Panini prend quand même de sacrés risques en offrant la moitié de l’espace de son magazine MARVEL HEROES à un groupe de jeunes héros de seconde zone : je parle bien sur de l’Initiative, ce groupe de nouveaux venus, une formation pour chaque état américain, un projet initié par Hank Pym ( enfin, sa version Skull… ) qui avait pour but primordial l’infiltration du monde superhéroïque par les aliens tout verts. Bref, l’invasion ayant été repoussée, l’Initiative a du plomb dans l’aile, et pour le moment, doit gérer le stress post retour de tous ces personnages qui furent enlevés puis substitués par des skrulls. Finalement, Dan Slott ne s’en sort pas si mal, au contraire, et son humour, sa verve, rendent la lecture agréable. Touchant, l’entretien entre Pym et Jocaste, le robot construit avec les schémas mentaux de Janet Van Dyne, alias Wasp, tombée au combat contre les Skrulls. On a l’impression qu’une étonnante « love affair » pourrait bien voir le jour entre la créature de circuits imprimés et le physicien de génie, alors que ce dernier, sous sa forme alien, aurait mis enceinte Tigra, qui du coup envisage un avortement légitime. Dommage que je ne sois pas du tout un fan des dessins d’Humberto Ramos, qui barbouille de son trait difforme et caricatural tout le second épisode.
Mais qui dit Heroes dit aussi Vengeurs. Les Mighty Avengers ne sont plus, depuis l’avénement de Norman Osborn et de son Dark Reign, mais Scarlet Witch n’a pas perdu de temps, et elle a déjà commencé à regrouper un nouveau groupe de héros très hétérogène pour combattre une menace mystique, celle de Chton et du grimoire obscur. Tout ça part un peu dans tous les sens, avec des cataclysmes à l’échelle planétaire, de la magie en veux-tu en voilà, et une certaine confusion / précipitation dans le récit de Slott ( again ! ). Ce qui fait pour le moment le sel de cette saga, c’est les relations tendues entre les différents membres du nouveau groupe ( Hulk toujours aussi obtus, Hercule imbu se son propre rôle… ) mais pour le reste, rien d’incontournable. Mettons cela sur le compte de la transition bien légitime après « Secret Invasion », mais il ne faudrait pas non plus que ça dure, ce mensuel a besoin d’une équipe forte de Vengeurs.
Et puis il y a le reste, le fond du fond, la lie. C'est-à-dire Hulk. Loeb a-t-il déjà écrit une histoire plus idiote et imbécile que celle qu’il tente de nous refourguer depuis quelques mois ? Pour ma part je ne crois pas. Cette fois, Hulk, toujours dans sa version brute épaisse sans une once d’intelligence, passe un marché avec un des doyens de l’univers, et doit composer une équipe pour participer à un jeu mystérieux, qui pourrait lui rapporter, en cas de victoire, la résurrection de son épouse Jarella. Cela donne lieu à des planches d’une banalité navrante, à des dialogues crétins et affligeants ( « Tête de canne de hockey arrête d’appeler Hulk homme vert »… Hulk s’en prend à Galactus himself ! ). On se demande pourquoi Mac Guinness ne s’est pas porté malade en lisant le synopsis que Loeb a du lui soumettre. Pour avoir accepté d’illustrer cette daube, il sera tondu, lui aussi. Rulk, le hulk rouge de rage, ne pouvait pas manquer lui non plus. Il compose à son tour une équipe rivale, qu’il nomme bien stupidement les « Agresseurs ». On se croirait, pour le coup, dans la version Dark Reign du Journal de Mickey. Un conseil, évitez de prêter votre Marvel Heroes à vos amis néophytes en la matière, si vous voulez garder un minimum de crédibilité en parlant comics. Panini, par pitié, changez donc le sommaire de cette revue !
En effet, ce magazine est de pire en pire. Pym n'a pas la carrure de leader des vengeurs.
RépondreSupprimerLes Nouveaux graphismes de l'initiatves m'ont fait pleuré (moi qui suit fan de Trauma)
Quand a Hulk, c'est Loeb le scénariste. Tout est dit.
Mais gardons espoir, le prochain volume voit le grand retour de Thor, une série de qualité.