X-MEN PRIME : NOUVEAU DEPART POUR LES MUTANTS

C'est l'heure de faire le point, et de regarder vers le futur, en singeant clairement le passé. Compliqué? Pas vraiment, car on parle des X-Men. qui vont se scinder en deux grandes séries, Gold et Blue. Tout ceci vous rappelle quelque chose? Auparavant, il faut tirer les enseignement de la guerre contre les Inhumains, donner un bon coup de balais quitte à à oublier certains des concepts apportés par Jeff Lemire, et penser à demain. Nouveau départ signifie souvent nouveau line-up, mais ici X-Men Prime a plus pour vocation de compter les troupes et de voir qui fera quoi. Par exemple Tornade souhaite renoncer à son statut de chef, et c'est Kitty Pride, qui en a fini avec son périple façon "Guardians of the Galaxy" qui reçoit les honneurs de la charge. Une Kitty qui débarque dans les limbes, là où les mutants ont établi leur Qg, et prend connaissance de la forme et du moral de chacun, y compris ce cher et tendre Colossus. Un simple regard et une belle vignette romantique nous font comprendre que bon, ces deux-là ont peut-être encore une chance. 
On a quand même l'impression d'avoir déjà lu tout cela. C'est véritablement un grand classique, que cette pause de réflexion mutante, après des événements un peu trop cahotiques. La machine Marvel a besoin de souffler, avant de lancer les X-Men vers de nouveaux défis. Marc Guggenheim, Cullen Bunn et Greg Pak essaient donc de nous faire croire que oui, les mutants sont bel et bien dans la place, et que l'horizon va s'éclaircir à nouveau. Bien entendu, le lecteur lambda aura des doutes sérieux, et il voudra voir venir, et vite, quelque chose de vraiment intelligent. Pour le moment c'est l'exploration du passé de la série, à travers les liens que Kitty a pu tisser, et sa longue carrière, qui est le coeur des débats. Un petit parfum de soap opera suinte des pages, qui jouent la carte intimiste et de l'entente innocente entre les personnages pour atteindre son but. Même les anciens X-Men, dans leur version juvénile, se prêtent au jeu avec une Jean Grey qui est au centre de l'intérêt et du désir masculin de ses amis.
Finalement le seule vraie révélation de cette publication spéciale, c'est l'emplacement du nouveau Qg des X-Men. Autant vous le dire tout de suite, on passe du tout au tout, et je n'ai pas bien compris la pertinence d'un choix auquel on ne croit pas un instant. On a aussi une sous-trame qui débute, avec Lady Deathstrike, mais tout est flou et encore à inventer. Coté dessins, Lashley, Kirk et Robinson se donnent le relais pour prêter vie à une parenthèse qui manque un peu de sel. Le genre d'histoire qui serait parfaite dans un fascicule pour le FCBD (qui permet de faire découvrir des séries) mais qui ne déclenche pas une impatience dévorante à la première lecture. 







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ALL-NEW X-MEN HS 2 : DEADPOOL V GAMBIT

Vous l'aurez probablement remarqué, ces dernières années les séries optant pour un ton décalé et des situations humoristiques à la limite de l'absurde ont le vent en poupe chez Marvel. Parfois cela donne quelque chose de très amusant, drôle, auto référencé comme par exemple l'excellent titre Superior Foes of Spider-Man. D'autres fois c'est beaucoup plus discutable, et on a du mal à adhérer à ce qui est proposé. Je ne vous cache pas que ce numéro hors série proposant Deadpool V Gambit n'est pas une lecture qui entrera au panthéon du genre, mais possède toutefois son propre capital sympathie. Nous avons affaire là à deux personnages qui sont emblématiques des années 90. Le mercenaire est une des intuitions heureuses de Rob Liefeld, et porte-parole (avec Cable) de la Révolution mutante qui avançait le gun en avant. Le second nommé apportait une touche de romance bad boy dans la légende des X-Men, avec une désinvolture et une bonne dose de mystère, qui ont longtemps fait du cajun un mutant énigmatique et adoré des fans. Ici il s'agit d'une aventure qui nous ramène dans le passé, à une époque où Daredevil et Spider-Man se sont donnés la chasse à travers la ville... Vous allez me dire que c'est peu crédible car il s'agit de deux super-héros qui devraient être alliés. Et vous aurez raison... en réalité sous les costumes nous retrouvons Deadpool et Gambit qui profitent de la confusion pour s'approprier un joli lot de diamants. Mais ces deux-là auraient tort de faire confiance aux autres, et ne peuvent d'ailleurs se faire confiance à eux-mêmes! C'est un festival de blagues, et entre deux drôleries une explosion de pop culture, que Ben Black et Ben Hacker se chargent de nous servir, à longueur de page. L'ensemble fonctionne assez bien pour peu que l'on soit en veine de ce genre de lecture, qui repose sur un duo aussi différent que décalé.




C'est l'interaction entre les deux mutants qui fait le sel de cet album, avec des moments sympathiques comme le fait de voir Wade Wilson en moustachu défiguré, ou dans un rôle à la Iron Fist, pour retrouver la langue du Dragon (qu'il faut dérober à un certain Peng Lai qui réside à New Orleans). Tout est construit sur un principe simple : vous pensez savoir ce qu'on attend de vous? Erreur, vous allez être doublé, puis doublement doublé, voire triplement doublé. les apparences sont trompeuses, et il faut aller au bout de ces épisodes pour savoir qui se cache derrière qui, qui manipule qui, et pour quoi. Danilo Beyreuth est un excellent choix pour le dessin, avec un trait faussement sale qui s'adapte bien à la très longue scène initiale de bataille-poursuite entre nos deux héros costumés et sous un autre masque que le leur. La narration est un peu déroutante de prime abord, et tout le premier épisode est principalement destiné à poser les jalons de ce qui va suivre, sans pour autant entrer dans le cœur du sujet, si ce n'est la dernière planche. Mais par la suite ça fuse, et le délire est assumé. J'admets avoir un peu de mal parfois à bien identifier Gambit, qui mérite probablement plus que cette version un peu hâtive. On l'a connu mieux représenté. Pour le reste, c'est fun, et ne doit être lu et acheté que dans ce but : enterntainment time, et ça fait le job. Chez Panini Comics, en kiosque, bien entendu. 
A noter les couvertures de Kevin Wada, et son trait racé, subtil, toute en finesse. Cela peut détonner avec ce qu'on est habitué à voir dans le comic-book mainstream américain, mais c'est une bouffée aérienne salutaire, et l'artiste gagne en importance et en considération mois après mois. 







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GENERATIONS : MARVEL RASSEMBLE LES ANCIENS ET LES NOUVEAUX

S'il y a bien un phénomène récent qui parait éclatant dans les comics Marvel de ce nouveau siècle, c'est le processus de rajeunissement et de transmission des valeurs, qui traverse la communauté super-héroïque. Certains des personnages iconiques de la maison des idées (presque tous en fait) ont subi des variations, un changement d'identité civile, ou obtenu un side-kick, de manière à aller à la rencontre d'un nouveau public, avec une attention toute particulière aux jeunes, à la diversité communautaire, et aux femmes. C'est ainsi que nous avons une nouvelle Thor (Jane Foster), Miles Morales en tant que Spider-Man, une jeune fille (Riri Williams) dans une armure targuée Stark, ou encore Kamala Khan, la nouvelle Mis Marvel adolescente, tout comme Sam Alexander, investi de la force Nova.
Mais Marvel ne peut se priver longtemps de certains héros qui ont fait sa fortune, comme ce bon vieux Wolverine, dont la charge a été relevé, depuis la mort, par sa version issue d'un futur dystopique (Old Man Logan) et par son jeune clone féminin (X-23). Vous allez donc pouvoir trouver, de juillet à septembre, une dizaine de récits autonomes (les fameux one-shot) sous le nom de code de "Generations", qui vont mettre en scène une association entre version classique d'un personnage, et son incarnation plus moderne.

Iron Man (Tony Stark and Riri Williams) Brian Michael Bendis
Spider-Man (Peter Parker and Miles Morales) Brian Michael Bendis
Ms. Marvel (Carol Danvers and Kamala Khan) G. Willow Wilson
Thor (Odinson and Jane Foster) Jason Aaron
Hawkeye (Clint Barton and Kate Bishop) Kelly Thompson
Hulk (Bruce Banner and Amadeus Cho) Greg Pak
Jean Grey (young and older) Dennis Hopeless
Wolverine (Logan and X23) Tom Taylor
Captain Marvel (Mar-Vell and Carol Danvers) Margie Stohl
Captain America (Steve Rogers and Sam Wilson) Nick Spencer

Certes, certains de ces héros sont censés être morts (comme Wolverine ou Bruce Banner), mais Axel Alonso a assuré que ces histoires auront tout de même un sens logique, et qu'il n'est pas à exclure que le décès de ces icônes soit simplement de nature provisoire...
"Ce qu'il y a de bien dans ce que nous faisons, c'est ce processus de mort et renaissance continu dans les comics. Nous essayons de rendre hommage à l'héritage de nos personnages les plus représentatifs, ce qui est indicatif de ce que nous leur préparons depuis longtemps, et de où nous souhaitons les amener. Ces histoires feront partie de la continuity, ce ne sont pas des récits alternatifs, ou sur une autre Terre et à une autre ère temporelle."
Le futur de Marvel semble donc se modeler sur le succès récent de DC Rebirth, à savoir un retour annoncé aux fondamentaux, tout en conservant la dynamique actuelle, c'est à dire opérer une synthèse entre les bonnes vieilles recettes de l'éditeur, et toute la nouvelle vague qui a déferlé ces dernières années. Plus que jamais, les générations de héros s'unissent, pour répondre aux générations de lecteurs. Pari gagnant? La réponse cet été.






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THE MAGDALENA #1 : LE COME-BACK POUSSIF DES ANNEES TOP COW

Grosse plongée dans les années 90 (et les 25 ans de l'étiquette Top Cow) avec le nouveau titre consacré à The Magdalena. Il s'agit du volume 4, comme aiment le considérer les américains. Un personnage, ou plutôt un concept, qui remonte à 1998, initié sur les pages de The Darkness #15 en pleine période de gloire pour Joe Benitez ou Witchblade. 
Les Magdalena possèdent une arme mystique, une lance qui aurait percé le corps du Christ en croix. Elles appartiennent aussi à la lignée de Marie Madeleine. Elles s'opposent à des hordes de démons maléfiques, et sont un peu les paladins de la chrétienté, dont elles assurent la protection face à toutes sortes de dangers surnaturels. Le bras armé du Pape. La plus connue d'entre ces servantes se nomme Patience, et nous la retrouvons au début de cet épisode du retour. Elle a la trentaine, et n'est pas au sommet de sa forme. Après avoir été blessée par un démon, elle se rend compte que ses capacités de guérison sont fortement compromises, et que l'heure est peut-être venue de passer la main. Du coup, cela signifie trouver et former une remplaçante, pour qu'elle puisse à son tour endosser la fonction propre aux Magdalena. 
Tini Howard et Ryan Cady font dans le classique, l'ultra classique oserais-je dire. Ils ne bouleversent pas vraiment l'histoire de la série, et misent leurs fiches sur une dynamique usée jusqu'à l'os, une bonne grosse vieille histoire de transmission des pouvoirs, d'une génération experte à une autre insouciante et encore adolescente (ou presque), qui va devoir vite s'adapter et comprendre quelles seront ses nouvelles responsabilités. Le dessin de Christian DiBari manque encore de caractère et de justesse. La construction des planches est assez claire mais le style s'égare par moments, entre un Mark Texeira bien moins puissant et audacieux, et un Leinil Yu des débuts, quand il n'avait pas encore la pleine possession de son talent. Certains visages, certaines poses, sont plutôt disgracieuses, et figées. Bref, ça manque fortement d'impact, même si la couleur vient en jeter un maximum, histoire de booster cette aventure où des démons sortent vous titiller. Mention spéciale à celui qui revêt la forme d'une mouche infectant un tatouage censé l'invoquer, et qui attaque avec sa horde bourdonnante (Beelzebub). Maya Dos Santos, la nouvelle élue, nous plonge elle dans un univers gothique et rock, renforçant ainsi le coté cliché de ces pages, qui peinent vraiment à convaincre, et ressassent des trucs déjà publiés par un peu tout le monde ces trente dernières années. The Magdalena arrive donc bien après la guerre, quand l'armistice a déjà été signé et que les belligérants pensaient jouir d'un repos mérité. Si encore une exploration fine et pertinente des contradictions de la religion chrétienne suivait dans les prochains épisodes, on pourrait réviser notre jugement, mais ici il s'agira avant tout de produire du cool nostalgique, à une époque où Image nous a habitué à mille fois mieux dans son catalogue. 






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WAYWARD TOME 1 (GLENAT COMICS) : UN NOUVEAU DEPART

Aujourd'hui nous faisons un saut chez Glénat Comics, pour l'arrivée d'une nouvelle série signée Jim Zub, Wayward. L'héroïne est une jeune fille dont les parents ont divorcé, et qui est tiraillé entre papa et maman, ou plus précisément deux cultures différentes. Le paternel est irlandais, la mère japonaise, et c'est pour la retrouver que Rori Lane a fait ses valises, direction le pays du soleil levant. Là-bas, dépaysement assuré, et décalage horaire à l'arrivée. Il faut s'adapter dans un nouvel environnement, ce qui n'est pas facile, surtout quand dès les premiers pas au dehors rien ne se passe comme prévu. Tout d'abord, au moment de demander son chemin pour arriver à bon port dans le foyer qui l'attend, Rori a une étrange vision qui lui indique la voie. Ensuite, en bonne jeune fille imprudente, elle est prise à parti par quelques individus louches, et suivi par une horde de chats. Au delà des apparences, les masques tombent! Les petits voyous sont à leur tour maîtrisés par une jeune combattante à la chevelure bleue, et il s'avère qu'ils ne sont pas tout à fait humain, mais ressemblent en réalité à des hommes tortues fort laids. Des monstres qui se font laminer, fort heureusement. Et ça ne s'arrête pas là, puisque dans la cantine de son nouveau lycée, Rori repère un étudiant qui n'a pas l'air d'avoir très faim, et qu'elle suit à la sortie de l'établissement. Surprise, le beau gosse apprécie un autre type de nourriture, plus immatérielle, des sortes d'entités métaphysiques, qui lui sont nécessaires pour survivre. Rori n'est donc pas la seule à avoir des dons bizarres, et à ne pas trop savoir comment les mettre à profit. 

Habituellement l'exploration du Japon passe par les mangas, les comics étant plus à l'aise au milieu des gratte-ciels américains. Ici, Zub nous envoie donc en terra incognita, pour un récit qui vise avant tout un public adolescent, avec une histoire qui puise sa force du coté du merveilleux, et de la mise en abîme de l'inconscient collectif dès lors qu'on évoque le Japon. On trouve aussi quelques références intéressantes à la civilisation locale, comme les cours au lycée qui sont décalés par rapport au rythme européen, ou le besoin de se fondre dans la masse, en adoptant par exemple couleur et coupes de cheveux traditionnels. Mais ce sont bien sûr Rori et ses nouvelles rencontres qui donnent le ton dans cet album, qui évoque tout à tour les histoires d'ados paumés avec leurs galères personnelles et les contes fantastiques à base de sorcières et de pouvoirs étranges. On a presque l'impression de lire une version 2.0 et niponisante de la formation des X-Men, avec des adolescents marginaux qui unissent leurs forces pour trouver une place qu'ils ignoraient détenir, dans leur solutide intrinsèque. 
Le choix de Steve Cummings aux dessins est clair. Regardez certains gros plans, la manière de montrer les réaction des personnages, de les faire évoluer en situation. Le comic-book et le manga se télescopent, avec des couleurs qui renvoient plus encore vers le second cité. Personnellement j'ai toujours un peu de mal avec les planches où l'encrage est si léger, et où la présence du travail digital se fait autant ressentir. C'est toutefois adapté au ton souhaité, et reste efficace. Bref, voilà une lecture qui peut séduire par son aspect simple (simpliste?) et ses allusions innombrables au folklore japonais, baignées à la sauce comic-books. Toutefois l'ensemble manque aussi de profondeur, d'enjeux, et le scénario prend des raccourcis un peu trop allégrement. Je ne pense pas être le public auquel s'adresse Wayward, ce qui ne veut pas dire que cette histoire ne rencontrera pas un petit succès. A lire, en passant. 







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IRON FIST #1 : MARVEL AUSSI LANCE UNE NOUVELLE SERIE

En parallèle à la série télévisée du moment, Marvel lance une nouvelle parution papier consacrée à Iron Fist. Nous y retrouvons donc Danny Rand pour de nouvelles aventures, qui s'annoncent sous de bien mauvais auspices : c'est que la cité mythique de K'un Lun se meurt, et forcément les pouvoirs de Dany -qui sont liés au mysticisme et à la magie des lieux- décroissent jour après jour. Alors certes le bonhomme est un sacré combattant, et lorsqu'il participe à des combats clandestins, il parvient toujours, en règle générale, à mettre la misère à ses adversaires sans avoir besoin de prendre une douche juste après. Il n'empêche , lorsqu'arrive le moment de concentrer tout son chi pour recourir à l'arme ultime, le poing d'acier (ou de fer, celà dépend des traductions) Danny se rend compte que les choses ne sont plus comme avant, et il ne parvient plus à utiliser cet artifice bien pratique. Ed Brisson nous présente donc un personnage torturé et sur le déclin, jusqu'au moment où une rencontre opportune va lui fournir de nouveaux objectifs, lorsqu'il apprend l'existence d'une île totalement inconnue, sur laquelle se déroulerait un tournoi réunissant la crème des combattants. Danny Rand réalise qu'il trouvera peut-être là-bas de quoi fixer un nouveau but à son existence.
 Je me mets un peu à la place de ceux qui ne connaissent pas le héros, qu'ils ont découvert avec la série Netflix. La ressemblance physique n'est pas évidente; le personnage des comics n'ayant jamais eu cette barbe que l'on trouve sur petit écran. Mike Perkins par contre instaure une ambiance glauque et sombre, avec un trait plus sale et brouillon que d'ordinaire. Les scènes de combats clandestins nous ramènent aux premiers épisodes de Marvel's Iron Fist où nous en avons de similaires (avec Colleen Wing). Reste que nous ne comprenons pas encore très bien où veut en venir le scénariste, à savoir Brisson : compte-t-il nous faire des révélations sur la manière dont décline K'un Lun, et comment Iron Fist pourra sauver la situation? Ou va-t-on avoir droit tout simplement à une longue histoire de baston, un tournoi impitoyable où les coups vont pleuvoir et les épreuves se succéder, histoire de masquer l'absence d'un scénario plausible? C'est donc pour l'instant assez classique, même si dans l'ensemble agréable, et nous avons entre les mains une lecture qui peut déboucher sur tout et son contraire. Un premier numéro qui est absolument trop peu pour juger et qui laisse la porte ouverte à tout un tas de suppositions. Pour ma part, j'aurais peut-être souhaiter une petite pointe d'humour froid en plus, mais il faut croire que le tragique de la situation ne le permettait pas. Ce Iron Fist là a peu d'occasions de rigoler.






Le meilleur du Iron Fist d'autrefois, avec John Byrne (en Vo)



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WONDER WOMAN (PAR GEORGE PEREZ) : DIEUX ET MORTELS TOME 1

Remontons le temps en 1986 au lendemain de la célèbre Crisis on Infinite Earths. L'univers Dc a entamé une grande oeuvre de reconstruction/simplification, qui permet de dépoussiérer ses icônes, et de les reformuler à destination d'un public nouveau. Wonder Woman n'échappe pas à cette règle, et si les grandes lignes sont clairement fixées par Greg Potter, c'est George Perez qui va affiner le scénario, et mettre en images la nouvelle vie de la princesse Diana.
Une aubaine pour ceux qui sont forts en mythologie. Cette série va puiser à pleines mains dans le panthéon grec, et proposer une relecture remarquable des racines mêmes de l'héroïne. L'ouvrage débute par l'origine et le sens des amazones, les motifs qui ont provoqué la naissance de cette race singulière de femmes, dont l'essence dérive de victimes des abus des hommes, dès l'aube préhistorique. Ce n'est pas seulement Wonder Woman qui repart de zéro, c'est l'univers tout entier qui lui donne vie qui est rebâtie de rien. L'héroïne est définie parfaitement en quelques pages, jusqu'à l'épreuve qui fait d'elle l'ambassadrice de Themyscira dans le monde moderne, en opposition au dieu de la guerre, Ares, qui est ici le grand vilain, celui qui n'accepte pas l'existence même des amazones, et n'a de cesse d'insuffler violence et intentions belliqueuses dans le coeur et les âmes de l'humanité. Wonder Woman est son contraire absolu. Elle professe le bien, la vertu, la paix, et sa mission ultime est de s'opposer à ce dieu sanguinaire qui a pour ambition d'embraser la création. D'ailleurs l'île Paradis des amazones elle même est en grand danger, puisque le major Steve Trevor est envoyé en mission secrète à bord d'un chasseur lourdement armé; en réalité un prétexte fomenté par Ares pour attaquer du ciel, et semer morts et destruction. Pour Diana, ce sera la première rencontre avec un homme très important qui va jouer un rôle fondamental dans sa vie, et les premiers pas d'une croisade humaniste et super-héroïque qui vont faire d'elle une icône. Une "Wonder Woman" comme elle sera vite baptisée par la presse, dès sa première sortie officielle. 


Comme le titre de cet album le rappelle, il est question de dieux et d'hommes. Wonder Woman est certes une déesse, mais elle ne connaît rien à l'humanité. Elle ne parle pas l'anglais, ne possède pas les codes propres à notre société occidentale, et il lui faut peu à peu apprendre a trouver une place, et de nouveaux repères, dans ce quotidien dont elle ignorait tout auparavant. Aidée par le professeur Julia Kapatelis, qui va l'initier et lui faire découvrir notre réalité, la princesse Diana apparaît aussi fragile que déterminée, face aux rejetons maléfiques du Dieu de la guerre, Demos et Phoibos. Elle démontre à quel point elle est exceptionnelle et apparaît comme le dernier rempart, protégeant une humanité qui ne pense qu'à se détruire, et à prolonger les guerres, subissant l'influence de Arès, qui tire profit de ce chaos ambiant. Aux dessins George Perez fait des prouesses; les planches sont truffées de détails, chacun des personnages est représenté magnifiquement, dans toute sa splendeur, notamment les femmes. On hésite tout juste devant le visage de Steve Trevor, qui n'est pas forcément le plus bel homme de l'album, et apparaît un tantinet vieillot. Mais quel maestria quand il s'agit de représenter les temples grecs, quand il s'agit de nous montrer ces dieux anciens et mythologiques qui sont au bord du gouffre, puisque si les humains ne croient plus en eux, ils sont appelés à monter sur la barque de Charon, et voguer vers la disparition. Perez est vraiment l'auteur d'un des runs les plus aboutis graphiquement de tous les temps , sur Wonder Woman. C'est un plaisir absolu pour ceux qui aiment le dessin soigné et fignolé aux petits oignons. La série abordera par la suite, épisodes après épisodes, des thèmes contemporains et de société, qu'il n'était pas forcément évident d'envisager à ses débuts. Retrouver ce titre dans la collection DC Essentiels (chez Urban Comics) est donc un grand plaisir, et c'est aussi une manière de démontrer qu'il y a dans la longue et iconoclaste carrière de la princesse amazone, des pics qualitatifs remarquables. Il faudrait que tout le monde puisse (re)découvrir cela.





Et un Omnibus en VO


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MARY-JANE WATSON MONTH : LE MOIS DES VARIANT COVERS MJ

Mary-Jane Watson (Parker). La terrible rouquine. Celle qui "dévergonda" pour de bon notre Peter Parker, qui devint son épouse. Celle qui remplaça dans le coeur de Peter la blonde Gwen Stacy. Qui des lustres durant fut la véritable héroïne aux cotés de son tisseur de mari.
Il a suffit d'un pacte mal ficelé avec Mephisto (One more day) et depuis le couple Peter/Mj n'est plus. Dès lors Parker peut à nouveau papillonner, et les rebondissements sentimentaux reviennent furieusement à la mode dans les séries de Spider-Man. Encore que ça ronronne ces temps-ci. Mary-Jane elle, est devenue la secrétaire des opérations Stark. Sans pour autant céder à ce libertin de Tony, elle est celle sur qui se repose l'industriel pour faire avancer le navire, quand il n'est plus là pour le diriger. Du coup, en juin, Marvel rend hommage à la rouquine avec une série de variant covers MJ, que les amateurs du personnage vont adorer. Certaines sont vraiment splendides. Voilà donc de quoi vous faire plaisir, en ce vendredi pluvieux. C'est aussi une manière de lancer le nouveau titre Peter Parker: The Spectacular Spider-Man, bien entendu. 




The Mighty Captain Marvel #6 par Chris Samnee
Doctor Strange #22 par Francisco Herrera
Avengers #8 par Mike Allred
Invincible Iron Man #8 par Marco Checchetto
Hulk #7 par Rahzzah
Champions #9 par Helen Chen
Iron Fist #4 par Stéphanie Hans
The Punisher #13 par David Williams
Gwenpool #8 par David Nakayama
All-New Wolverine #21 par David Lopez
Spider-Gwen #21 par Kevin Wada












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MARVEL'S IRON FIST : LA NOUVELLE SERIE NETFLIX

Il ne faut pas toujours écouter l'establishment et ses délires d'omnipotence. Regardez Marvel's Iron Fist, par exemple. Certains grands médias et autres institutions du genre ont pu bénéficier d'une vision anticipée des premiers épisodes de la série. Conséquence de tout ceci? Un petit déluge de critiques négatives avant même que ne soit disponible la nouvelle production Netflix, et une envie évidente chez certains de laisser tomber l'affaire avant qu'elle ne soit disponible intégralement pour les spectateurs potentiels. Et pourtant, Iron Fist n'a rien de ce ratage redouté, et ne dépareille pas à coté des autres séries qui l'ont précédé. Le premier épisode est fichtrement bien troussé, par exemple. C'est une introduction quasi parfaite au personnage de Danny Rand, son parcours, son drame, ce qu'il est devenu. Quiconque n'a jamais entendu parlé de Danny parvient en moins d'une heure à savoir ce qu'il faut savoir, tout en conservant cette part de mystère, qui sera peu à peu explicitée, et sera une des intrigues à approfondir dans ces treize épisodes à explorer d'un coup.
Imaginez donc le retour aux affaires du type, après avoir disparu durant de longues années. A son départ Danny n'était qu'un gamin de dix ans, un peu malingre et couvé par ses parents, la richissime famille Rand. Un accident d'avion dans les montagnes de l'Hymalaya, et un parcours initiatique qui se ne révèle au départ que par bribes, et l'enfant est devenue une arme vivante, dont la somme de la maîtrise de ses dons se concrétise sous la forme du "poing d'acier" (qui donne son nom à Iron Fist) auquel rien ne résiste. Ses seules attaches à New-York sont Joy et Ward Meachum, les fils de l'associé de son père, qui est lui aussi décédé (appremment) entre temps. Sauf que pas tout à fait, et c'est là encore une des pistes qui va être exploré, sachant que la véritable menace est encore plus insidieuse et redoutable, bien entendu.
Danny Rand n'existe donc plus. Tout le monde le considère comme mort après le tragique accident d'avion. Il n'a aucun moyen de prouver sa véritable identité, et personne n'envisagerait un instant qu'il ait pu survivre, rester absent si longtemps, et se pointer un beau jour pour récupérer sa vie et son nom. Alors quand il le fait (quel toupet!) on l'envoie directement chez les dingues. Une plongée dans l'univers carcéral de la folie, une remise en question totale de son être, avec en toile de fond la détestation et la cupidité du fils Meachum, qui voit d'un très mauvais oeil la résurgence de celui qui détient encore par ses origines 51 % du capital de la corporation Rand-Meachum. Iron Fist sous sédatif et camisole, bonjour le retour à la civilisation...

La première étape pour le personnage sera donc l'acceptation aux yeux de la société de son existence. Sa persistance. Il n'est pas mort, il est revenu, et il est devenu autre chose. Bien sûr, la plupart du temps une tentative honnête d'explication apparaît tellement invraisemblable que l'excuse de la folie est pratiquement pardonnée. La série démarre de manière intimiste mais claire, rate un peu le coche lors des combats et des scènes d'arts martiaux, qui semblent filmées au ralenti, avec des coups qu'on sent venir à l'avance, et une chorégraphie de la violence qui semble artificiel, trop peu fluide. Mais les acteurs sont tous à leur place. Les Meachum sont tout bonnement parfaits, avec Joy la soeur en garce manipulatrice qui conserve un bon fond et paraît être l'ancre à laquelle peut espérer se raccrocher Danny. Ward, le frère, écrasé par l'ombre de son paternel, se noie dans les secrets et un costume trop grand pour ses frêles épaules. Le père enfin, cynique, calculateur, n'aimant que sa propre personne, et pourtant pris au piège des ses mensonges et du lourd tribut à payer à ceux qui l'ont ramené à la vie, pour servir leurs intérêts. Sans oublier la belle et fougueuse Colleen Wing, ici enseignante dans son dojo, aussi dangereuse que réfrénée. Mais elle également a beaucoup à accomplir et assouvir, et les voies de la violence, une fois empruntées, mènent vers des horizons obscurs. Et parlons aussi de La Main, ces ninjas qui pullulent comme des cafards dans une arrière salle de restaurant miteux, qui envahissent la ville, l'infectent, et seront le trait d'union qui rapprocheront Iron Fist des séries précédentes, toujours chez Netflix. Je passerai sous silence les critiques acerbes et les remarques stériles sur le fait que l'essentiel du cast de la série est d'origine caucasienne, comme si le kung-fu et les arts martiaux ne pouvaient être que l'apanage de personnages asiatiques. Vouloir réduire Iron Fist à une appartenance locale ou régionale est d'une bétise insondable, et ne ferait que trahir la création originale de Roy Thomas et Gil Kane. Et puis Finn Jones est un choix bien meilleur que ce que je pouvais penser. Il est sobre, efficace, attachant sans en faire des couches, et on l'a doté d'un effet spécial particulier (le Iron Fist, concentré de ses dons) qui est un des trucs les plus cool vus dans une série ces dernières années. Le seul défaut majeur de la série en réalité, c'est de suivre peu ou prou l'architecture de la première saison de Daredevil, avec moins de flamboyance, et de servir en fin de compte de longue introduction aux Defenders à venir, en présentant le dernier personnage du groupe, dont le grand public n'a en règle général jamais entendu parler (c'était le cas aussi pour Jessica Jones, un peu moins pour Luke Cage). Voilà qui est fait, les pions sont sur la table. Ne comptez pas sur nous pour bouder notre plaisir ou faire la fine bouche. La perfection n'est pas de ce monde, et ce Marvel's Iron Fist est un divertissement qui se respecte. Open your mind and make your own opinions (proverbe zen à l'américaine). 






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COVER STORY RELOADED (6) : CAPTAIN AMERICA #383 (1991)

Cover Story (reloaded) c'est une cover, une histoire, quelques explications. Sixième  épisode, avec Captain America (1991)
En 1991, le numéro 383 de la série régulière Captain America revêt une importance particulière : il s’agit de fêter le cinquantième anniversaire du vengeur étoilé, avec un splendide épisode double écrit par le regretté Mark Gruenwald. Par un jour de pluie, Cap est lancé à la course poursuite d’un criminel encapuchonné, portant une sorte d’horloge sur la poitrine, et doté d’une faux. Pour l’arrêter, il lance son célèbre bouclier, qui finit sa course derrière un portail d’énergie qui s’ouvre subitement. «Ton arme appartient au temps» clame l’inconnu. Steve Rogers est courageux, voire téméraire : il se lance lui aussi de l’autre coté du passage, et aboutit dans une étrange forêt où il fait la rencontre de Johny Appleseed, une célèbre légende des contes américains. Plus surprenant encore, ses pérégrinations de l’autre coté du miroir le portent à dialoguer avec d’autres créatures issues des mythes populaires, comme Pécos Bill (un petit tour à dos de cheval), John Henry, et même, en fin de périple, avec Uncle Sam lui-même, le symbole absolu des Etats-Unis. Ce dernier lui explique où il se trouve, et le pourquoi de sa présence sur ce plan d’existence ; Captain America est en compagnie de tous ceux qui personnifient l’imaginaire populaire américain, une sorte de paradis pour les héros du folklore et des contes, pour les figures symboliques. «Mon temps n’est pas venu», se rebelle le vengeur, qui n’a qu’un désir, retrouver le monde réel, au risque de devoir en découdre avec le mythe. Ce qui est assez drôle et plutôt bien vu de la part de Gruenwald, car aujourd’hui, comment ne pas insérer Cap parmi cette liste déjà évoquée de personnages, comment ne pas voir en lui une parcelle de l’identité culturelle même de l’Amérique ? Entre délire onirique et mise en abîme d’un héros de papier, cette aventure porte en elle la naïveté et la fraîcheur de ces petites perles sous-estimées des comics. Ron Lim, souvent décrié, est pourtant en bonne forme, avec son trait pur et clair, et l’aide d’un encreur qui lui sied à merveille, Dan Bulanadi. Seule la fin est un peu tirée par les cheveux, avec le retour brusque à la réalité, et l'utilisation d'un des amis et alliés de Cap (Hawkeye) pour apporter une explication rationnelle à la chose, et bien faire comprendre au lecteur que nous sommes en pleine phase de célébration avant tout. Cet épisode est complété, dans le Strange Origines 259 bis où il est présenté en Vf -outre les habituelles fiches sur les super héros- par une petite saga imaginée par Stan Lee et Jack Kirby, en 1966, qui voit Captain America face à sa némésis de toujours, le Crâne Rouge, qui s’empare pour l’occasion du Cube cosmique, objet extraordinaire qui confère à qui le possède la capacité de réécrire la réalité selon ses envies du moment. Facilement repérable sur le marché de l'occasion, pour ceux qui ne lisent pas l'english.  
Pour les collectionneurs de la Vo, ce numéro est considéré comme une triple size issue, avec en bonus d'autres petits récits mineurs, et comme le veut la tradition dans les années 90, il bénéficie également d'une metallic cover. 






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NIGHTWING : PIEGES ET TRAPEZES (DC COMICS LE MEILLEUR DES SUPER-HEROS TOME 41 CHEZ EAGLEMOSS)

Dick Grayson a droit a son volume tout à lui, dans la collection Eaglemoss disponible en kiosque. On le retrouve au tout début des New 52, pour les premiers épisodes de sa série d'alors.
Après avoir remplacé Bruce Wayne sous le manteau de Batman avec brio, Dick Grayson peut donc revenir à son costume de Nightwing. Une expérience enrichissante qui a renforcé d'avantage le jeune homme dans ses convictions et ses positions. C'est désormais un homme posé et un héros assumé dont nous suivrons les aventures, même si au passage le personnage est rajeuni, comme beaucoup d'autres à l'occasion du grand reboot Dc. Les parents de Dick sont morts dans un accident (un crime déguisé) de cirque, et voilà que ce même cirque, désormais géré par Bryan Haly, fait son retour à Gotham, pour la première fois. L'occasion de retrouver des figures amies, comme par exemple l'acrobate Raya Vestri. Mais aussi de s'interroger sur l'influence que la ville de Gotham peut avoir sur ses habitants, sur cette horrible manière qu'elle a de corrompre tout ce et ceux que vous aimez pour retourner cela contre vous. Dick a beau éprouver la joie de retrouver le monde du cirque, il ne peut s'empêcher de feindre une chute aux trapèzes pour ne pas se laisser happer par la tentation de répondre présent à l'appel du spectacle. Perdu dans ses pensées, émoustillé par la rousse Raya avec qui il semblerait qu'il ait eu une liaison, Nightwing subi une agression en rentrant chez lui. Son assaillant, armé et en armure, semble le connaître et n'a pas choisi sa cible au hasard. Au passage, il se débarrasse des policiers qui ont eu la mauvaise idée d'intervenir, ce qui laisse à Dick le temps de se changer. En vain, car il parviendra malgré tout à s'échapper en visant des innocents. Qui est donc ce nouveau venu semblant tout savoir de la double vie de notre héros?

Le passé de Grayson est à la fois une source de souvenirs mélancoliques et de dangers pour le futur. Accompagné de la belle Raya, Nightwing s'en va retrouver l'ancien propriétaire du cirque, le vieux Mr Haly père, qui souffre d'un cancer et a suivi la carrière de son ancien protégé depuis ses premiers pas. C'est sous la torture qu'il révèle a Saiko les précieuses informations concernant Dick, pendant que celui ci prend du bon temps avec sa chère acrobate. Juste avant d'expirer son dernier souffle, Haly aura tout de même le temps de révéler que son cirque cache un lourd secret, et de placer de la sorte Nightwing dans une douloureuse position : devoir mener l'enquête pour découvrir l'identité de Saiko, et ce que cache Bryan Haly et son cirque, au risque de briser certaines de ses attaches. Avec Gates of Gotham, Kyle Higgins avait déjà eu l'occasion de nous prouver son attachement au passé, aux racines emmêlées de l'histoire, aux non-dits et aux secrets enfouis qui resurgissent et viennent parasiter le présent. Il donne ici une belle confirmation à son talent et à son statut de nouvel auteur à suivre. Coté dessins ne manquez pas les planches d'Eddy Barrows. Vous avez aimé Ivan Reis sur Green Lantern ou Aquaman, vous aimerez probablement celles-ci, dans un style assez semblable, avec un travail sur l'anatomie des personnages, une attention aux détails et à la construction des cases du plus bel effet. Bref, une idée logique et appréciable de donner au jeune Grayson son propre espace, dans une collection kiosque qui commence à avoir très belle figure sur les étagères, avec la fresque enviable de Alex Ross, qui s'étale sur le dos de ces tomes réunis. 







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