WOLVERINE GOES TO HELL : Wolverine est aux enfers !


Pour tous ceux qui sont vraiment très distraits, et qui ne l'auraient pas remarqué, Panini a procédé à un redémarrage au numéro 1 de la plupart de ses revues mensuelles. Wolverine ne fait pas exception à la règle, d'autant plus que le relaunch correspond parfaitement avec l'arrivée de la série américaine "Wolverine" qui se substitut à "Wolverine:Weapon X". Le premier arc narratif était très attendu, ne serait-ce que pour son nom et ce qu'il implique : Wolverine goes to hell. Dit comme ça, on devine que la vie ne va pas être de tout repos pour le petit griffu, dans les prochains mois. Et en effet, le pauvre va carrément aller faire un tour en enfer! Pourtant, on pouvait penser que sa rencontre avec Melissa Garter, une journaliste, allait donner un peu de baume au coeur à notre mutant surmené. Au lieu de ça, voilà qu'il se met en tête de la trucider, comme d'ailleurs tous ses alliés. Ce n'est pas nouveau, déjà lorsqu'il fut l'objet de la Main (la saga Ennemi d'Etat), il avait cette idée en tête. Cette fois Wolverine est "coupé en deux". Son corps, qu'on devine sous l'emprise d'une puissance maléfique, traque et assassine à tout va. Pendant ce temps, son âme, ou tout du moins sa partie esotérique, est elle en enfer, où elle subit une longue et impressionnante série de tortures, qui vise à briser sa résistance. D'autres avant lui ont abandonné la lutte, comme Sabretooth, qu'on retrouve enchaîné aux pieds du démon, alors que Wolverine affronte la horde de ceux qu'il a tué durant son existence, mais aussi son ancienne flamme Mariko Yashida. A la tête d'un clan Yakuza de son vivant, il est logique qu'elle aussi ait gagné son billet pour rôtir en enfer...



L'idée a de quoi séduir les fans hardcore du personnage : imaginez donc, Wolverine descend aux enfers, file une rouste à tout ce qui y bouge, et taillade le Diable lui même, avant de revenir plus sombre et torturé que jamais. Ouais... Ce qu'il y a de bien, c'est que le brésilien Renato Guedes, débauché de Dc (où il réalisa entre autres, Green Arrow/Black Canary, dans un tout autre genre) n'est pas avare de détails et que ses cases sont fouillées et anatomiquement bien réalisées. Après Ed Benes, faut-il donc forcément aller lorgner chez la distinguée concurrence pour mêler samba et comic-books de qualité? Pour ce qui est de l'approfondissement , du "plot " en lui même, il faut patienter quelque peu pour qu'enfin cette saga, qui avait commencé comme un énième grand numéro de "je sors mes griffes et c'est le carnage", gagne en profondeur. Avec l'arrivée inopinée d'un intervenant de son passé, qu'il ne s'attendait pas à revoir surgir (non je ne spoilerai pas, pour ceux qui veulent lire), et qui pourrait bien modifier la destinée et l'héritage du canadien en colère. En cadeau bonus, Wolverine donne donc la chasse à ses alliés, et cela implique forcément les X-men, et par exemple Colossus, qu'il pourrait bien ouvrir comme une bonne vieille boite de conserve. Aaron s'amuse avec cette nouvelle série, qui à défaut de bouleverser le concept même de comic-book, a le mérite d'être assez fun et pétillant pour retenir l'attention. C'est mainstream et sanglant, ça pourrait donc bien plaire à une large portion du lectorat habituel de la revue Panini dédiée à Logan. Actuellement en kiosque, dans la revue éponyme.


Rating : OOOOO

FANTASTIC THREE OU FANTASTIC FOUR ?

Rappel des faits : Un membre des fantastiques est mort au combat, mais oui ! Ce sera en Vf dans quelques semaines, sous forme d'une revue hors série, en kiosque pour un peu plus de cinq euros. Mais on ne vous la fait pas, vous savez bien de qui il s'agit. Allez, devinez, on brûle là (oh le bel indice...)  Trève de plaisanterie, la mort n'étant jamais très grave chez nos héros de papier, et la grande fête pour célébrer le numéro 600 de Fantastic ... Three (?) approchant à grands pas, voilà que Marvel nous balance ce poster promo qui en dit long sur ce qui nous attend dans ce numéro mythique. Fans de Johnny Storm, sèche tes larmes, et patiente jusque novembre pour enfin tout savoir sur le sort de la Torche. Qu'en sera t'il cependant de la Futur Fondation, cette école pour jeunes prodiges où Reed Richards joue les profs de sciences? Mystère et boule de gomme ! Selon les dernières infos, c'est Luc Ferry qui devrait assurer les cours, quand il aura le temps, bien entendu. A moins qu'ils recrutent les frères Bogdanov ...

Cinécomics : CAPTAIN AMERICA THE FIRST AVENGER

Le film consacré à Captain America commence comme une version moderne d'Amicalment Votre, à la sauce Marvel. On y découvre le destin en parallèle de deux hommes que tout oppose, y compris le background idéologique qui les ont vu grandir. Tout d'abord, le maléfique Johann Shmidt, patronyme civil du Crâne Rouge, qui s'empare d'un objet de pouvoir quasi illimité : le cube cosmique. Ce cube lui permet d'accéder à des énergies illimitées, qu'il compte transformer en armes de guerre et de destruction de masse. Il travail en collaboration avec des savants fous comme le docteur Arnim Zola, au sein d'une armée nazi parallèle du nom d'Hydra (dans le film, le poing levé remplace habilement le bras tendu). En face, Steve Rogers est un jeune américain malingre et idéaliste, qui regorge de courage et d'esprit patriotique. Il rêve de participer à l'effort de guerre et de partir au front avec ses pairs, sauf que sa constitution physique très fragile fait qu'il est systématiquement recalé à chacune des ses tentatives d'enrôlement volontaire. Il se fait même régulièrement rosser dans de sombres ruelles, et ne doit son salut qu'aux muscles de son meilleur ami, Bucky Barnes, qui n'est donc pas son side-kick juvénile comme dans notre chère bd. Jusqu'au jour où il fait la connaissance du professeur Erskin, savant allemand transfuge en amérique, qui lui propose de se soumettre à une expérience révolutionnaire et ultra dangereuse. On retrouve -clin d'oeil sympathique- le père de Tony Stark en tant qu'associé sur ce projet "super soldat", qui transforme donc un gringalet volontaire en un surhomme extraordinaire, qui va faire pencher le conflit mondial en faveur des forces du bien. Et il fallait bien cela pour contrer les plans du Crâne, première tentative d'Erskin pour créer le soldat ultime, et qui est devenu fou et encore plus diabolique suite cette demie réussite. Une lutte manichéenne à grand spectacle, qui va enflammer toute la seconde partie du film, riche en explosions, combats, effets spéciaux. Du grand spectacle Marvel. 



Quelques largesses avec le comic-book que nous connaissons, donc. Mais avec une qualité indéniable : tout s'enchaîne fort logiquement et trouve un sens dans ce film. Surtout le Crâne à la tête de l'Hydra, organisation terroriste nazie, qui parvient de la sorte à gagner sa place au soleil dans la mythologie filmique Marvel, qui plus que jamais ressemble à une seconde version Ultimate des aventures que nous lisons depuis des décennies. L'action est donc fort présente, dans la seconde partie, mais parfois invraissemblable et tirée par les cheveux. Quand Steve Rogers fait des acrobaties en avion de chasse avant d'aller s'enchâsser dans la vaisseau amiral de son archi ennemi à vitesse supersonique, on reste quand même dubitatif. Chris Evans est assez crédible dans son costume de vengeur étoilé, plus à l'aise que dans FF où il avait avant tout un rôle d'amuseur public prompt à s'enflammer. Ici, on frise même l'excellence lorsque le film nous présente un super soldat unique, donc quasiment inutilisable pour l'armée qui rêvait de troupes nombreuses, et qui décide donc d'employer sa créature dans une fonction représentative. Captain America devient alors un guignol publicitaire qui est censé remonter le moral des troupes dans des spectacles de cabaret patriotique, et on ne peut s'empêcher de sourire franchement dans ces scènes caustiques particulièrement bienvenues. Disons le tout net, ce film est enlevé, sans vrai temps mort, il nous offre une vraie vision cohérente du "first avenger" et en réécrit intelligemment les origines, au profit du public néophyte. Ne manquez pas la scène finale du film, autre pièce du puzzle portant au grand crossover cinématographique (Avengers), avec l'arrivée du personnage à notre époque. Car tout le reste du long métrage est consacré à la seconde guerre mondiale, costumes et atmosphère de l'époque compris. Notre conseil final? Allez-y, sans hésitation. Une bonne adaptation d'un comic-book à l'écran, pour petits et grands, lecteurs ou pas. 


Rating : 00000

FEAR ITSELF : Faut-il avoir peur de la peur (elle même) ?


FEAR ITSELF est le prochain grand "event" made in Marvel, en attente de publication française, prévue pour l'automne. J'ai pu lire à ce jour les 4 premiers numéros sortis, et l'heure est venue de lever le voile sur l'intrigue et la qualité de cette saga en sept parties. Je vais toutefois essayer d'en dire assez, mais pas trop, juste pour eclairer la lanterne de ceux qui le souhaitent, sans pour autant trop en révéler et gâcher le plaisir de la lecture. Red Skull a eu une fille, Sin, que Brubaker a habilement mise en scène durant son long run sur Captain America. Nous la retrouvons ici défigurée, plus enragée que jamais, à la recherche d'un marteau mystique (qui n'est pas sans évoquer Mjolnir, l'arme de Thor) qui toujours échappa à son père. Sa découverte la transforme en Skadi, créature surpuissante, hérault du Serpent. Qui est ce reptile? Il faut pour cela se rendre au fond de la fosse des Mariannes, là où repose depuis des siècles la tombe cachée de celui ci, qui à peine évoqué et réveillé, s'auto proclame "All father" et semble avoir des visées d'hégémonies peu rassurantes. Tout ceci effraie Odin et les asgardiens au plus haut point. La décision du monarque est de quitter précipitement la Terre, en l'abandonnant à un destin qu'on devine funeste. Thor, son fils, se rebelle, et refuse de se prêter à un tel acte de couardise : il est vertement corrigé par le paternel, et reçoit une rouste qu'il n'est pas près d'oublier. Le pire est encore à venir... Sur Terre, le Serpent s'apprête à répandre le chaos, la violence débridée, la Peur, avec un P majuscule (d'où le titre, forcément!).  Pour l'assister, il regroupe un aréopage de héros et de vilains, tous transformés en d'invincibles avatars, les "Worthy", par la grâce de plusieurs marteaux mystiques tombés du ciel un peu partout sur le globe. Et là, patatrac, la planète est à feu et à sang, plus que jamais le monde Marvel vacille au bord du gouffre.



Il faut avouer que l'impression de désastre, de fin du monde, est vraiment bien fichue. On se sent désarmés face à l'irruption soudaine et cataclismique d'une violence inouie, qui ne peut qu'épouvanter une humanité désemparée. Même les héros en sont pour leurs frais, à commencer par un des symboles du monde Marvel, qui meurt au champ de bataille. Peut être ne savez vous pas de qui il s'agit (vous parvenez donc à surfer sur Internet et à éviter toute curiosité et tout spoiler... bravo, je ne sais pas comment vous faites!) aussi j'en resterai là. Odin, le roi des Dieux nordiques, est lui aussi contaminé par la frousse générale. Dans un grand élan de courage, sa solution pour purger la Terre du mal est évidente : brûler la planète, pour éradiquer ce mal qu'il connait bien pour l'avoir combattu à l'aube des temps, et vaincu tout en payant un prix qu'on devine effroyable. Matt Fraction va devoir tenir ce rythme jusqu'au bout de son travail, mais lui qui d'habitude procède avec circonspection, laisse exploser là l'étendue de ses envies d'Armaggedon. C'est ultra efficace et bien fichu. Stuart Immonen est une garantie : on a vu sur Thor que ses planches sont souvent de toute beauté. Ici il insuffle une grande sensation de puissance, orchestre des combats titanesques, tout en gardant une grande lisibilité dans les scènes de combat. Vous l'avez compris, je suis séduit, pour le moment, par ces 4 premiers numéros de Fear Itself, qui va bien plus loin et plus fort que Siege, et semble mieux armé pour rester crédible sur la longueur, que Secret Invasion, par exemple. A découvrir très vite en Vf, puisque Panini à annoncé l'opération Fast Forward, c'est à dire la réduction du temps s'écoulant entre publication américaine et française. Vivement l'automne !

Rating : OOOOO

Cinécomics : GREEN LANTERN sur vos grands ecrans

J'eu vraiment souhaité, croyez moi, vous donner de bonnes nouvelles concernant le film imminent consacré à GREEN LANTERN. Tout d'abord car c'est un de mes personnages préférés, toutes maisons d'édition confondues. Ensuite car le succès remporté par la récente "Blackest night" a forcément donné envie à nombre d'entre vous de vous précipiter en salle. Hélas, le long métrage est mauvais, sans saveur, un blockbuster sans génie qui traine en longueur. On y retrouve un Hal Jordan sans épaisseur (Ryan Reynolds), occupé à jouer au bellâtre avec la fille de son patron (Hal est pilote d'essai, ce qui nous vaut d'ailleurs une scène poussive tout droit sortie d'un Top Gun version 2.0) et à collectionner les conquêtes. Un mec inconséquent, sur qui on ne peu pas compter, pour rien. Pas comme son père, pilote lui aussi, qui s'est crashé sous les yeux du fiston, à l'attérissage. Et malgré tout, Hal a une grosse qualité : il ne connait pas la peur. C'est pour ce motif qu'Abin Sur, un des membres les plus éminents de la police intergalactique des Green Lanterns, qui vient de s'échouer pour mourir sur notre planète, transmet son anneau et son pouvoir (et sa charge, au passage) à notre héros ultra-brite. Le peu d'humour qui traverse le film se manifeste alors, quand Hal doit deviner la formule correcte pour recharger sa lanterne (une batterie qui alimente son anneau), encore que le potentiel soit loin d'être exploité à fond. Et puis quand Hal se rend sur Oa pour entamer sa formation, en compagnie d'autres Lanterns bien connues des lecteurs du comic-book. Sinestro est en effet correctement présenté, tandis que Kilowog est un peu ridicule, un gros muppet de l'espace un beu bourru. Coté effets spéciaux, il y a de quoi faire une indigestion : plongé dans l'espace intersidéral régi par les GL, le public s'emerveillera t'il devant cette beauté froide qui peine véritablement à dégager le moindre émotion? Une vraie esthétique plastique.



Le hic, par rapport aux films étiquetés "Marvel", c'est la presque totale impossibilité, pour le spectateur/lecteur moyen, de s'identifier avec ce héros de papier glacé. Ses motivations sont fragiles, son humanité ne nous touche pas. On suit l'évolution du personnage sans y croire véritablement, d'autant plus que même son antagoniste principal (non, ce n'est pas Sinestro. Un indice : il a une très grosse tête) n'a rien d'inoubliable. Le film est un fourre tout brouillon, qui reprend tous les élements que Geoff Johns a pu utiliser pour relancer la présence de Hal Jordan dans l'univers Dc, depuis sa première saga, "Rebirth". Les autres GL en provenance de la Terre ne sont pas présents dans ce film, et même les héros venus des autres secteurs de l'espace ne jouent qu'un rôle marginal, et ne sont là que pour se fondre dans le décor. Idem pour les gardiens de l'univers. Ce long métrage manque d'âme. Il ne tombe certes pas non plus dans le ridicule (Ghost Rider) ou l'anecdotique total (Elektra) mais il ne pourra que décevoir tous ceux qui suivent les aventures de la lanterne verte chaque mois avec la même passion. Nous en avions rêvé de ce film, depuis des années. Notre attente n'a pas été complétement récompensée, loin de là. La déception est donc légitime. A noter qu'une scène final semble nous mettre la puce à l'oreille quand au grand vilain du second volet (ça sent très fort le Sinestro Corps...); le seul problème, c'est qu'avec des recettes si modestes à travers le monde, il est tout sauf certain qu'il pourra voir le jour. Heureusement, il nous reste les (très bons) comic-books : entre les Red Lanterns, Brightest Day (à venir en VF) et le relaunch des titres DC en septembre, nous avons pas mal de grain à moudre!

Rating : OOOOO

SPIDER-MAN : THE GRIM HUNT (Spider-man 138)

Sergei Kravinoff, aka le Chasseur, a tiré sa révérence en se tirant une balle dans la tête. Vous ne l'ignorez probablement pas si vous êtes un lecteur régulier des aventures du tisseur de toile. Ce dramatique événement remonte à 1987, et fut le point d'orgue d'une superbe saga en six volets, Kraven's last hunt, complétée par un épilogue poignant, Soul of the hunter. S'il faut admettre que le chasseur russe n'avait plus vraiment toute sa tête, il semble finalement plutôt sympathique, par rapport au reste de la famille! Ana et Sasha, par exemple, respectivement la fille et la mère, complotent depuis des mois dans l'ombre, pour affaiblir Spider-man. Entre le retour quasi systématique d'anciens vilains, la mort d'êtres proches (comme le docteur Connors) et la perte de son travail, le pauvre Peter Parker n'est peut être plus très loin de craquer, et en tous les cas, il n'est pas dans les meilleures dispositions avant d'affronter cette nouvelle et rude épreuve. Il n'est pas le seul dans la panade : les deux donzelles entreprennent une véritable croisade contre tous ceux qui disposent de pouvoirs évoquant de près ou de loin les arachnides. C'est ainsi que Kaine, le clone dégénéré de Parker, refait surface dans une marre de sang, toquant à la porte de son modèle génétique. Ou que Madame Web est toujours déténue par les Kravinoff, et assiste impuissante à la fin probable du monte en l'air. Spider-woman, Arachne, Arana, sont d'autres pions dans cette chasse très gore, où tous les coups semblent permis.


Quand à Sergei Kravinoff lui même... il est de retour. Rite paranormal sur sa tombe, avec le sang de l'homme araignée en catalyseur, et voilà le chasseur de retour parmi nous. Une hérésie, dirons certains. Pas dit qu'ils aient tort, par ailleurs, tant la "denière chasse" a marqué les esprits et n'autorisait pas un come-back pour de basses raisons mercantiles. Mais bon, ça a tout de même une certaine logique, et puis disons le franchement, Sergei s'était tiré une balle dans la bouche, pas sur qu'il soit très très chaud à l'idée d'être à nouveau avec sa famille, à chasser le Spider-man. C'est peut être d'ailleurs la seule chance qu'à Peter Parker de ne pas passer l'arme à gauche, le prédateur ayant des doutes quand à son implication dans toute cette histoire. Qui n'est pas mauvaise, loin de là. L'ambiance est glauque à souhait, Lark & Gaudiano se montrent toujours autant à l'aise dès lors qu'ils mettent en scène un tissu urbain violent, paroxistique, contaminé. Joe Kelly prend des risques avec le personnage de Sergei et ce qu'il est devenu dans la mythologie du tisseur de toile, on ne manie pas impunément une telle bombe à retardement. A vous de vous faire une idée, mais je suis de l'avis qu'il a mené habilement sa barque, rendant plutôt crédible un événement qui semblait vraiment forcé, sur le papier. Pour le coup, je vous conseille sincèrement la revue "Spider-man", qui s'apprête dans les prochaines semaines à nous révéler tout ce qu'on voulait savoir sans jamais oser le demander, sur le fameux pacte entre Parker, Mary-Jane, et Mephisto (qui donna le "la" à l'opération Brand new day). On en reparlera pas plus tard que bientôt sur ce site.

Rating : OOOOO

The Grim Hunt est publié ce mois ci dans Spider-man 138, la suite et fin étant prévue le mois prochain. Actuellement en kiosque.





X-MEN Vs VAMPIRES : CURSE OF THE MUTANTS



CURSE OF THE MUTANTS est le premier "story-arc" de la nouvelle série X-men, actuellement en cours de publication VF sur les pages d'X-men universe. De Victor Gischler et Paco Medina.

Pour le lancement de la nouvelle série consacrée aux X-men, Victor Gischler n'a pas pris de gros risques. il s'est contenté d'associer deux grosses franchises, plutôt tendance, et d'espèrer un amalgame prolifique et rémunérateur. D'un coté, nos chers mutants menés par un Cyclope plus cynique que jamais (comme il est loin le Scott Summers torturé et gentillet des débuts), de l'autre, des vampires, bien décidés à conquérir la planète, avec San Francisco pour hors d'oeuvre. Il faut dire que Xarus, le fils de Dracula lui même, vient à peine de tuer son père, et qu'il entend fédérer sous une même bannière toutes les différentes castes de vampires, pour obtenir une seule nation, forte et indivisible. Sa théorie est simple : les siens sont un peu comme les mutants, ils sont craints et haïs de la population pour leur singularité, et c'est avec ce pretexte spécieux qu'il propose à Scott Summers un armistice : la réddition des X-men, qui se laissent croquer dans le cou et en deviennent immortels, ou une guerre totale et meurtrière. Et comme premier fait d'armes important, le jeune leader (jeune, façon de parler chez les vampires) envoie un vampire terroriste se faire exploser au soleil de San Francisco, contaminant de la sorte, grâce à un virus obtenu artificiellement et qui se répand dans l'air, plusieurs dizaines de personnes. Parmi lequelles se trouve une certaine Jubile Lee, dépossédée de ses pouvoirs depuis le Jour M, mais toujours présente sur les pages des titres mutants.


Qui dit Jubile dit Wolverine. Logan n'entend pas rester les griffes dans les poches pendant que son side-kick asiatique se transforme inexorablement en vampire. Il charge donc tête baissée, tout en ignorant que Scott Summers l'a transformé, à son issue, en un véritable cheval de Troie. C'est ainsi qu'en tombant aux mains des hordes de Xarus et en devenant lui même un des leurs, il finit par faire le jeu des mutants, qui n'ont rien trouvé de mieux, pendant ce temps, que de réssusciter Dracula, pour briser l'unité de leurs ennemis. Tout ceci fait un peu compact, dans le genre résumé, mais il vous faut lire la revue "X-men Universe" actuellement en kiosque pour vous faire une idée. En juillet, Panini publie le second volet, et Curse of the mutants s'étendra jusqu'octobre. L'occasion de constater aussi que Paco Medina continue de faire des progrès, depuis son passage chez Deadpool. Il s'applique de plus en plus et son trait finit par évoquer celui d'un Terry Dodson plus anguleux et moins fluide. Le grand conflit entre mutants et vampires explose cela dit de manière impromptue, l'éditeur de Modena n'ayant pas décidé de proposer le one-shot Death of Dracula, qui est un peu à la source de tous ces nouveaux ennuis. Ce qui a provoqué un tollé de la part des aficionados mais qui n'est finalement pas si grave. Même sans avoir assisté au trépas (tout provisoire...) du roi des vampires, vous pourrez suivre sans aucun problème les premiers coups de canine de cette nouvelle série, assez sympathique.

Rating : OOOOO


JUSTICE LEAGUE LA SAGA DE RED TORNADO (DC PAPERBACK)

 Brad Meltzer n’a pas seulement relancé la Justice League en 2006 avec The Tornado’s Path ( la saga de Red Tornado pour Urban) : il a voulu...