A l'attention des plus jeunes d'entre vous, je préfère le dire tout de suite : la Korvac Saga est une référence à une aventure classique des Avengers, dans les années soixante-dix; ce qui n'est finalement pas très important pour comprendre cette lecture. Cette seconde Korvac Saga est en effet très éloignée de ce qui nous a été raconté autrefois. Nous retrouvons les Gardiens de la galaxie dans leur version futuriste, à savoir l'équipe des années 3000, emmenée par le Major Victoire. Ils sont là au service d'un baron local qui n'est autre que Michael Korvac, ce personnage tombé en désuétude et oublié depuis des lustres par les nouvelles générations. Il s'apprête à recevoir un autre chef d'État comme lui, un certain Simon Williams alias Wonder-Man, qui est le maître dans le territoire voisin de Holy Wood . A côté de ces digressions politiques nous avons affaire à un mystère qui pourrait bien porter un coup à l'ensemble à l'architecture du Battleword; en effet si aucun individu n'est censé se rappeler sa vie d'avant et si le monde a été totalement réécrit par la puissance et la magnificence de Fatalis, il reste de ci de là des malheureux qui se remémorent le passé. C'est le cas par exemple d'Emil Blonsky (l'Abomination) qui se pose une question cruciale à savoir où sont donc passées toutes les étoiles? Car oui sur ce nouveau monde qui abrite les Guerres Secrètes aucune étoile n'est visible, et comme le disent les Gardiens que nous rencontrons dans ce premier numéro, elles ne sont que des symboles à 5 branches et pas des astres qui illuminent le ciel... Dan Abnett peut donc utiliser ce titre pour poursuivre son travail sur l'équipe futuriste des Gardiens, et la placer dans un nouveau contexte, en tant que simples "gendarmes" d'un des territoires du Batleword, en opposition presque aux Avengers qui eux sont les laquais de Wonder Man à Holy Wood. Il dissémine avec intelligence des pistes à suivre qui potentiellement ont de quoi nous faire saliver, et réussit une dernière planche intelligente, qui nous fait comprendre qu'une fois les premiers fils tirés, une tapisserie risque d'être décousue à l'os. Otto Schmidt est le dessinateur de cette série, avec un trait anguleux et qui s'épargnent les fioritures. Cela manque probablement de profondeur, de douceur, mais l'ensemble reste de bonne facture et colle bien au ton choisi par le scénariste. C'est amusant de voir Forest Hills servir de lieu pour le meeting au sommet entre deux des "barons" locaux, de retrouver une géographie classique, au service d'une trame inédite. et tant pis si vous étiez attirés par l'idée d'un remake de la saga des seventies, il faut se faire à l'idée (pour le moment du moins) que ce sera une toute autre chose qui vous sera narrée.
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