SPOILER ZONE : AVENGERS "The list"

Clint Barton a les nerfs. Et on peut facilement comprendre pourquoi. S’il officie actuellement chez les Vengeurs sous le costume en cuir d’Echo, il fut pendant des années le justicier–archer du nom d’œil de Faucon (Hawkeye en VO). Lorsque Norman Osborn a entreprit de créer son propre groupe de Vengeurs – un ramassis de criminels et de psychopathes sans foi ni loi – il a confié le costume mythique de Clint à Bullseye, un des pires assassins que compte la planète, de surcroit doté de la faculté de ne jamais raté la cible, tout en sachant transformer un peu tout en une arme mortelle, du cure-dent au shuriken. Barton n’a vraiment pas digéré cet affront et décide de rendre visite au rouquin maléfique pour lui faire payer ce sacrilège, si possible dans un joli bain de sang frais ; un projet qui ne recueille pas l’adhésion de ses camarades super héros, si ce n’est pour l’aide que lui apporte finalement son ex femme Mockingbird, dans son projet pour le moins aventureux. Car tout de même, s’attaquer seul à Osborn et ses Dark Avengers, c’est un peu fort de café… Et pourtant, Clint réussit une entrée fracassante chez l’ennemi, et parvient à se frayer un passage jusqu’au grand chef, non sans avoir balancé Venom par la fenêtre (du haut d’un building, l’atterrissage est douloureux…) et criblé Bullseye de balles à bout portant. Daken le fiston de Wolverine, a lui droit à une flèche qui lui traverse le crâne de part en part, ce qui n’est pas si grave étant donné son facteur auto-guérissant. Le hic en fait , c’est qu’Osborn bénéficie d’un système de défense des plus perfectionnés, et qu’il a à son service un larbin dévoué et surpuissant du nom d’Arès, le Dieu de la guerre. Et quand ce dernier tombe à bras raccourcis sur le pauvre Clint, inutile de vous dire quelle est l’issue de l’affrontement. Quelle petite frappe, que ce prétendu habitant de l’Olympe, qui met aux services de l’axe du mal ses gros muscles et son peu de cervelle ; encore un à qui il va falloir botter les fesses avant de passer à autre chose que ce règne obscur. Bendis fait mouche avec un récit tendu et riche en action jouissive, et Djurdjevic assure aux crayons, le tout étant magnifié par les contrastes entre le noir de la nuit et des costumes, et l’or des lumières de la ville, qui filtrent à travers les vitres du Qg des Vengeurs, dans les premières planches. Probablement un des « one-shot » les plus agréables à lire de ces dernières années, avec juste un petit regret : ce n’est pas encore aujourd’hui qu’un super héros fera ravaler à Osborn son sourire suffisant de pauvre hyène dégénérée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

L'APPEL À CTHULHU : LE TALENT DE NORM KONYU CHEZ BLACK RIVER

 Croyez-moi, écrire une critique conventionnelle sur cet album relève de l’exploit. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas d’une histoire trad...