Mark Millar renoue avec le grand super-héroïsme, celui qui n'est pas motivé par l'argent ou par l'envie de dominer le monde, mais tout simplement l'altruisme, la capacité de se sacrifier, d'avoir envie d'aider les autres. L'idée est simple, elle est probablement très naïve dans un monde comme le nôtre, mais cela fonctionne très bien et ça permet de proposer une histoire qui est à la fois très old school dans sa philosophie, mais affrontée avec une vision moderne du monde dans lequel nous évoluons. Ce n'est pas faute de tenter de corrompre ces "ambassadeurs" mais rien n'y fait, ils sont au service de la planète. Et même si certains d'entre eux utilisent des menus mensonges pour intégrer l'équipe, il n'empêche qu'ils sont efficaces, courageux et méritent bien le cadeau qu'on leur a fait. Au passage, notons que la partie graphique est absolument splendide. Certes, il s'agit pour une fois d'un travail qui manque d'unité car chaque partie est confiée à un dessinateur différent, mais comme ça concerne de grands noms des comics et des talents incontestables, on ne va pas se plaindre. Dans l'ordre nous allons ainsi admirer Quitely, Kerschl, Charest, Coipel, Buffagni et Scalera. C'est peut-être le dernier cité qui réalise la prestation la plus remarquable; en tous les cas, nous sommes devenus totalement fans de son style, lui qui dans un premier temps semblait suivre les pas de Sean Murphy, mais qui à notre avis l'a maintenant même dépassé. Notons que l'association Quitely/Millar est toujours aussi efficace et semble couler de source, tandis que Coipel, qui s'occupe de l'épisode se déroulant au Brésil, est une fois de plus irréprochable. Alors certes, The Ambassadors souffre des défauts habituels des comic books de Millar. On lui reprochera une conclusion hâtive et un manque de développement général, mais c'est tout à fait normal car l'écossais est capable à chaque fois de faire apparaître en un claquement de doigts un univers qui pourrait être développé et creusé pendant des années. Alors, si vous voulez en (s)avoir plus, ne vous inquiétez pas, il faut s'attendre assez rapidement à un second volume de cette série, sans oublier, c'est inéluctable, une version sur Netflix. On n'a pas fini d'entendre parler de nos "ambassadeurs".
THE AMBASSADORS : MARK MILLAR DISTRIBUE DES SUPER-POUVOIRS
HOTELL CHEZ BLACK RIVER : UN SECOND SÉJOUR DANS L'HORREUR
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : DEUX BD POUR TOUT SAVOIR DE MISSAK MANOUCHIAN
Dans le 170e épisode de son podcast, Le bulleur on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
BLOOD MOON : HORREUR SUR LA LUNE AVEC LE LABEL 619
DAWN OF TITANS TOME 1 : SORTIS DES OMBRES
THE MIGHTY : ANATOMIE DE LA CHUTE D'UNE ICÔNE SUPER-HÉROÏQUE
Toute la difficulté pour Peter Tomasi, c'était d'être capable de prendre le contre-pied des attentes des lecteurs, sachant qu'il devait nécessairement, à un moment donné, mettre à mal la grandeur et la magnificence de son super-héros iconique. On s'attend tous à le voir disjoncter et commettre les pires atrocités, mais bien entendu, l'évolution et l'explication de son comportement sera beaucoup plus subtile que cela. Plutôt qu'une bande dessinée super héroïque catastrophe, The Mighty évolue vers un thriller passionnant, où chaque minute compte, où il semble quasiment impossible d'échapper au regard et aux sens aiguisés de celui qui sait tout, qui peut tout, qui voit tout et qui pourtant a aussi ses failles et ses secrets. C'est Peter Snejbjerg qui s'occupe du dessin, dans un premier temps, et si à première vue son travail peut sembler plutôt quelconque, c'est en réalité cette apparence de banalité mais cette lisibilité maximale qui permet au récit d'aller de l'avant, avec naturel, comme une évidence imparable. Au bout de quelques épisodes, il doit céder la place à Chris Samnee, mais il continue d'assurer la mise en page, gardant ainsi une unité de storytelling appréciable. Samnee, c'est un véritable génie dans la gestion de l'ombre et du volume des planches, on ne refuse jamais de le voir à l'œuvre dans un comic book. Urban Comics propose l'intégralité de la série, y compris des récits courts signés Keith Champagne et Leonard Kirk, qui approfondissent le rôle pernicieux de Alpha One. Le discours de fond, celui de savoir si l'humanité a besoin qu'on lui prenne la main et qu'on lui mâche le travail, ou si au contraire la liberté véritable, c'est aussi accepter de se tromper et de commettre les pires erreurs, est une fois de plus mis en lumière avec brio, dans un récit susceptible de plaire au plus grand nombre et plus que jamais d'actualité.
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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La semaine dernière, nous nous étions posés la question des plus beaux costumes de Spider-Man, depuis la création du personnage. Cette se...