Nous y voici. Une banale histoire de science-fiction, classique, ou bien une oeuvre formidable, qui mérite amplement l'adaptation au cinéma, comme il semblerait que ce soit déjà en bonne voie, grâce à Universal? Libre à vous de lire et de vous faire votre idée, mais Mark Millar ressemble de plus en plus à ces collégiens qui parviennent à décrocher la moyenne en rendant des devoirs corrects mais sans grand investissement et sans trop travailler. Ici il nous raconte une histoire de voyage dans le temps, avec un binôme fort sympathique, mais caricatural, deux scientifiques du nom de Corbin Quinn et Danny Reilly, que tout oppose, de la couleur des cheveux au caractère, en passant par la vie sentimentale, mais qui font pourtant flotter comme un parfum de "bromance" dans cette mini série en quatre volets, publiée chez Image. Les deux compères parviennent à diffuser des images de la Guerre Civile américaine en direct à la télévision. Façon de parler vu que ce sont des événements d'un passé lointain. Encouragés par ces résultats extraordinaires, ils décident de remonter le temps jusqu'en 1492, an de grâce de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. Mais l'escapade sera fatale, et rien ne se passe comme prévu. A partir de là la série va pouvoir exploser, se divertir, nous surprendre (souhaitons le) mais ce sera le menu des prochains numéros. Pour le moment Chrononauts se laisse lire agréablement, ne mentons pas. Mais avec cette certitude d'avoir déjà lu, déjà vu tout cela quelque part, à plusieurs reprises. Un titre qui a l'odeur et les prétentions d'un blockbuster, qui soigne ses effets (spéciaux) et connaît par coeur les codes du genre pour toucher le plus grand nombre. Mais qui ne s'embarrasse pas non plus d'un fond novateur et très travaillé. Coté dessin vous serez en bonne compagnie, puisque Murphy et Hollingsworth (The Wake) sont à nouveau réunis, et quand on sait le talent des deux bonhommes, inutile de vous dire que les planches sont visuellement réjouissantes. Chrononauts a tout pour plaire au premier instant, mais risque aussi de vite s'oublier, si le scénario n'apportera pas son lot de belles surprises et d'idées folles les mois prochains. Pour le moment c'est trop convenu et lisse, même si qualifier la série de plantage serait grandement exagéré. Avec Millar et Murphy, exigeons la Lune, sachons ne pas nous contenter.
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