En kiosque : MARVEL UNIVERSE 20 War of Kings (3/7) La guerre est enfin lancée!


Après deux premiers numéros consacrés à la mise en bouche, deux apéritifs qui avaient d'ailleurs tendance à s'éloigner quelque peu du sujet, le troisième volet de WAR OF KING "inside" Marvel Universe entre enfin dans le vif du sujet. Notamment par le biais des deux premiers numéros de la mini série cosmique, qui en compte six en tout. Nous retrouvons donc notre large cast de personnages impliqués sur Hala, planète mère de l'empire Kree, à l'occasion d'un mariage aussi fastueux que diplomatique. Il s'agit d'unir Crystal l'élémentale des Inhumains (autrefois épouse de Quicksilver, qui s'est gagné depuis une belle réputation de looser et de pourri) et Ronan l'Accusateur, grand combattant Kree. Le but est que les deux races joignent leurs forces, sous la houlette de Flêche Noire, toujours aussi muet, et pour cause (si vous connaissez son pouvoir...) Mais pendant ce temps, Vulcan, le frère renégat de la famille Summers, devenu empereur Shi'Ar, ne l'entend pas de cette oreille. Il organise une attaque de masse en pleine cérémonie, qui tourne vite à la petite boucherie. Par la même, il enlève l'ancienne Majestrix à qui il a succédé, Lilandra Neramani, et s'attire la haine indéfectible et rancunière des souverains inhumains, qui décident de laver l'affront dans l'hémoglobine. Abnett & Lanning maitrisent désormais les secrets de l'univers cosmique sur le bout des doigts, et commencent à tisser leur vaste tapisserie sans hésitation. Coté crayons, Paul Pelletier n'est pas mauvais, certes, mais certains visages au second plan sont totalement zapés, et l'ensemble reste un peu académique, sans folie. Une sorte de Bagley plus touffu et confus.





Le reste de l'album du jour explore les conséquences de ces premières pages. Avec le 13° épisode des Gardiens de la Galaxie, qui décident d'aller parlementer avec les deux factions en puissance, entre humour décalé et passage en revue des forces en présence. Et puis aussi deux nouveaux épisodes de la série Nova, qui voient le héros avec un seau sur la tête aux prises avec le Worldmind contaminé par Ego, la planète vivante, et le Nova Corps (ce qui en reste, c'est à dire des novices qui servent de chair à canon) qui se fait sévèrement laminé par Gladiator et sa troupe, au service de Vulcan, empereur Shi'Ar. Ce même Gladiator qui vient clôre ce numéro de Marvel Universe, dans un one-shot où nous découvrons enfin pourquoi ce Superman du pauvre est aussi fidèle à Vulcan malgré qu'il soit bien conscient de la folie intrinsèque de ce dernier. Car oui, c'est volontairement qu'il est le chien-chien du frère Summers, et qu'il se range (pour le moment) dans le camp des agresseurs, des oppresseurs. C'est bien beau la loyauté, mais à un tel niveau, c'est assez crétin quand même. War of Kings, c'est donc bel et bien parti, et les premières escarmouches laissent déjà pas mal de monde au tapis, c'est le moins qu'on puisse dire. Vu les implications et la densité de la trame, gageons que ceux qui ont choisi de prendre le train en marche risquent de mettre un peu de temps pour tout comprendre, détails secondaires compris. Les autres devraient apprécier, si on en juge du succès rencontré aux States par cette mini série, très politique et probablement inspirée, d'une certaine manière, par la présence américaine en Irak et en Afghanistan (comme le souligne un echange verbal amusant entre deux membres du conseil des Inhumains, à propos de la stupidité de la guerre, pour mettre fin à la guerre!).

Rating : OOOOO

Cinécomics : KICK-ASS de Matthew Vaughn


Pour connaître le pitch de Kick-Ass, inutile d'en rajouter une tartine, il vous suffira de vous reporter à la critique de la Bd, publiée sur ce (remarquable) blog assez récemment. Pour ce qui est du film, voici quelques remarques à l'usage des hésitants et des novices, mais aussi de ceux qui l'ont vus et désirent en parler. Tout d'abord, oui, KA c'est du Tarantino, du Alan Moore et du Orange Mécanique en même temps, pour un cocktail explosif qui près de deux heures durant fonctionne, sans ennuyer le spectateur. Humour second degré, clin d'oeil à la communauté des geeks bédéphiles qui ne sont pas oubliés, acteurs parfaitement calés dans leurs rôles respectifs, les points positifs abondent. Finalement, le jeune Dave, le Kick-Ass du film, abandonne assez vite la vedette à la géniale petite Chloe Moretz (Hit Girl) qui interprète une super héroïne de onze ans avec la grâce et la conviction d'une vétérane. Son père, un Nicholas Cage tout heureux de tourner à nouveau dans un film tiré d'un "comic-book" a cette fois la chance de ne pas apparaître dans un nanard profond comme la fois précédente (Ghost Rider) et joue juste les scènes qui lui sont proposées. Les scènes de combats abondent, bien entendu, finissant à mesure que l'action progresse par devenir de plus en plus improbables, ce qui ne retire rien à la jouissance dont on peut tirer de ces moments qui oscillent entre gore et karaté-massacre. Mise en abîme d'une Bd et d'une question qui brule les lèvres du lecteur naïf, Kick-Ass nous révèle que le métier de super-héros, c'est finalement assez peu conciliable avec une vie sociale normale, et on ne remerciera jamais assez Mark Millar, qui sans rien inventer de radicalement nouveau, apporte régulièrement (pas toujours, mais assez souvent quand même) un vent d'ironie et de distanciation avec le sérieux du sujet, qui donne encore plus envie de se plonger dans l'univers des justiciers en collant (si vous n'avez jamais lu Ultimates, la première saison, que puis-je encore faire pour vous?). Le tout sous forte influence teenage movie, à tel point que les premiers pas du jeune Dave et de ses amis de lycée ont quelque chose des "Beaux Gosses" de Sattouff. Petite remarque amusante d'ailleurs, concernant les patronymes choisis par Millar pour ses personnages. La prof s'appelle Miss Zane alors que Deauxma est la compagne de classe dont notre héros tombe amoureux. Les amateurs de X américain auront reconnu là deux des actrices fétiches de la maison de prod' "Naughty America" que Dave Lizewski doit mater régulièrement sur internet... Voilà donc un film à prendre au second degré, n'en déplaise aux Inrocks qui viennent de le déscendre en flêche dans l'édition de mercredi dernier. Non pas comme une apologie réactionnaire de la violence, mais comme une plongée en apnée assez jouissive dans le monde mystérieux de la justice expéditive et des super héros branquignoles; une sorte de Kill Bill croisée avec Batman, après un bon coup de gaz hilarant du Joker. Desservi, dulcis in fondo, par une BO pêchue et de bonne facture. Bref, Kick-Ass, ça le fait.
Rating : OOOOO

Marvel Best of Iron Man : LA GUERRE DES ARMURES


Si le premier run de Micheline & Layton sur Iron Man fut un succès, la suite fut moins évident. Après avoir plongé Tony Stark dans les affres de l'alcoolisme, et avoir cédé les commandes de la série à un Dennis O'Neill qui fera à nouveau plonger le play boy miliardaire au point qu'il perdra sa compagnie et sa dignité, le retour des deux compères sur Iron Man fut moins flamboyant. A la recherche d'une bonne idée pour reverdir les fastes d'antan, c'est finalement avec cette "Guerre des armures" qu'ils vont atteindre le but. Le titre en Vo est "Stark Wars" et il résume bien la situation. Tony est sur le pied de guerre, et il ne fera pas de prisonniers pour atteindre son objectif. C'est qu'il vient de réaliser que sa technologie futuriste et irrésistible est tombée entre les mains de Justin Hammer, sa némésis et homme d'affaire impitoyable, et que de nombreux criminels endossent désormais des armures sophistiquées basées sur les schémas d'Iron Man, pour commettre leurs méfaits. Indirectement, Stark se sent coupable et supporte mal d'avoir du sang sur les mains. Il se lance donc dans une vaste opération de récupération de son bien, et pour se faire, doit mettre hors jeu certains vilains de l'univers Marvel, comme l'Homme aux échasses ou le Scarabée, en usant et abusant de la force brute, sans trop avoir d'états d'âme. Pire encore, Tony attaque Stingray (Manta), un de ses alliés chez les Vengeurs de la côte ouest, quand il pense que ce dernier, qui est aussi un agent gouvernemental, profite également de sa technologie volée. Il fait fausse route et s'alliène les hautes huiles de l'Etat, et s'assure ainsi de voir se dresser contre lui les agents du Shield de Nick Fury, qui eux possèdent bien des armures modèles "Stark", les fameux "Mandroïdes".



Autre conséquence désagréable, une première brouille sévère avec Steve Rogers, l'ami de mille combats (bien avant Civil War donc) qui venait pourtant d'être déchu de son titre de Captain america par des gouvernants corrompus. Action assurée dans ce Marvel Best of qui nous replonge à la fin des années 80, avec un vengeur en armure rouge et argent, à la cage thoracique triangulaire, qui dénaturait quelque peu la légende du héros. Pas franchement la plus réussie, admettons le. Le cast des personnages secondaires reste bien connu des fans, entre l'ami pilote et factotum des basses besognes, Jim Rhodes, la secrétaire Miss Arbogast, et les conquêtes féminines de ce play-boy de Tony, qui à chaque épisode se console avec une d'entre elle. Couleurs flashy, naïveté d'époque, mais aussi une indéniable qualité dans la narration et le trait propre et appliqué de Mark Bright, bien encré par Layton (qui s'occupe aussi d'une partie du scénario). L'épilogue est quand à lui oeuvre de Winsor Smith, dont on a déjà parlé à l'occasion de Wolverine:Weapon X, et qui n'a pas son pareil pour générer un climat d'angoisse cauchemardesque sous psychotropes bigarrés. Panini surfe avec à propos sur la vague "Iron Man", qui n'a jamais été aussi célèbre que depuis que le cinéma s'interesse avec profit au personnage, qui va à nouveau crever l'écran dans quelques jours, avec un second volet très attendu. Les nostalgiques de l'ère Strange/Nova seront comblés par ce volume qu'ils ont probablement déjà acheté, les autres feraient bien d'y penser, à condition de ne pas reculer devant le prix, à nouveau excessif pour ce type de saga. Pourquoi ne pas faire comme en Italie, où Armor Wars est sorti dans une collection dédiée aux grands runs du passé, Marvel Gold, en touts points similaire à nos "100% Marvel", et pour 17 euros seulement. Une couverture rigide c'est appréciable dans une collection, mais mettre ce type d'ouvrage à la portée du plus grand nombre, c'est aussi important, non?

Rating : OOOOO

En kiosque : Marvel Heroes Extra 2 HAWKEYE


Hawkeye (Oeil de Faucon) est un des héros légendaires de l'univers Marvel. L'archer infaillible a longtemps été une des colonnes portantes des Vengeurs, dont il a d'ailleurs "drivé" la section de la côte Ouest, à la bonne époque. Aujourd'hui, sous le costume du héros, se cache un individu sinistre, un psychopathe dangereux mais tout aussi adroit, si ce n'est plus, et pour qui chaque objet, du cure dent au stylo bic, devient une arme potentiellement mortelle. Vous avez compris, Bullseye (Le Tireur) a été recruté par Norman Osborn pour jouer aux Vengeurs, et c'est un blasphème dur à encaisser. Le pire, c'est qu'à force de jouer le rôle du bon samaritain, Bullseye finit par imploser : son besoin naturel de tuer le pousse à transformer une simple intervention de routine (sauvetage d'une demoiselle en détresse) en véritable carnage (il tue même la victime car elle ose parler d'Osborn comme de son "patron"). Le hic, c'est qu'il fait cela sous l'oeil d'une caméra, depuis un hélicoptère, qui filme toute la scène, ce qui compromet fortement la double identité de notre héros cinglé. A moins que celui ci décide de nettoyer l'erreur par le vide, en massacrant tout le monde... ce qu'il ne va pas hésiter à faire. Même Norman Osborn finit par avoir des doutes quand à la loyauté et l'utilité d'un sous fifre qui assassine tout ce qui bouge et se révèle encore plus dérangé que prévu. Pendant ce temps, le pouvoir de la presse confirme l'expression : Ben Urich, parangon du reporter intègre et fouineur en chef, mène l'enquête sur les agissements de Bullseye sans savoir encore à qui il va avoir affaire...



Voilà un excellent petit numéro hors série, une belle saga complète (comme le dit le macaron de couverture) en 5 parties, menée de main de maître par un Andy Diggle qui par moments joue dans la cour de récré d'un certain Garth Ennis (voir le stylo planté dans l'orbite oculaire de la pauvre victime, dans le premier épisode) : humour noir et caustique, scènes gores qui font sourire. Aux dessins, Tom Raney confirme qu'on peut lui faire confiance pour les anatomies et le dynamisme, c'est du très bon. Jusqu'au 5° et dernier volet, qui fut confié, quelques mois plus tard (Tom était hors délai et occupé à autre chose) à Andres Guinaldo. Qui fait de son mieux pour singer son prédecesseur et ne pas faire trop perdre au change, mais le lecteur ne sera pas dupe, c'est assez visible, dirons nous pour rester aimables. Que cela ne vous gâche tout de même pas l'envie de vous procurer ce bon petit Hors série, explosif et irrévérencieux comme on aime les avoir de temps en temps. Du "Dark Reign" pur jus avec en prime des révélations sur la famille de Bullseye (dommage que Panini n'ait pas auparavant adapté en VF Bullseye:Greatest hits, ce qui aurait été encore mieux pour la compréhension des histoires présentes)!

Rating : OOOOO

Spoiler : BRIGHTEST DAY 0 Deadman passe en revue les revenants


La première remarque qui vient à l'esprit, en feuilletant ce numéro 0 de BRIGHTEST DAY, c'est la couleur, la beauté, la sérénité qui se dégage du travail de Fernando Pasarin. Tout simplement beau, pour résumer. Le soleil perce à travers le feuillage des arbres, et la vie reprend ses droits, plus eclatante que jamais. Puis symboliquement, un oisillon tombe du nid, et s'ecrase au sol. Et là, au beau milieu d'un cimetière, se dresse Boston Brand, alias Deadman, revenu d'outre tombe, sans avoir véritablement d'explication. Transporté en différents points du globe,il passe en revue les douze héros qui ont été ramenés à la vie à la suite des événements conclusifs de "Blackest Night". Héros et pas seulement, puisque certains "vilains" sont aussi revenu des morts, pour l'occasion. Hawkman et Hawkgirl, Martian Manhunter et Aquaman, mais aussi Captain Boomerang. Ils sont tous renus parmi nous, et la raison de ce retour pourrait être bien plus sinistre que ce qu'il pourrait sembler. Le lecteur est aussi baladé gentillement sur les lieux qui ont fait l'actualité ces derniers temps, chez Dc, comme Star City, sinistrée. L'enjeu n'est pas seulement de faire planer le mystère autour de l'anneau de lumière blanche, et de savoir qui et pourquoi pourra le porter ( seul Deadman le possède, dans ce numéro 0 ), il s'agit aussi et surtout pour le scénariste Geoff Johns (en tandem avec Peter Tomasi) de placer toutes ses cartes sur la table, tout en conservant une bonne partie retournée et voilée, et d'appater le chaland avec une série d'intrigues qui s'annoncent touffues, complexes, et passionnantes. Ce numéro O ne déçoit pas les attentes et aiguise l'appétit comme saurait le faire un excellent apéritif. Le jour le plus clair, pourrait-il être la dernière touche de lumière avant une obscurité définitive?

En kiosque : MARVEL HEROES 30 Hulk no more


Hulk n'est plus. Banner a tenté -en vain- pendant des décennies de se débarasser de son alter égo tout vert. Et bien c'est chose faite, par la faute de Rulk, le "Red Hulk". On pourrait penser que c'est un soulagement pour le scientifique mais non... figurez vous que la vie sans le géant vert n'est pas si simple, et il ne semble pas franchement bien digérer cette séparation. Comble de l'ironie, son grand ami Rick Jones ne peut plus, lui, redevenir humain, prisonnier qu'il est de la forme monstrueuse de A-Bomb. C'est en tous les cas une nouvelle qui réjouit Norman Osborn, qui envoie Arès, Dieu de la guerre, vérifier en personne si les rumeurs de la fin du Hulk classique sont fondées. Enfin le récit de Loeb gagne en intérêt et quitte les limbes de la stupidité totale, avec des dessins classiques et assez agréables de McGuiness. Le début d'une lente guérison?




L'Initiative gagne en profondeur avec les mois qui passent. La dernière partie du run "Initiative:Disassembled" est particulièrement réussie, avec un Norman Osborn qui sape de l'intérieur tout ce qui peut l'être. Triste destin que celui de Tigra, enceinte d'un Skrull, et dont le futur bébé attire bien des convoitises. Ce n'est guère mieux pour Gauntlet qui va devoir se séparer de son arme... sauf que celle ci a fusionné avec son bras. Vous croyez qu'Osborn va prendre des gants pour la lui retirer? Et pendant ce temps The Hood est nommé nouveau grand manitou de l'Initiative. Bref, le monde marche sur la tête, surtout quand on voit un criminel comme Spymaster chargé d'éduquer les recrues comme Penance, simple relique détruite du Speedball qu'il fut autrefois, submergé par la culpabilité depuis la catastrophe de Stamford. Gage est en forme et Ramos dessine comme ... Ramos (à réserver aux fans, les autres tiqueront, comme toujours). Le second épisode du jour est par contre confié à Rafa Sandoval, qui prend la relève de Ramos sur ce titre. Correct, sans plus, donnons donc un peu de temps au nouveau venu pour prendre ses marques. Entre temps vous aurez pu lire (si vous avez du courage) une autre aventure dispensable des Mighty Avengers, qui de "mighty" ont vraiment peu de chose. Voilà que nous apprenons qu'autrefois, les inhumains ont eu un souverain "innomable" dont personne ne prononce le nom, jusqu'à ce qu'il soit vaincu par Fleche Noire. Ce tyran semble être de retour avec des intentions belliqueuses, pour le moins. Qu'il y ait là potentiel à un récit intéressant, je le concède, mais c'est exploité si mal et c'est si vite emballé et proposé, que franchement, il faut être indulgent pour suivre les trames de Dan Slott sur ce titre. Pham aux dessins a ses fans, mais pour ce qui est des visages en gros plan, ça n'est pas joli joli non plus. Sans bonne série "Avengers", le mensuel Heroes continue de boiter.

Rating : OOOOO

IRON MAN 2 : Posters promos

Iron Man 2 : L'attente touche bientôt à son terme. Place à 4 nouveaux posters promos avant la sortie du second volet des aventures de tête de fer, alias Robert Downey Jr.

En kiosque : ASTONISHING X-MEN 59 La Guerre du Messie est lancée


La guerre du Messie débute ce mois ci sur les pages d'Astonishing X-men. et ma foi, j'ai bien apprécié ce premier volet signé Yost et Kyle, qui démarre lentement, avec une pertinente remise en mémoire des événements récents, avant de nous offrir un tête à tête dans un bar inconnu, entre deux individus peu recommandables. D'un coté Lucas Bishop, qui de X-man est devenu ennemi acharné de Cable, et désireux d'éliminer du continuum espace-temps la seule enfant mutante née ces temps ci, la petite Hope. Cela fait de lui le grand méchant du moment, mais vous voulez parier qu'à la fin, il aura raison? Ou tout du moins, ses bonnes raisons? De l'autre, un visage caché sous une capuche, mais marqué par une cicatrice reconnaissable à l'oeil. Et oui, il est de retour, le clone de Nathan Summers, Stryfe! Pendant ce temps, l'équipe de choc des mutants, les X-Force, sont expédiés dans le futur pour prêter main forte à Cable et sauver la petite Hope. Une fois arrivés sur place, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls. Deadpool est de la partie, et pour une fois, son humour ne m'a pas laissé insensible. Bref un bon début agréable, et bien illustré de surcroit par Mike Choi.



Le second volet est un peu moins bon, mais reste honorable. Il s'agit de la série Cable, caractérisée par le rythme lent et contemplatif de Swierczynski, qui s'est contentée, jusqu'à maintenant, de nous narrer les errances dans le futur de Cable et de la petite Hope qu'il protège. Cette fois, les deux personnages sont donc épaulés par X-Force et confrontés au duo maléfique Stryfe/Bishop, et subissent aussi les avanies d'un Deadpool très en verve après être resté seul et enfermé dans un abri antiatomique pendant huit siècles. Merci le facteur autoguérissant qui évite les coups de mou...Arile Olivetti illustre le tout comme un pastelliste, et le masque de Deadpool se déchire curieusement entre le final de l'épisode 1 et celui ci : aurait-on perdu quelque chose? Facteur X de Peter David est toujours au top, ça ne se dément pas. Nous suivons en parallèle les évolutions et les intrigues de plusieurs scènes. Madrox qui renonce au suicide après avoir retrouvé Layla Miller (tout du moins sa "forme astrale") avant que celle ci ne l'emporte dans un futur bien sombre où il risque de toutes manières d'y passer, sous les coups de boutoir d'une Sentinelle. Guido Carosella et Monet St Croix qui s'abattent (littéralement) sur un cargo chargé d'armes anti mutantes. Le Qg de Facteur X où une certaine Lenore sollicite l'aide de nos detectives car elle se sent suivie et en danger. Le tout avec brio, verve, un second degré qui fait mouche, et des dessins convaincants du duo De Landro / Santucci. Par contre, Panini ne savait visiblement pas comment boucler le numéro du mois. D'où deux brefs récits tirés de "Manifest Destiny" qui laissent songeur. Le premier, dédié à Big-Bang, est d'une stupidité sans fin et illustré par un clone manchot de Scott Kolins. C'est laid et débile. Le second nous propose un Fléau qui hésite entre le bien et le mal, autour d'une biére, dans un vieux bar miteux dont il retiendrait les clients en otage. Franchement, on s'en balance complétement. Une suggestion : si c'est pour nous faire ingurgiter ça, autant nous envoyer de belles covers grands format, ou des articles de fond sur le sous-bois mutant. Quitte à faire appel aux lecteurs, je suis sur que beaucoup se dévoueraient. Tout de même, si vous n'êtes pas encore lecteurs de la revue Astonishing X-men, avril pourrait bien être le bon moment pour s'y mettre.

Rating : OOOOO

CLOAK and DAGGER : Un one-shot en direct des States


Cloak est le suaire, la pénombre. Dagger est une épée de lumière, un ange blond. Tous les deux ont scellé un pacte; de toujours être la l'un pour l'autre, et ils sont tombés amoureux. Mais ces temps derniers, leur vie n'a pas été de tout repos. Ils viennent notamment d'intégrer les Dark Avengers de Norman Osborn, avant de quitter le groupe, trahis. Depuis, Dagger a trouvé refuge sur Utopia, l'île refuge pour tous les mutants de la planète. Pourtant les tests du Dr Nemesis sont formels : elle n'est pas une mutante! Comment se sentir étrangère parmis ceux qui vous accueille à bras ouverts... Pendant ce temps, Cloak traîne dans les bas fonds de Boston, tente de se reconstruite une nouvelle existence, avec une nouvelle petite amie, même? Sauf que la demoiselle le trahit, et livre son ami à un groupuscule armé jusqu'aux dents qui veut effacer son pouvoir. Cette aventure est un "one-shot", l'équivalent pour les comics d'un coup d'un soir. Une aventure sans lendemain. C'est aussi l'occasion de retrouver ces deux personnages de l'underground Marvel, qui vivotent dans le sous bois des super héros depuis des lustres, sans jamais vraiment grandir, condamnés à une eternelle fin d'adolescence, sans jamais entrer de plein pied dans l'âge adulte. Alors peut être qu'une vraie et bénéfique séparation pourrait être salutaire pour les tous les deux, pour un vrai nouveau départ en attendant une vraie crédibilité, grâce à un scénariste sensible et inspiré? Stuart Moore ne franchit pas ce pas et reste évasif. Quand à Mark Brooks, il insuffle une fraîcheur et une candeur notables qui rendent ces quelques pages finalement assez agréables. A défaut d'êtres incontournables, elles seront peut être suffisantes pour une mini série à venir, ou pourquoi pas, une vraie "on-going" sérieuse? Au lectorat de s'exprimer, à quelques semaines du lancement de l'Heroic Age.

Rating : OOOOO

SONDAGE Mars/Avril : Les résultats

Fin de notre sondage sur les publications Vf de Panini. Pas de surprise chez le vainqueur, car le triomphe de DARK REIGN était annoncé. C'est en effet la revue phare de cette sombre période de l'histoire Marvel, là où sont censés se dérouler les grand événements liés à cette saga, et le public semble pour le moment adhérer. Seconde place pour MARVEL ICONS, qui vient confirmer le bon moment des titres liés aux Vengeurs. S'il fut une époque où ceux ci se faisaient régulièrement huer dans le courrier des lecteurs de Strange (Lug/Semic), la nouvelle mouture initiée par Bendis a encore plus boosté un groupe qui entame le XXI° siècle sur les chapeaux de roue. Coté DC, égalité entre DC Universe et la revue Superman/Batman. Cette dernière disparait de toutes manières, remplacée par un magazine 100% dédié au detective de Gotham. Mais DC est encore à la traîne, Panini n'ayant toujours pas trouvé la bonne formule pour stimuler le lectorat français. Coté déception, les X-men se traînent en fin de classement avec Wolverine. On pourrait croire que ces personnages seraient "intouchables" mais il semblerait que chez le public connaisseur, et vrai amateur de bon comics, ce soit plutôt une petite traversée du désert, que "Messiah Complex" ou "Old man Logan" n'ont pas totalement interrompu.
Merci à tous les lecteurs qui ont pris le temps de participer à ce sondage.

En kiosque : DARK REIGN 7 Le masque se fissure ...


Le charme de Dark Reign 7, ce n'est pas dans le combat eternel entre gros bras, mais dans les relations spéciales qui lient les personnages, dans ces histoires de trahisons latentes et de déclin attendu qui suintent de chaque planche qu'on le trouve. Prenez par exemple les Dark Avengers. Osborn est fou de rage car Namor refuse de lui prêter main forte pour dompter des rebelles d'Atlantide qui sacagent la Californie. Les premières failles se dessinent chez Norman, qui ne pourra vraissemblablement pas supporter une telle pression bien longtemps. Même s'il peut compter sur un poids lourd pour exécuter les basses besognes ; un Sentry aussi dérangé que son patron, qui s'en va trucider de l'homme poisson sans aucun remord. Bref, le monde marche sur la tête, et Bendis prend un malin plaisir à semer les graines du doute au sein même de nos "pseudos héros". Le doute, c'est aussi ce qui caractérise les Thunderbolts. Ant-Man se pose de plus en plus de question sur sa présence dans l'équipe, entouré de psychopathe dangereux. S'il compte sur la Paladin pour trouver une oreille sensible... Et nous apprenons que la Veuve Noire, Yelena Belova, ne roule pas forcément pour qui nous le pensions. Serait elle encore un agent double, ou triple (avec elle on ne sait plus...) et surtout, son petit jeu aurait-il été mis au jour par le Fantôme, qui espère secrétement porté un coup fatal à la technologie Oscorp, que Norman Osborn a substitué à celle de Stark? Une série à en devenir parano jusqu'à la troisième génération, toujours aussi indispensable!




Regain de forme aussi chez les Secret Warriors de Nick Fury. il faut dire que les jeunes pousses recrutés par l'agent secret n'apparaissent que sur la dernière planche de l'épisode, qui est consacré à l'infiltration par le Shield d'une base militaire du Hammer, pour y voler des héliporteurs. Tout se complique quand un troisième larron, l'Hydra, se joint aux réjouissances. Rien de transcendental, mais bon, ça se laisse lire, et comme ça vient en effet compléter le cadre global qui se dégage de ce "Dark Reign", on se dit qu'parès tout, pourquoi pas... Par contre, je reste contre cette colorisation sans âme des dessins de Caselli, mais là j'ai l'impression de me répéter chaque mois... Par contre, les Fantastiques sont ennuyeux. C'est le second épisode lié à leur saga labelisée "Dark Reign" et on se dit déjà que celle ci ne sert à rien. Histoire de dimensions alternatives, du quatuor perdu dans un autre continuum pendant que les sbires d'Osborn venaient leur signifier une sorte de "mise aux arrêts"; Kirkman pond là un scénario des plus anodins, auquel il faudra faire un gros effort pour s'intéresser. Le gros point faible de la revue en ce moment, qui autrement vaut le détour, croyez moi.

Rating : OOOOO

NEW AVENGERS : LUKE CAGE 1 Un gros dur à Philadelphie


Il en a fait du chemin, Luke Cage, depuis l'époque où il faisait régner la loi dans les bas quartiers de Harlem, et louait ses services de super-héros avec un diadème en ferraille sur le crâne, et une improbable coupe afro qui avait tout du champignon atomique. C'est que niveau look, Cage a toujours été l'emblème d'une certaine "coolitude" du héros noir, tel que le blanc le fantasme entre deux parties de Nba. Une sorte de caricature positive, mais une caricature, tout de même. Aujourd'hui Luke a le crâne bien lisse, une "mean attitude" en acier trempé et il est l'archétype de l'ancien zonard devenu Vengeur de premier ordre, depuis que Bendis a décidé d'en faire un des piliers de sa nouvelle formation. Voici donc venir une mini série entièrement consacrée à ce Will Smith sous hormone de croissance. Cage doit se rendre à Philadelphie pour aider un de ses anciens admirateurs, un gamin qui le vénérait à l'époque des quartiers, et qui a suivi sa carrière de "heroes for hire" à la lettre. Sauf que sans aucun pouvoir, il vient de se faire rétamer grave, et se retrouve entubé aux urgences. Le pire c'est qu'une fois à Philie, notre vengeur doit de suite en découdre avec Hammerhead qui passait dans le coin, et pas par hasard : il semblerait que Mister Negative ait décidé "d'investir" dans cette ville, qu'il juge aisément accessible. John Arcudi s'amuse en début d'aventure à singer le style Bendis, avec des répliques humoristiques et décalées, avant de se lancer dans une grosse baston sanguignolente sur plusieurs planches. C'est Eric Canete qui illustre le tout, et on dirait bien qu'il ait décidé de la faire avec ses pieds. C'est laid, expressionniste -dans le mauvais sens du terme- et sans aucun respect pour les perspectives. Comme s'il insistait lourdement sur le fait qu'il ne fallait pas prendre cette mini au sérieux. Dommage car avec de bons dessins, on aurait pu adhérer plus facilement, mais là... Et dire qu'on risque d'avoir ça dans un prochain HS de Panini...
 
Rating : OOOOO

En kiosque : MARVEL ICONS 60 Un nouveau Sorcier Suprême chez Marvel

Bendis continue d'étaler son récit comme une bonne grosse couche de marmelade sur une tartine : nous sommes bien loin des premiers épisodes pétillants des New Avengers, et j'oserais dire, on s'ennuie ferme. Ce mois ci le titre, et les devoirs qui vont avec, de Sorcier Suprême de l'univers Marvel, finissent sur les épaules de Brother Voodoo, qui était occupé avec une prostituée de passage jusqu'à ce que l'Oeil d'Agamotto lui tombe dessus. il pourra donc contribuer à la capture de Hood, dépossédé de son lien mystique avec Dormamu, mais bien vite récupéré par Loki, qui voit en la disgrâce du nouveau roi de la Pègre une opportunité d'augmenter son influence sur les autres membres de la Cabale, Osborn compris.
Iron Man, si décrié, est au moins plus intéressant. Fraction/Larrocca construisent un récit de fuite et d'affaiblissement qui mérite d'être revu, une fois complet. Stark se rend en Russie et y trouve l'aide d'un de ses camarades en armure, la Dynamo Pourpre. Osborn se prend un râteau quand il demande la permission de lui donner la chasse sur le sol russe, où s'est rendue pour une mission de sauvetage la belle Pepper Potts, désormais cuirassée elle aussi, et qui va devoir prêter main forte à son ancien patron dans la mouise. Personnellement j'aime bien cette décadence humaine et technologique, ce Tony au bord du gouffre, qui chancelle mais ne tombe pas.
Les Fantastiques ont des couleurs, ces temps ci. Le maître de Fatalis est un os trop dur à ronger pour Victor Von Doom, son disciple, qui passe un bien mauvais quart d'heure. Après avoir vécu 5 ans d'illusion uchronique en l'espace d'un battement de cil, Fatalis est ensuite humilié et balayé par son mentor, qui va pouvoir désormais retourner son attention vers ... les FF. Splendides splash-pages de Hitch (la bibliothèque de Doom, jolie!) et récit apocalyptique de Millar, il le fallait pour nous réconcilier avec le quatuor. Quand au 50° numéro de Captain America, il permet de fêter également l'anniversaire de Bucky Barnes, désormais porteur du costume étoilé, entre flash backs du temps de la guerre, et un présent fait de poursuite, traque, et autres dangers variés. Un numéro de facture assez classique avec une douce pointe de nostalgie pas si mauvaise. Bref ce mois ci, Marvel Icons ne se porte pas mal du tout, vous pouvez acheter! (Et avec une splendide couverture, il fallait le souligner)

TEASER X-MEN (We are the X-men / Second coming)

Une des grandes modes actuelles chez Marvel, c'est d'annoncer le futur de nos séries préférées par le biais de teaser, c'est à dire d'images promotionnelles censées nous faire baver et piaffer d'impatience, et donc forcément ouvrir plus rapidement le portefeuille au moment de la publication de ces séries. Les X-men par exemple, font le buzz avec "We are the X-men" mais aussi le très attendu "Second coming". Voici donc deux petites raisons de trépigner en pensant aux mutants. Et au compte en banque.

En kiosque : WOLVERINE 150 Weapon X de Aaron & Garney

Voici venir les épisodes de Wolverine : Weapon X de Aaron et Garney. Et ça commence somme toute de manière très classique. Logan découvre une fabrique de super humains, dans le cadre du programme X, sauve la vie d'une jolie journaliste dans le métro, et se retrouve traqué par des créatures ...dotées de griffes energétiques et d'un facteur guérissant. La routine, pour notre mutant. La routine, justement. Aaron n'apporte pour l'instant rien de bien frais, et se contente de se raccrocher à une tendance fortement exagérée, ces temps ci : une énième pseudo révélation sur le programme X, de nouvelles crétures qui sortent des bassins d'adamantium, en somme toute la panoplie du parfait scénariste de Wolvie, mais sans ce supplément d'âme et de passion qui puisse nous scotcher sur la chaise. Ce qui nous éloigne d'autant plus d'une époque révolue et pourtant pas si lointaine que cela, où les révélations sur le sujet étaient bien plus parcimonieuses, et permettaient au lecteur fidèle de suivre l'intégralité du puzzle identitaire sans recourir de suite à l'aspirine. C'était l'ère de "Weapon X" par Windsor-Smith, et d'un Logan sans souvenirs de son passé, qui peu à peu découvrait de nouveaux indices en même temps que nous, lecteurs impatients. Aujourd'hui, on a l'impression qu'il existe une centaine d'armes X dans le monde, et que chaque mois apporte son lot d'exagération qui finit par rendre le monde de Wolverine assez peu crédible. Après, c'est bien illustré, ça se laisse lire facilement, et l'humour n'est pas en reste, avec un Logan ivre mort dans le métro, et pourtant jamais aussi dangereux. Bon, les inconditionnels vont acheter, les autres se tâter... Old Man Logan ce n'est pas tous les mois non plus... (du reste c'est fini).

En kiosque : X-MEN 159 Utopia démarre ici !

UTOPIA démarre ce mois ci avec San Francisco qui s'embrase. C'est la guérilla urbaine entre les mutants et les manifestants mutophobes guidés par Simon Trask. Certains X-men sont dépassés, arrêtés, d'autres frappent, et la situation dégénère vite. Au point que Norman Osborn et ses Dark Avengers débarquent et instaure la loi martiale. Le plan d'Osborn? Créer son propre team mutant, les Dark X-men, guidés par ... Emma Frost! Du coup, la relation entre Scott Summers et la blonde incendiaire bat de l'aîle. Ce qui est d'autant plus amausant (disons cela ainsi...) car un fin de revue, nous trouvons deux mini récits bouche-trous dont un qui nous permet de voir une Emma Frost pleine de doute, enfin à visage humain, qui verse des larmes à l'idée d'une seconde chance que lui offre ses amis mutants. Les femmes sont volages, c'est cela la leçon du numéro de ce mois?
Fraction déploie donc un récit qui puise ses racines dans la séculaire haine, le racisme entre mutants et humains dépassés. Classique, sans grande surprise, mais bien dévellopé pour le moment. Aux dessins on retrouve d'abord Silvestri, rugueux et nerveux, puis le trait souple de Dodson, tout en rondeur. Par contre, les Nouveaux Mutants, dans le second épisode de la saga "Le retour de Légion", déçoivent énormément. C'est brouillon, ennuyeux, pas très bien illustré, pour un "grand retour", on a déjà le sentiment que la série s'embourbe dans des conflits stériles... Légion est à ,nouveau libre et va frapper, mais on a du mal à s'y retrouver au milieu de ses multiples personnalités, ici expédiées vite fait mal fait, et ce n'est pas une baston permanente qui va aider le lecteur à s'attacher au récit. Au fait, Panini nous offre une "nouvelle formule". Il faut être bien avisé pour comprendre de quoi il retourne! Hormis deux trois gimmicks, une ligne de couleur de ci de là, c'est quoi cette nouvelle formule? La suite en mai dans Dark Reign, puis dans X-men, bien entendu.

En kiosque : DARK REIGN SAGA 2 Young Avengers

Le Dark Reign Saga 2 nous propose de retrouver les Young Avengers dans leurs exploits. Sauf qu'un constat s'impose : cette équipe aux méthodes musclées, pour ne pas dire fortement discutables, qui alpague un gang de braqueurs d'épicerie selon les règles du Punisher, n'a rien à voir avec celle que nous étions habitué à fréquenter par moments. Le nom est le même, mais pas les membres ni la morale : ces Jeunes Vengeurs là se sont auto proclamés comme tels, mais sans demander rien à personne. Bien entendu, ça n'est pas du tout du goût des Young Avengers d'origine, qui proposent un ultimatum simple et clair : changer de nom en vitesse ou rejoindre le team originel, à condition de mériter le titre même de Vengeur. Histoire de tester les nouveaux venus, nos jeunes pousses font la nique aux gars d'Hydra, sauf que nous apprenons un peu plus tard que tout ceci n'est que vaste mise en scène d'Osborn, qui souhaite évaluer et contrôller tous les super héros du moment. De toutes façons, difficile de faire fusionner les deux clans, quand on observe de près la moralité de certains : L'Exécuteur est un cinglé homicide dont la mère est une super vilaine, Big Zéro a des tendances nazies et une déontologie très souple, tout comme Crâne d'Oeuf, un robot par trop humain, coté faiblesses. Pour ne pas parler du chef, Fusion, qui cache un lourd secret : sa maitrise défaillante de son pouvoir de liquéfier ceux qui l'entourent a déjà provoqué bien des drames... Bref, le cocktail est trop explosif pour que ça ne finisse pas en pugilat général...

Tout d'abord bonne surprise, avec les dessins de Mark Brooks : sérieux et appliqué, ils caractérisent bien chacun des héros, et offre des scènes lisibles et détaillés.Ce n'est pas toujours le cas dans ce type de mini-séries secondaires, où Marvel emploie trop souvent des talents émergeants encore peu expérimentés ou des seconds couteaux en mal de cachet. Paul Cornell fait du travail plus qu'honorable au scénario, et réussit le tour de force de ne pas lasser, voire même d'éveiller la curiosité de ses lecteurs, avec des jeunes paumés venus de nul part, qui voelent la vedette aux véritables Young Avengers. Juste soulignera t'on que la dernière partie, qui voit l'entrée en scène de la force de frappe d'Osborn (les Dark Avengers, Sentry en tête) est plutôt baclée : dur d'imaginer que des gamins puisse s'extriper d'un tel guépier avec aussi peu de bobos. a moins que les DA aient volontairement reçu l'ordre de lever le pied et d'y aller avec parcimonie. De petites incongruités qui ne doivent pas faire oublier le niveau globalement satisfaisant de ce hors série dont on n'attendait quasiment rien, et qui surprend par un contenu plus accrocheur que ce nous envisagions. Le contraire de certains numéros de "Dark Reign" ces mois derniers, après un début en fanfare.

En kiosque : SPIDER-MAN 123 Un vautour, une love-story et un ami dans la panade

Commençons donc la revue de presse des titres d'avril en Vf avec Spider-man, qui a au moins le mérite d'offrir un arc narratif complet en trois parties, avant de conclure sur la première partie de l'important et très attendu "American Son". Mais intéressons nous surtout et tout d'abord aux trois premières histoires, c'est à dire "24/7" illustré par un Mick McKone égal à lui même, tout en plaisante souplesse, encore qu'on pourrait quand même lui reprocher de petits défauts sur les visages traités au premier plan, et la taille véritables des personnages, qui semblent souvent plus petits que nature, comme des caricatures infantiles (voir Spidey réglant la circulation dans l'épisode 2). Pour le reste, c'est plutôt bon. Comme vous le savez déjà, Spider-man a du prêter main forte aux Fantastiques pour une récente aventure dans une autre dimension. Le problème est que là le temps s'écoulait bien plus longtemps que dans la notre, ce qui fait qu'il a disparu au yeux du monde (sa famille, ses créanciers...) pendant deux mois. Et il s'en passe, en autant de temps. A commencer par l'election de J.J.Jameson, l'irascible directeur du Bugle (depuis passé entre d'autres mains, mais le moustachu s'est bien rattrapé) au poste de maire régent de la ville de New-York. Les temps sont durs pour le tisseur de toile, ennemi juré du nouvel homme fort de Big Apple, qui va donc faire l'objet d'une chasse serrée. Parker décide donc, histoire de bien embêter son antagoniste, de multiplier les apparitions au service des citoyens, comme d'autres multipliaient les pains et les poissons. Le pire est toutefois à chercher au niveau familial. Curieusement, la Tante May qui autrefois risquait l'infarctus à chaque fois que Peter oubliait de lui téléphoner pendant plus de deux heures consécutives, a métabolisé parfaitement la longue disparition de son neveu, au point qu'elle a entamé une "love story" avec Jameson père. Peter découvre les deux retraités de l'amour au lit, et la nouvelle est dure à accepter. Certes, ça serait plus facile s'il pouvait lui même se lacher de temps en temps et profiter de ses extraordinaires pouvoirs pour combler certaines demoiselles qui ne demandent pas mieux... mais non. Peter ne fait rien, ne saute (sur) personne, il est super-héros à temps plein et n'a pas le temps pour la romance, ni même pour le sexe. Pour le coup on ne l'envie pas, mais alors pas du tout. Décoince toi, l'ami.

Bon, ce n'est pas tout. L'aspect "comics à l'eau de rose" écavué, place à l'action. Un nouveau Vautour sillonne les cieux de la ville. Coté look, celui ci est bien plus moderne que le vieil Adrian Toomes et son armure verte à plumes. Le new Vulture ressemble plus à un zombie cyborg doté d'un cuir ailé. Qui n'est pas sans rappeller un certain Chamber, ancien membre de "Generation X", il y a vraiment un petit quelque chose au niveau de l'aspect graphique, suis-je le seul à noter cela? Ce nouvel ennemi a en plus une arme secrète : il peut cracher une sorte de venin, un acide corrosif, que Peter se prend en pleine poire. Le masque est vite rongé, et la substance s'attaque ensuite à ses yeux, et rend le pauvre Petey aveugle, en pleine panade. Va t'il s'en sortir? Je vous laisse tout de même le plaisir de lire la suite pour le découvrir. Entre humour, sourire, et action, trois épisodes qui se laissent lire assez plaisamment, même s'ils n'ont rien d'immémorable. La première partie d'"American Son", c'est autre chose. On nous promet une grande saga passionante, un mini tournant dans la nouvelle ère de Spidey, la conjonction parfaite entre le quotidien du tisseur et la sinistre ère sombre d'Osborn tout puissant, qui investit dans toute sa grandeur maléfique les pages du mensuel SM. Première remarque ; Phil Jimenez aux dessins, c'est du tout bon! Petites cases serrées, verbiage et bulles plus denses, c'est du bel ouvrage et ça fait plaisir. On pourra objecté qu'on l'a connu plus inspiré encore, on peut quand même se réjouir de le voir là, non? Joe Kelly organise les retrouvailles entre les Osborn (père et fils) et les Parker (May et Peter) avec les Jameson au milieu (père et fils là aussi). La tension est palpable, sans compter que Norman est bien décidé à entraîner le fiston dans ses sombres machinations, quitte à inclure dans ses plans Lily, son ancienne petite amie, qui est ... enceinte! Un bon moyen de convaincre un Harry réticent, où la conspiration de trop? En tous les cas, Spidey s'en mêle, enlève Norman et s'offre un plaisir refoulé depuis longtemps, un petit passage à tabac en règle finalement stérile... Peter Parker a beau faire et beau dire, la vie de son meilleur ami ne lui appartient pas non plus, et les choix d'Harry ne relèvent que de ce dernier. Brutaliser le père (qui le mérite amplement) n'arrangera rien. Les poings cognent dur, mais en vain. Pour sauver le futur nouveau né des griffes du Green Goblin, Harry va devoir agir, et agir radicalement. Ce sont les lecteurs qui vont en profiter, avec de nombreux coups de théâtre pour les prochaines pages, à découvrir dès le mois de mai. En attendant, ce Spider-man mérite qu'on s'y attarde, pour laisser une nouvelle chance au monte en l'air de nous séduire, après nous avoir bien déçus? Essayez donc pour vous faire une idée.

En kiosque : MARVEL ICONS 59 Tony Stark en cavale

C'est la débandade pour Tony Stark et ses amis. Maria Hill, autrefois brillante meneuse de troupes du Shield, est aux mains du Contrôleur, et revit par la même occasion certains moments de son passé qui la replonge dans des souvenirs frustrants et douloureux. Mais elle lutte, et s'échappe. Tony est toujours en cavale, on le retrouve cette fois en France, à Bayeux (!) avec Osborn et ses pions à ses trousses. Pepper Potts n'est guère mieux lotie : Osborn tente avec elle son grand numéro de persuasion, mais se laissera t'elle tenter, où choisira t'elle la fuite? Sous la gestion de Matt Fraction, Invincible Iron Man ressemble à un comic book traqué et toujours en course : fuir pour survivre, avec toujours l'ombre obscure du chasseur sur les talons. Il ne se passe plus grand chose en dehors de ça, Stark n'est certes pas en condition de faire plus que de sauver sa peau, envers et contre tous. Larroca est aux dessins, c'est en effet pas mauvais du tout, mais je fatigue avec l'aspect trop juvénil des personnages. Quel âge est censé avoir Tony, au fait?

Les New Avengers, plus si nouveaux que cela, finissent par devenir ennuyeux, un comble! Bendis est un auteur parfait pour la nouvelle politique de Tpb qui règne depuis plusieurs années. Chaque run de chaque série est ensuite proposé sous cette forme, il faut donc que les arcs narratifs de 5/6 parties puissent former un ensemble cohérent pour se retrouver ensuite sur le marché sous forme d'albums. L'action est donc diluée à l'infini, les petits pas se succèdent, un coup en avant, un coup en arrière, et l'humour décalé (ici pas si drôle que ça en plus) de Bendis sert de collant. Le docteur Strange est de la partie, avec son oeil d'Agamotto qui s'emballe, qui emmène nos héros en Nouvelle Orléans, où une lutte mystique oppose Daimon Hellstrom (fils de Satan quand même...) à Hood, possédé par Dormamu, le le souligne. Notons au passage qu'un troisième larron débarque en fin d'épisode, le futur nouveau "Maître des arts mystiques", et franchement, vu le statut qu'occupe celui ci dans le Marvel Universe, est-ce bien raisonnable, ce choix éditorial? Vivement Siege! Coté Captain America, nous sommes en pleine attente du grand retour de Steve Rogers. Et durant ce temps, sa fiancée et assassine (malgré elle) Sharon Carter est au centre d'un épisode assez introspectif, où elle doit à nouveau juguler son sentiment de culpabilité, et composer avec sa tante malade, qui perd la mémoire (Alzheimer et grabataire) et qui a elle aussi connu Steve dans sa prime jeunesse. Tempo adagio ce mois ci, et révélation en fin de numéro, quand Sharon réalise enfin qu'elle porte une cicatrice effrayante sois le nombril, ce qui signifie qu'on lui a volé... je pense que vous avez deviné. Illusions perdus, fragments de souvenirs qui vont et viennent, il n'est pas toujours facile de composer avec le passé, chez Brubaker et Ross. On marque une pause dans l'action, avant les prochains bouleversements. Enfin, les Fantastiques. Et là ce n'est pas rassurant. Car même le duo Millar/Hitch ne parvient pas à redynamiser un titre qui a connu des jours plus sombres, certes, mais qui manque singulièrement de punch, en ces temps de héros torturés et de règne obscur. Une famille heureuse, est ce donc si déplacée, dorénavant? En tous les cas, Ben n'est pas à son avantage, puisqu'il finit par se faire ridiculiser à la télévision avec sa fiancée et son ex. Et en Thaïlande, le corps d'une version d'un univers parallèle de Uatu est retrouvé mort. quand on connait la puissance et le rôle de cet individu, on peut craindre le pire. Tout ça me fait penser avec nostalgie à un long run des années 90, "Watcher's lie", avec un gardien renégat, et la mort (supposée) de Reed Richards et de Fatalis, son ennemi juré. Les FF ne me font plus vibrer depuis plusieurs années. C'est grave, docteur? Marvel Icons, une revue à potentiel énorme, mais qui ronronne paresseusement.

En kiosque : ASTONISHING X-MEN 58 Dark Wolverine et les Fantastiques

Dark Wolverine, c'est le fils de Logan. Qui opère avec les fringues du paternel, dans l'équipe des Vengeurs psychopathes de Norman Osborn. D'où une certaine tension naissante entre certains des membres, dont Bullseye et Daken, justement. Le premier cité n'a pas hésité à expédier une flêche dans la poitrine du mutant. Tout de même! Là où ça se complique c'est quand une flêche identique finit dans la jambe de Johnny Storm des 4 Fantastiques. Il va de soi que la visite que Daken va rendre au quatuor va être des plus mouvementées. L'accueil de Ben Grim est à base de bons gros pains dans la figure, comme prévu. Mais attention : Wolverine Jr ne s'est pas introduit en ennemi chez les FF, mais pour leur proposer un pacte, sentant le vent tourner et la chute d'Osborn prochaine. Camuncoli abuse probablement avec les angles et les ombres, mais c'est pour la bonne cause, et justifier le "dark" du titre. Way laisse souffler les premières bises de la tempête pour Osborn, mais cet épisode manque quand même de folie et de rythme.

Cela dit, il ne faut pas chercher chez Cable pour ces qualités. Là aussi ça avance doucement, comme si les périples à pieds et perdus au beau milieu de nul part de Nathan Summers et de la petite Hope se devaient d'être suivi pas après pas, dans une attente presque contemplative. Ce mois ci, la gamine sauve son père adoptif qui venait de tomber dans les paumes en plein désert, en lui procurant l'eau nécessaire à la survie. Puis la route reprend vers l'ancien Qg des X-men aujourd'hui détruit, avant un nouveau saut dans le temps qui a le mérite de nous débarasser des horribles dessins de Jamie McKelvie. Non seulement c'est "planplan" mais c'est aussi indigent de ce coté. Vivement que ça bouge enfin. L'action, c'est chez X-Force que vous allez la trouver. Depuis que la Leper Queen à décidé d'utiliser un dérivé du virus Legacy pour modifier l'Adn des mutants, et les transformer en armes vivantes prêtes à exploser comme des bombes humaines, l'équipe de choc mené par Scott Summers fait encore moins de fioritures : il faudra éliminer le danger, sans trop se préoccuper de l'aspect déontologique. Mais dans le même temps, il faut aussi penser à éliminer Bishop qui joue à cache-cache dans les couloirs du temps avec Cable et la petite Hope (voir plus haut chez Cable, justement). Et cette mission à la priorité, ce qui risque bien de provoquer un drame et la perte d'une belle mutante, des plus dramatiques. J'adore le style glauque et ultra sombre de Clayton Cray, X-Force ressemble toujours plus à une plongée en apnée dans la folie et la décadence mutante, sans la moindre lueur d'espoir. Enfin jetons un oeil sur la sévère dépression que traverse Jamie Madrox aka L'homme multiple. Depuis qu'il a "absorbé" son fils en le prenant dans ses bras, comme il a le pouvoir de le faire avec ses doubles, Jamie ne va pas très fort. Il envisage même le suicide par arme à feu, mais il tient auparavant à s'entretenir avec un de ses "doubles" qui exerce la fonction de pasteur et s'est construit une petite famille. Au passage, il intervient en pleine prise d'otage, et sauve la situation avec le flegme du déprimé qui n'a pas grand chose à perdre, la philosophie et la sagesse du désespoir? Mais quand tout semble perdu, quand le doigt semble prêt à presser la gachette, devinez qui repointe le bout de son nez? Un indice : elle sait des choses, et elle a un grand M tatoué en travers du visage. Ne me dites pas que vous n'avez pas saisi? Peter David est en train de réaliser là un run de légende, de laisser une fois de plus une empreinte indélébile dans l'histoire de X-Factor, une des séries les plus intelligentes du comic-book aujourd'hui.Probablement une des raisons principales pour inciter à l'achat et à la lecture de ce numéro d'Astonishing X-men

En kiosque : X-MEN 158 Faisons plus ample connaissance avec le Docteur Nemesis

Pour trouver une solution à l'extinction de la race mutante, qui semble inéluctable depuis le serment de la Sorcière Rouge (No more mutants), Hank Mc Coy (Le Fauve) a rassemblé un aréopage de scientifiques de génie, qui s'embarque à rebours dans les couloirs du temps, pour remonter aux sources de la mutanité, la charnière historique qui vit l'apparition du phénomène à l'echelle globale. Le personnage le plus intéressant de l'épisode double de ce mois est le Docteur Némesis : tout semblait indiquer en lui une figure etrange de solitaire ronchon et imbu de sa personne, pas franchement glamour, mais là, il gagne en stature et en épaisseur d'une manière remarquable. Car les X-men font le bond en arrière pour retrouver se deux parents, et les retrouvailles seront tragiques, et pleines de révélations parfaitement narrées et dévelloppées. On retrouve dans cette aventure d'un autre siècle une première mouture artisanale des Sentinelles, mais aussi du Club des Damnés, et un humour subtil qui fait mouche. Matt Fraction s'amuse et nous avec, voilà une fort belle entrée en matière avec le mensuel des mutants de mars.
C'est un peu plus plan-plan chez X-men Legacy, sans être dénoué d'intérêt. Le Professeur Xavier s'introduit avec facilité et classe dans la base des Acolytes, et parvient à convaincre Exodus qu'il fait fausse route. Pourquoi les mutants devraient-ils continuer à s'entretuer alors que la nature et ses contingences se chargent de toutes manières de les mettre tous en péril? Briones manque d'assurance et d'application aux dessins, et le tempo est assez lent, oscillant entre baston rapide et concise, et psychologie persuasive. Mais je suis loin de dire que ça me déplait, c'est juste peut être un peu trop anonyme.
Les New Mutants ferment la marche. Ils sont de retour, l'équipe originelle! Et ça n'est pas sans heurts, à commencer par la réadaptation d'Illyana Rasputin à l'univers de ses petits (pas tant que ça) camarades. La confiance se gagne et se perd, pour le moment les relations sont encore assez tendues. Quand à Shan et Dani, elles semblent en grand danger sans qu'on comprenne bien pour le moment de quoi il retourne. Le reste de l'équipe, mené par un Cannonball (Rocket en Vf) qui s'affirme comme le chef de la formation (quelle rétrogradation après des annèes en tant que X-man à tous les effets!) part à la rescousse pour se retrouver face à Légion, sur la dernière planche de l'épisode, à l'intérieur duquel semble prisonnière... mais chut, j'en ai déjà trop dit pour ceux qui n'ont pas encore lu cette histoire. Wells et Diogenes Neves offrent un nouveau départ correct pour ces Nouveaux mutants, qui manquent quand même de punch et de maturité (un comble après tout ce temps) mais qui me semblent quand même supérieurs, sur le papier, aux palichons jeunes mutants qui les ont précédés ces mois derniers dans la revue X-men (Young X-men, je n'ai jamais accroché). Une revue qui se laisse lire assez plaisamment, avant le grand crossover Utopia qui démarre le mois prochain.

100% MARVEL WAR MACHINE 1 "Coeur de fer"

James « Rhodey » Rhodes est une machine de guerre depuis longtemps déjà. Voilà quelques années, il officiait sous l’armure grise et ultra high-tech de War Machine, à la demande de son ami et mentor Tony Stark. La différence est que cette fois il EST la machine. Mi homme mi robot, James a payé un lourd tribut au conflit du Moyen-Orient, en y perdant les bras et les jambes, et une partie du visage. En échange la technologie l’a rendu plus redoutable que jamais. Rhodey est de retour au Moyen-Orient, précisément en Aquiria, une contrée Marvel fantaisiste, pour stopper le massacre de civils innocents pris dans une guerre civile qui dépasse un peu tout le monde. Alors que la guerre semble alimentée par un fabriquant d’armes sans scrupules (Eaglestar) il s’avère vite que derrière ce dernier se cache Norman Osborn. Se mettre en travers du chemin d’un tel psychopathe est l’assurance de s’assurer un gros paquet d’ennuis. Dans le cas présent c’est carrément un Dieu qui se retrouve opposé à notre nouveau cyborg, Arès, le sous fifre musclé du H.a.m.m.e.r. Sans compter sur d’anciens amis désormais ennemis, et d’autres perturbations d’ordre personnel qui compliquent la vie de James. L’idée qui sous tend toute cette histoire est une sorte de « What if ? », ou mieux encore de « Amalgam », la ligne qui mixait les héros Marvel et Dc pour en faire des hybrides assez idiots, d’ailleurs. Que serait le personnage d’Iron Man avec l’absence de scrupules et le modus operandi du Punisher ou de Wolverine ? La transformation en demi-machine offre à James des possibilités quasi illimitées de faire triompher le bien (son idée du bien) à sa façon, mais à quel prix ? L’humanité du héros peut-elle être sacrifiée sur l’autel de cette armada high-tech dont dépend son existence même ? Les dessins de Manco oscillent entre confusion et approche « crade » de la réalité du conflit, ce qui est finalement en adéquation avec le thème de l’album. Ce qui évoque furieusement la décennie des nineties et ses héros « gritty » et sur le fil de la moralité. Une belle orgie de violence et de fausses préoccupations morales, prétexte à exploser tout ce qui bouge. La guerre c’est sale, forcément, nous rappelle Greg Pack.

LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : BILLY LAVIGNE

 Dans le 196e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente Billy Lavigne que l’on doit à Anthony Pastor, un ouvrage publié chez Casterma...