SECRET WARS : HAIL HYDRA #1

Oui, bon, c'est ainsi avec les comic-books, parfois on vous sort de grosses ficelles scénristiques usées jusqu'à la corde, et ça passe tout de même. Par exemple, Leopold Zola, le fiston, celui que Steve Rogers a sauvé de la Dimension z et rebaptisé Ian, est devenu ensuite Nomad, compagnon d'arme de Sam Wilson. Sauf que piégé dans les laboratoires d'Arnim Zola, il a du son salut à l'ascenseur infini, qui l'a apparemment propulsé dans une autre ère, un autre monde, le Battleword. Les autres y sont arrivés par un autre biais, en conséquence Ian a toujours les souvenirs du monde qu'il a quitté, et ne comprend absolument rien à où il débarque à l'improviste. Seule certitude, il y a du Hydra la dessous, ce qu'il constate de visu alors qu'il prête secours à un jeune occupé à taguer des biens public avec une simple bombe à peinture. la réaction des forces de l'ordre est disproportionnée, dans un univers où, semble t-il, Hydra n'est pas maître de la ville, mais l'aurait carrément fondée! Bref, Nomad est perdu, déboussolé, avec comme seule constante par rapport à ce que nous avons découvert à son sujet, ce besoin de jouer aux héros et défendre la veuve et l'orphelin, de bons sentiments qui dérivent d'une éducation aux cotés de Captain America, le boy-scout par excellence, qui a "déprogrammé" un jeune homme conçu et préparé pour succéder à son terroriste cinglé de paternel. Nous voici dons happés par cette série qui est centrée sur une New-York contaminée par le fascism power, et qui est en fait la continuation (plus ou moins) de ce qui se racontait dans All-New Captain America avant que les Guerres Secrètes ne débutent. Rick Remender peut donc poursuivre son travail (certes il doit tenir compte du contexte) avant de se mettre temporairement (il reviendra, soyez-en sur) sur la touche pour Marvel. Pour le moment c'est de l'action brut de décoffrage, quelques dialogues de-ci de là pour nous expliquer que les peines et les délits ne peuvent pas être disproportionnés, et que on devient ce que nos expériences font de nous, et pas ce que voudrait la génétique, comme dans le déterminisme de Zola (Emile, par Arnim, vous me suivez? Non, c'est normal...). Aux dessins, Roland Boschi oeuvre comme à son habitude, dans des conditions urbaines, faussement crades, qui ne sont pas sans rappeler, par certains endroits, le travail de Mark Texeira, avec un encrage moins appuyé, contaminé par la ligne cahotique et abrupte dans les formes d'un Rick Leonardi ou Mike Mignola. Reste pour ma part les premiers signes de l'indigestion Secret Wars. Et oui ça devait arriver. J'essaie de suivre tous les titres, pour vous en toucher un mot notamment, et il s'avère assez rapidement que certains d'entre eux ne vous feront pas grimper au plafond. Ici c'est sympatoche, une sorte de What If de ceux qu'on utilise chez Panini pour remplir le sommaire des mensuels quand une série a pris du retard. Mais de là à dire que c'est un titre à lire vraiment, je ne m'y risquerais pas. 


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