Cover Story (reloaded) c'est une cover, une histoire, quelques explications. Sixième épisode, avec Captain America (1991)
En 1991, le numéro 383 de la série régulière Captain America revêt une importance particulière : il s’agit de fêter le cinquantième anniversaire du vengeur étoilé, avec un splendide épisode double écrit par le regretté Mark Gruenwald. Par un jour de pluie, Cap est lancé à la course poursuite d’un criminel encapuchonné, portant une sorte d’horloge sur la poitrine, et doté d’une faux. Pour l’arrêter, il lance son célèbre bouclier, qui finit sa course derrière un portail d’énergie qui s’ouvre subitement. «Ton arme appartient au temps» clame l’inconnu. Steve Rogers est courageux, voire téméraire : il se lance lui aussi de l’autre coté du passage, et aboutit dans une étrange forêt où il fait la rencontre de Johny Appleseed, une célèbre légende des contes américains. Plus surprenant encore, ses pérégrinations de l’autre coté du miroir le portent à dialoguer avec d’autres créatures issues des mythes populaires, comme Pécos Bill (un petit tour à dos de cheval), John Henry, et même, en fin de périple, avec Uncle Sam lui-même, le symbole absolu des Etats-Unis. Ce dernier lui explique où il se trouve, et le pourquoi de sa présence sur ce plan d’existence ; Captain America est en compagnie de tous ceux qui personnifient l’imaginaire populaire américain, une sorte de paradis pour les héros du folklore et des contes, pour les figures symboliques. «Mon temps n’est pas venu», se rebelle le vengeur, qui n’a qu’un désir, retrouver le monde réel, au risque de devoir en découdre avec le mythe. Ce qui est assez drôle et plutôt bien vu de la part de Gruenwald, car aujourd’hui, comment ne pas insérer Cap parmi cette liste déjà évoquée de personnages, comment ne pas voir en lui une parcelle de l’identité culturelle même de l’Amérique ? Entre délire onirique et mise en abîme d’un héros de papier, cette aventure porte en elle la naïveté et la fraîcheur de ces petites perles sous-estimées des comics. Ron Lim, souvent décrié, est pourtant en bonne forme, avec son trait pur et clair, et l’aide d’un encreur qui lui sied à merveille, Dan Bulanadi. Seule la fin est un peu tirée par les cheveux, avec le retour brusque à la réalité, et l'utilisation d'un des amis et alliés de Cap (Hawkeye) pour apporter une explication rationnelle à la chose, et bien faire comprendre au lecteur que nous sommes en pleine phase de célébration avant tout. Cet épisode est complété, dans le Strange Origines 259 bis où il est présenté en Vf -outre les habituelles fiches sur les super héros- par une petite saga imaginée par Stan Lee et Jack Kirby, en 1966, qui voit Captain America face à sa némésis de toujours, le Crâne Rouge, qui s’empare pour l’occasion du Cube cosmique, objet extraordinaire qui confère à qui le possède la capacité de réécrire la réalité selon ses envies du moment. Facilement repérable sur le marché de l'occasion, pour ceux qui ne lisent pas l'english.
En 1991, le numéro 383 de la série régulière Captain America revêt une importance particulière : il s’agit de fêter le cinquantième anniversaire du vengeur étoilé, avec un splendide épisode double écrit par le regretté Mark Gruenwald. Par un jour de pluie, Cap est lancé à la course poursuite d’un criminel encapuchonné, portant une sorte d’horloge sur la poitrine, et doté d’une faux. Pour l’arrêter, il lance son célèbre bouclier, qui finit sa course derrière un portail d’énergie qui s’ouvre subitement. «Ton arme appartient au temps» clame l’inconnu. Steve Rogers est courageux, voire téméraire : il se lance lui aussi de l’autre coté du passage, et aboutit dans une étrange forêt où il fait la rencontre de Johny Appleseed, une célèbre légende des contes américains. Plus surprenant encore, ses pérégrinations de l’autre coté du miroir le portent à dialoguer avec d’autres créatures issues des mythes populaires, comme Pécos Bill (un petit tour à dos de cheval), John Henry, et même, en fin de périple, avec Uncle Sam lui-même, le symbole absolu des Etats-Unis. Ce dernier lui explique où il se trouve, et le pourquoi de sa présence sur ce plan d’existence ; Captain America est en compagnie de tous ceux qui personnifient l’imaginaire populaire américain, une sorte de paradis pour les héros du folklore et des contes, pour les figures symboliques. «Mon temps n’est pas venu», se rebelle le vengeur, qui n’a qu’un désir, retrouver le monde réel, au risque de devoir en découdre avec le mythe. Ce qui est assez drôle et plutôt bien vu de la part de Gruenwald, car aujourd’hui, comment ne pas insérer Cap parmi cette liste déjà évoquée de personnages, comment ne pas voir en lui une parcelle de l’identité culturelle même de l’Amérique ? Entre délire onirique et mise en abîme d’un héros de papier, cette aventure porte en elle la naïveté et la fraîcheur de ces petites perles sous-estimées des comics. Ron Lim, souvent décrié, est pourtant en bonne forme, avec son trait pur et clair, et l’aide d’un encreur qui lui sied à merveille, Dan Bulanadi. Seule la fin est un peu tirée par les cheveux, avec le retour brusque à la réalité, et l'utilisation d'un des amis et alliés de Cap (Hawkeye) pour apporter une explication rationnelle à la chose, et bien faire comprendre au lecteur que nous sommes en pleine phase de célébration avant tout. Cet épisode est complété, dans le Strange Origines 259 bis où il est présenté en Vf -outre les habituelles fiches sur les super héros- par une petite saga imaginée par Stan Lee et Jack Kirby, en 1966, qui voit Captain America face à sa némésis de toujours, le Crâne Rouge, qui s’empare pour l’occasion du Cube cosmique, objet extraordinaire qui confère à qui le possède la capacité de réécrire la réalité selon ses envies du moment. Facilement repérable sur le marché de l'occasion, pour ceux qui ne lisent pas l'english.
Pour les collectionneurs de la Vo, ce numéro est considéré comme une triple size issue, avec en bonus d'autres petits récits mineurs, et comme le veut la tradition dans les années 90, il bénéficie également d'une metallic cover.
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