un patronyme commun, décidé sur la base de la traduction du chiffre "un" en plusieurs langues. Pour ce qui concerne la partie graphique, deux artistes sont au travail (SL Gallant et Maria Keane au dessin et à l’encrage pour le passé, ainsi que Ben Bishop pour le présent) et nous trouvons parfois quelques planches de Kevin Eastman lui-même. Comme dit au début de cette petite chronique, Lost Years n'a quasiment aucune chance de séduire un lecteur qui a décidé d'entrer parce qu'il a vu de la lumière. Pour ce qui est de celui qui par contre nourrit une réelle affection pour les Tortues Ninja, il est inutile de dire que c'est une sortie qui ne se refuse pas !
UNIVERSCOMICS LE MAG' 45 SEPTEMBRE 2024 : LES 50 ANS DE WOLVERINE
UniversComics Le Mag' 45
Septembre 2024 84 pages
Dispo ici :
https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253554/
https://dailyuploads.net/dc5wr37ip18g/UNIVERS-COMICS-Le-Mag_45-Wolverine-fete-ses-50-ans.pdf
https://uploadnow.io/f/rtTVhhX
Lire en ligne : https://v1.madmagz.com/fr/magazine/2136361
Les 50 ans de #Wolverine
Sommaire
- Wolverine, l'ami Serval en 5 décennies
- Les infos comics (De Donald/Wolverine à Bryan Talbot)
- La collectionnite : qu'est-ce qui nous pousse à collectionner des bd ?
- Portfolio, le travail d'#AdamMurphy
- Le cahier critique. Avec les sorties de l'été chez Panini Comics France, Urban Comics Delirium Delcourt Comics Hachette Collections Drakoo
- Preview : Découvrez la série #Julia chez Alter Comics
- L'actualité de la communauté avec les dessins et illustrations du mois
- Sélection des sorties VF du mois de septembre
Un merci XXL à #TomVelez, l'auteur de la superbe couverture du mois, et à #BenjaminCarret, le graphiste des couv' du Mag, pour sa gentillesse et son talent.
Comme toujours, n'hésitez pas à nous laisser un petit mot (sympa de préférence, mais toutes les critiques constructives sont les bienvenues) et rendez-vous en octobre. Pour nous aider ? Super simple : likez/partagez pour le référencement. On a besoin de vous, bonne lecture.
LE RETOUR DE "LA VISION" DE TOM KING EN MUST-HAVE
Une évidence s'impose : cet album ne ressemble en rien à aucune autre parution super-héroïque de ces dernières années. Ici la Vision est au centre d'un récit qui parle certes de meurtre, mais surtout des petits mensonges qui sont les fondations du bonheur, du besoin de cacher tout ou partie de la réalité pour ne pas souffrir, du sentiment d'aliénation que le quotidien des résidences pavillonnaires américaines finit par exercer sur ces familles, prises au piège de la recherche de la perfection apparente. C'est à dire proposer une image lisse et respectable pour l'extérieur, quitte à ce que lorsque la porte se ferme, les choses soient bien différentes au foyer. Vous retrouverez d'ailleurs cette ambiance comme toile de fond de la série Wandavision, surtout dans sa première moitié. Tom King sépare subtilement la trame en trois pistes distinctes. Les errances de la femme de Vision, qui ne se contrôle pas et se laisse gagner par les émotions (même synthétiques) et doit en payer le prix, remords compris. Le mari super-héros, qui pour vivre pleinement cette nouvelle expérience opte pour des choix sans retours, et les enfants, qui se heurtent à une adolescence compliquée, où les interrogations restent la plupart du temps sans réponse précise. En prime, la référence littéraire constante dans cet album est le Marchand de Venise, de William Shakespeare, qui interroge le sens et l'existence du sentiment de vengeance, et de l'amour si absolu qu'il engendre forcément le sacrifice. Nous sautons allégrement des considérations philosophiques à la science-fiction chère à Isaac Asimov, tout en gardant le format et les automatismes d'un comic-book, et si je peux me permettre, d'un extraordinaire comic-book. Si ce thriller fonctionne aussi bien, c'est grâce à Gabriel Hernandez Walta, dont le style épuré et immédiat cherche avant tout à capter l'essence des émotions sans surcharger ses planches, et les couleurs toujours pertinentes de Jordie Bellaire, qui assombrit le propos et parvient à miner la sécurité du foyer par le simple jeu des teintes choisies, qui évoluent au fil des pages. Indispensable, ça va sans dire. Bref, Must-Have.
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COSMOPIRATES TOME 1 : CAPTIF DE L'OUBLI (JODOROWSKY / WOODS)
Xar-Cero est typiquement le genre de mercenaire sur lequel on peut compter. Si vous avez une mission à exécuter, soyez certain qu'il ir...
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WORLD WAR HULK (Marvel Deluxe - Panini) A l'occasion de la sortie (avant les fêtes, bien entendu) du Marvel Deluxe consacré à...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...
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UniversComics Le Mag' 42 Mai 2024. 84 pages. Gratuit. Téléchargez votre numéro ici : https://www.zippyshare.day/odVOvosYpgaaGjh/file ht...