Cinécomics : GREEN LANTERN sur vos grands ecrans

J'eu vraiment souhaité, croyez moi, vous donner de bonnes nouvelles concernant le film imminent consacré à GREEN LANTERN. Tout d'abord car c'est un de mes personnages préférés, toutes maisons d'édition confondues. Ensuite car le succès remporté par la récente "Blackest night" a forcément donné envie à nombre d'entre vous de vous précipiter en salle. Hélas, le long métrage est mauvais, sans saveur, un blockbuster sans génie qui traine en longueur. On y retrouve un Hal Jordan sans épaisseur (Ryan Reynolds), occupé à jouer au bellâtre avec la fille de son patron (Hal est pilote d'essai, ce qui nous vaut d'ailleurs une scène poussive tout droit sortie d'un Top Gun version 2.0) et à collectionner les conquêtes. Un mec inconséquent, sur qui on ne peu pas compter, pour rien. Pas comme son père, pilote lui aussi, qui s'est crashé sous les yeux du fiston, à l'attérissage. Et malgré tout, Hal a une grosse qualité : il ne connait pas la peur. C'est pour ce motif qu'Abin Sur, un des membres les plus éminents de la police intergalactique des Green Lanterns, qui vient de s'échouer pour mourir sur notre planète, transmet son anneau et son pouvoir (et sa charge, au passage) à notre héros ultra-brite. Le peu d'humour qui traverse le film se manifeste alors, quand Hal doit deviner la formule correcte pour recharger sa lanterne (une batterie qui alimente son anneau), encore que le potentiel soit loin d'être exploité à fond. Et puis quand Hal se rend sur Oa pour entamer sa formation, en compagnie d'autres Lanterns bien connues des lecteurs du comic-book. Sinestro est en effet correctement présenté, tandis que Kilowog est un peu ridicule, un gros muppet de l'espace un beu bourru. Coté effets spéciaux, il y a de quoi faire une indigestion : plongé dans l'espace intersidéral régi par les GL, le public s'emerveillera t'il devant cette beauté froide qui peine véritablement à dégager le moindre émotion? Une vraie esthétique plastique.



Le hic, par rapport aux films étiquetés "Marvel", c'est la presque totale impossibilité, pour le spectateur/lecteur moyen, de s'identifier avec ce héros de papier glacé. Ses motivations sont fragiles, son humanité ne nous touche pas. On suit l'évolution du personnage sans y croire véritablement, d'autant plus que même son antagoniste principal (non, ce n'est pas Sinestro. Un indice : il a une très grosse tête) n'a rien d'inoubliable. Le film est un fourre tout brouillon, qui reprend tous les élements que Geoff Johns a pu utiliser pour relancer la présence de Hal Jordan dans l'univers Dc, depuis sa première saga, "Rebirth". Les autres GL en provenance de la Terre ne sont pas présents dans ce film, et même les héros venus des autres secteurs de l'espace ne jouent qu'un rôle marginal, et ne sont là que pour se fondre dans le décor. Idem pour les gardiens de l'univers. Ce long métrage manque d'âme. Il ne tombe certes pas non plus dans le ridicule (Ghost Rider) ou l'anecdotique total (Elektra) mais il ne pourra que décevoir tous ceux qui suivent les aventures de la lanterne verte chaque mois avec la même passion. Nous en avions rêvé de ce film, depuis des années. Notre attente n'a pas été complétement récompensée, loin de là. La déception est donc légitime. A noter qu'une scène final semble nous mettre la puce à l'oreille quand au grand vilain du second volet (ça sent très fort le Sinestro Corps...); le seul problème, c'est qu'avec des recettes si modestes à travers le monde, il est tout sauf certain qu'il pourra voir le jour. Heureusement, il nous reste les (très bons) comic-books : entre les Red Lanterns, Brightest Day (à venir en VF) et le relaunch des titres DC en septembre, nous avons pas mal de grain à moudre!

Rating : OOOOO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

PETITS CONTES MACABRES : TERREUR DE GROUPE AVEC HARREN ET SES AMIS

  Petits Contes Macabres , c’est comme un bon vin sorti de la cave : un mélange de saveurs, parfois doux, parfois corsé, mais toujours surpr...