– L’exposition consacrée à Will Eisner au musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : IDISS
– L’exposition consacrée à Will Eisner au musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin
SPIDER-MAN 2099 ET L'UNIVERS 2099 : SOUVENIRS!
Bon, c'est les vacances, vous le savez, alors cap sur la Terre-928, un autre de ces mondes parallèles dont Marvel possède le secret. Là, nous sommes déjà en 2099, et l'histoire semble avoir pris un pli que nous ne lui connaissons pas. Nous sommes dans un univers punk futuriste, où les grandes compagnies technologiques ont fait main basse sur le monde, et où les villes sont des constructions pyramidales tentaculaires, qui s'élèvent toujours plus haut, et relèguent la fange et les opprimés toujours plus bas, jusqu'à les oublier, totalement. Miguel O'Hara travaille chez Alchemax Corporation, un des leaders de la recherche en génétique. Son joujou privé? Des expériences visant à recréer les pouvoirs du Spider-Man des origines, une légende urbaine à la fin du XXI° siècle. Pour mieux contrôler son employé, et en tirer les ficelles à sa guise, son boss, un certain Tyler Stone, n'hésite pas à le droguer à son insu, avec une substance ultra puissante qui le rend accroc dès la première prise fatidique. Miguel n'envisage qu'une façon pour guérir et se sevrer, à savoir intervenir directement sur son propre séquençage génétique, mais ce serait sans compter sur Aaron Delgato, un collègue jaloux, qui sabote sa tentative. Du coup, O'Hara se retrouve affublé de pouvoirs similaires à ceux du Spidey que nous connaissons, voire mieux même, puisqu'il est doté d'une toile organique, par exemple. Pourchassé par un cyborg du nom de Venture, il prend la tangente et s'affuble d'un costume de carnaval (pour la fête des morts au Brésil) qui fait de lui la nouvelle version futuriste du monte en l'air des familles.
Une bien bonne surprise que cette série, que peu de lecteurs connaissent, si on ne prend en compte que les moins de trente ans. Les autres par contre sont forcément rencardés, et achetaient sûrement le mensuel 2099 proposé par Semic. A l'époque, Marvel avait tenté d'implanter cet univers parallèle très futuriste, et l'opération avait plutôt bien débuté, avant de péricliter devant une profusion hasardeuse des titres et une baisse évidente de la qualité des histoires présentées. Le Spidey 2099 est avec Fatalis le personnage le plus réussi de cette fournée, et ses premières aventures, si bien amenées, méritent toute votre attention. En partie nous retrouvons un schéma narratif déjà assimilé : si Peter Parker travaille au Buggle et cache son identité à son patron, Miguel O'Hara en fait de même chez Alchemax. Lui aussi a pas mal de problèmes personnels, et sa vie de famille n'est pas des plus tranquilles. Il lui faut déjà échapper aux soupçons de son frère, gérer le déséquilibre de sa mère, et composer avec Dana, sa fiancée. Leonardi dessine le tout dans un style qui oscille entre cartoon et réalisme tranché à la serpe. Ses figures ne sont certes pas les plus gracieuses, mais il a imposé un style reconnaissable et dynamique qui a bien contribué à la réussite du titre. Le cadrage est fabuleux, et nous promène à vitesse folle dans la cité futuriste à multiples étages, où on a vite fait de sombrer. Au passage, il faudra un jour rendre à César ce qui lui appartient : et si Peter David était en toute simplicité, un des tous meilleurs scénaristes à avoir jamais travaillé pour la maison des idées? Je ne suis pas loin de le penser, tant en général ce qu'il écrit finit par obtenir mon adhésion sans conditions. Mais comme je vous le disais, Spider-Man 2099 est loin d'être la seule bonne petite série de cet univers narratif, aussi je vous propose de regarder cette petite vidéo qu'on a faite, et qui vous en dira plus!
UN ÉTÉ CRUEL : UN "CRIMINAL HORS-SÉRIE" MAGNIFIQUE CHEZ DELCOURT
il y a donc beaucoup de violence en filigrane dans cet "été cruel", à partir du titre. L'ensemble fonctionne comme un compte à rebours qui une fois enclenché ne pourra pas être stoppé; on devine la fin dès le départ, reste à comprendre comment on va y aboutir, quelles seront les étapes et dans quel ordre. C'est aussi le récit initiatique d'un adolescent, Ricky, qui va vivre des événements si puissants et dramatiques que toute sa vie sera désormais figée, et qu'il n'existera plus aucun moyen d'envisager autre chose qu'une destinée bien sombre. La force du récit de Brubaker est de savoir réserver à chaque personnage ses moments forts, il n'oublie personne, les caractérisent tous à la perfection, et chacun en voulant parfois bien faire ne fait que renforcer son attraction négative sur les autres, une sorte d'émulation criminelle qui pousse tout le monde vers le néant. Le propre de Criminal était de savoir qui suivre, à chaque histoire, ici le récit est choral et pour autant attentif à chacun. Le dessin est confié à Sean Philips, et il est mis en couleurs par le fils Jacob; inutile de dire que chaque planche est absolument magnifique, les expressions des personnages, le cadrage extrêmement inspiré, les ombres et les ambiance feutrées et intimistes, font de cet été cruel un chef-d'œuvre absolu, qui vient s'ajouter à une liste déjà longue, tant le duo aux manettes est désormais représentatif d'un genre dont il maîtrise tous les codes à la perfection. Aucune fausse note, aucun moment faible, dans ce qui ressemble déjà sur le papier à un un film évident, qui pourrait prochainement voir le jour. Il est rare de tomber sur une aventure où la dynamique des événements, le caractère tragique et humain, et la mise en images remarquable forment une telle fusion; c'est peut-être la sortie la plus classieuse de l'été!
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : LE SPECTATEUR
Dans le 103e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Le spectateur, album que l'on doit à Théo Grosjean, édité chez Soleil dans la collection Noctambule. Cette semaine aussi, on vous entraine sur les routes de la Belgique pour vous faire découvrir des lieux consacrés à la bande dessinée :
- La promenade dans Bruxelles à la découverte des façades consacrées au 9e art
- La découverte du Centre belge de la Bande dessinée avec ses collections et ses expositions temporaires
- La découverte du musée Hergé situé dans la ville de Louvain-la-neuve, a proximité de Bruxelles
AMERICAN RONIN : THRILLER SF ET PSYCHOLOGIQUE DE PETER MILLIGAN ET ACO
Bienvenue dans un monde où les États nations n'ont plus la suprématie, qui désormais réside entre les mains de conglomérats internationaux, de gigantesques multinationales qui peuvent se permettre tout et n'importe quoi, et pour qui les frontières n'ont pas de sens. L'économie et le business avant tout, le reste est secondaire. Bien entendu, quand on arrive à un tel niveau de puissance, il n'existe pas vraiment de règles... tout est bon pour asseoir sa domination et l'idéal est d'avoir à portée de main des hommes à tout faire, des assassins capables des pires exactions, avec la plus grande des discrétions. Ces individus ne sont pas comme vous et moi, ils ont été génétiquement améliorés et des implants technologiques leur permettent de se mettre dans la peau de leurs victimes désignées, de les comprendre, d'en disséquer les peurs, les motivations, les cauchemars, les aspirations, pour les anéantir avant même qu'ils puisse trouver une parade. Pour ce faire, ils sont en mesure de récupérer un peu de l'ADN de leurs cibles, qu'ils s'injectent ensuite, devenant pendant quelques temps "l'autre", un mélange de plusieurs personnalités, un chasseur dévorant sa proie de l'intérieur. Que se passe-t-il le jour où l'un de cesse redoutables homme de main décide de se retourner contre ceux qui l'emploient, pour venger des années de torture? Peut-il faire tomber un système bien rodé à lui tout seul, ou sera-t-il neutralisé par un de ses pairs, envoyé sur ses train par la firme Lincoln's eye, pour que le statu quo perdure? C'est toute la question qui se pose avec ce "Ronin" américain des temps modernes. Il est extrêmement doué pour tuer, pour vampiriser la personnalité des autres, pour apparaître et disparaître. Peter Milligan, en grand amoureux des récit obscurs et aux multiples ramifications, nous présente la un portrait saisissant et une aventure totalement barrée, dans laquelle la science-fiction, l'espionnage, l'action, sont intimement mêlés. Le genre de création où il est à son aise, et qui définisse une grande partie de son œuvre.
WE ONLY FIND THEM WHEN THEY'RE DEAD : LE SPACE OPERA DE L'ÉTÉ CHEZ HI COMICS
Ses planches sont de toute beauté et nous emmènent dans le froid clinique de l'espace, avec une utilisation splendide du digital et une colorisation particulièrement inspirée, qui joue des contrastes en les poussant à leur paroxysme, et "mange" littéralement toute possibilité de laisser la moindre zone blanche, en remplissant le vide par l'espace et ce qui s'y déroule. Parfois la page se libère des contingences du récit classique pour démultiplier les petites vignettes ou les petites scènes, prenant ainsi le risque d'étourdir le lecteur, mais cette attention aux détails, cette minutie qui souligne des faits en particulier, sont couplées a des doubles pages ou des splash pages à très fort impact. Les combats sont épiques, au point de figurer parmi les représentations les plus saisissantes du genre depuis bien longtemps. Le layout est inventif, cherche en permanence à jouer avec l'équilibre et les contingences classiques du média, et l'histoire oscille entre plongées dans l'immensité sidérale, parsemée de ces cadavres fantasmagoriques qui ne sont pas sans rappeler les Célestes de l'univers Marvel, colosses inanimés et dépecés, et percées claustrophobiques à l'intérieur des vaisseaux spatiaux, où c'est une orgie de néons, de lasers, qui nous assaille. Di Meo ne triche jamais, et là où beaucoup d'autres semblent rechercher le moyen de travailler en digital tout en conservant une "âme" traditionnelle, ici tout est adouci, définitivement assumé, patiné, et merveilleusement soigné. S'il faut trouver un petit point faible dans ce WOFTWTD (plus simple que le titre original à rallonge) on ira titiller Al Ewing qui après les deux premiers épisodes totalement dingues et porteurs de grandes promesses, commence à livrer un récit plus classique, où les interactions entre les personnages, avec des sauts récurrents entre passé et présent, éclipsent un peu les grands enjeux du départ. Heureusement quand on insiste on se rend compte que cette introspection est essentielle pour maintenir une attache humaine à cette histoire, qui autrement prendrait le risque de se désincarner. D'ailleurs on referme le premier tome avec le grand événement que nous attendions (ça semble assez évident) et sans avoir la moindre idée ou la moindre réponse sur le pourquoi ces dieux colossaux n'apparaissent qu'à leur mort. Et ce n'est pas un reproche, juste l'assurance qu'il nous faut la suite, et vite! Une fresque humaniste et politique, sociale et dramatique, que cette nouvelle série publiée chez Boom! et qui s'ajoute au catalogue décidemment alléchant de Hi Comics. Succès attendu et garanti.
Pour acheter cet ouvrage si vous n'avez pas un comic shop ou une librairie indépendante près de chez vous :
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : DESSINER ENCORE
Dans le 102e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Dessiner encore, album que l’on doit à Coco, édité chez Les Arènes BD. Cette semaine aussi, on vous entraine sur les routes de France pour vous faire découvrir des lieux consacrés à la bande dessinée :
– L’exposition Liberté dessinée autour de l’auteur François Boucq à la maison folie de l’Hospice d’havré de Tourcoing
– La carte blanche laissée au même François Boucq au Palais des Beaux-arts de Lille dans le cadre de son Open Museum
BAD MOTHER : NE TOUCHEZ PAS À SA FILLE (AWA UPSHOT / PANINI COMICS)
BLACK WIDOW : LE FILM SUPER-HÉROÏQUE D'ESPIONNAGE
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : LA FILLE DU QUAI
Dans le 101e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente La fille du quai, album que l'on doit au scénario conjoint d'Alexine et Fabrice Meddour et au dessin de ce dernier, édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La réédition de l'album Exil que l'on doit au scénario d'Henri Fabuel, au dessin de Jean-Marie Minguez et c'est édité chez Glénat
- La sortie de l'album Vague d'amour que l'on doit à François Ravard et aux éditions Glénat
- La sortie de l'album Les péripéties homologuées de Paul et Tom que l'on doit à Jacq et aux éditions La boite à bulles
- La sortie en librairie de l'album Arsène Lupin, les origines que l'on doit au scénario conjoint de Benoit Abtey et Pierre Deschodt, au dessin de Christophe Gaultier et c'est édité chez Rue de Sèvres
- la disponibilité en librairie d'une collection de 10 comics chez Marvel et Panini comics au prix de 5,90 euros mettant en scène les personnages de l'univers Marvel comme Spiderman, Daredevil, Thor ou encore l'incroyable Hulk
- La sortie le 15 juillet prochain d'Oscuro en Rosa, album que l'on doit à Tony Sandoval et aux éditions Glénat dans la collection Porn' Pop
LE MONDE DE FLASHPOINT TOME 1 : BATMAN (ET AUTRES GOTHAMERIES)
La Grande-Bretagne et l'Irlande sont devenues des terres du nouvel empire de la reine Diana, sous le nom de «New Themyscira». Après l'invasion des Amazones, menée par Wonder Woman (qui est donc la reine), les populations locales ont été exterminées ou soumises. Une grande partie de l'Europe est sous le joug des forces de l'empereur Aquaman, souverain du peuple atlante. En générant artificiellement un tsunami, la majeure partie de la péninsule a été submergée. La partie sud de l'Afrique est sous la domination de Grodd (un gorille savant) et de son armée de primates. La péninsule arabique et les États du golfe Persique sont un protectorat mené par Black Adam. L'Inde est contrôlée par la multinationale dirigée par un méta-humain connu sous le nom de «Outsider». La Chine et une grande partie de l'Asie sont protégées par un super groupe appelé « The Great Twelve». Le Japon est une république protégée contre les tornades. L'Australie et le reste de l'Océanie se sont déclarés territoire neutre. L'Amérique du Sud est occupée par une dictature nazie basée au Brésil (jolie clairvoyance...) tandis que les États-Unis, le Canada et le Mexique sont (de manière tout à fait théorique) non alignés et neutres. Le gouvernement est toujours actif et surveille les différents champs de bataille à distance, tandis que le plus grand et célèbre des super-héros est Cyborg. Le cours de géographie est terminé, les pions sont placés sur la carte, on va pouvoir s'amuser.
Revenons à ce que nous allons appeler le "monde de Flashpoint"; c'est en effet sous cette appellation que Urban Comics replonge dans cet univers alternatif sous la forme de quatre albums, dans la collection Dc classique. Le premier volume est déjà disponible depuis quelques jours et il s'agit de mettre en avant les titres consacrés à l'univers de Batman, au sens large. Nous trouvons par exemple Knight of Vengeance, écrit par Brian Azzarello et dessiné par Eduardo Risso, une doublette d'artistes qui s'est spécialisée dans la réalisation de séries "noir" et qui ont mis le polar au centre de leurs préoccupations héroïques. Ce qui tombe bien car là aussi, il règne une atmosphère poisseuse dans ces pages, avec un Batman qui n'est autre que Thomas Wayne, et dont le fils a été assassiné à sa place, dans cet univers la; Un événement tragique qui a eu des répercussions dramatiques sur la psyché de sa femme Martha, au point de la pousser à endosser le rôle de son ennemi le plus intime, celui que nous connaissons sous le sobriquet de Joker. C'est une aventure particulièrement éprouvante avec certaines scènes vraiment cruelles et qui nécessitent de la part du lecteur une certaine ouverture d'esprit, car nous sommes assez loin du Batman traditionnel, et le twist qui nous amène à découvrir l'identité du Joker est très réussi. Cet album présente aussi une série consacrée à Deadman et les Grayson volants, l'occasion de savoir ce que devient Dick Grayson dans un univers où ses parents ne sont pas encore morts et où il exerce son métier de jeune trapéziste en compagnie de sa famille, mais aussi donc de Deadman. Pris dans le feu du conflit qui ravage l'Europe (ou ce qui en reste, pas encore submergé) les personnages vont se retrouver obligés de fuir puis mourir, les uns après les autres. C'est globalement une bonne histoire de J.T.Krul, d'autant plus que les dessins de Mikel Janin puis de Fabrizio Fiorentino sont fort agréables. Les trois épisodes suivants concernent Deathstroke et la malédiction du Ravageur, et ils sont un peu plus "rentre dedans". Nous embarquons à bord d'un navire pour une histoire de pirates en haute mer et là encore nous gérons les conséquences du conflit qui a ravagé la surface du globe. Si dans la mini-série précédente c'étaient les Amazones de Wonder Woman qui tenaient le rôle de grandes méchantes jusqu'au-boutiste, c'est ici Aquaman qui démontre toute sa cruauté. Le monde de Flashpoint est décidément implacable, et les titres annexes sont forcément crépusculaires, puisque la situation politique et sociale du globe est empreinte d'un chaos généralisé, d'une absence d'espoir. La dernière série présente dans ce premier tome chez Urban est très particulière, puisque Peter Milligan exhume le personnage de Shade, l'Homme Changeant, et qu'il met en place un récit ésotérique parfois difficile à suivre pour ceux qui sont rétifs ou simplement novices en la matière. Il y a néanmoins beaucoup d'idées et de folie dans ces pages et si on se laisse happer par le ton général, on peut avoir une très bonne surprise, même si le sujet est peu en accord avec le microcosme de Gotham, ou les trois propositions précédentes. Le prochain tome du "monde de Flashpoint" que proposera Urban Comics concernera les séries centrées principalement autour de l'univers de Green Lantern, et il est prévu pour la fin août. On attend aussi avec impatience celles consacrées à Superman, qui dans le monde de Flashpoint est détenu dans un centre expérimental et privé de la lumière du soleil, il végète alors sous la forme d'un être rachitique et vulnérable. Le contrepieds parfait à ce que nous connaissons, et une condition indispensable pour rendre crédible la situation durant Flashpoint, et expliquer pourquoi le personnage ne participe pas, ou ne tente pas de mettre fin, au conflit entre Altlantes et Amazones. Bref, tout n'est pas forcément d'un intérêt capital, ce qui est bien normal, quand on considère toute la production mensuelle, toutes les séries prises dans leur ensemble, mais il y a suffisamment de bonnes idées pour donner envie d'explorer plus en profondeur un univers narratif au fort potentiel, et trop rapidement effleuré jusqu'ici, dans sa transposition en français. Ce sont aussi les 10 ans de Flashpoint, et les 10 ans d'Urban Comics, raison de plus pour souffler les bougies avec ce premier tome!
MARVEL : MERVEILLE - LE POUVOIR DES REVES (UNE BELLE ANTHOLOGIE MARVELIENNE)
Bien entendu, le titre peut induire en erreur, c'est même probablement la raison pour laquelle certains pourraient être déçus, en se procurant cet album. Il faut dire que Marvels, avec un S à la fin, fut une des parutions les plus abouties de toute l'histoire de la maison des idées, un chef-d'œuvre intemporel, que vous ne pouvez pas ignorer. Du coup à chaque fois qu'il est fait référence à cette pierre angulaire des comics, les attentes sont très élevées. Ici, Marvel sans S à la fin, n'entend pas se proposer comme une suite ou une préquelle, mais tout simplement comme un hommage à l'histoire de la maison d'édition éponyme, à l'occasion également de la grande célébration de ses 80 ans. Il n'y a donc pas un grand récit qui se développe à travers les six numéros de la mini-série, mais seulement -et c'est déjà beaucoup- un ensemble de petites histoires, dont la plupart oscille entre humour bienvenus et clins d'œil appuyés à des décennies de super-héroïsme. Pour relier le tout nous trouvons tout de même une sorte de fil conducteur, qui est par ailleurs réalisé par Alex Ross, dans le style photoréaliste qui explique en partie les grandes raisons du succès de Marvels. Dans cette passerelle narrative nous assistons à l'offensive de Cauchemar, qui est parvenu à emprisonner momentanément le Docteur Strange, et entend puiser dans les rêves de toute l'humanité pour accéder à la toute-puissance, voire même ensuite partir à l'assaut du cosmos. Il se trouve que cette matière onirique, royaume où tout est possible, correspond parfaitement à ce qu'a fait Marvel depuis désormais 80 ans, c'est-à-dire utiliser le matériau brut de l'imagination débridée, pour donner corps et voix à l'impossible, pour créer ces héros légendaires, dont les actes et les agissements relèvent déjà du mythe, en tout cas de l'émerveillement sans cesse renouvelé. Et pour parvenir à un ensemble qui reste cohérent, et en tous les cas très agréable à parcourir, il fallait faire appel à un nombre impressionnant de grands noms du dessin, qui ne sont pas d'ailleurs tous forcément très habitués à manipuler ce type de personnages.
UNIVERSCOMICS LE MAG' #13 DE JUILLET 2021
80 pages. Gratuit.
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FLASHPOINT et autres mondes parallèles
Au sommaire
🌎🌍🌏Le dossier : Voici le multiverse!
📚Autres univers, nos lectures recommandées
🟢#Loki : Agent des variations de soi. Avec Anthony Huard
⚡️ #Flashpoint Retour sur la saga qui fête ses 10 ans chez Urban Comics
🕷 #SpiderMan life story. Le récit d'une vie chez Panini Comics France avec Alexandre Chierchia
🎤 Interview : Carmine Di Giandomenico est notre invité du mois. Avec Filippo Marzo de Comics Reporter
📖Le cahier critique, retour sur un mois d'actu. Avec Sweet Tooth chez #Netflix mais aussi les sorties marquantes chez Delcourt Comics Drakoo Panini Comics et Urban Comics
🎨Le portfolio du mois de juillet
👀Preview : Fatale, intégrale chez Delcourt Comics. De #EdBrubaker #SeanPhilips
👉Focus sur Centaur Chronicles le projet un peu fou, arrivé à son quatrième volume, et expliqué par #JeanMichelFerragatti
🔜Le guide de lecture, sélection d'albums VF à venir
Couverture de Phil Cho Digital Artist que nous remercions grandement!
Graphisme et look d'enfer signé the Mighty Benjamin Carret Art Page
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : L'ÉTREINTE (LE CENTIÈME PODCAST)
Dans le 100e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente L'étreinte, album que l'on doit au scénario de Jim et au dessin de Laurent Bonneau, édité chez Grand angle. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La remise du grand prix de la ville d'Angoulême à l'auteur américain Chris Ware
- La sortie de l'album Intense que l'on doit à Sole Otera et aux éditions Presque lune
- La réédition de l'album Moi je que l'on doit à Aude Picault et aux éditions Dargaud
- La sortie de l'album Balustrade et apagogie que l'on doit à Prims et aux éditions lapin
- La sortie de l'ouvrage Le Dalida noir que l'on doit à Tra'b et aux éditions Lapin
- La sortie de l'album Jules Verne, aux sources de l'imaginaire que l'on doit au scénario d'Olivier Sauzereau et au dessin de Wyllow
- L'arrivée en librairie d'une collection de 10 comics chez Urban comics au prix de 4,99 euros mettant en scène les personnages de l'univers DC comics comme Batman, le Joker ou Harley Quinn
LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR
Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...

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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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WORLD WAR HULK (Marvel Deluxe - Panini) A l'occasion de la sortie (avant les fêtes, bien entendu) du Marvel Deluxe consacré à...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...