En kiosque : MARVEL ICONS 59 Tony Stark en cavale

C'est la débandade pour Tony Stark et ses amis. Maria Hill, autrefois brillante meneuse de troupes du Shield, est aux mains du Contrôleur, et revit par la même occasion certains moments de son passé qui la replonge dans des souvenirs frustrants et douloureux. Mais elle lutte, et s'échappe. Tony est toujours en cavale, on le retrouve cette fois en France, à Bayeux (!) avec Osborn et ses pions à ses trousses. Pepper Potts n'est guère mieux lotie : Osborn tente avec elle son grand numéro de persuasion, mais se laissera t'elle tenter, où choisira t'elle la fuite? Sous la gestion de Matt Fraction, Invincible Iron Man ressemble à un comic book traqué et toujours en course : fuir pour survivre, avec toujours l'ombre obscure du chasseur sur les talons. Il ne se passe plus grand chose en dehors de ça, Stark n'est certes pas en condition de faire plus que de sauver sa peau, envers et contre tous. Larroca est aux dessins, c'est en effet pas mauvais du tout, mais je fatigue avec l'aspect trop juvénil des personnages. Quel âge est censé avoir Tony, au fait?

Les New Avengers, plus si nouveaux que cela, finissent par devenir ennuyeux, un comble! Bendis est un auteur parfait pour la nouvelle politique de Tpb qui règne depuis plusieurs années. Chaque run de chaque série est ensuite proposé sous cette forme, il faut donc que les arcs narratifs de 5/6 parties puissent former un ensemble cohérent pour se retrouver ensuite sur le marché sous forme d'albums. L'action est donc diluée à l'infini, les petits pas se succèdent, un coup en avant, un coup en arrière, et l'humour décalé (ici pas si drôle que ça en plus) de Bendis sert de collant. Le docteur Strange est de la partie, avec son oeil d'Agamotto qui s'emballe, qui emmène nos héros en Nouvelle Orléans, où une lutte mystique oppose Daimon Hellstrom (fils de Satan quand même...) à Hood, possédé par Dormamu, le le souligne. Notons au passage qu'un troisième larron débarque en fin d'épisode, le futur nouveau "Maître des arts mystiques", et franchement, vu le statut qu'occupe celui ci dans le Marvel Universe, est-ce bien raisonnable, ce choix éditorial? Vivement Siege! Coté Captain America, nous sommes en pleine attente du grand retour de Steve Rogers. Et durant ce temps, sa fiancée et assassine (malgré elle) Sharon Carter est au centre d'un épisode assez introspectif, où elle doit à nouveau juguler son sentiment de culpabilité, et composer avec sa tante malade, qui perd la mémoire (Alzheimer et grabataire) et qui a elle aussi connu Steve dans sa prime jeunesse. Tempo adagio ce mois ci, et révélation en fin de numéro, quand Sharon réalise enfin qu'elle porte une cicatrice effrayante sois le nombril, ce qui signifie qu'on lui a volé... je pense que vous avez deviné. Illusions perdus, fragments de souvenirs qui vont et viennent, il n'est pas toujours facile de composer avec le passé, chez Brubaker et Ross. On marque une pause dans l'action, avant les prochains bouleversements. Enfin, les Fantastiques. Et là ce n'est pas rassurant. Car même le duo Millar/Hitch ne parvient pas à redynamiser un titre qui a connu des jours plus sombres, certes, mais qui manque singulièrement de punch, en ces temps de héros torturés et de règne obscur. Une famille heureuse, est ce donc si déplacée, dorénavant? En tous les cas, Ben n'est pas à son avantage, puisqu'il finit par se faire ridiculiser à la télévision avec sa fiancée et son ex. Et en Thaïlande, le corps d'une version d'un univers parallèle de Uatu est retrouvé mort. quand on connait la puissance et le rôle de cet individu, on peut craindre le pire. Tout ça me fait penser avec nostalgie à un long run des années 90, "Watcher's lie", avec un gardien renégat, et la mort (supposée) de Reed Richards et de Fatalis, son ennemi juré. Les FF ne me font plus vibrer depuis plusieurs années. C'est grave, docteur? Marvel Icons, une revue à potentiel énorme, mais qui ronronne paresseusement.

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