En kiosque : X-MEN 160 Utopia (3/5)


Utopia continue dans la revue X-Men, avec la quatrième partie du crossover du moment. Et ce n'est pas si renversant. Tout commence avec une baston générale à l'intérieur même du groupe aux ordres d'Osborn, initiée par deux individus qui ne peuvent pas du tout se souffrir, Daken, le fils de Wolverine, et Bullseye, toujours sous le costume d'Oeil de Faucon. Puis ce beau monde se téléporte au Northern Park de San Francisco pour mettre la patée (essayer, tout du moins) aux créatures bio-mécaniques de Trask, qui sont là pour éradiquer le gène mutant, déjà bien en péril de par lui même. Les X-men de Scott Summers observent de loin et prennent des notes, en vue d'un prochain affrontement avec l'équipe d'Emma Frost, qui a rejoint le giron d'Osborn. Que dire de plus, si ce n'est que ça tape, ça s'étripe, sans vraiment réflêchir, avec en plus ces irritantes didascalies signées Matt Fraction qui croit utile de nous rappeler à chaque épisode qui est qui et qui fait quoi, avec une touche d'humour décalé qui rate le coche. A part les fans du trait tout en souplesse des époux Dodson, qui peut bien se passioner pour cette rixe de 22 pages? Et ça continue (Utopia) sur la série X-Men:Legacy, avec les deux premiers volets de "Suppressing fire". Là encore, le climat général est à la castagne. Pour la philosophie ou l'introspection, vous repasserez. Scott Summers, Malicia, Gambit, Arès (Dieu de la guerre, forcément) se tapent dessus, pour le plus grand plaisir de ceux qui pensent qu'un bon comic-book doit forcément avoir une parenté proche avec un combat de catch. Coté pathos, la jeune mutante dénommée Trance a reçu un tir de Taser alors qu'elle projetait son corps astral, et se retrouve bloquée entre ses deux formes, la terrienne et l'éthérée. C'est bien triste tout ça, et de toutes façons, ça va se résoudre grâce à un joli discours bien mièvre, du genre "Mais si peux te faire, la force est en toi". Bref là aussi, Mike Carey nous ennuie.



Pour la qualité et le suspens, il reste heureusement la série du moment, où les rebondissements foisonnent, servies par une écriture linéaire et inspirée, qui renouvelle le genre même du comic-book : les New Mutants. Bien sur, vous aurez saisi l'ironie, je pense. Le saga dédié au retour de Legion, toujours aussi eclaté entre ses différentes personnalités, a vite révélé son coté "pétard mouillé". La nostalgie ne fonctionne pas à tous les coups, c'est le moins que nous puissions dire. C'est fort dommage car du coup on referme ce numéro de mai des X-men en se disant que ce qu'on vient de lire sera aussi vite oublié. Rien de mémorable la dedans, c'est sur.

Rating : X-men OOOOO  New Mutants OOOOO

En kiosque : SPIDER-MAN 124 American Son


Peter Parker est dans la place. Mais pas la bonne. On ne souhaiterait décidément pas être à la sienne. De place. Car le voilà infiltré chez l'ennemi, dans le repère des grand méchants Dark Avengers. Il a réussi à se substituer à Venom grâce à un costume/dispositif mis au point par le brillant cerveau de Reed Richards, des Fantastiques. Qui sera brillant autant qu'on veut, mis qui aurait quand même pu prévoir qu'on ne trompe pas aussi aisément les super sens d'un pisteur hors pair comme Wolverine (même si ici il s'agit en fait de Daken, le fiston). Même moi, simple lecteur, j'y aurais pensé. Du coup, Spider-man se fait pincer, et va passer un sale quart d'heure une fois capturé. D'autant plus que son bourreau désigné n'est autre que le Tireur, sous le masque et le costume d'Hawkeye. Et le bougre s'y connait, en tortures diverses et variées.



Mais le grand point intéressant de cette saga "American son", c'est la relation père/fils des plus délétères qui suinte entre les deux Osborn. Norman veut inclure son rejeton dans ses sombres machinations, et pense pouvoir le manipuler, car trop faible pour se défendre. Celui ci est convaincu de pouvoir résister, n'a guère d'illusion sur le géniteur, et pour une fois, en effet, a probablement une belle idée derrière la tête, pour sortir la tête haute de ce conflit des générations. Reste que cela echappe quelque peu à Parker, qui continue de penser que son meilleur ami n'est qu'un lâche avéré, ou au mieux une faible créature dont les actes et les décisions ne sauraient être justes, ou positives. A force de penser pour les autres, et de ne pas leur accorder le crédit qu'ils méritent, on finit parfois par faire plus de mal que de bien autour de soi. Reste également que la fin de cet arc narratif donnera un sourire intégral à ceux qui rêvent depuis des mois de filer un bon coup de pied au derrière de ce psychopathe de Norman. Et posera également le cruel dilemme qui souvent revient hanter les héros nobles de coeur : peut on tuer, suprimer physiquement son adversaire, pour s'assurer qu'il ne nuira plus. Car admettez qu'en terme de nuisance, Osborn en connait un rayon. Spidey est de ces esprits purs (simples?) qui pensent que toute vie est sacrée, alors comprenez bien qu'avec lui, certaines choses ne peuvent se faire. Demander donc à Frank Castle comment il aurait résolu le choix cornélien de ce mois, et vous aurez probablement la fin du Dark Reign avec quelques mois d'avance sur le programme pré-établi. En lieu et place de cela, la noblesse l'emporte, à nouveau, avec l'assurance de s'en mordre les doigts jusqu'aux moignons. Cotés crayons, on pourra regretter que l'intégralité de cette aventure n'ait pas été réalisée par le même artiste. On croise ainsi Paulo Siqueira, Marco Checchetto et Phil Jimenez, avec une forte préférence pour ce dernier. Inversement on sera soulagé de constater que Harry, longtemps fils à papa névrosé et incapable de prendre son destin en main, s'affirme comme individu à part entière, et sait lui aussi flirter avec l'abîme sans pour autant tomber la tête la première dedans. Le numéro de ce mois est tout de même bien plus conséquent que nombre de ces predecesseurs, avec une vraie saga qui a un impact et une justification évidente dans le contexte actuel du "Dark Reign", et qui ne ménage pas ses effets ni l'action. Probablement LE numéro le plus important depuis plus d'un an, je dis cela pour ceux qui hésitent encore.

Rating : OOOOO

En kiosque : DARK REIGN 8 Utopia (2/5)


Commençons ce mois ci par Dark Reign, puisque c'est par là qu'il faut en passer pour suivre les événements liés à Utopia. San Francisco est à feu et à sang, et pour dompter la rebellion mutante, Norman Osborn n'a pas hésité à composer sa propre équipe de X-men, dont il a confié les rênes à Emma Frost. Cette dernière n'est pas vraiment passé du coté de l'ennemi, on la sent surtout concernée par un besoin de ménager les siens, autant que faire se peut; au point qu'elle finit par rembarrer Osborn et son laquais scientifique, Dark Beast (le Hank McCoy d'une autre dimension) lorsque ceux ci lui permettent de jeter un oeil sur les cellules de rétention des pouvoirs des mutants. Qui sont en réalité une cruelle torture, comme l'apprend à ses dépend le vrai McCoy, qui souffre le martyre dans son cachot. Scott Summers se montre lui plus orgueilleux que jamais et ose rendre une petite visite au chef du Hammer pour lui intimer de se rendre! Hélas il semble clair que l'ancien Bouffon Vert ira jusqu'au bout de sa logique, quelqu'en soit le prix à payer. Finalement l'action n'avance pas vraiment, ça parle et ça s'enerve beaucoup, mais plutôt stérilement. Luke Ross fait de son mieux pour dessiner comme Deodato Jr, l'ambience et la colorisation reste sombre, apocalyptique.








Les Secret Warriors de Fury se lisent bien vite. Déjà car il y a très peu de dialogue. Baston pure et dure, ça cogne plus que ça parle. Les jeunes pousses aux ordres de Fury passent un test très sérieux contre l'Hydra, et ils en sortent gagnant. Ce qui permettra à l'espion borgne de monter ensuite sa propre armée, en puisant du coté de ses anciens fidèles, qui ne l'ont pas abandonné. Franchement, on s'ennuie ferme et on se demande bien en quoi cette série pourrait devenir indispensable. Peut être l'occasion de satisfaire les fans de Stefano Caselli, dont en plus je ne suis pas? Heureusement que les Thunderbolts sont au taquet. Avec en prime le retour aux affaires de Songbird, qui outrée par la tournure des événements, commencent à envisager la reformation de l'ancienne mouture des Thunderbolts, celle d'il y a plusieurs années maintenant. Nous profitons de l'épisode de ce mois pour faire plus ample connaissance avec "Mister X", rompu à toutes formes de combats et quasi invulnérable tant il est sur de lui, et pour apprende de nouvelles révélations décisives sur le rôle de la Veuve Noire, que je ne saurais dévoiler ici faute de vous gâcher le cliffhanger le plus marquant du mois dans nos revues en VF. Pour clôre les débats, la troisième partie de Dark Reign:Fantastic Four. Reed Richards se creuse la tête pour trouver un monde parallèle où l'équation Illuminati + Civil War+Secret Invasion ait connu une fin heureuse, pour appliquer la recette chez nous. Mais rien ne marche comme prévu, et ses compères se retrouvent perdus dans l'espace temps. Le lecteur lui, est sidéré devant tant d'ineptie, et une série vraiment dispensable qui n'a trouvé sa place dans la revue que grâce à cette appellation "Dark Reign", qui comme on le constera amèrement, n'est pas un gage de qualité à tous les coups. Hickman est totalement à coté de la plaque, méconnaissable, avec cette mini série sans le moindre intérêt. L'homogénéïté des 4 occupants du mensuel est encore une utopie, il faut s'en faire une raison.

Rating : OOOOO

100% MARVEL DAREDEVIL 19 : Lady Bullseye


Et non, ça ne s'arrange pas pour Daredevil, le personnage préféré de tous les scénaristes les plus sadiques du moment. Après avoir touché le fond avec Bendis, voilà que tête à cornes continue d'en prendre plein la tête sous la plume de Brubaker. il faut dire que Matt Murdock sait aussi donner le bâton pour sa faire battre. Bien que marié avec Mila Donovan (même si cette dernière est internée dans un hôpital psychiatrique), notre héros ne peut s'empêcher de flirter avec les belles créatures qu'ils fréquentent, y compris Dakota North, detective privé avec qui il travaille. Une simple coucherie? L'avenir le dira. En attendant, les problèmes qui étaient partis par la porte sont vite revenus par la fenêtre. Il suffit qu'un simple témoin affirme avoir vu DD rosser à mort de simples malfrats pour que Murdock repasse par la case garde à vue. Et ce n'est pas tout. Car pendant ce temps là, certains des amis du justicier aveugle ont fort à faire avec la Main, ces ninjas mystérieux qui trament dans l'ombre. L'association asiatique a perdu son chef de file, juste avant le début de "Secret Invasion", puisque Elektra, qui occupait le rôle, était en fait une infiltrée Skrull. Acéphale mais certainement pas morte, la Main a des projets déroutants que je vous laisse découvrir dans cet album! Et d'ailleurs, à son service, bien que très indépendante et entreprenante, nous découvrons une certaine ... Lady Bullseye. Non, ce n'est pas la fille ou la femme de ce psychopathe de Lexter Pondexter; si le patronyme est un hommage au Tireur, elle n'est pas du tout de la famille. Ce qui ne l'empêchera pas de venir semer la zizanie dans la vie de Daredevil, entre castagne sur les toits de la ville, et batailles légales pour la garde de Mila (que ses parents désirent "récupérer"). Le seul hic de cet album numéro 19, c'est le rythme un tantinet plus lent et instrospectif qui se respire à travers toute la première partie. De plus, la surprise de la police qui débarque chez Murdock pour une énième arrestation sent le réchauffé; il devrait y être habitué, désormais. Lady Bullseye est une nouvelle venue que nous reverrons probablement, mais qui n'a finalement pas un charisme débordant. Une bonne idée, mais pas une excellente idée. L'apparition de Maître Izo featuring Iron Fist permet de sourire un peu, de donner une touche de "coolitude" à une trame finalement assez sombre, pour ne rien changer. Il faut voir cette aventure comme une transition importante, entre toute la saga Bendis/Brubaker et ce qui attend DD dans le futur à moyen long terme, d'où le retour de la main et de thématiques ninjas, qui avaient fait le succès du titre sous la plume de Frank Miller (mais aussi plus tard, comme pour "Fall from Grace, très bon run de Chichester). Lark assure du très bon boulot aux dessins, son style est toujours autant en adéquation avec l'esprit urbain qui flotte dans la vie de Matt Murdock. Même si on a lu des 100% Marvel DD plus chaotique et bouleversant, ce numéro 19 reste suffisament agréable pour qu'on lui trouve une digne place sur les étagères de nos bibliothèques.

Rating : OOOOO

Cinécomics : IRON MAN 2 de Jon Favreau


Iron Man, le retour. En voilà, du bon gros blockbuster américain. Si vous êtes réfractaires aux grosses explosions et aux débauches d'effets spéciaux, ce film n'est pas pour vous. Il faut dire que ce qui avait fait la recette du premier, ce cocktail d'humour, d'ironie, et d'action, est ici exaspéré, au point d'être par moments ... exaspérant. Bigger than life, tout en plus gros et en moins délicat. Y compris les vilains de la pellicule, entre un Whiplash (Mickey Rourke) archétype du russe peu bavard et animé par une vengeance indéféctible, et un Justin Hammer de parodie, une sorte d'industriel dandy (gay?) et sans scrupules, qui dès le début du film est convaincu de travailler avec des gouvernements étrangers et de vendre des secrets militaires (Stark le dénonce dans une vidéo en pleine interrogation devant le Congrès) mais reste pourtant étonnament libre de ses mouvements. Qui dit Stark dit aussi jolies filles. On est play-boy ou on ne l'est pas. Pressé de choisir entre Gwyneth Palthrow (Pepper Potts, un peu fadasse il faut bien dire) et Scarlett Johansson (La Veuve Noire, qui aura droit à sa scène d'action musclée en fin de film, avant elle n'est là que pour servir le café et attiser le dèsir), Tony flirte finalement avec... l'auto destruction. Son égo, sa mégalomanie, l'empêche de penser à autre chose qu'à lui même. Ce que le comic-book a su avec le temps si bien décrire, bien mieux que ne peut le faire ce film, qui se contente de survoler ce détail. Quand Stark boit, sur la Bd, il perd tout ce qu'il possède et échoue sur le trottoir, au milieu des sdf. Quand Stark boit, dans le film, c'est juste le prétexte à une scène délirante, où Iron Man officie en tant que Dj dans une soirée ultra mondaine, mais aussi à une des blagues potaches les plus hilarantes, lorsque le multimiliardaire en armure explique comment il fait pour les petits besoins, quand il est à l'intérieur...






Bon sinon globalement ce film est tout de même correct, soyons sincères. Un pas de plus vers le très attendu grand rendez-vous des Avengers, et en ce sens essayez de ne pas perdre la scène finale juste après le générique de fin. Vous y verrez les prémices de Thor, tout du moins... son marteau. Nick Fury acquiert un peu plus d'importance, mais je ne suis pas convaincu par le traitement que lui réserve Samuel L.Jackson, qui n'insuffle pas l'expérience et la hauteur de ton au grand maître de l'espionnage. Pire encore le choix de Don Cheadle en Rhodey James, pas assez étoffé physiquement, trop fragile et propre sur lui. Mickey Rourke est lui très bon; il est vrai qu'il s'y connait en matière de décadence et de chute en roue libre, et que ses dialogues sont réduits à l'os. Le leit-motiv du film, c'est finalement de nous faire croire et comprendre que Stark, c'est le mec le plus cool de la planète, qu'il est là pour nous protéger tout en s'éclatant, que son talent et sa fortune ne sont pas au service des militaires (il a fait fortune comment, alors?), et que ça ne sert à rien de réflêchir plus, c'est un film de super-héros à grosses explosions, pas du Fassbinder. Fait et pensé pour s'eclater, mais qui ne risque pas de prendre de gros coups de soleil, dans l'ombre d'un premier volet que je regrette déjà un peu...

Rating : OOOOO

En kiosque : ULTIMATE SPIDER-MAN 1 Nouveau départ pour la ligne "Ultimate"


Depuis les dramatiques événement narrés dans "Ultimatum", le monde entier panse ses blessures. Nombre de héros sont tombés, ou ont disparu. New York a beau avoir subi quantité de dommages, la ville a été reconstruite en un tour de main, si on en juge par la vision panoramique de la cité qu'offre le premier épisode d'Ultimate comics:Spider-man. C'est bien là d'ailleurs le hic avec le relaunch de la série du jeune Peter Parker de la Terre 1610. Après un tel traumatisme, après être passé si près de la mort, on pouvait s'attendre, logiquement, à retrouver un Peter plus mur, posé, bref, à découvrir un individu transformé par les épreuves de la vie. C'est ce qu"on appelle l'expérience. Et bien non, c'est pire encore! Parker travaille dans un fast food, et coté mentalité, il a l'air d'être resté du coté de la cour des collègiens. Même graphiquement, c'est assez évident : le Spider-man de Lafuente est ridiculeusement petit, avec une grosse tête ovoïde du plus mauvais effet. Le premier super héros nain et gaulé comme un grissin, et qui serait censé être un des protecteurs de New-York... Vous trouvez ça crédible vous? Coté coeur, Peter n'est plus avec Mary-Jane (décidement, ces deux là sont faits pour être séparés) mais il fréquente la blonde Gwen Stacy. Coté action super héroïque, le Caïd est de retour en ville. Enfin, pas pour longtemps car à peine est-il revenu qu'il se fait défenestré par un rival, qui s'avère être ... Mystério. Autre grande nouvelle, l'attitude du public, de la police, vis à vis de Spidey. il est maintenant adulé par les foules, et ce n'est pas sur que la chose lui plaise autant que cela. Que dire de ce premier numéro de la nouvelle mouture de Ultimate Spider-man? Un comic-book pensé et taillé pour le public jeune, pour ne pas trop se prendre la tête avec 20 bonnes pages d'action pétillante chaque mois, mais sans véritable fond. Pour le moment, du moins. Et puis Lafuente, non merci, je ne peux pas. Ce sera personnel, pas assez objectif, mais ce style presque cartoonesque, naïf et disproportionné quand il s'agit de notre héros, je n'adhère pas. Pour vous dire, j'en suis arrivé à dire haut et fort : rendez nous Bagley! USM : mainstream de chez mainstream, pas de doute la dessous.

Rating : OOOOO

En kiosque : MARVEL UNIVERSE 20 War of Kings (3/7) La guerre est enfin lancée!


Après deux premiers numéros consacrés à la mise en bouche, deux apéritifs qui avaient d'ailleurs tendance à s'éloigner quelque peu du sujet, le troisième volet de WAR OF KING "inside" Marvel Universe entre enfin dans le vif du sujet. Notamment par le biais des deux premiers numéros de la mini série cosmique, qui en compte six en tout. Nous retrouvons donc notre large cast de personnages impliqués sur Hala, planète mère de l'empire Kree, à l'occasion d'un mariage aussi fastueux que diplomatique. Il s'agit d'unir Crystal l'élémentale des Inhumains (autrefois épouse de Quicksilver, qui s'est gagné depuis une belle réputation de looser et de pourri) et Ronan l'Accusateur, grand combattant Kree. Le but est que les deux races joignent leurs forces, sous la houlette de Flêche Noire, toujours aussi muet, et pour cause (si vous connaissez son pouvoir...) Mais pendant ce temps, Vulcan, le frère renégat de la famille Summers, devenu empereur Shi'Ar, ne l'entend pas de cette oreille. Il organise une attaque de masse en pleine cérémonie, qui tourne vite à la petite boucherie. Par la même, il enlève l'ancienne Majestrix à qui il a succédé, Lilandra Neramani, et s'attire la haine indéfectible et rancunière des souverains inhumains, qui décident de laver l'affront dans l'hémoglobine. Abnett & Lanning maitrisent désormais les secrets de l'univers cosmique sur le bout des doigts, et commencent à tisser leur vaste tapisserie sans hésitation. Coté crayons, Paul Pelletier n'est pas mauvais, certes, mais certains visages au second plan sont totalement zapés, et l'ensemble reste un peu académique, sans folie. Une sorte de Bagley plus touffu et confus.





Le reste de l'album du jour explore les conséquences de ces premières pages. Avec le 13° épisode des Gardiens de la Galaxie, qui décident d'aller parlementer avec les deux factions en puissance, entre humour décalé et passage en revue des forces en présence. Et puis aussi deux nouveaux épisodes de la série Nova, qui voient le héros avec un seau sur la tête aux prises avec le Worldmind contaminé par Ego, la planète vivante, et le Nova Corps (ce qui en reste, c'est à dire des novices qui servent de chair à canon) qui se fait sévèrement laminé par Gladiator et sa troupe, au service de Vulcan, empereur Shi'Ar. Ce même Gladiator qui vient clôre ce numéro de Marvel Universe, dans un one-shot où nous découvrons enfin pourquoi ce Superman du pauvre est aussi fidèle à Vulcan malgré qu'il soit bien conscient de la folie intrinsèque de ce dernier. Car oui, c'est volontairement qu'il est le chien-chien du frère Summers, et qu'il se range (pour le moment) dans le camp des agresseurs, des oppresseurs. C'est bien beau la loyauté, mais à un tel niveau, c'est assez crétin quand même. War of Kings, c'est donc bel et bien parti, et les premières escarmouches laissent déjà pas mal de monde au tapis, c'est le moins qu'on puisse dire. Vu les implications et la densité de la trame, gageons que ceux qui ont choisi de prendre le train en marche risquent de mettre un peu de temps pour tout comprendre, détails secondaires compris. Les autres devraient apprécier, si on en juge du succès rencontré aux States par cette mini série, très politique et probablement inspirée, d'une certaine manière, par la présence américaine en Irak et en Afghanistan (comme le souligne un echange verbal amusant entre deux membres du conseil des Inhumains, à propos de la stupidité de la guerre, pour mettre fin à la guerre!).

Rating : OOOOO

LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : ROUGE SIGNAL

 Dans le 206e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Rouge signal, album que l’on doit à Laurie Agusti, un ouvrage publié chez 204...