LE RETOUR DE BARRY ALLEN (FLASH THE RETURN OF BARRY ALLEN)

Si le premier Flash fut Jay Garrick, le plus célèbre et aimé des fans reste Barry Allen. Malheureusement Barry a trouvé la mort (en apparence, puisque nous le voyons juste se "dissoudre" dans la Force Véloce, dont il parait tirer ses pouvoirs) au cours de la légendaire saga Crisis on Infinite Earths. C'est donc son neveu, l'ancien side-kick et apprenti Wally West, qui officie sous le costume écarlate, légèrement retouché (le regard, par exemple, n'est plus à découvert, comme auparavant), et sans cacher sa double identité au monde entier, comme pouvait le faire Allen, policier de la scientifique de son état, super-héros dans le plus grand secret. Lorsque Mark Waid reprend en main la série Flash, en 1992, la première discussion d'importance avec Brian Augustyn, l'editor du bolide de Dc comics porte sur le plus grands des paris : est-il possible de ramener Barry sur le devant de la scène, de le ressusciter sans pour autant déclencher des hordes de protestations, inévitables, aux cotés des nostalgiques ravis? Finalement, c'est une tentative maligne, un coup de poker masqué, qui va être décidé. Barry Allen est bien de retour, dans une ruelle de Central City, produit des restes de l'énergie libérée par Wally et le Docteur Alchemy, à l'issue d'un combat livrée dans le numéro 72. Amnésique, déboussolé, il semble en perte totale de repères, sans aucune cognition de ce qui a pu se passer précédemment, ni pourquoi, jusqu'à une visite au Flash Museum qui lui rappelle l'évidence, et qui il est vraiment.


Du coup, Barry s'en va taper gaiement à la porte des West, et des Garrick, pour annoncer sourire aux lèvres qu'il est à nouveau parmi les vivants. Ce genre de retour, ce n'est pas une nouveauté, et les héros sont habitués à être l'objet de farces cruelles, ou de machinations diaboliques ourdies par des ennemis retors. Wally a du mal a accepter le fait, mais Hal Jordan (Green Lantern) le rassure, lui qui fut le meilleur ami de Barry. C'est bien notre bon vieux Allen, en chair et en os, qui est revenu. Un vieux dicton, plein de sagesse, dit qu'il faut toujours écouter son instinct, aussi lorsque Wally part combattre le crime en duo avec son aîné, rien ne va vraiment entre les deux Flash unis contre les criminels. Barry est plus violent et vindicatif qu'autrefois, et semble perdre les pédales aux plus mauvais instants. Au point même de laisser Wally dans la panade, de le laisser mourir (pense t-il à tort) durant une mission, et d'annoncer son trépas en direct à la télévision. Qui peut bien être, que peut bien être, ce Barry Allen cynique qui s'évertue à détruire la légende de Flash, à faire payer la ville pour avoir osé honorer un nouveau bolide à sa place, pour l'avoir trop vite oublié? Waid nous narre, en quelques mois, un récit truffé de fausses joies et d'amères révélations, un peu cousu de fil blanc (qui pouvait vraiment penser à un retour de Barry dans ces circonstances?), mais qui pouvait être crédible, à une époque où l'absence d'Internet et de spoiler quotidien permettait encore d'entretenir ce genre d'enthousiasme ingénu. Aux dessins, à noter principalement le travail de Greg LaRocque. Classique, attentif aux anatomies et au mouvement, ses planches sont de petits modèles de lisibilité et d'action super-héroïque, sans fioritures. The return of Barry Allen est disponible assez facilement dans un tpb édité chez Dc comics (avec les numéros 74 à 79 de Flash), et gageons le, un jour, Urban Comics s'occupera bien d'une bonne traduction Vf, comme il se doit.


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ANT-MAN : L'INCORRIGIBLE HOMME FOURMI

Bon, c'est vrai, Ant-Man n'a pas connu un démarrage des plus tonitruants au cinéma. Mais que cela ne vous empêche pas d'aller faire un tour en kiosque ou en librairie pour y découvrir certaines histoires liées aux personnages, afin de vous (re)familiariser avec les hommes fourmis. J'utilise le pluriel car nous avons là une véritable franchise, avec trois incarnations d'importance. L'original c'est Hank Pym, savant parmi les plus doués de l'univers Marvel, mais dont le passé peu reluisant constitue un handicap notable (il a frappé sa femme, Janet Van Dyne, et il est le créateur du robot Ultron, qui n'est pas une réussite frappante). Le second c'est Scott Lang, un temps membre des Fantastiques, et héros du film sur grand écran, en ce moment. Le troisième, celui que Kirkman met en scène dans cette parution Panini, c'est Eric O'Grady, membre du Shield de série B, qui s'empare de l'armure dans des conditions aussi douteuses que tragiques. Un vol étant un vol, le voilà en cavale avec son organisation à ses trousses, le tout sur un ton faussement décalé et humoristique. Je dis faussement car il est évident que la série fait aussi la part belle au drame, qui est atténué par l'humour habituel dont Kirkman aime tapisser ses récits, si on exclue The Walkind Dead, dont le propos est un tantinet plus sérieux. Les Avengers sont présents dans ce volume, tout comme la belle Miss Marvel, ou le groupe Damage Control, dont le but est de réparer ce qui doit l'etre, une fois que les individus à super pouvoirs ont fini de se taper dessus et de tout détruire. L'ensemble s'étale sur douze numéros, publiés voici presque une dizaine d'année, ce qui explique que le contexte en background soit parfois fort éloigné de la All New Al Diferent réalité Marvel qu'on nous assène depuis des mois.

Ce Ant-Man là n'est pas forcément des plus sympathiques au départ.  Ce n'est pas la moralité qui l'étouffe, et c'est un coureur de jupons invétéré, qui ne peut s'empêcher de séduire les collègues de travail ou les victimes d'agression qu'il sauve en costume. Il faut dire que n'importe quel individu un tant soi peu malin pourrait tirer profit facilement du pouvoir de rétrécir à la taille d'une fourmi, ce qui implique nombre de possibilités intéressantes appliquées à l'intromission dans la vie privée de la gent féminine. Lâche, pas futé pour deux sous, voyeur, ce Ant-Man a tout de même le don de fidéliser le lecteur, car après tout, les losers aussi ont droit à leurs moments de gloire, encore que illusoires ou momentanés. Cette maxi série en douze épisodes n'est pas allé plus loin par manque de ventes, et elle serait resté inédite en Vf si un film inattendu n'était venu redorer le blason du plus minuscule des Avengers. Dommage car elle est plaisante, agréable, plutot bien dessinée avec un Phil Hester académique et appliqué qui a défaut de rodomontades impressionnantes, livre un travail fort honorable. Idem pour Brad Walker, au trait anguleux et essentiel. Tout juste soulignera t-on qu' il n'est pas simple de se replonger dans les affres et les sous-trames de la période House of M, Civil War, ou World War Hulk. Mais que vous auriez tort de négliger ce Marvel Monster plus solide qu'il n'y parait au premier abord. Un anti-héros qui pourrait bien vous plaire.


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1979 : LE CALENDRIER MARVEL AVEC HULK

On continue les vacances d'UniversComics avec un autre calendrier vintage ce mercredi. Direction les années 70 et celui consacré au géant vert, à savoir l'Incroyable Hulk. 1979 donc, et des artistes formidables au menu, comme Kirby, Buscema ou encore Colan et Trimpe. Les amateurs de Bruce Baner devraient apprécier ces illustrations qui valent vraiment le détour.

















1976 : LE CALENDRIER MARVEL DU BICENTENAIRE

En 1976 Marvel proposa aux fans le calendrier du bicentenaire. Les férus d'histoire auront compris qu'il s'agit bien sur d'une référence à la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Du coup les héros costumés se mettent au diapason, Captain America plus que les autres. En guise de carte postale de vacances, voici donc un petit souvenir de cette initiative Marvel, supervisée par Tony Isabella, et illustrée par les plus grands artistes de la maison des idées. On le trouve encore d'occasion pour une trentaine de dollars sur Amazon.com 














WOLVERINE WEAPON X (HACHETTE LA COLLECTION REFERENCE)

Wolverine, à la bonne vieille époque des comics signés Lug ou Semic, c’était Serval. Autre nom, autre temps, autres mœurs. Un nabot poilu et teigneux, doté d’un pouvoir auto guérisseur et de griffes en adamantium (métal inconnu et ultra résistant), bourlingueur et dragueur impénitent, bière à la main, toujours prêt à se lancer dans la première mêlée venue. Le personnage avait aussi un autre trait distinctif : il ignorait tout de son passé, n’avait que des bribes éparses de souvenirs, un puzzle incomplet qui ne lui permettait pas de se connaître vraiment. Qui l’avait ainsi doté de griffes? Qui avait voulu le ravaler au rang d’animal, de cobaye de laboratoire? La question angoissait pas mal de lecteurs d’alors, tant et si bien que sur les pages de Marvel Comics Presents 72 à 84, le grand Barry Windsor Smith narra les expériences secrètes et le drame vécu par Serval (Logan, dans la vraie vie) au sein d’un complexe de scientifiques fous et sans scrupules, le projet « Arme X ». Le tout forme un récit angoissant et torturé, plein de maitrise et de suspens, dans une ambiance glauque à souhait, claustrophobe et paranoïaque. Wolverine y est mis à nu, sans fards ni costume, une simple machine à tuer qui tente de s’évader et lutte pour sauvegarder un peu de son humanité.

Déjà présenté dans la collection Best of de Panini puis dans un Marvel Gold, voilà que c'est au tour de la collection Hachette de se pencher sur le sujet, avec un nouveau volume de la collection dite de référence, en kiosque. Le récit présente les défauts de l’époque : les didascalies sont parfois un peu pompeuses, le style littéraire empâté. Les couleurs un tantinet trop flashy voire criardes pour certaines cases. Mais relisez l’intro signé Larry Hama, dans le Best of, et ne soyez pas trop critiques : il vous faudra, pour les plus jeunes, comprendre l’importance de cette histoire, et l’accueil enthousiaste qu’elle reçut lors de sa sortie. Longtemps considéré comme la pierre angulaire du passé de Wolverine, l'Arme X est un album à respecter comme une des grandes influences de sa décennie, un de ces pans historiques qui ont contribués à créer la légende des X-men. Et tout ceci avant l'incroyable inflation Wolverinesque qui s'en est suivi. Le mutant griffu a fini par apparaître dans toutes les séries Marvel possibles et imaginables : un coup chez les Uncanny X-men, un saut sur la série X-men, un coup de main en passant à Spider-man, et un détour chez les Avengers, sans oublier une seconde puis troisième série personnelle pour corser le tout. A cela j'ajoute des souvenirs enfin retrouvés (partiellement, puis finalement totalement), un Wolvie junior et un clone féminin, dont franchement on ne ressentait pas du tout la necessité; et dulcis in fondo, une pseudo mort peu inspirée, sous les crayons de soule et McNiven. Wolverine nous a quitté, et c'est désormais sa version "Old Man Logan" qui nous accompagne durant les secondes Secret Wars du nom. Un personnage torturè autant par les scientifiques fous du projet Arme X que par les cerveaux en charge de la création chez Marvel, qui ont trop souvent eu de mauvaises idées influencées par la perspective de quelques dollars de plus. Cette aventure là, chez Hachette, est simplement indispensable, car mettant en scène le véritable Logan, celui que nous autres trentenaires ou quadras avont appris à aimer au fil des ans.



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1983 : BILL SIENKIEWICZ SUR MARVEL FANFARE #8

On revient ce samedi vers Bill Sienkiewicz, un des artistes les plus novateurs et passionnants, à mon sens, que Marvel a employé sur des titres grand public. Nous remontons le temps jusqu'en 1983 et la revue Marvel Fanfare #8 pour y trouver quelques pin-ups absolument superbes, sur lesquelles méditer tout le week-end : oui, rien ne sert d'essayer, je ne dessinerai jamais de la sorte....







OLDIES : SUPERMAN CONTRE SPIDER-MAN (LE MATCH DU SIECLE)

Toujours dans le cadre des vacances d'UniversComics, aujourd'hui on revient sur un tem-up exceptionnel. Et pour cause!
Repus et désenchantés, nous ne parvenons plus aujourd'hui à capter la magie qui a présidé à ce premier grand crossover de l'histoire, entre les deux majors des comics que sont Marvel et Dc. Spider-Man et Superman qui s'affrontent pour ce qui devrait être le combat du siècle, voilà une affiche peu commune. En fait de combat, les deux icônes vont s'associer pour déjouer les plans de deux de leurs ennemis attitrés respectifs. Lex Luthor a été une nouvelle fois incarcéré, après un énième larcin qui a échoué, et ce malgré l'utilisation d'un robot géant pour venir à bout de Superman. Coté tisseur de toile, c'est le Docteur Octopus qui connait à nouveau les joies de la prison. Ces deux criminels vont se retrouver ensemble, dans le même pénitencier, par le plus grand des hasards. Ils ne vont pas y rester longtemps car Luthor a déjà tout prévu pour une évasion rapide. Ensemble, ils vont associer leurs ressources pour terrasser Superman et Spider-Man, sans grande réussite il faut bien le dire. Mauvaise idée du binome : se rendre à New-York pour le lancement d'un satellite qu'ils comptent bien pirater, et surtout enlever la journaliste Loïs Lane, mais aussi Mary-Jane Watson qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment (une mini scène de jalousie venait d'opposer les deux femmes). Superman et Spider-Man ont donc des raisons toutes personnelles de s'impliquer dans cette affaire, et ils ne vont pas avoir trop de mal à retrouver la piste de Luthor et Octopus. Quitte à aller jusqu'au mont Kilimandjaro, et intervenir à temps pour sauver la planète d'un désastre climatique.


En fait, on se rend bien compte que Superman est si puissant qu'il aurait pratiquement pu se passer de l'aide du Tisseur pour mener à bien cette aventure. Même chose coté vilain : Luthor est d'une autre catégorie qu'Octopus, et c'est lui qui mène la danse. Bref, les personnages Mavel n'en sortent pas forcément grandis. Gerry Conway, qui avait travaillé pour les deux maisons d'édition, signe un scénario très old school qui fleure bon les seventies. On trouve tout au long de ce récit de petits détails forts amusants : quand Luthor emporte Octopus sur son astronef, on remarque que l'emblème du gang of injustice est apposé sur la carlingue, comme s'il y avait besoin de faire savoir à tout le monde qu'il appartient à cette association étrange et malfaisante. Ou encore l'horrible pull-over de Peter Parker, bien dans les goûts de l'époque, déjà apprécié dans des épisodes d'Amazing Spider-Man. Ross Andru est l'excellent dessinateur de cette histoire. Dans un style merveilleusement classique et fluide, il imprime un mouvement, un dynamisme qui coule de source et émerveille facilement par sa grâce et son sens du storytelling. Pas d'effets de style exagéré, juste une capacité hors norme à narrer une histoire, en y insufflant vie et action. En Vf, vous trouverez une traduction proposée en 1979 par Sagédition intitulée Le combat du siècle. Sur Internet, elle se négocie environ une bonne trentaine d'euros, ce qui n'est pas encore excessif, compte tenu de l'ancienneté de l'album. Il existe aussi une autre possibilité : le Superman HS 5 chez Semic, en 2003, vendu en kiosque. Nous attendons avec impatience une nouvelle version, un jour prochain, qui viendrait raviver nos souvenirs et nous rappeler qu'il y avait parfois du bon dans la simplicité de ces aventures ingénues mais efficaces, qui sont souvent à la base de notre passion commune, à nous les vieux quadras du comic-book.


LES SUPER-HEROS VERSION "DIVAS HOLLYWOODIENNES"

Joe Philips au travail. Durant le San Diego Comic Con, il a eu la bonne idée de proposer les versions cinéma de nos héros en costume, légèrement rétro. En effet, ce sont les grandes divas d'Hollywood qui sont les acteurs de ce jeu fascinant. On se prend à rêver que ce soit vrai... Votre préféré c'est ...?













LA NUIT DES LANTERNES CHEZ DELCOURT : LE DEUIL, LA COLÈRE, L'HORREUR

 Le personnage principal de cet album signé Jean-Étienne s'appelle Eloane. C'est une jeune femme qui retourne dans la maison familia...