Iron Man, le retour. En voilà, du bon gros blockbuster américain. Si vous êtes réfractaires aux grosses explosions et aux débauches d'effets spéciaux, ce film n'est pas pour vous. Il faut dire que ce qui avait fait la recette du premier, ce cocktail d'humour, d'ironie, et d'action, est ici exaspéré, au point d'être par moments ... exaspérant. Bigger than life, tout en plus gros et en moins délicat. Y compris les vilains de la pellicule, entre un Whiplash (Mickey Rourke) archétype du russe peu bavard et animé par une vengeance indéféctible, et un Justin Hammer de parodie, une sorte d'industriel dandy (gay?) et sans scrupules, qui dès le début du film est convaincu de travailler avec des gouvernements étrangers et de vendre des secrets militaires (Stark le dénonce dans une vidéo en pleine interrogation devant le Congrès) mais reste pourtant étonnament libre de ses mouvements. Qui dit Stark dit aussi jolies filles. On est play-boy ou on ne l'est pas. Pressé de choisir entre Gwyneth Palthrow (Pepper Potts, un peu fadasse il faut bien dire) et Scarlett Johansson (La Veuve Noire, qui aura droit à sa scène d'action musclée en fin de film, avant elle n'est là que pour servir le café et attiser le dèsir), Tony flirte finalement avec... l'auto destruction. Son égo, sa mégalomanie, l'empêche de penser à autre chose qu'à lui même. Ce que le comic-book a su avec le temps si bien décrire, bien mieux que ne peut le faire ce film, qui se contente de survoler ce détail. Quand Stark boit, sur la Bd, il perd tout ce qu'il possède et échoue sur le trottoir, au milieu des sdf. Quand Stark boit, dans le film, c'est juste le prétexte à une scène délirante, où Iron Man officie en tant que Dj dans une soirée ultra mondaine, mais aussi à une des blagues potaches les plus hilarantes, lorsque le multimiliardaire en armure explique comment il fait pour les petits besoins, quand il est à l'intérieur...
Bon sinon globalement ce film est tout de même correct, soyons sincères. Un pas de plus vers le très attendu grand rendez-vous des Avengers, et en ce sens essayez de ne pas perdre la scène finale juste après le générique de fin. Vous y verrez les prémices de Thor, tout du moins... son marteau. Nick Fury acquiert un peu plus d'importance, mais je ne suis pas convaincu par le traitement que lui réserve Samuel L.Jackson, qui n'insuffle pas l'expérience et la hauteur de ton au grand maître de l'espionnage. Pire encore le choix de Don Cheadle en Rhodey James, pas assez étoffé physiquement, trop fragile et propre sur lui. Mickey Rourke est lui très bon; il est vrai qu'il s'y connait en matière de décadence et de chute en roue libre, et que ses dialogues sont réduits à l'os. Le leit-motiv du film, c'est finalement de nous faire croire et comprendre que Stark, c'est le mec le plus cool de la planète, qu'il est là pour nous protéger tout en s'éclatant, que son talent et sa fortune ne sont pas au service des militaires (il a fait fortune comment, alors?), et que ça ne sert à rien de réflêchir plus, c'est un film de super-héros à grosses explosions, pas du Fassbinder. Fait et pensé pour s'eclater, mais qui ne risque pas de prendre de gros coups de soleil, dans l'ombre d'un premier volet que je regrette déjà un peu...
Rating : OOOOO
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