En kiosque : ASTONISHING X-MEN 58 Dark Wolverine et les Fantastiques

Dark Wolverine, c'est le fils de Logan. Qui opère avec les fringues du paternel, dans l'équipe des Vengeurs psychopathes de Norman Osborn. D'où une certaine tension naissante entre certains des membres, dont Bullseye et Daken, justement. Le premier cité n'a pas hésité à expédier une flêche dans la poitrine du mutant. Tout de même! Là où ça se complique c'est quand une flêche identique finit dans la jambe de Johnny Storm des 4 Fantastiques. Il va de soi que la visite que Daken va rendre au quatuor va être des plus mouvementées. L'accueil de Ben Grim est à base de bons gros pains dans la figure, comme prévu. Mais attention : Wolverine Jr ne s'est pas introduit en ennemi chez les FF, mais pour leur proposer un pacte, sentant le vent tourner et la chute d'Osborn prochaine. Camuncoli abuse probablement avec les angles et les ombres, mais c'est pour la bonne cause, et justifier le "dark" du titre. Way laisse souffler les premières bises de la tempête pour Osborn, mais cet épisode manque quand même de folie et de rythme.

Cela dit, il ne faut pas chercher chez Cable pour ces qualités. Là aussi ça avance doucement, comme si les périples à pieds et perdus au beau milieu de nul part de Nathan Summers et de la petite Hope se devaient d'être suivi pas après pas, dans une attente presque contemplative. Ce mois ci, la gamine sauve son père adoptif qui venait de tomber dans les paumes en plein désert, en lui procurant l'eau nécessaire à la survie. Puis la route reprend vers l'ancien Qg des X-men aujourd'hui détruit, avant un nouveau saut dans le temps qui a le mérite de nous débarasser des horribles dessins de Jamie McKelvie. Non seulement c'est "planplan" mais c'est aussi indigent de ce coté. Vivement que ça bouge enfin. L'action, c'est chez X-Force que vous allez la trouver. Depuis que la Leper Queen à décidé d'utiliser un dérivé du virus Legacy pour modifier l'Adn des mutants, et les transformer en armes vivantes prêtes à exploser comme des bombes humaines, l'équipe de choc mené par Scott Summers fait encore moins de fioritures : il faudra éliminer le danger, sans trop se préoccuper de l'aspect déontologique. Mais dans le même temps, il faut aussi penser à éliminer Bishop qui joue à cache-cache dans les couloirs du temps avec Cable et la petite Hope (voir plus haut chez Cable, justement). Et cette mission à la priorité, ce qui risque bien de provoquer un drame et la perte d'une belle mutante, des plus dramatiques. J'adore le style glauque et ultra sombre de Clayton Cray, X-Force ressemble toujours plus à une plongée en apnée dans la folie et la décadence mutante, sans la moindre lueur d'espoir. Enfin jetons un oeil sur la sévère dépression que traverse Jamie Madrox aka L'homme multiple. Depuis qu'il a "absorbé" son fils en le prenant dans ses bras, comme il a le pouvoir de le faire avec ses doubles, Jamie ne va pas très fort. Il envisage même le suicide par arme à feu, mais il tient auparavant à s'entretenir avec un de ses "doubles" qui exerce la fonction de pasteur et s'est construit une petite famille. Au passage, il intervient en pleine prise d'otage, et sauve la situation avec le flegme du déprimé qui n'a pas grand chose à perdre, la philosophie et la sagesse du désespoir? Mais quand tout semble perdu, quand le doigt semble prêt à presser la gachette, devinez qui repointe le bout de son nez? Un indice : elle sait des choses, et elle a un grand M tatoué en travers du visage. Ne me dites pas que vous n'avez pas saisi? Peter David est en train de réaliser là un run de légende, de laisser une fois de plus une empreinte indélébile dans l'histoire de X-Factor, une des séries les plus intelligentes du comic-book aujourd'hui.Probablement une des raisons principales pour inciter à l'achat et à la lecture de ce numéro d'Astonishing X-men

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