Si vous êtes un lecteur habituel des mensuels édités par Panini pour le kiosque, vous le savez, Spider-Verse c'est en ce moment. Pour faire (très) court, toutes les versions de toutes les réalités possibles de Spider-Man sont pourchassées et anéanties par une menace terrible, et il faut unir les forces pour en venir à bout. Voilà. Et bien à peine le temps de souffler que si vous jetez un oeil à la VO cette fois, vous vous apercevrez que dans le cadre de Secret Wars, un second titre Spider-Verse a été lancé. L'héroïne de l'histoire semble être une Gwen Stacy amnésique, qui a parfois quelques vagues souvenirs de son existence précédente (je ne parle pas de la Gwen petite amie de Peter, mais de celle qui joue dans un groupe de rock et endosse le costume de Spider-Gwen) mais rien de plus. Du coup elle se balade dans son justaucorps et s'en va donner la raclée à quelques méchants malheureux, comme le Chacal et ses hommes qui ont la mauvaise idée d'aller piller des tombes juste sous le nez de la jolie blonde. Mike Costa a accepté ce qui ressemble d'emblée à une mission impossible. Spider-Verse fonctionnait comme une gigantesque course à travers les dimensions, un chassé croisé très divertissant entre tous ces mondes, tous ces Spider-Men, où les surprises n'en finissaient plus, pour le plaisir du lecteur. Avec les Secret Wars et le Battleword apparu ex nihilo aux ordres de Fatalis, il ne reste plus qu'un seul monde, une seule dimension, même si ce monde est divisé en une multitude de territoires ou peuvent cohabiter plusieurs versions d'un même personnage. Cela dit, et c'est à mettre au mérite du scénariste, il semblerait qu'un lien mystérieux unisse plusieurs avatars arachnéens, ce qui explique qu'ils finissent par se retrouver, et s'associer. C'est ainsi que Billy Braddock (Spider UK), le Spider-Man de l'Inde, ou encore notre Spider-Gwen peuvent interagir sans que cela paraisse impossible à accepter. Une Gwen qui de surcroît accepte un emploi chez le maire de la ville, Norman Osborn, dont les entreprises sont le fleuron industriel du pays. Le but secret est de s'introduire dans les fichiers secrets d'Osborn, et d'en savoir plus sur son propre passé. Elle devrait en effet être morte, précipitée d'un pont (comme vous le savez tous) et se sentir bien vivante à l'insu de tous, voilà qui la perturbe quelque peu.... Au dessin, Andre Araujo qui continue de sortir des planches académiques, pas désagréables mais pas non plus d'une beauté stupéfiante. C'est essentiel, juvénile dans le trait, la colorisation accompagne gentillement son travail, pourquoi pas. Et en bonus vous lirez en fin d'épisode les aventures de Spider-Ham, la version "cochon" qui a aussi son rôle à jouer dans cette série, et que je préfère taire ici même pour ne pas vous spoiler le premier coup de théâtre du numéro un. Reste à voir ce que deviendra ce titre sur le long terme. Juste un appendice momentané à Secret Wars, où la volonté de prolonger l'expérience suite au succès de Spider-Verse, premier du nom? Dans ce cas, il faudra bien sur passer la vitesse supérieure.
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