– L’exposition consacrée à Albert Uderzo et intitulée Uderzo, comme une potion magique au musée Maillol à Paris
– L’exposition à la cité de l’économie de Paris autour du personnage de Largo Winch
Une bien bonne surprise que cette série, que peu de lecteurs connaissent, si on ne prend en compte que les moins de trente ans. Les autres par contre sont forcément rencardés, et achetaient sûrement le mensuel 2099 proposé par Semic. A l'époque, Marvel avait tenté d'implanter cet univers parallèle très futuriste, et l'opération avait plutôt bien débuté, avant de péricliter devant une profusion hasardeuse des titres et une baisse évidente de la qualité des histoires présentées. Le Spidey 2099 est avec Fatalis le personnage le plus réussi de cette fournée, et ses premières aventures, si bien amenées, méritent toute votre attention. En partie nous retrouvons un schéma narratif déjà assimilé : si Peter Parker travaille au Buggle et cache son identité à son patron, Miguel O'Hara en fait de même chez Alchemax. Lui aussi a pas mal de problèmes personnels, et sa vie de famille n'est pas des plus tranquilles. Il lui faut déjà échapper aux soupçons de son frère, gérer le déséquilibre de sa mère, et composer avec Dana, sa fiancée. Leonardi dessine le tout dans un style qui oscille entre cartoon et réalisme tranché à la serpe. Ses figures ne sont certes pas les plus gracieuses, mais il a imposé un style reconnaissable et dynamique qui a bien contribué à la réussite du titre. Le cadrage est fabuleux, et nous promène à vitesse folle dans la cité futuriste à multiples étages, où on a vite fait de sombrer. Au passage, il faudra un jour rendre à César ce qui lui appartient : et si Peter David était en toute simplicité, un des tous meilleurs scénaristes à avoir jamais travaillé pour la maison des idées? Je ne suis pas loin de le penser, tant en général ce qu'il écrit finit par obtenir mon adhésion sans conditions. Mais comme je vous le disais, Spider-Man 2099 est loin d'être la seule bonne petite série de cet univers narratif, aussi je vous propose de regarder cette petite vidéo qu'on a faite, et qui vous en dira plus!
il y a donc beaucoup de violence en filigrane dans cet "été cruel", à partir du titre. L'ensemble fonctionne comme un compte à rebours qui une fois enclenché ne pourra pas être stoppé; on devine la fin dès le départ, reste à comprendre comment on va y aboutir, quelles seront les étapes et dans quel ordre. C'est aussi le récit initiatique d'un adolescent, Ricky, qui va vivre des événements si puissants et dramatiques que toute sa vie sera désormais figée, et qu'il n'existera plus aucun moyen d'envisager autre chose qu'une destinée bien sombre. La force du récit de Brubaker est de savoir réserver à chaque personnage ses moments forts, il n'oublie personne, les caractérisent tous à la perfection, et chacun en voulant parfois bien faire ne fait que renforcer son attraction négative sur les autres, une sorte d'émulation criminelle qui pousse tout le monde vers le néant. Le propre de Criminal était de savoir qui suivre, à chaque histoire, ici le récit est choral et pour autant attentif à chacun. Le dessin est confié à Sean Philips, et il est mis en couleurs par le fils Jacob; inutile de dire que chaque planche est absolument magnifique, les expressions des personnages, le cadrage extrêmement inspiré, les ombres et les ambiance feutrées et intimistes, font de cet été cruel un chef-d'œuvre absolu, qui vient s'ajouter à une liste déjà longue, tant le duo aux manettes est désormais représentatif d'un genre dont il maîtrise tous les codes à la perfection. Aucune fausse note, aucun moment faible, dans ce qui ressemble déjà sur le papier à un un film évident, qui pourrait prochainement voir le jour. Il est rare de tomber sur une aventure où la dynamique des événements, le caractère tragique et humain, et la mise en images remarquable forment une telle fusion; c'est peut-être la sortie la plus classieuse de l'été!
- La promenade dans Bruxelles à la découverte des façades consacrées au 9e art
- La découverte du Centre belge de la Bande dessinée avec ses collections et ses expositions temporaires
- La découverte du musée Hergé situé dans la ville de Louvain-la-neuve, a proximité de Bruxelles
Ses planches sont de toute beauté et nous emmènent dans le froid clinique de l'espace, avec une utilisation splendide du digital et une colorisation particulièrement inspirée, qui joue des contrastes en les poussant à leur paroxysme, et "mange" littéralement toute possibilité de laisser la moindre zone blanche, en remplissant le vide par l'espace et ce qui s'y déroule. Parfois la page se libère des contingences du récit classique pour démultiplier les petites vignettes ou les petites scènes, prenant ainsi le risque d'étourdir le lecteur, mais cette attention aux détails, cette minutie qui souligne des faits en particulier, sont couplées a des doubles pages ou des splash pages à très fort impact. Les combats sont épiques, au point de figurer parmi les représentations les plus saisissantes du genre depuis bien longtemps. Le layout est inventif, cherche en permanence à jouer avec l'équilibre et les contingences classiques du média, et l'histoire oscille entre plongées dans l'immensité sidérale, parsemée de ces cadavres fantasmagoriques qui ne sont pas sans rappeler les Célestes de l'univers Marvel, colosses inanimés et dépecés, et percées claustrophobiques à l'intérieur des vaisseaux spatiaux, où c'est une orgie de néons, de lasers, qui nous assaille. Di Meo ne triche jamais, et là où beaucoup d'autres semblent rechercher le moyen de travailler en digital tout en conservant une "âme" traditionnelle, ici tout est adouci, définitivement assumé, patiné, et merveilleusement soigné. S'il faut trouver un petit point faible dans ce WOFTWTD (plus simple que le titre original à rallonge) on ira titiller Al Ewing qui après les deux premiers épisodes totalement dingues et porteurs de grandes promesses, commence à livrer un récit plus classique, où les interactions entre les personnages, avec des sauts récurrents entre passé et présent, éclipsent un peu les grands enjeux du départ. Heureusement quand on insiste on se rend compte que cette introspection est essentielle pour maintenir une attache humaine à cette histoire, qui autrement prendrait le risque de se désincarner. D'ailleurs on referme le premier tome avec le grand événement que nous attendions (ça semble assez évident) et sans avoir la moindre idée ou la moindre réponse sur le pourquoi ces dieux colossaux n'apparaissent qu'à leur mort. Et ce n'est pas un reproche, juste l'assurance qu'il nous faut la suite, et vite! Une fresque humaniste et politique, sociale et dramatique, que cette nouvelle série publiée chez Boom! et qui s'ajoute au catalogue décidemment alléchant de Hi Comics. Succès attendu et garanti.
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