Jean Grey, tous les lecteurs de comics Marvel la connaissent. Notamment car durant sa longue et riche carrière, elle fut à un moment donnée la détentrice du pouvoir absolu que confère le Phénix, une entité cosmique ultra puissante qui lui a fait tourner la tête, et a contribué (ceci et quelques manipulation psychiques aidantes) à perdre momentanément la boule. Jean est devenue le Phénix Noir et elle a incinéré un système stellaire au grand complet, orchestrant un génocide à l'échelle de l'espace. Le personnage est mort, puis est revenue, puis est mort à nouveau, etc, dans un cycle narratif qui finissait par dénoter un manque criant de perspectives. Désormais son ancien amant Scott Summers partage ses jours avec Emma Frost, et la belle rouquine est définitivement hors-jeu. Sauf que non, ou tout du moins pas tout à fait. Si la Jean Grey que nous avons connu est toujours à compter au rang des défuntes, il reste que le Fauve (Hank Mc Coy) a eu une idée aussi discutable qu'invraisemblable : aller chercher dans le passé la version "jeune et idéaliste" des premiers X-Men, pour que Scott Summers comprenne ses récents égarements, et redevienne le héros noble et pur qu'il fut autrefois, durant ses jeunes années. Du coup, voici (re)venir Jean, dans une incarnation adolescente en pleine découverte de ses facultés, et qui se retrouve (avec ses camarades d'époque) propulsée dans un monde qui a bien évolué, où elle est censée être morte, et où elle côtoie les versions futures (et pas toujours très sympathiques) de ses compagnons d'institut mutant. Si certains lecteurs nostalgiques (ou ceux que les histoires de voyage dans le temps ravissent) sont aux anges, il est une race extra-terrestre qui tire clairement la tête, et ne voit pas ce come-back d'un très bon oeil. Les Shi'Ars sont très en colère, car pour eux mademoiselle Grey est tout simplement une des pires meurtrières de l'histoire du cosmos, et la laisser gambader en liberté est un affront qui a tendance à leur donner de l'urticaire.
C'est ainsi que lorsque le jeune Bobby Drake lève les yeux au ciel, il observe une fulgurante lumière, qui devient rapidement un vaisseau Shi'Ar investi d'une mission cruciale, le rapt de Jean Grey. Gladiator et la Garde Impériale n'attendent que la rouquine pour qu'enfin puisse débuter le grand procès de celle qui un jour deviendra peut-être la criminelle qu'elle fut mais n'a pas encore été. Oui je sais, c'est un casse-tête et pas forcément logique, mais les aliens ne raisonnent pas toujours comme vous et moi. Heureusement pour les mutants, l'aide arrive tout de suite, puisque les Gardiens de la Galaxie de Peter Quill (en pleine phase de dragouille latente avec Kitty Pride, qui a pris du galon à l'institut Xavier ces derniers mois) débarquent et prêtent main-forte. Brian Bendis ne se gêne pas et couple les deux séries qu'il écrit (All-New X-Men et les Gardiens de la galaxie) à l'occasion d'un petit crossover assez sympathique, même si clairement marqué par le défaut des temps modernes (et du scénariste tout précisément) à savoir la décompression totale. Ce qui pouvait être emballé en une soixantaine de pages est ici étalé sur le double d'espace, et si l'histoire est assez bien écrite et que les dialogues continuent de faire mouche, la trame peut tout de même se résumer en dix secondes chrono. Gros point fort dans cette sortie de fin d'année, les dessins. Au menu nous trouvons trois des artistes émergeant les plus appliqués et doués pour mettre en image un comic-book mainstream mais de qualité. Sara Pichelli, David Marquez (on en reparlera, c'est lui qui réalisera Civil War II au printemps 2016) et le grand Stuart Immonen valent le prix du ticket de caisse. Joli et rafraîchissant, à défaut d'avoir beaucoup de profondeur ou de répercussions sur les aventures à venir.
C'est ainsi que lorsque le jeune Bobby Drake lève les yeux au ciel, il observe une fulgurante lumière, qui devient rapidement un vaisseau Shi'Ar investi d'une mission cruciale, le rapt de Jean Grey. Gladiator et la Garde Impériale n'attendent que la rouquine pour qu'enfin puisse débuter le grand procès de celle qui un jour deviendra peut-être la criminelle qu'elle fut mais n'a pas encore été. Oui je sais, c'est un casse-tête et pas forcément logique, mais les aliens ne raisonnent pas toujours comme vous et moi. Heureusement pour les mutants, l'aide arrive tout de suite, puisque les Gardiens de la Galaxie de Peter Quill (en pleine phase de dragouille latente avec Kitty Pride, qui a pris du galon à l'institut Xavier ces derniers mois) débarquent et prêtent main-forte. Brian Bendis ne se gêne pas et couple les deux séries qu'il écrit (All-New X-Men et les Gardiens de la galaxie) à l'occasion d'un petit crossover assez sympathique, même si clairement marqué par le défaut des temps modernes (et du scénariste tout précisément) à savoir la décompression totale. Ce qui pouvait être emballé en une soixantaine de pages est ici étalé sur le double d'espace, et si l'histoire est assez bien écrite et que les dialogues continuent de faire mouche, la trame peut tout de même se résumer en dix secondes chrono. Gros point fort dans cette sortie de fin d'année, les dessins. Au menu nous trouvons trois des artistes émergeant les plus appliqués et doués pour mettre en image un comic-book mainstream mais de qualité. Sara Pichelli, David Marquez (on en reparlera, c'est lui qui réalisera Civil War II au printemps 2016) et le grand Stuart Immonen valent le prix du ticket de caisse. Joli et rafraîchissant, à défaut d'avoir beaucoup de profondeur ou de répercussions sur les aventures à venir.
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