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LES GUERRES SECRÈTES II : LE BEYONDER EN GOGUETTE
SUPERMAN DARK PROPHECY TOME 1 : SUPERWOMAN
Il ne s’agit donc pas, à proprement parler, d’un relaunch ou d’une nouvelle série, mais bien de la continuation du titre Superman. Certes, on atteint ici un excellent point d’entrée pour de nouveaux lecteurs, d’où l’idée, chez Urban Comics, de lancer une série d’albums intitulée Dark Prophecy. Le scénario est confié à Joshua Williamson, qui introduit toute une série de nouveautés. À commencer par la relation naissante entre Jimmy Olsen et Silver Banshee, ou encore un nouveau Lex Luthor, désormais amnésique, qui semble sincèrement animé par une volonté de rédemption — et visiblement troublé à l’idée du mal qu’il a pu infliger par le passé. Les actions de Superman et des autres personnages à super-pouvoirs qui gravitent autour de lui sont désormais coordonnées par une sorte de cellule de supervision high-tech, conçue pour maximiser leur efficacité : être au bon endroit, au bon moment. Et il faut bien ça, car, comme nous vous l’avons déjà dit, le retour de Doomsday s’annonce particulièrement problématique. Ce dernier, fidèle à sa nature, revient après chaque défaite sous une nouvelle forme, enrichie des erreurs précédentes. Pire encore : une ancienne civilisation, autrefois victime de sa violence, débarque sur Terre pour le capturer — ou plutôt pour l’exploiter. Et la requête n’a rien d’amical : il s’agit clairement d’un ultimatum. Heureusement, Superman et Lois, qui forment plus que jamais un couple uni et redoutablement efficace, vont devoir affronter ensemble cette menace. Sous des costumes assez proches, les deux héros incarnent une nouvelle forme de synergie super-héroïque. Côté dessins, on est gâté : seuls des artistes de tout premier plan sont mobilisés, avec notamment l’excellente Laura Braga, et l’omniprésent — mais toujours convaincant — Dan Mora. Deux styles complémentaires qui confirment que, sur le plan graphique, DC Comics conserve peut-être une légère avance sur ses concurrents. Bref, un album à la fois très agréable et facilement accessible, même pour les lecteurs novices.
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LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : SEUL (L'AFFAIRE ROMAND)
Le podcast revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie du premier tome de la série Mi-mouche intitulé Tu veux te battre ? Que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin de Carole Maurel et c’est publié aux éditions Dupuis
- La sortie de l’album Les héros du peuple sont immortels que l’on doit à Stéphane Oiry et aux éditions Dargaud
- La sortie de l’album Les poissons, eux, ne pleurent pas que l’on doit au scénario de Laurent Galandon, au dessin de Jean-Denis Pendanx et le tout est publié aux éditions Daniel Maghen
- La sortie de l’album Whisky que l’on doit au scénario de Bruno Duhamel, au dessin de David Ratte et c’est publié aux éditions Grand angle
- La sortie de l’album Blanche que l’on doit à Maëlle Reat, un album publié chez Glénat
- La réédition de Zaï zaï zaï zaï à l’occasion des 10 ans du titre que l’on doit à Fabcaro et qui est publié aux éditions 6 pieds sous terre
MOTORHEAD BACK FROM THE DEAD - LE METAL CHEZ PETIT À PETIT
Pour structurer au mieux cet album, c’est Fabrice Rinaudo qui s’est chargé du scénario, tandis que Samuel Degasne s’est occupé de toute la partie documentaire. L’album se divise en dix-sept chapitres, plus une introduction et une sorte d’épilogue touchant, dans lequel on retrouve Lemmy, accueilli par quelques-uns de ses collègues rockstars dans une sorte de bar céleste, au paradis des musiciens. Auparavant, on a droit à l’essentiel : la vie de Lemmy, bien sûr, sa rencontre avec Lars Ulrich et la manière dont Motörhead a influencé Metallica ; les nombreuses arrivées et départs dans un groupe en perpétuel mouvement, au gré des coups de gueule ou des recrutements de dernière minute ; les répétitions acharnées, les passages télévisés les plus divertissants — comme ce fameux moment sur TF1 où le groupe se retrouve face à Yves Mourousi et Marie-Laure Augry, alors duo vedette de l’info chez nous. C’est un parcours musical, mais surtout un parcours humain qui est ici mis en valeur, avec pour chaque chapitre un style graphique différent, porté par des dessinateurs qui, le plus souvent avec talent, cherchent à se fondre dans l’ambiance ou à coller au propos, pour offrir des planches aussi percutantes que possible. Parmi les contributions les plus originales, audacieuses ou tout simplement les plus réussies, citons Lionel Chouin, chargé de l’anniversaire de Lemmy, lorsque collègues et amis lui rendent hommage ; Arnaud Michel, capable de synthèse, de caricature, de produire des pages aussi crades que belles ; et bien entendu Christian Rosado, parfait pour les ambiances glauques façon polar. Sans oublier l’Italienne Letizia Cadonici, que l’on avait déjà repérée chez Petit à Petit et découverte chez Shockdom. En somme, cet album ne s’adresse pas seulement aux fans absolus de Motörhead — encore que, bien évidemment, ces derniers risquent d’y trouver un livre de chevet à lire et relire — mais aussi, et surtout, à celles et ceux qui ne connaissent pas vraiment cette légende du metal, et qui vont ici en découvrir presque toutes les facettes. Une bio réussie, c’est une bio qui raconte, contextualise, fait ressentir et suscite l’empathie. Sur tous ces points, c’est un carton plein.
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JUSTICE LEAGUE UNLIMITED TOME 1 L'ASCENSION D'INFERNO
Mark Waid orchestre le retour en grâce de la Justice League en élargissant le récit avec des personnages moins connus comme Air Wave, Star Sapphire, Black Lightning ou encore Dr. Occult. Le premier numéro installe une double dynamique : une mission de sauvetage de mineurs menée par Superman et Wonder Woman d’un côté, une enquête plus inquiétante — voire horrifique — de Batman et Blue Beetle sur des enlèvements d’enfants de l’autre. Au centre, Air Wave, néophyte dépassé, sert de point d’entrée émotionnel et narratif et se pose un vrai questionnement existentiel sur sa place dans l’équipe. Surtout que bon, il semble avoir de lourds secrets… L’introduction de la mystérieuse organisation Inferno ajoute une touche de mystère et de gigantisme, tandis que Dan Mora, avec son trait net, moderne et dynamique livre des planches d’une lisibilité exemplaire. Le second numéro bascule dans l’action pure, en mode "invasion de Paradémons en pleine jungle costaricaine". Là encore, l’équilibre entre personnages principaux et seconds couteaux est maîtrisé. Tandis que Wonder Woman et Mary Marvel déracinent littéralement un nid alien pour l’envoyer dans l’espace, Martian Manhunter et Dr. Occult découvrent un Paradémon intelligent, vestige oublié d’un plan de Darkseid, dont le désespoir tragique donne un relief inattendu à la menace. Ce twist permet aussi de révéler que le Martien n’est pas sorti indemne de l’événement Absolute Power, malgré son habituelle impassibilité. Waid parvient à faire exister ses personnages, à exploiter leurs dynamiques d’équipe et à faire affleurer des blessures plus profondes. Il les pousse aussi dans leur retranchements, comme lorsqu'il faut également s'occuper de la forêt amazonienne en flammes, là-aussi un plan diabolique de "Inferno" qui semble toujours garder un coup d'avance sur les héros. Globalement, Justice League Unlimited se présente donc comme une série ambitieuse et généreuse, portée par un duo créatif au sommet de sa forme. Le casting élargi et les enjeux multiples rappellent les grandes heures de la JLA, tout en ouvrant de nouvelles perspectives. Reste à espérer que les promesses esquissées au fil des pages tiendront dans la durée, et surtout à voir comment l'univers Absolute va trouver sa place dans toute cette architecture, car au final, on le sent, c'est aussi de cela dont il s'agira tôt ou tard.
(sortie la semaine prochaine)
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VENOM WAR : MORTELLE PROTECTION ET DEUX MINI SERIES BONUS
La seconde mini-série (Lethal Protectors) a pour personnage principal Silver Sable. Vous la connaissez peut-être comme mercenaire au service de l’État fictif de Symkarie. C’est une femme moderne, qui n’a pas peur de se salir les mains quand il le faut… mais dont le plus gros défaut est de ne pas être particulièrement loyale. Pour elle, la défense de sa nation passe avant tout par l’exécution des contrats qu’on lui confie. Ici, elle réunit une petite brochette d’hommes de main, parmi lesquels un personnage qu’on retrouve avec grand plaisir : le célèbre Puma, longtemps relégué au rang de personnage secondaire récurrent dans les pages de Spider-Man. La mission de ce groupe est aussi simple que décisive : empêcher que la contamination symbiote-zombie ne se répande à travers le monde. Pour cela, il leur faut sécuriser les eaux de l'océan, quitte à employer la manière forte — et à exploiter les capacités d’une femme aux pouvoirs soniques (vous le savez : c’est l’un des talons d’Achille des symbiotes). Il s’agit de Shriek, oh quelle surprise... Le scénario est signé Sabir Pirzada et le dessin Luca Maresca, un artiste italien dont nous suivons avec beaucoup de plaisir la progression continue chez Marvel… et que nous aurons d’ailleurs la joie d’accueillir à Nice le samedi 21 juin, chez les Fictionautes, pour une séance de dédicace. Très franchement, ne ratez pas ça. Bref : trois épisodes supplémentaires qui, certes, ne révolutionneront sans doute pas l’histoire des comics Marvel, mais qui ajoutent un souffle nouveau, une énergie brute et une complexité bienvenue à l’imposante architecture de Venom War. Si vous êtes allergique à la prolifération des symbiotes… laissez tomber. Mais si vous êtes sensible à cet univers, vous devez absolument ajouter ce titre à votre collection.
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BRZRKR BLOODLINES TOME 2 : UNUTE IMMORTEL ET LIBRE
LE GANT DE L'INFINI : L'OMNIBUS DE "INFINITY GAUNTLET" AVEC THANOS
Mais au-delà de la démesure cosmique, The Infinity Gauntlet est aussi une histoire de sacrifice et de rédemption. Car face à un Thanos devenu dieu, un seul être ose se dresser : Adam Warlock, figure messianique chère à Starlin, revenu du Monde de l’Âme pour restaurer l’équilibre. Son retour signe le renversement du pouvoir absolu, non par la force, mais par la sagesse, la foi, et une compréhension intime de son ennemi. Bref, cet omnibus regorge de scènes puissantes, chargées d’une émotion rare dans les comics de l’époque. Qui peut oublier le Surfer s’écrasant, épuisé, dans le sanctuaire du Doctor Strange, ou cette planche saisissante où Thor survole un Pacifique vidé de sa géographie : le Japon a disparu. Autant de visions d’un monde en déliquescence, écrasé par le caprice d’un dieu frustré. Et pourtant, à travers le tumulte, The Infinity Gauntlet conserve une forme de solennité tragique. Tout cela, rappelons-le, pour les beaux yeux de la Mort. Autour de Thanos, les traîtrises se multiplient. Ses alliés, loin d’être fidèles, guettent le moment où ils pourront s’emparer de son trône. Mephisto, démon lubrique et manipulateur, cherche à tirer profit du chaos. Nebula, que Thanos prétend avoir "sauvée", incarne une revanche familiale cinglante et malsaine. Le Gant suscite les convoitises, et sa toute-puissance ne garantit rien d’autre que l’isolement. Graphiquement, la série est portée par George Pérez, maître du détail et de la lisibilité dans l’excès, puis par Ron Lim, qui livre ici son chef-d’œuvre absolu. À eux deux, ils construisent un monument visuel à la gloire de l’univers Marvel, avec une fluidité narrative exemplaire, malgré le gigantisme du récit. Cette saga n’a rien à envier aux grandes tragédies antiques : elle parle de puissance, de solitude, de désir inassouvi et de chute inévitable. C’est d’ailleurs cette fresque cosmique, profondément humaine sous ses oripeaux divins, qui a inspiré la saga cinématographique du Marvel Cinematic Universe. L’ombre réadaptée de Infinity Gauntlet plane sur Avengers: Infinity War et Endgame, même si le propos y est simplifié, les motivations de Thanos édulcorées. L’essence demeure : la quête des gemmes, l’obsession du Titan, la lutte collective contre un destin implacable. Infinity Gauntlet demeure l’une des pierres angulaires des comics super-héroïques. Une œuvre dense, philosophique, explosive, et d’une ambition rarement égalée. À lire, à relire, à méditer. Dans cette version 2025 chez Panini (nous vous proposons la variant cover spéciale de l'éditeur), qui sera suivie des autres volets de la trilogie (War et Crusade), vous trouverez une multitude de séries annexes, principalement tous les numéros du mensuel Silver Surfer qui anticipe la catastrophe, mais aussi des épisodes de Hulk, Sleepwalker, Quasar... Dans le tumulte cosmique, certaines vérités – sur le pouvoir, l’amour, la perte – résonnent étrangement fort et sont toujours d'actualité. Plus que jamais.
LE CAHIER DE VACANCES DE METAL HURLANT
LES AVENGERS DE JONATHAN HICKMAN EN OMNIBUS
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : LA LONGUE ROUTE
Dans le 201e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente La longue route, adaptation de l’ouvrage de Bernard Moitessier par le scénario de Stéphane Melchior et le dessin de Younn Locard, un ouvrage publié chez Gallimard. Cette semaine aussi, le podcast revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Manouche manouche que l’on doit à Johann G. Louis ainsi qu’aux éditions Dargaud
- La sortie de Rédemption, le cinquième titre de la série Wild west, un western que l’on doit au scénario de Thierry Gloris, au dessin de Jacques Lamontagne et c’est publié aux éditions Dupuis
- La sortie de l’album Méditerranée que l’on doit à Aurel, un titre publié aux éditions Futuropolis
- La sortie de Septembre 59, le premier tome de la série Les gorilles du général, un titre que l’on doit au scénario de Xavier Dorison, au dessin de Julien Telo et c’est publié aux éditions Casterman
- La sortie de l’album Après l’orage que l’on doit à Jean Cremers ainsi qu’aux éditions du Lombard
- La réédition au grand format avec bonus du second volet des aventures de Blacksad, un titre baptisé Arctic nation que nous devons au scénario de Juan Díaz Canales, au dessin de Juanjo Guarnido et c’est publié chez Dargaud.
JOUR J (ÉDITION SPÉCIALE) : LOS ALAMOS
Tout est une question de point de vue : on peut voir en Robert Oppenheimer un génie scientifique ayant contribué à mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, ou au contraire, un esprit torturé ayant ouvert la voie à la course à l’armement nucléaire, précipitant ainsi le monde au bord du gouffre. Oppenheimer divise, encore aujourd’hui. Dans cet album spécial de la collection Jour J, on le retrouve au Nouveau-Mexique, quelques jours avant le fameux test Trinity, celui-là même qui scellera le sort du monde pour les décennies à venir. Avant qu’Hiroshima et Nagasaki ne soient pulvérisées, il faut d’abord qu’un engin expérimental fonctionne en plein désert. Et sans Oppenheimer — sans son savoir, sans sa capacité à résoudre les derniers calculs cruciaux — la réussite de l’opération semble quasiment impossible. Mais imaginons, même un instant, ce qui se serait passé si, à la dernière minute, le physicien avait pris la fuite. S’il avait sauté dans une voiture, sans prévenir personne, et s’était évaporé sur les routes poussiéreuses pour vivre une étrange odyssée, quelque part entre le vagabondage existentiel et la métaphysique. Une errance au cours de laquelle il croise, par un hasard improbable, un certain Jack Kerouac — oui, ce Kerouac, figure tutélaire de la beat generation, esprit libre tout juste déserteur de la Navy, et qui va se prendre d’affection pour Oppenheimer, au point de décider de l’aider à fuir les militaires qui le recherchent frénétiquement. Entre les deux hommes naît une complicité inattendue. C’est cette histoire que nous raconte Los Alamos, édition spéciale de la collection Jour J, publiée chez Delcourt. Au départ, il s’agissait des tomes 32 et 33 de la scollection, parus en 2019 ; les voici réunis dans un seul volume, enrichi d’un cahier rédactionnel à visée historique.
On a ici affaire à une brillante uchronie : et si l’homme qui portait sur ses épaules la responsabilité d’un cataclysme atomique décidait, à l’instant décisif, de ne pas aller jusqu’au bout ? S’il trouvait dans l’anarchie douce et la liberté radicale de ses nouveaux compagnons un moyen d’échapper à son destin ? Mais les auteurs ne s’arrêtent pas à cette simple parenthèse romanesque : Oppenheimer ne reviendra pas sagement à la base pour valider le test et changer le monde. Non, l’album pousse l’idée jusqu’au bout, en y injectant du suspense, des espions du KGB bien décidés à mettre la main sur le scientifique, le célèbre Eliott Ness ou encore William Burroughs, et toute une reconfiguration de l’histoire du XXe siècle qui, par ricochet, bouleverse aussi celle de l’humanité. Signé par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau au scénario, Los Alamos est mis en images par Denys, dont le trait réaliste et très classique assure une lecture fluide et plaisante. Ce qui commence comme une biographie apocryphe se mue peu à peu en réflexion subtile, maligne, sur le pouvoir, la conscience, la fuite et les fractures de notre époque. Si vous n'aviez pas pu lire cette bande dessinée lors de sa publication initiale, vous avez ainsi une seconde chance à saisir, complément idéal et poétique du film de Christopher Nolan, sorti en 2023.
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WONDER WOMAN HORS-LA-LOI TOME 3 : FURIE !
Et n’oublions pas que Wonder Woman n’est pas seule. À ses côtés, trois jeunes héroïnes perpétuent la légende, et il faudrait aussi parler de sa propre fille, celle qu’on appelle Trinity. Le récit que nous découvrons est d’ailleurs tout entier construit en flashback : il part d’un point situé dans le futur, où le souverain déchu raconte cette sombre aventure à la fille de Wonder Woman. Contrairement aux récentes déclarations de Xavier Dorison dans Le Monde, où il exprimait sa déception face à la dérive autoritaire des super-héros américains devenus, selon lui, des figures aux accents fascisants, Tom King prend ici le contre-pied exact. Rien, absolument rien, dans Wonder Woman : Hors-la-loi ne relève de cette vision caricaturale. Bien au contraire, c’est une véritable leçon de tempérance, mais aussi une démonstration de force intérieure, de lucidité morale, et de résistance face à l’oppression venue des plus hautes sphères du pouvoir. À cela s’ajoute l’apport visuel exceptionnel de Daniel Sampere, dont les planches impressionnent par leur réalisme et leur puissance évocatrice. Son trait, précis et inspiré, donne vie à une Wonder Woman telle qu’on l’attend : lumineuse, imposante, jamais caricaturale, toujours juste, autant dans sa présence que dans ses émotions. Hors-la-loi s’impose donc comme une série à suivre de très près. On y lit, en filigrane, une réflexion profonde sur la liberté, la responsabilité politique, et l’éthique du pouvoir. Plus que jamais, si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de vous y plonger.
Pour en savoir plus :
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 53 de JUIN 2025 : ABSOLUTE UNIVERSE
UniversComics Le Mag' 53
Juin 2025
Obtenez votre copie : PDF à votre disposition (allez sur le lecteur en bas de cet article et cliquez sur la petite flèche qui indique le bas), ou lecture en ligne ici
https://madmagz.app/fr/viewer/681a4652bc3ee900149066cb
* L'Absolute universe chez Urban Comics avec Absolute #batman Absolute #wonderwoman et Absolute #superman
* Comics VO : One world under doom, Superman Unlimited et les Avengers West Coast.
* Le cahier critique avec les nouveautés dispos chez Urban Comics, Panini Comics France Delirium Uppercut Éditions Éditions Dupuis Delcourt Comics
* Hommage à #ButchGuice
* Le meilleur de la #BD avec le podcast #lebulleur
* #Sentry arrive sur grand écran et Panini vous le ressert sur un plateau
* Preview de #punisher red band (septembre)
Merci XXL à notre Absolute graphiste #benjamincarret
Le Mag' est un mensuel comics/BD qui vous est offert par passion. Purement amateur et bénévole, mais un outil toujours plus soigné et nous l'espérons, pertinent. Auteurs, éditeurs, lecteurs, contactez-nous !
Merci pour tous vos partages et vos réactions !
MI-MOUCHE (PREMIER ROUND) : TU VEUX TE BATTRE ?
Mais attention : comme le nom de cette bande dessinée le laisse entendre, Colette est loin d’avoir le physique de l’emploi. Elle est toute petite, frêle, avec une silhouette juvénile, et subit régulièrement des brimades, voire du harcèlement à l’école. Et puis… la boxe ? Ce n’est pas exactement la discipline rêvée pour une mère qui couve son enfant comme une perle rare. Alors oui, il y a un peu de Billy Elliot dans cette bande dessinée, mais qui aurait définitivement décidé de troquer ses chaussons de danse pour enfiler des gants de boxe et monter sur le ring. Colette a droit à un premier cours gratuit et c'est le coup de foudre ! C'est alors que commence toute une série de quiproquos, ou comment cacher à sa mère le sport qu'elle a choisi, sachant que pour s'entraîner, il va falloir trouver des stratagèmes fort habiles, ne serait-ce que parce que se construire un punching-ball dans une chambre à coucher, ça n'est pas simple. La dessinatrice Carole Maurel livre une excellente prestation, avec un trait réaliste et touchant, et cette excellente représentation d'un personnage qui n'existe pas vraiment, une sorte d'ombre qui plane et permet à la petite Lison de s'affirmer, de devenir vraiment qui elle souhaite être, de dépasser les peurs, les doutes, pour enfin sortir de la case qu'on lui impose, c'est-à-dire la sœur de substitution, remplacer celle qui n'est plus là et qui sur tous les points était différente. Bref, c'est touchant particulièrement bien écrit par Véro Cazot. Tout, des rapports entre la mère et la fille, la fille et ses amis, sans oublier le milieu scolaire (harcèlement) et le sentiment de solitude, forme un cocktail savoureux et nous sommes bien disposés à nous resservir le plus rapidement possible, à l'occasion d'un futur tome 2 !
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LES GUERRES SECRÈTES II : LE BEYONDER EN GOGUETTE
Je vous rappelle en quelques mots le principe des Guerres Secrètes, version années 1980. Le Beyonder, un être tout-puissant venu du fin fond...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...