Des origines, encore et toujours. Non pas un, ni deux, mais trois, avec Batman Year Three, un arc narratif signé Marv Wolfman et Pat Broderick, où il est question des rapport qui unissent Bruce Wayne à des fils adoptifs. Dick Grayson s'est émancipé et il revient deux ans plus tard, au manoir Wayne, pour se rendre compte que son mentor et père est en proie à une violence sourde, qui le pousse à commettre des erreurs. Jason Todd vient de mourir et le héros n'a toujours pas accepté ce triste coup du sort. Pour ne rien arranger, Toni Zucco, le malfrat responsable de l'accident mortel des parents de Dick, en pleine exhibition dans un cirque, est sur le point d'obtenir une libération conditionnelle. Notre bon Alfred a tout fait pour empêcher cela de se produire, au point qu'il ne lui reste plus rien à faire, à part, peut-être, empoigner une arme et commettre l'irréparable ? On s'attarde sur la psychologie des personnages, leurs valeurs, leurs psychoses, c'est bien mené et ça constitue une excellente porte d'entrée dans l'univers de Batman et de ses Robin. L'annual de la série Batman, en 1989, est lui aussi intéressant à lire. Jim Owsley et Michael Bair s'interrogent sur les conséquences d'une erreur judiciaire et ils placent Batman devant un sacré dilemme; risquer sa peau pour un type qu'il a peut-être fait condamner à tort, ou rester bien sage à la maison. La question est vite répondue, comme le veut la formule moderne qui fait fureur. Et en fin de volume, c'est l'adaptation du film de Tim Burton qui est proposée aux lecteurs. Elle est réalisée par Dennis O'Neil et Jerry Ordway. Visuellement, c'est une réussite indéniable, avec un équilibre assez crédible entre la fidélité au long métrage et la nécessité d'adapter au format papier, qui plus est dans une pagination resserrée qui contraint d'aller à l'essentiel et de ne pas se perdre en atermoiements. L'occasion de retrouver Batman face à Jake Napier, ou plutôt le Joker, dans la version légendaire et délicieusement kitsch de Jake Nicholson. Finalement, le comic book parvient même à sauver les meubles, là où le film a par endroits assez mal vieilli. Nous vous en avions déjà parlé, de manière assez ironique mais fondamentalement sincère, à cet endroit. Avis globalement positif alors, pour ces Batman Chronicles 1989, une collection qui fait partie, dorénavant, de nos incontournables dans les listes d'achat !
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